Sujet: Étymologie d'un peuple.
Ouverture: 13/11/06
Fermeture: 31/12/06
Vainqueur: Belannaer
Lien: Récit de BelannaerComme l'a suggéré Imladris, il peut être intéressant de raconter l'histoire d'un peuple, de ses Dieux ancestraux ou primitifs. Il ne faudrait pas trop être précis, sauf si vous racontez l'histoire d'un peuple éteint...enfin, c'est vous les écrivains!Les Elvindoren étaient autrefois des Hauts Elfes. Lors de leurs nombreux voyages, ceux-ci accostèrent sur les rives d'une île située au sud des Royaumes d'Inja, où ils bâtirent la Tour de l'Aurore. A l'époque du Grand Nettoyage organisé par le Roi Phénix Tethlis, la plupart de ceux qui vivaient sur cette île repartirent vers Ulthuan pour la défendre. Mais certains restèrent et, après des centaines d'années, n'ayant plus beaucoup de rapports avec Ulthuan et le Roi Phénix, ils décidèrent, avec l'accord du Roi Phénix lui-même, de former un pays indépendant des autres Hauts Elfes, pour lesquels ils continuent de manifester une grande affection et un sentiment de fraternité. Les rapports entre eux sont restés assez fréquents, du moins autant que possible étant donnée la distance qui les sépare ; ils continuent d'éprouver un immense respect pour le Roi Phénix et n'hésitent pas à venir en aide à Ulthuan lorsque le besoin est grand.
Après la décision unanime de leur indépendance, ils baptisèrent leur île Elvindor, et construisirent leur capitale, appelée également Elvindor car c'est le siège du c'ur de tous les Elvindoren, sur les ruines de la Tour de l'Aurore. A mesure que le temps passait, des navires humains accostaient sur ces rivages, et, si leur c'ur n'était pas noir, ils étaient si bien accueillis que certains décidaient de rester. Quelques humains habitent donc Elvindor, et un petit nombre de familles se sont agrandies et ont formé des communautés humaines au sein des villes, parfaitement acceptées et intégrées.
En effet, contrairement aux Hauts Elfes d'Ulthuan, les Elvindoren ne considèrent pas les humains comme un peuple indigne et admirent leurs prouesses technologiques. Mais cette étonnante affinité n'est effective qu'avec l'Empire principalement : les autres peuples, tels que les Nains, les autres Elfes et les Bretonniens également, sont tout de même considérés comme inférieurs : les Elfes comme renégats, les Nains par leur taille risible et leur rancune intolérable, et les Bretonniens par leur caractère excessivement conservateur et des dehors de peuple honorable couvrant une réalité bien plus sinistre.
Ce sentiment n'était pas présent à l'époque de l'indépendance. Mais peu à peu, les humains qui accostaient pour commercer étaient vus sous un autre jour, moins incapables et gauches que l'idée qu'ils en avaient, car pour la plupart des Hauts Elfes d'Ulthuan, ils n'avaient que peu d'occasions de rencontrer d'humains. Ils reconnaissaient même les hommes de l'Empire plus habiles qu'eux dans certains domaines, principalement l'artillerie.
Mais cela est aussi et surtout dû à un épisode fondamental de l'histoire d'Elvindor. Quelques siècles après l'indépendance de l'île, une attaque particulièrement violente et coordonnée de pirates zombis désorienta totalement le pays, peu habitué aux combats en nombre. Au lieu de se contenter de piller les villages côtiers détruits, les pirates débutèrent une véritable conquête d'Elvindor. Accumulant les défaites en raison du sous-nombre, les Elvindoren furent acculés à la capitale, et n'auraient pas tenu bien longtemps si une petite flotte Impériale, envoyée par l'Empereur en personne, apparemment informé du désastre par des marchands, n'avait débarqué et soutenu les forces Elvindoren. Ils se jetèrent dans la bataille, bien que toujours en nombre inférieur, et attaquèrent avec acharnement ceux qui s'en prenaient à un peuple qu'ils ne connaissaient que peu. Leur courage fut longuement loué, et l'efficacité de leurs canons grandement remarquée. Depuis ce jour, les Elvindoren respectent l'Empire et ont établi un commerce lentement croissant avec eux.
