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> Alpha, Ca chie grave...
Etienne, Duc d'Aquitanie
post 16/12/10 , 2:55
Message #1


Architecte de l'Ombre
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Mundos Batatas Fritas, Segmentus Pacificus


L'homme poussa un gémissement à faire frémir une Démonette, et s'effondra au sol, une tache sombre se répandant sur son bleu de travail. Le Commissaire Divisionnaire assista à la scène, impuissant, alors que ses subordonnées tentaient bravement d'aller porter secours au malheureux. Sanchez savait bien qu'il était déjà trop tard.

On est dans la merde, se disait le Commissaire Divisionnaire Sanchez. Grave, grave dans la merde.

Depuis quelques semaines, une épidémie de diarrhée aigüe couplée à un piratage du système de contrôle centralisé des portes de toutes les toilettes publiques mettait les forces de sécurité de Mundos Batatas Fritas sur les dents.

Planète dépendant de la zone de contrôle de l'illustre Chapitre Astartes des Dirty Sanchez, Mundos Batatas Fritas était renommée pour son carnaval et son dévouement pour l'Empereur, "El Noucho", comme on le vénérait dans le système planétaire. Cependant, El Noucho n'avait pas pu empêcher le drame. Il était secrètement murmuré que c'était la forme destructrice d'El Noucho qui frappait la planète, la forme la plus noire et la plus ravageuse : Don Quirote, El Sumbrero de la Muerta. Les vieilles femmes murmuraient à leurs petits-enfants qu'El Sumbrero n'apparaissait qu'à ceux qui étaient destinés à mourir, et que les signes distinctifs de sa présence étaient son énorme sombrero et la faculté qu'il avait à faire se dresser les tétons de ses victimes.


Le Commissaire Divisionnaire Sanchez s'adressa à son second, le Capitaine Arbites Sanchez.

Un de plus, c'est le quatre-vingt septième cette semaine...
Je sais, Commissaire, je sais, et toujours pas le moindre indice pour savoir qui pourrait bien être derrière tout ça...
Apparemment, l'Inspecteur Sanchez aurait quelques tuyaux de la part de son réseau underground...
Vraiment ? Mais peut-on faire confiance à ces forbans ?
Je crois que nous n'avons pas le choix, Capitaine...


Le Lieutenant Sanchez des PDF, son cordon cérémoniel en chorizo tenant en place avec peine, s'avança vers eux.

Il semblerait qu'on tienne une piste, Lieutenant.
Vraiment ? Je...


A ce moment, le Lieutenant s'effondra dans les bras du Commissaire Divisionnaire, la tache par trop familière se répandant sur son pantalon.

Le malheureux..., murmura le Capitaine Sanchez, en proie à l'horreur la plus totale. Commissaire, nous devons de toute urgence trouver une solution à ce désastre.
Allons-y... répondit le Commissaire, hélant l'un des Tornados de l'Arbites.

*****

Un peu plus tard, le Commissaire et le Capitaine, discrètement revêtus du costume de toréadors des milieux undergrounds de Mundos Batatas Fritas, s'étaient joints à l'Inspecteur Sanchez au Paella y Churros, un des bars renommés de banlieue de la capitale.

Quatre téquilas serrées, commanda l'Inspecteur au garçon.
Qui est l'homme avec vous, Sanchez ? demanda le Commissaire.
Mon nom est Sanchez, et j'ai quelques tuyaux qui pourraient bien vous aider à régler toute cette...Merde, si j'ose dire..., leur indiqua l'homme accompagnant l'Inspecteur Sanchez.
Comment pouvons-nous vous croire ? lui rétorqua le Capitaine Sanchez.
Vous ne le pouvez pas, et vous devrez me faire confiance. Mais j'ai besoin de savoir que je serai payé le prix qui convient.
Nous verrons, répondit le Commissaire alors que le garçon apportait les quatre téquilas. Nous verrons si vos informations sont fiables, elles mériteront bien sûr rétribution. Mais dites-nous d'abord ce que vous savez. Qui est derrière tout ça ?
Très bien. Mais vous devez me jurer que personne ne saura que c'est moi qui vous ai parlé.

