La relève..., Ma dernière création Outline · [ Standard ] · Linear+

[Gyaume83]

Voila, ça faisait une éternité que je n'avais pas écrit, et j'ai décidé de m'y reettre récemment. Je ne sais pas encore si je vais donner suite au récit, ça dépendra de ma motivation, de mon humeur...En fait, ça vient quand ça vient.
As usual, Enjoy, et n'oubliez de poster vos critiques, j'en ai grand besoin après cette période d'inactivité.

Une mer verte. Verte et déchaînée aujourd?hui. C?est ce qu?évoquait actuellement la canopée au lieutenant-major Phersonn. Les feuillages poussés par le vent semblaient être ces vagues, venant et revenant, s?entrechoquant selon le bon désir du vent. Il repensa soudainement à la raison de sa venue ici. Une dispute au régiment, une insulte à son officier référent, et un inquisiteur en visite. Il n?en fallait pas plus pour le muter au rang de lieutenant-major, avec comme difficile tâche la garde d?un camp perdu sur une planète peuplée par des animaux uniquement. Lui qui rêvait de devenir un grand officier avait vu sa carrière brisée par celui qu?il considérait comme un incompétent notoire, à peine capable de se faire respecter de ses hommes, moqué de ses pairs, et servilement exploité par ses supérieurs. Le vert de la canopée l?aidait à passer sa colère, qui s?était transformé en une résignation malheureuse au fil du temps.
Comme on fait souvent contre mauvaise fortune bon c?ur, Phersonn avait au moins gagné ici des amis, des vrais, des amis qui ne l?abandonneraient jamais, qui ne l?enfonceraient pas plus bas qu?il ne l?était, parmi ces soldats, des vrais,des soldats qui n?avaient pas oublié leurs racines. Le sergent Tahl venait de le rejoindre.Régulièrement, selon l?envie et la disponibilité de vaisseaux, les troupes étaient remplacées. Des commandos en manque d?aguerrissement en jungle aux agités du verbe et des poings, presque tous les régiments de la planète mère avaient envoyé des troupes. La dernière datait de près d?un an. Tahl lui avait passé presque cinq ans sous les ordres de Phersonn.
« Quel temps ! A décorner ces foutus lézards cornus, ce vent !
_Ca fait pour moi un bail que j?en pas vu traîner dans le coin, des lézards cornus. Moral des troupes ce matin ?
_Plutôt bon. Et motivés, les garçons, ils m?ont ramenés assez de poisson pour la semaine, et des borspires. Longtemps qu?ils n?étaient pas venus les borspires, au moins un an. Mais la viande est bonne, et on ne se plaindra pas d?un repeuplement de la zone. Il doit plus y avoir grand-chose à bouffer ailleurs.
_Possible. Cet après midi, on s?occupe d?envoyer les relevés hygro du mois. Tu as bien relevés les capteurs ?
_No soucis Major, on a pensé à tout avec les gars. On se retrouve au poste. »
La jovialité de Tahl était sa meilleure carte avec les hommes. Et puis il aimait cet endroit. Ca lui rappelait sa contrée natale, disait-il. Sa contrée qu?il avait vu disparaître sous le plasbéton quand il s?eût agit d?accueillir des migrants d?un monde en guerre. Le goudron noir posé par hectares, des immeubles hauts comme des falaises? La nostalgie de son enfance l?aidait à passer les mauvaises périodes.


Trois jours avaient passés sans aucune réponse des administrateurs. Ils devaient bien s?en moquer des relevés d?hygrométrie. Cependant, le sentiment de Phersonn était autre. L?après midi, il organisa un débroussaillage en règle des alentours du camp. Cela l?aidait à passer son amertume. En début de soirée, il allait trouver le médecin chef quand son aide radio le pria expressément de se rendre en salle des transmissions. Il quitta l?infirmerie pour traverser la cour. Une pluie légère tombait alors, et avait déjà rendu le sol boueux quand il posa son pied dehors. A peine eut-il grimpé les quelques marches que la pluie battit de plus belle, le trempant de la tête aux pieds.Il leva la tête, mais ne vit que des nuages noirs comme la nuit. Il décida quand même de faire un détour par ses quartiers pour se changer et enfiler des vêtements adaptés au climat.
Devant l?écran qui répétait inlassablement le même message en boucle, l?adjudant Merrel enfonçait nerveusement les touches-runes de son clavier, cherchant à percer l?écran de la source qui émettait le message. Mais rien n?y faisait, et le bruit des gouttes sur les carreaux de la salle des transmissions n?aidait en rien sa concentration. Il se surprit à sursauter nerveusement quand le lieutenant-major entra, emmitouflé dans sa parka chaude imperméable. Vu la moiteur de la pièce, ce dernier aurait tôt fait de l?enlever. Merrel présenta son travail infructueux. Un message douteux, qui semblait provenir de la sacro-sainte Terra elle-même, alors qu?il fallait de mémoire une dizaine de relais astropathiques pour relier le système le plus proche, qui n?était pas le système Solaire. Message d?autant plus douteux, qui prônait le règne d?un cadavre sur un Imperium en sang et en cendres. Le reste de la discussion porta sur les escouades en déplacement sur le terrain, qui surprises par la pluie, avaient réussi à s?abriter dans des grottes ou des abris naturels, et tant bien que mal, avaient envoyés leurs positions.