Les Elvindoren accordent de plus la plus grande importance à la Magie, qu'ils appellent également Enchantements, et qu'ils considèrent comme un sixième sens plus ou moins développé. Le siège de la Magie à Elvindor est à Carvilosia, où se situe la plus grande École d'Enchantements du pays, et la cité est dirigée actuellement par Cernantehar, l'un des plus puissants Enchanteurs qu'Elvindor ait compté depuis sa fondation. Les Elvindoren ont gardé la Haute Magie comme Magie de base, mais sont moins réticents que les Hauts Elfes à utiliser les autres domaines de Magie. D'autre part, les Elvindoren adorent toujours les mêmes dieux que les Hauts Elfes, et attachent une importance énorme à la Lune, dont ils pensent que de nombreuses choses sont issues.
Elvindor est divisée en plusieurs provinces, chacune dirigée par une famille (dont le décideur principal est le Gouverneur), généralement souveraine depuis très longtemps. Les familles les plus éminentes sont les Davrod, les Ithanel, les Sanden, les Ethanange et les Carvilosia. La province et la cité principale portent en général le nom de ces familles, à moins que ce ne soit le contraire. Il est très rare que le gouvernement change de famille, mais c'est possible, si les habitants de la province le souhaitent, ou si la famille préfère abandonner ses charges à une autre grande famille et se retirer du gouvernement de la province.
Le pays est lui-même gouverné par le Conseil de la Lune, composé de vingt membres élus pour quatre-vingts ans parmi les plus grandes familles d'Elvindor. Mais comme les très grands nobles du Royaume ne sont pas beaucoup plus nombreux que vingt, il n'y a pas beaucoup de changement. Les membres du Conseil sont respectés par tous les Elvindoren qui voient en eux les plus sages d'entre eux, et le modèle moral à atteindre. Le Conseil traite principalement des affaires économiques et administratives, et militaires quand le besoin s'en ressent.
Elvindor est cerclée de prairies mais la majorité du territoire est constituée de hautes montagnes enneigées aux sommets, et très boisées à mi-hauteur. L'île a des ressources suffisantes pour se suffire à elle-même, c'est pourquoi le commerce extérieur, contrairement aux échanges internes, est moins développé qu'à Ulthuan, et la flotte y est moins conséquente, bien que les navires soient d'une performance presque égale. Le pourtour de l'île est constitué de plaines fertiles où sont cultivées des céréales et du lin pour les vêtements, et l'élevage occupe les prairies. Dans les montagnes, les moutons sont nombreux, ainsi que les mines, offrant du métal en suffisance, mais surtout des pierres précieuses dont les Elvindoren raffolent, et qu'ils incluent dans nombre de leurs confections artistiques on militaires.
Les nobles les plus influents sont de puissance relativement égale, ce qui empêche les discordes, qui de toutes façons n'ont aucun loisir d'apparaître car les Elvindoren se contentent de ce qu'ils ont, même si une promotion ou un titre honorifique leur fait toujours plaisir (ce plaisir vient surtout de l'honneur d'être reconnu par les siens). Ils aiment le confort et leur plus grande aspiration est d'être respectés des leurs, mais redoutent le luxe et les tentations qu'il engendre. Ils sont de plus d'un courage et d'une ténacité qui surpasse même celui des Hauts Elfes quand il s'agit de défendre leur terre bien-aimée.
