Bienvenue invité ( Connexion | Inscription )

4 Pages  1 2 3 > »  
Reply to this topicStart new topicStart Poll

> Hermaphrodite
Once upon a time
post 20/10/04 , 23:05
Message #1


Boule de poils


Groupe : Membre
Messages : 456
Inscrit le : 10/02/04
Lieu : Evry
Membre no. 288



Voici un texte partiellement évolutif qui fluctuera selon vos commentaires ou vos envies, par exemple si vous voulez connaître un lieu ou un personnage plus en profondeur. La trame est fixée, mais on peut la rendre interactive, si j'ose dire.
Il y aura forcément des diggressions fluffiques pour assouplir l'ensemble et insérer plus d'aspects tragiques.

Voici le premier volet:


L'Hermaphrodite.

Je suis l’Hermaphrodite, l’asexué, le père et la mère, stérile et fécond, je suis l’Hermaphrodite… asexué… père… mère… stérile… fécond…l’Hermaphrodite…mère… fécond… l’Hermaphrodite… l’Hermaphrodite…

La première fois que le Lien s’est rompu, je me suis sentie mal, seule…

Ce que j’appelle le Lien ?

Je ne sais pas… c’est une sorte d’orgasme, de jouissance. D’abandon.

Il n’y a rien de comparable au Lien.

Je me suis laissé unir à ce… à cette… créature.

Il m’a d’abord caresser le visage : ses yeux irradiaient la paix, la sérénité, j’étais calme, détendue.

Il faisait attention à ne pas me blesser : sa paume était chaude, douce, et lorsqu’il laissa glisser sa main de ma joue à mon ventre, épousant chacune de mes formes, je me suis sentie pleine, protégée, épanouie.

La salle où nous nous sommes rencontrés était à peine éclairée par quelques flambeaux. Il était là, sur un trône recouvert de riches tissus, de grandes tentures rouges voilaient le mur derrière lui, son corps me rendait un spectacle fascinant de brutalité et de puissance. Je me suis approchée, retenant entre mes doigts les pans de ma robe, tête baissée, comme il se doit lorsque l’on est en sa présence.

Puis son… visage s’est rapproché du mien, son souffle brûlant m’enveloppant et nos lèvres puis nos langues se sont effleurées…

Je suis l’Hermaphrodite, l’asexué, le père et la mère, stérile et fécond, je suis l’Hermaphrodite… asexué… père… mère… stérile…mère… l’Hermaphrodite… asexué… fécond…l’Hermaphrodite…père…père…fécond… l’Hermaphrodite… l’Hermaphrodite…

Peu de gens peuvent comprendre ce qui pousse une jeune femme à se réfugier dans la religion. L’appel mystique comme le nomme Ceux Qui Rêvent Dans Le Faux.

Je ne trouve pas que ma vie fut plus difficile que celle des autres femmes, ni qu’elle fut plus simple, et je ne prétends pas avoir eut de problèmes insurmontables ou particuliers.

Mais j’ai trouvé le calme, le répit, dans la contemplation et l’émerveillement.

Je considère le monde dans lequel nous vivons comme un problème, la difficulté, et c’est de l’avoir observé depuis ses entrailles que j’ose formuler cela.

Cette cité contient à elle seule, je ne sais pas, peut être 200 millions d’âmes, peut être plus. Combien de cités morcellent ce monde perdu ? Des dizaines, sans doutes. Des bornes faméliques qui s’élancèrent jusqu’aux étoiles sur le chemin embrumé du destin… Vanités…

Chaque étage est un lieu coupé du monde, coupé des étages supérieurs et inférieurs, en « autarcie », comme vous dîtes. Il y vit des êtres humains inconscients de ce qui les entoure, de ceux qui les entourent, isolés dans la masse, par la masse, insouciants des drames quotidiens de leurs voisins, oui, c’est bien cela… malheureusement.

Les étages supérieurs sont mieux dotés que les étages qui leurs sont inférieurs : ceux qui vivent en haut défèquent sur ceux qui vivent en bas, la cité est un gigantesque bourbier, et tout, vraiment tout, finit dans le Cloaque.