En repartant, il pensait déjà aux cuirassiers qui étaient sortis avec leur chimère ; une fois les pluies finis il leur faudrait sûrement plusieurs jours pour débarrasser l?engin de la prison de boue où elle avait à coup sur dû s?enterrer. Il sortait de la salle des transmissions lorsque le voxpod résonna. « Lieutenant major, rejoignez moi à l?infirmerie annonça la voix déformé du médecin chef. »
Attendant une accalmie qui ne venait pas, Phersonn retraversa la place d?arme de sa micro caserne. De Sa micro caserne, rectifia t-il mentalement, car il n?aimait pas se surprendre en délit de non foi en l?Empereur. Il entra dans le monde aseptisé de la « Chapelle ». L?endroit où de nombreux soldats avaient reçus leurs derniers sacrements avant d?être mis en terre. Le chef le reçu dans son bureau. « Je voulais vous montrer un cadavre un peu particulier. Je l?ai gardé parce que rien ne paraissait honnête avec lui. » L?honnêteté avec le médecin chef, c?était la rationalité et l?explication physiologico-biologique des phénomènes qu?il observait. Un bon élément, mais trop têtu. Trop obstiné à vouloir sauver les soldats qu?on lui amenait, quitte à les faire passer avant « une simple foulure de cheville » d?un grand général. Victime, tout comme le lieutenant-major d?une hiérarchie vengeresse et incompréhensive, ce qui avait poussé les deux personnages à tisser un lien d?amitié très fort. « Le soldat O?Brian est officiellement décédé d?un étouffement suite à un repas. C?était il y a deux semaines, vous le remettez ? »
Le regard de Phersonn se perdit dans les carreaux blancs du sol de l?Autopsarium. Comment l?oublier ? En avait-on le droit ? O?Brian était un dur à cuire, le genre de soldat capable de porter un bolter lourd seul, mais sûrement pas à s?étouffer avec une poignée d?haricots. Sa mort avait provoqué une suspicion énorme. Peu étaient ceux à même de supporter son caractère renfermé et taciturne, tourné vers la perfection dans l?accomplissement de sa tâche. Mais pire, il était devenu Officiellement, des mains d?un groupe de moines pèlerins accrédités par le Ministorum tous puissant, bénit soit-il, l?aumônier du camp, car ils avaient vu en lui un homme porté par la foi, digne de la confiance de l?Ecclésiarchie. Il avait, au fil du temps, pris son rôle à c?ur, et se permettait de sermonner les plus gradés comme les soldats. Il n?avait pas que des amis non plus, certains lui reprochant son manque de réalisme, sa vie passée dans les bas-fonds de la cité ruche Cardias, son amour trop prononcé pour la religion? Phersonn calmait les tensions à intervalles réguliers, mais ce jour là, au réfectoire, il avait cru qu?il vivrait sa première rébellion. Ce n?était que son sang froid et sa clé de bras au chef des insurgés qui avaient eu raison de l?insurrection naissante. Et les derniers jours avaient été intenables pour certains.
« Oui, bien sur. Qu?y a-t-il à son sujet ? Il n?est pas mort étouffé finalement ?
_Je n?en sais rien, et ce n?est pas ce qui nous importe. Regardez son corps, ordonna le médecin en retirant la bâche isotherme qui maintenant son patient à une température de conservation adéquate.
_Je ne vois rien d?anormal, répondit Phersonn en contemplant de haut en bas le corps du molosse. Rien qui n?ait chang? » Il arrêta son regard sur d?énormes tâches noires qui couvraient certains muscles. Il fixa celle qui lui faisait face, comme capté par l?étendue noire qui semblait vivante, tournoyante, mais pourtant immobile sur le corps sans vie. Il sentit ses muscles se crisper et eu une forte nausée, avant que le médecin chef ne la ramène a lui. Il était par terre, tétanisé, et ne comprenait pas.


Guillaume - It's been a long long time huh ?

[Phoenix]

Bonjour à toi

Bis bis

Moi j'aime beaucoup, L'atmosphère est bien ça me fait penser à regenesis sur la cinq ou une sétie qui passait sur M6.

N'y aurait il pas du tyranide la dessus ou du nurgle j'hésite ( le cadavre règnant sur un impérium en cendre ).

J'aime beaucoup tes descriptions.

Bien à toi

[Arnor]

un peu glauque,mais ma foi fort sympatique ^^

a quand la suite?

[Huron sombrecoeur]

Bon récit, deux trois fautes d'écriture sur la fin, mais bien, je me suis laissé bercer au calme par ton récit. Pas lourd à la lecture, et pas embêtant le moins du monde malgré une mise en page qui peut paraitre lourde.

Bref, la suite.