Presque chaque ville ou province a sa spécialité, et on y trouve de nombreuses Fratries. Ce sont de simples groupements d'Elvindoren qui exercent la même profession et qui entretiennent des rapports très amicaux, cherchant à travailler en commun pour perpétuer et améliorer leur savoir. Il y a par exemple la Fratrie des Forgerons de Davrod, peut-être la plus nombreuse, qui confectionne des objets tant ménagers que militaires. Elle travaille souvent en collaboration avec la Fratrie des Enchanteurs de Carvilosia, avec laquelle elle forge des armes et armures magiques d'une qualité digne des Hauts Elfes. La Fratrie des Alchimistes d'Oremin, qui s'associe souvent avec les Forgerons et les Enchanteurs, prépare de puissantes potions et découvrent des alliages de métaux étonnants, tandis que la Fratrie des Maîtres d'Armes d'Ithanel forme les meilleurs bretteurs du pays. On compte également la Fratrie Equestre d'Ethanange, la Fratrie des Architectes de Mandiras et la fameuse Fratrie des Chasseurs de Sanden, ou encore la Fratrie des Bûcherons et Menuisiers de Pharlisia.
La ville d'Elvindor est sans aucun doute la plus magnifique du le pays. Elle est située sur une très haute montagne, le Mont Vinda, et domine les terres de l'île. Les habitants sont appelés Elvindoran pour les différencier des Elvindoren. Surnommée Cité d'Argent en raison de la couleur métallique éclatante de ses toits, c'est un chef d'?uvre d'architecture et de beauté. Les bâtiments ne dépassent pas deux étages, ce qui permet plus d'air et d'ensoleillement. Les rues sont propres et bien moins malodorantes que dans les villes du vieux monde, surtout car Elvindor dispose d'un excellent réseau d'égouts, inventé et dessiné par le très célèbre architecte Practoïs de Mandiras.
Elvindor ne dispose pas d'une forteresse dans la ville, qui ternirait son éclat, mais la Citadelle de la Lune, baptisée ainsi car elle doit protéger les membres du Conseil de la Lune avant tout, est située juste sur l'autre versant du Mont Vinda. D'ailleurs, positionner la Citadelle au centre de la ville n'aurait pas empêchée la capitale d'être détruite en cas d'attaque. D'aspect finement bâti et de couleurs blanc et or, cette superbe forteresse a été construite par les meilleurs architectes et est bien plus résistante qu'il n'y paraît. Le fait qu'elle soit un peu éloignée d'Elvindor permet de mettre en valeur sa beauté, car elle n'égale quand même pas la grâce de la capitale.
L'art du combat est très apprécié à Elvindor, même s'il n'est réellement utilisé que dans un but défensif. En effet, les conquêtes sont le cadet des soucis des Elvindoren : leur peuple se reproduit stablement et il n'y a pas de problème de surpopulation ; de même, si leur territoire s'étendait outre mesure, ils auraient le plus grand mal à tenir leurs positions. Les Elvindoren ont gardé de nombreuses similitudes avec l'art du combat Haut Elfe, ils ont d'ailleurs toujours des unités de Lanciers et de Chars, ainsi que des Balistes à Répétition, très efficaces.
Mais quelques modifications ont été apportées depuis tout ce temps dans l'habitude des armes, avec notamment l'invention de l'Arc Composite, plus puissant et de portée supérieure à un Arc Long lui-même. Ils ont également pris l'habitude de se servir d'élégantes Masses d'Armes finement ouvragées mais d'une puissance non moins redoutable, et ont confectionné des Armures d'Ecailles Renforcées : elles sont constituées de charmalis, un alliage de plusieurs métaux inventé par les Alchimistes d'Oremin, très léger mais d'une résistance surprenante ; elles sont composées d'écailles scintillantes, complétées de mailles du même métal aux endroits non recouverts ; elle offre une excellente protection mais est très coûteuse et réservée aux unités d'élite. Enfin, les Elvindoren font un moins grand usage des armes lourdes et de la plupart des armes à deux mains en général, et affectionnent particulièrement l'utilisation du bouclier. Ils laissent aux plus grands Maîtres d'Armes, qui excellent également dans ce domaine, le soin de manier les armes lourdes, ce qu'ils considèrent comme extrêmement valorisant.