Tu sais, je vous ai déjà vu descendre jusqu’au Cloaque. Une fois, une seule fois de toute ma vie. Vous étiez impressionnants, avec votre démarche mécanique, inhumaine, et l’une de ces silhouettes anguleuses que je discernai dans l’obscurité, peut être était ce la tienne ?

Peu importe, en fait, qui était là ou ce qu’il y fit. De quelle horreur il a su se rendre coupable.

Je vous ai vu répandre la foudre glacée de vos armes sur des individus qu’il est de bon ton de qualifier d’hérétiques ou de mutants, des hommes, des femmes et des enfants dont le seul tors fut de se croire en sécurité au cœur même de la cité.

Et l’Aigle d’acier, l’ombre abominable des assassins, qui orne de ses ailes écartelées le poitrail de la justice, était porté au triomphe dans l’aveuglement saccadé des fusils, des flammes et des cris.

Je suis restée cachée durant tout le temps qu’il fallut à ces quelques hommes pour parfaire leur crime, pour abattre les blessés, égorger les mourants et mettre le feu au petit campement, aux cabanes adossées aux flancs de la cité.

Ils parlaient la langue des batailles, ces déviations gutturales sans signification, épaisses et lapidaires.

Mais il revenait ce terme, ce mot terrible, ce nom, comme je l’appris plus tard, le nom de celui là même qui provoqua notre perte : Karman D’Orgini… et tel que je te vois, toi même tu frémis de ces insignifiantes syllabes.

Car c’est ainsi que ce fils de l’homme-dieu se désigne, l’Inquisiteur.

Peut être était il là, parmi eux, lui aussi. Je ne le saurai sans doute jamais, mais cela n’a aucune importance. Plus aucune importance, car qu’aurai je pus faire ? Je n’avais ni arme ni courage, je tremblai sous les conduites brûlantes, je tremblai de peur. Tétanisée.

Je suis l’Hermaphrodite, l’asexué, le père et la mère, stérile et fécond, je suis l’Hermaphrodite… fils et fille… père… mère… stérile…enfant… Hermaphrodite… asexué… fécond…stérile…l’Hermaphrodite…père…père…fécond… l’Hermaphrodite…la mère et le père… l’Hermaphrodite…

Je te l’ai dis, rien n’est comparable au Lien, ce chuchotement incessant, ce doux murmure qui traverse le corps et l’esprit, qu’accompagnent chaleur et réconfort.

Même en ces temps de ténèbres et de terreur, quand là, dehors, la cité entière brûle du carnage et du bûcher « salvateur », je me laisse emporter par le souvenir apaisant de cette première et ultime union.

Prends moi dans tes bras, laisse moi y goûter un peu de douceur et de tendresse, laisser couler mes larmes au creux de ton épaule, délaisser pour un court instant les sirènes et les hurlements, les lumières ardentes et les déchirements nocturnes, les ondes irrégulières et les soulèvements soudains, les douleurs telluriques et les grondements « glorieux » de l’Exterminatus.

Mais si ici tombent les murs et les hommes, si ici montent vers les cieux vengeurs, dans les fumeroles infectes et les colonnes de cendres en furie, les abîmes de souffrances de millions d’inconsciences, il résonne déjà par delà les infinis territoires étoilés le premier vagissement somptueux de la vie.

Chut… laisse moi me souvenir, il sera toujours temps de partir, puisque ce n’est plus le moment de vivre.

Sache que dans ce dernier baiser, je garde en moi les impressions de ma première union avec lui.

Pars, pars donc, quittes ce monde en fusion, ne permet pas à ces hommes de répéter leurs actes.

J’ai toujours été honnête avec toi, même après avoir appris ce que tu étais, même après t’avoir hais, et aimé.

Je connais tes serments, et je les sais plus forts que toutes tes attentions et tous tes regrets, mais n’oublis pas, ne m’oublis pas, lorsque tu le verra, remémores toi l’angoisse et l’amertume, et songes à ce que je te dis : tues le.