L'homme, le visage buriné par les années, avala d'une traite sa téquila, puis reposa le verre d'un air déterminé, les considérant d'un regard méfiant.
Les responsables ? Eh bien, je peux vous dire que derrière tout ça se cache le gou...
L'homme s'effondra au sol, en proie à des spasmes alors que son pantalon commençait à se couvrir d'une tache désormais trop familière aux trois hommes autour de la table.
Madre de Dios ! s'exclama l'Inspecteur Sanchez en reversant sa chaise. Le Capitaine Sanchez, plus réservé, renifla le shot que l'homme avait laissé échapper dans sa chute.
Laxatif, suggéra-t-il, un type très puissant qu'on ne peut se procurer que sur le marché noir, probablement, d'après l'odeur.

Bon sang, le serveur ! C'est lui le responsable ! tonna le Commissaire Sanchez.

Sanchez ! Avec moi ! Nous ne devons pas perdre cette piste !
Le Commissaire et le Capitaine se précipitèrent dans les cuisines, bousculant sans ménage les garçons portant d'énormes tortillas. Le suspect, ayant compris qu'il était démasqué, tenta de s'enfuir. C'était sans compter avec l'adresse du Capitaine, qui l'envoya au sol d'un coup de plat à paëlla.

L'ayant traîné dans l'arrière-cour à l'abri des regards indiscrets, les deux membres des forces de l'ordre se mirent en devoir de l'interroger.

Parle, traître !
Vous ne pouvez rien contre moi ! Hahahaha...

Ah oui ? C'est ce qu'on va voir...
, fit le Commissaire, dégainant son rasoir de fonction et l'approchant de l'imposante moustache de l'homme.
Vous n'oseriez pas...El Noucho vous l'interdirait...
Ah bon ? Tu crois ça ?
Madre de Dios, quels Diabolos êtes-vous donc ? Je vais vous dire ce que je sais, si vous ne me coupez pas la moustache !


Le Capitaine se redressa, observant les alentours. La nuit commençait à tomber, déjà les passants sortaient de l'heure de la sieste pour aller travailler. Les ombres s'allongeaient. Le Capitaine Sanchez crut distinguer une silhouette au bout de la ruelle.

Parle ! intima le Commissaire.
Très bien, mais ne touchez pas ma moustache ! Je ne sais pas grand chose, on m'a juste employé pour faire taire cet homme, Sanchez...
Qui est derrière tout ça ?
Derrière tout ça ? Je n'en suis pas sûr, on ne m'a rien dit, mais il s'agit très probablement du gouv...

L'homme à terre fut alors pris de convulsions.
Damnation ! s'écria le Commissaire, attrapant le malheureux par le col, mais il était déjà trop tard. Pendant ce temps, le Capitaine s'était lancé à la poursuite de la silhouette très probablement responsable du méfait, mais à son arrivée au bout de l'impasse, il ne put la retrouver, perdue au milieu du flot de tacos et de Tornados des forces de police en patrouille.

Le Commissaire observait avec attention la nuque de l'homme. Vous voyez, Capitaine, ce minuscule trou ? C'est très probablement l'oeuvre d'une fléchette...Et vu les circonstances dans lesquelles se trouve ce pauvre homme, je dirais qu'elle a été empoisonnée au laxatif.

Le Capitaine toucha du doigt la minuscule blessure, puis le renifla. Pas de doute, du laxatif. Vous pensez que c'est le même laxatif qui a réduit au silence l'indic de l'Inspecteur Sanchez ?
Le même laxatif hyper puissant, employé par deux personnes différentes ? Ca fait beaucoup de coïncidences, vous ne trouvez pas ? Je pense plutôt que c'est la même personne qui est derrière tout ça, et c'est elle qui a donné le laxatif au serveur pour qu'il empoisonne l'indic.
Bon sang, ça se tient parfaitement !


Rentrés au commissariat, les deux hommes et l'Inspecteur firent un rapide débriefing en mangeant des churros.
Capitaine, il est tard, je pense que nous pouvons rentrer chez nous pour ce soir, puisque nous n'avons aucune idée de qui peut bien être ce mystérieux "gouv" qui est probablement à l'origine de tout ça.

*****

Arrivé devant chez lui, le Commissaire se rendit compte que quelque chose n'allait pas : une étrange brise semblait sortir de dessous la porte d'entrée de sa maison, et les lumières étaient éteintes.