Elvindor abrite de magnifiques créatures, telles que les Licornes, rapides et gracieuses, vivant principalement dans les plaines qui bordent l'île. Elles sont beaucoup moins rares que dans les autres contrées du monde, mais possèdent de moindres pouvoirs, même si elles gardent certaines propriétés magiques. Elles ont le plus souvent un pelage d'un blanc éclatant, mais il peut aussi être gris clair, brun ou même, très rarement, d'un noir de jais. Presque rien ne les différencie des coursiers elfiques, si ce n'est un maintien plus noble encore, une vivacité accrue, et la corne acérée d'une élégance très réputée mais qui n'en est pas moins redoutable contre ceux qui voudraient s'en prendre à elles ou à leur cavalier.
On trouve quelquefois, dans les forêts des hautes montagnes, des Lions-Lune, de grands et resplendissants lions, au pelage argenté soyeux qui leur vaut leur nom, recouvrant une peau étonnamment résistante. Outre leur fière crinière d'un argent presque blanc ou leurs puissantes pattes terminées par des griffes aussi noires qu'acérées, c'est leur face qui étonne et émerveille le plus les Elvindoren : exprimant les pensées et les sentiments, reflétant une intelligence exceptionnelle, on jurerait, avec un rien d'imagination, un visage elfe ; certains ont même été témoins, si l'on en croit les rumeurs, de clins d'?il lancés à la dérobée à des Elvindoren que des Lions-Lune appréciaient. Les Elvindoren les ont toujours portés dans leur c'ur, et pensent qu'ils sont nés à partir de fragments de Lune tombés du ciel. Leur taille comparable à un poney leur permet d'emmener sur leur dos, à la bataille, de très rares Elvindoren qui on eu la chance d'en rencontrer et de tisser de puissants liens d'amitié avec eux. Les Lions-Lune, qui respectent et affectionnent les Elvindoren qui partagent leur île, éprouvent parfois le désir de se battre à leurs côtés, lors de grandes invasions où le besoin de renforts est grand, redoutant de nouveaux occupants qui les mépriseraient, les maltraiteraient, ou les traqueraient par fierté de la chasse ou dans le but de récupérer leur précieuse peau.
Mais les plus fabuleuses créatures d'Elvindor sont sans doute les Phénix, qui demeurent éparpillés au plus haut des plus hautes montagnes. D'aucuns disent qu'ils ont été créés par les Anciens eux-mêmes, car de souvenir d'elfe, et ce n'est pas rien, l'île en a toujours été peuplée, et de telles créatures n'ont pu être mises au monde que par des mains d'une immense puissance : les Phénix ont une durée de vie comparable à celle des Dragons, sont capables de cracher de longs souffles enflammés, et possèdent d'immenses pouvoirs magiques. De taille équivalente à un Grand Aigle, ils ont un superbe plumage rouge et or, et sont nimbés d'un léger halo protecteur couleur feu. Durant leur longue jeunesse, qui dure plusieurs siècles, où ils ne dépassent pas la taille d'un grand faucon, leur plumage est très doux et fin. Puis, quand ils atteignent l'âge et la taille adulte, il reste très agréable au toucher mais devient presque aussi dur que les écailles d'un Dragon. Quand ils meurent de vieillesse, après plusieurs millénaires d'une vie quelquefois passée aux côtés d'un compagnon elfe, les Phénix s'embrasent dans un tourbillon de flammes et de couleurs magnifiques ; c'est un spectacle que bien peu ont eu la chance de contempler, et les Dieux leur permettent ensuite de renaître de leurs cendres. Mais s'ils meurent au combat, cette chance ne leur est pas accordée, et regarder un Phénix périr dans un dernier sursaut de splendeur est une vision d'une tristesse indicible.
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