Je suis l’Hermaphrodite, le père et la mère… fécond, je suis l’Hermaphrodite… fils et fille… l’Hermaphrodite…père… stérile…mère… Hermaphrodite… asexué… fécond…stérile…l’Hermaphrodite…le fils et la fille…père…fécond… l’Hermaphrodite…la mère et le père… l’Hermaphrodite… l’Hermaphrodite…

Je l’entends, il veut que je vienne à lui, car il souffre, et il a peur, car ses enfants errent entre les ruines en hurlants, la peau tombant de leur chair, la chair tombant de leurs os et leurs os tombant dans la poussière.

Mais ne laisses pas envahir ton âme par ces rancoeurs, parcours le monde, l’Imperium, comme ils disent, Ceux Qui Rêvent Dans Le Faux, et agenouilles toi devant l’idole qu’est l’homme-dieu, car en trompant tu vaincras, pareil à eux qui ont su nous tromper et nous vaincre.

Et le temps venu tu assassineras celui par qui tout cela advint, et tout cela détruit.

Saches enfin que si ici ma vie est à son terme, lis toi à notre destin…

Pars, le vaisseau ne t’attendra pas plus longtemps, rejoins ceux qui sont tes camarades, ceux qui te seront encore chers, et parles leur, parles leur de nous, mais n’oublis pas que certains secrets doivent rester ensevelis sous ces ruines naissantes.

Ressasses leur leurs méfaits et leurs crimes, qu’ils n’aient de repos et finissent par détester l’uniforme de l’Inquisition.

Gardes moi au cœur, mon amour, gardes pour moi une pensée lorsque son sang coulera, que ce soit sur un autre monde maudit, sur les dalles d’une chapelle, entre les câbles d’une console, sur le pont d’un bâtiment, ou dans les ombres d’une cale, que ce soit dans les coursives silencieuses ou la rumeur d’une foule, au milieu de ses hommes ou sur son lit : seul compte sa mort, et je serai avec toi, en toi, lorsque son dernier souffle glissera sur ce monde en feu et sur l’univers tout entier.

Je suis l’Hermaphrodite, fécond, je suis le père et la mère… l’Hermaphrodite… l’Hermaphrodite…père…fille et fils stérile…mère… Hermaphrodite… asexué… stérile…l’Hermaphrodite…mère…père…fécond… l’Hermaphrodite…la fille et le père… l’Hermaphrodite…la mère et le fils… l’Hermaphrodite…

Et lorsque le silence recouvrira les plaines vitrifiées, les océans en ébullition, les continents déserts, lorsque la voix de l’homme se sera tue sur les débris de ses œuvres, serres le poing et rappelles toi de mon visage, de ce sourire dernier que je te donne et de cet amour que je te laisse…

Adieu, mon amour, adieu.

Ne me retiens pas.

Va t’en…

Pars…

Ne te retourne pas…

Il m’attend, il attend de mourir, mais ne veut être seul.

Je t’aime…


--------------------
"In the Beginning there was Light, but then followed Darkness.. "

"Do you know what ?nemesis? means ?? ?A righteous inflictions of retribution manifested by an appropriate agent?. Personified, in this case, by an horrible cunt : me."


"Je crois que vous m'avez mal sous-estimé" George W. Bush
Top
User is offlinePMEmail Poster
Quote Post
sKaLpeL
post 20/10/04 , 23:23
Message #2


Dangereux hérétique


Groupe : Membre
Messages : 300
Inscrit le : 09/02/04
Lieu : [UNKNOWN DATA]
Membre no. 287



tu nous fait des textes au compte-goutte, mais ils sont vraiment excellents, Once...

Bon. On a affaire à, si j'en crois mes capacité cérébrales , un texte sur une adoratrice de Slaanesh qui se prépare à venger le massacre de ses compagnons par un Inquiz...
Soit...