Ouvrant la porte avec précaution, il fut pris de panique en sentant ses tétons se dresser sous sa tunique en poil d'âne. Une silhouette massive s'avança, son sombrero gigantesque occupant la porte d'entrée.
Madre de Dios ! Cher El Noucho, réserve des Churros pour moi dans ton pays de l'El Dorado divin, puisqu'il semble que tu m'appelles à toi..., commença à murmurer le Commissaire.

La lumière se fit soudain, éclairant la stature massive du Space Marine qui occupait le hall d'entrée du Commissaire. Sur son épaulière énergétique, les armoiries entrecroisées de churros et de piques à merguez le désignaient immanquablement comme l'un des redoutés Quetals, les membres du Chapitre des Dirty Sanchez.
Chico, j'ai mis la clim, on crève de chaud, ici, annonça Maria Sanchez, la femme du commissaire, un plat de calamars à la main. Ah, et, ce monsieur désirait te voir, apparemment, fit-elle, désignant le Space Marine.
Commissaire Divisionnaire Sanchez ? Je suis le Capitaine Juan Carlos Sanchez du Chapitre des Dirty Sanchez. Il semblerait que vous soyez confrontés à quelques problèmes gastriques, si mes sources sont exactes.
Le Commissaire, un peu décontenancé par le sombrero cérémoniel de son interlocuteur, regagna cependant rapidement sa contenance.
Euh...Oui, c'est tout à fait cela, Capitaine Carlos Sanchez.
Vous pouvez m'appeler Capitaine Sanchez.
Ah, euh, Capitaine Sanchez. Oui, certes, nous avons un petit problème sanitaire, mais, en quoi puis-je vous aider, exactement ?
C'est moi qui peux probablement vous aider. Je suis le chef des réseaux du contre-espionnage de Mundos Batatas Fritas.

La légendaire INAMSYC, l'Intelligencia del Nucho a Mundos Batatas Fritas del Supalognon y Cruton. Elle était réputée dans tout le secteur pour son efficacité.
Madre de Dios...souffla le Commissaire, sur le cul.
Mais que puis-je faire pour vous, ou vous pour moi ? demanda-t-il, employant une construction grammaticale pas franchement correcte.
J'ai, par mes contacts, obtenu des informations qui nous ont conduit à un homme qui en saurait un peu plus sur tout ça. Il serait actuellement quelque part en banlieue. Un dénommé Sanchez...
Bon sang ! LE Sanchez ? Celui dont tout le monde parle ?
Apparemment oui...
Mais comment avez-vous...
C'est notre affaire. Sachez juste qu'en tant qu'Astartes, il est difficile pour nous de l'approcher discrètement, c'est pourquoi je fais appel à vous. Commissaire Sanchez...


*****

Dans quelle merde je me suis encore fourré..., pensait le Commissaire, arpentant le pavé d'une petite commune de banlieue en attendant l'heure fatidique. Le Capitaine Astartes Juan Carlos Sanchez, discrètement déguisé en joueur de banjo, l'observait en coin du fond de la place.
Eh...Pssst ! le héla discrètement une silhouette sombre.
Plaît-il, por favor ? répondit le Commissaire, usant du signal convenu.
C'est bien toi, Rico ! Tu veux de mon café ? surenchérit l'homme afin de vérifier l'identité de Sanchez.
Oui, et des tapas aux crevettes, termina le Commissaire.
L'homme lui intima l'ordre de le suivre discrètement. Sanchez ne put que se retourner à la sauvette pour tenter d'apercevoir le Capitaine Space Marine, qui tentait tant bien que mal de dissimuler son armure énergétique sous son costume.

Je suis Sanchez, lui annonça l'homme, une fois seuls sous un abribus. Ce que je vais vous révéler va changer le cours de l'histoire de Mundos Batatas Fritas pour toujours !
Parlez ! Vite !
Ne me pressez pas, voyons, nous sommes seuls, ici, hormis ce joueur de banjo et ce petit niño...
On ne peut faire confiance à personne ! Dites moi ce que vous savez ! D'autres ont été réduits au silence avant vous...
Très bien, vous l'aurez voulu...Cette sinistre machination dépasse bien le cadre planétaire, voire même du système entier ! De sombres forces sont à l'oeuvre. Il vous faudra découvrir par vous-mêmes le fin mot de cette histoire, je ne sais qui tire les ficelles à une échelle galactique, mais je sais que sur cette planète, et dans ce système, s'il y a bien une implication, c'est celle du gouver...