Mais dans ce cas :
QUOTE
Je suis l'Hermaphrodite, l'asexué, le père et la mère, stérile et fécond, je suis l'Hermaphrodite? asexué? père? mère? stérile? fécond'l'Hermaphrodite?mère? fécond' l'Hermaphrodite? l'Hermaphrodite?


c'est "asexué" qui me choque. Il est 23h30 et j'ai pas envie de sortir le dico, mais asexué n'est-il pas le contraire d'hermaphrodite ?
asexué = sans sexe du tout
hemaphrodite = des deux sexes Ă  la fois = androgyne

me trompe-je ?

quoi qu'il en soit, vivement la suite

Skalpel


--------------------
Ne cherche pas le Savoir, car il te détruira...
--------------------
plus jeune scribe de TARAN
Top
User is offlinePMEmail Poster
Quote Post
Once upon a time
post 20/10/04 , 23:31
Message #3


Boule de poils


Groupe : Membre
Messages : 456
Inscrit le : 10/02/04
Lieu : Evry
Membre no. 288



QUOTE
asexué = sans sexe du tout
hemaphrodite = des deux sexes Ă  la fois = androgyne

me trompe-je ?


Non non, tu as parfaitement raison, mais tout s'oppose dans les tirades en italiques, le double sexe au non sexe, le père à la mère, etc...

Euh petite précision, mais c'est l'heure qui m'a fait merder, le texte parle d'une secte genestealer (impardonnable que je suis, je l'ai mis une première fois ça et j'ai dut l'effacer en mettant en forme le post...).


--------------------
"In the Beginning there was Light, but then followed Darkness.. "

"Do you know what ?nemesis? means ?? ?A righteous inflictions of retribution manifested by an appropriate agent?. Personified, in this case, by an horrible cunt : me."


"Je crois que vous m'avez mal sous-estimé" George W. Bush
Top
User is offlinePMEmail Poster
Quote Post
Damned
post 20/10/04 , 23:40
Message #4


FĂ©e du logis
Group Icon

Groupe : Membre Honoraire
Messages : 3054
Inscrit le : 26/05/03
Lieu : Jamais bien loin...
Membre no. 114



Me voila ravi de revoir ta verve prolifique en ces lieux !

Bon allez, commençons...
Tu te complais encore dans les descriptions intérieures où le style se mêle à la pensée du doute, de la tristesse, de la conviction ainsi que de nombreux détails nous confortant dans ce paradoxe du mystère mystérieux que tu installes progressivement à travers ce récit.
Le refrain semble être la clef de ce récit énigmatique, mais je n'en trouve pas la porte. Aurais-je émis un détail faisant office de réponse?

En tout cas, je ne peux qu'attendre la suite, que tu nous donnes encore quelques miettes pour qu'à la fin on puisse enfin tisser la toile qui recouvrira de la vérité cette histoire à suspense.

Mais comment fait-il pour faire si long, sans qu'on sache, qui parle exactement, de qui parle-t-elle ou il, de quel sexe est le personnage, etc.

Allez, dis moi, Slaneshee? Genestealer ? Mutant des bas fonds ? Autres adorateurs de cultes chaotiques ?

Edit de Moi meme: Ha bah j'ai ma réponse...

Damned - Crevé comme c'est pas permis.


--------------------
- Supposez que je sollicite de vous en tant qu'étranger en route vers l'Ouest de chercher ce qui a été perdu, qu'est-ce que vous diriez ?
- Dans ce cas je dirais : d'oĂą venez-vous mon ami ?
- Et je vous répondrais : de l'Est tout en espérant que vous irez transmettre mon message à la Veuve pour le salut de tous ses fils...
Top
User is offlinePMEmail Poster
Quote Post
Huron sombrecoeur
post 21/10/04 , 1:31
Message #5


Feu-Maman Ours
Group Icon

Groupe : Membre Honoraire
Messages : 2018
Inscrit le : 26/01/03
Lieu : Dans le Maelström
Membre no. 2



QUOTE
Je suis l'Hermaphrodite, l'asexué, le père et la mère, stérile et fécond, je suis l'Hermaphrodite? asexué? père? mère? stérile? fécond'l'Hermaphrodite?mère? fécond' l'Hermaphrodite? l'Hermaphrodite?


ça et le coup du baiser ca ma tout de suite mis sur la voie, je voulais faire un texte sur un aventurier qui aurait sombrer dans une secte genestealer mais en ne parlant que du baiser, et je doit reconnaitre que c'est tres bien fait, tout sonne juste , et tu parle admirablement bien du patriarche.

Huron sous le charme de la bete


--------------------
Bien que mes gardes doivent se reposer et mes vaisseaux se ravitailler, mes ennemis savent que nos canons ne se tairont jamais.
(tyran de Badab)
Top
User is offlinePMEmail Poster
Quote Post
sKaLpeL
post 21/10/04 , 19:46
Message #6


Dangereux hérétique


Groupe : Membre
Messages : 300
Inscrit le : 09/02/04
Lieu : [UNKNOWN DATA]
Membre no. 287



QUOTE(Once upon a time @ 20/10/04 , 23:31)
le texte parle d'une secte genestealer
*



QUOTE(Moi @ mĂŞme jour, quelques minutes avant)
si j'en crois mes capacité cérébrales , un texte sur une adoratrice de Slaanesh

Et merde...


Skalpel
monoligne


--------------------
Ne cherche pas le Savoir, car il te détruira...
--------------------
plus jeune scribe de TARAN
Top
User is offlinePMEmail Poster
Quote Post
Once upon a time
post 26/10/04 , 17:33
Message #7


Boule de poils


Groupe : Membre
Messages : 456
Inscrit le : 10/02/04
Lieu : Evry
Membre no. 288



Tout d'abord merci (et encore flute d'avoir cafouillé).

A partir de maintenant vous pouvez pleinement proposer vos idées, vos suggestions (c'est plus facile avec plus d'éléments). Ce second volet n'est lié au premier que par votre propre interprétation (ouff c'est sybilin ça...) et par ce qu'il ressortira de votre lecture.

Indice: "...les extrêmes se touchent...", Lautréamont, les Chants de Maldoror.

(Comme je l'ai écris à la volée il y a sans doute des fautes, oups d'avance...)


Deuxième volet :

Tout cela s’est produit, est et débute…

Derrière moi les hommes de l’escouade se préparent à la sortie, l’atterrissage du transporteur s’étant correctement déroulé, le croiseur de bataille Holy Archidiacr nous envoyait les rapports tactiques en un fil continu de coordonnées et d’effectifs, le bataillon était arrivé à bon port.

Je fis signe à l’adepte de basculer le levier de commande, celui-ci s’exécuta rapidement, son cervobras réenclenchant les interrupteurs des contrôleurs de gravité et d’atmosphère, la décompression du sas intermédiaire provoquant le claquement de ses parois blindées.

La lumière au dessus de nous était encore rouge…

L’adepte rapprocha ses mains l’une de l’autre en murmurant une fervente et inaudible prière à son Dieu Machine.

J’entendis dans mes écouteurs les vagues bruissements de lèvres des suppliques personnelles soufflées à notre Empereur par mes hommes, je baissai la tête et fis de même.

Enfin la lumière vira au vert…

Le commandant du vaisseau, dans son siège loin au dessus de nous, termina le protocole de sécurité et déclencha l’ouverture des sas.

Partout dans le transporteur léger les hommes s’apprêtaient à jaillir de son ventre. 175 hommes.

De puissants rayons de lumières profilèrent les contours des lourdes portes à mesure que celles ci s’abaissaient, l’aveuglant éclat du soleil de ce monde emplit bientôt les embrasures qui s’ouvraient sur les flancs du vaisseau, les filtres de mon casque en absorbaient à peine toute la splendide chaleur blanche.

Je clignai des yeux en ordonnant à mes hommes de se jeter dehors avant même que les passerelles ne touchent le sol, ce qu’ils firent promptement avec l’adresse brutale de ceux qui n’ont d’autres habitudes que celles de côtoyer et charmer la mort.