Frappé de plein fouet par un plat à tapas, l'homme s'effondra, le souffle coupé. Avant qu'il n'ait pu se relever, le petit garçon l'acheva d'un coup de gamelle à gaspacho.
Puta madre ! Sale petit con ! Reviens ! cria le Commissaire alors que le garçon s'enfuyait.

Le rattrapant rapidement, le Commissaire se tourna pour tenter d'apercevoir le Capitaine Carlos Sanchez. Apparemment, ce dernier avait été pris à partie par des toréadors qu'il avait malencontreusement traités de toréros.

Petit, qui es-tu et que veux-tu ?
Je ne suis pas petit !
tonna alors l'enfant d'une voix de garage, sa peau mutant horriblement sous l'effet du Warp, ou El Ouarp, comme on l'appelait sur Mundos Batatas Fritas.

Le toisant et le dominant de plusieurs têtes, l'être qui avait été autrefois un petit enfant de Mundos Batatas Fritas ressemblait à présent à la version gigantesque d'un plat de tapas au fromage, horriblement muté. Sa peau craquelée laissait entrevoir toute l'horreur de son sang plein de chorizo, et son odeur de paëlla était insoutenable.
Tu vas mourir, Sanchez, dis bonjour à Don Quirote de ma part... sussura le démon d'une voix sans issue.
Pourquoi ?
Ah...Tu veux savoir...Eh bien, je peux bien te le dire, après tout...Tu vas mourir parce que tu es sur la bonne piste. Des gens puissants veulent te voir mort parce que tu en sais trop sur l'affaire du gouvernem...

A ce moment, sifflant dans l'air, une imposante banderille de corrida jaillit de derrière le Commissaire, empalant le démon tapas dans sa longueur.

Le Capitaine Carlos Sanchez accourut.
Vous allez bien, Commissaire ? demanda-t-il d'un ton incertain.
Oui, mais j'allais avoir la clé de l'énigme, mais vous avez tué ce démon trop tôt. Apparemment, un certain "gouvernem" serait derrière tout ça, même si j'ignore encore ce que ça peut bien vouloir signifier...
Nous finirons par le découvrir, Commissaire, et quand nous le ferons, les coupables trembleront ! Mais pour l'instant, je pense que le plus sage serait d'aller faire part de nos découvertes aux responsables du gouvernement. Je pense qu'ils seront aussi intrigués que nous par la mention de ce mystérieux "gouvernem". Qui pensez-vous que cela puisse être ?
Aucune idée, Capitaine...


Titi - Et 4000...


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urhtred_gohslord
post 17/12/10 , 0:35
Message #2



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C'est ça ton 4000e message?
Eh ben... C'est du joli. Avec le MILF, on dirait que t'as un but à atteindre à propos des blagues et d'un certain humour assez... "fin?" ahem... pour me faire marrer comme une baleine.
Mis à part, c'est un très bon texte, léger itou itou, avec de l'humour tout plein.
Juste une remarque : Outre l'espagnol pas forcément au top du top (on dire que c'est juste de l'espagnolo facilo y rigolo...), la surdose des sanchez fait que
QUOTE
C'est notre affaire. Sachez juste qu'en tant qu'Astartes, il est difficile pour nous de l'approcher discrètement,

Ben j'ai cru que c'était un nième "Sanchez", du coup je suis resté bloqué 30 secondes sur cette phrase.
Sinon, c'est vrai que la société hispanique caricaturée et mise à 40k, ça dépote un max, et j'y aurais jamais pensé.
Autant, j'avais déjà pensé à l'application du flegme anglais dans ce monde ous'kia que la guerrrrrr, autant ça...
Enfin bon, bien divertissant à souhait, ça détends après 10h en mode "butor de partiels".


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QUOTE
tiens, notre cher duc avait raison, c'est marrant urhurh
C'est bien vrai^^
Le blog de mon club, par ici
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jarran29
post 17/12/10 , 11:11
Message #3





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Membre no. 2244



je me suis bien marré!

quelle est la prochaine culture à prendre chère? les anglais peut être? :p

en tout cas, c'est bien ficelé et marrant. vivement la suite!


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Ce site web est la page officielle de l’association des Conteurs du Ponant à Brest.
Jarran29, alias Bastien, membre du Conseil d'Administration au poste d'Intendant.
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