Je les suivais, posant enfin le pied sur la terre ferme après 12 longues années passées à bord de vaisseaux, barges, navettes, vagabondant entre les mondes sans jamais en atteindre la surface… quelle ne fut pas ma déception de voir le béton de l’astroport s’étendre à perte de vue, vaste plateforme suspendue au flanc d’une construction gigantesque et disparate, irrégulier amas d’architectures millénaires, diverses constructions rassemblées dans un même élan féroce vers le ciel. Monstrueuse exubérance plantée sur cette planète comme un amas d’immondices vivantes et statufiées.

Le soleil frappait les surfaces imparfaites de pierre et de métal, de béton et de verre, où les vitraux côtoyaient les épaisses conduites de déchets, les ornements impériaux les salons de plaisirs de quelque riche palais, les tourelles de défense les niches misérables de quelques familles…

Autour de nous d’autres vaisseaux déversaient leur cargaison de machines à tuer. Très vite les différentes escouades se rassemblèrent en carrés irréprochables, par peloton, sur le tarmac.

Le détachement ne comptait pas moins de huit mille soldats, tous bien entraînés, bien équipés, et je rejoignais avec mes hommes les positions de l’apparat.

Nous avions suivi les horaires et les directives à la lettre et devaient nous attendre là les garnisons du poste de défense planétaire, mais il n’y avait ici d’autres uniformes que les noires carapaces de plastacier à l’aigle bicéphale et à l’initiale ailée.

Je parcourai du regard l’espace vide qui nous séparait de la cité ruche, mais il n’y avait personne, pas de militaires, pas de dignitaires, pourtant nous avions annoncé notre venue trois jours plus tôt, ce qui laissait le temps aux officiels d’organiser le comité d’accueil.

- Sergent ? Je devinai dans mes écouteurs l’embarras très relatif du caporal Fletcher.

- Non, il n’y a personne.

Une douzaine de Thunderhawks frappés des armoiries surchargées de l’ordre des Chevaliers Gris préparaient leur approche dans le ciel bleu et terne. Leurs moteurs dessinaient en brume de combustion de longues traînées lourdes, statiques dans l’atmosphère sans nuage mais grise de la production intensive et millénaire depuis peu arrêtée.

Ils amorcèrent leur descente finale vers nous, vers la surface laissée libre entre les pelotons au garde à vous.

L’un d’eux amenait l’Inquisiteur, mais nous ne savions pas lequel.

- Il ne va pas être content… Fletcher étouffa une sorte de crissement rauque qu’il se bornait à assimiler à une ponctuation humoristique.

- Taisez vous, caporal. Je m’inquiétai du silence radio qui était soudainement tombé, mais je ne discernai aucun mouvement, pas même parmi les lignes parfaites des hommes du détachement. Aucun mouvement, aucune lumière, aucune trace de vie… J’attendis.

L’Orphelinat Impérial m’avait fait traversé les années de l’enfance du berceau solitaire des abandonnés aux rigoureuses pratiques martiales de l’école doctrinale des Frères du Credo.

A l’orée de l’adolescence, avant que toute certitude ne s’échappe du résultat éducatif, on fit le choix devant mes possibilités physiques de m’orienter vers les longs couloirs sombres des écoles de l’Inquisition.

J’étudiai l’art de tuer entre deux bouchées de mauvais pain, les capacités du Prometheum à restituer au quintuple les éclosions moléculaires primaires de sa combustion en énergie pure entre deux gorgées d’une soupe douteuse et les manières de reconnaître l’innocent du criminel ou du mutant entre deux récréations passées à regarder mes camarades avec une suspicion naissante.

Mais je ne renie rien.

A douze ans j’entrai pour la première fois dans une salle d’arme.

Je ne quitterai plus jamais cet univers glacé de métal hurlant à l’appel de l’expiation, et le choc sourd des portes qui se refermèrent derrière moi. Mon maître du moment ne fit qu’accentuer l’angoisse qui m’étranglait déjà.

Je n’ai rien connu d’autre que cela.

2 années d’entraînement et de jeux mortels dans les Dédales de Pancraas, réplique stellaire de zones de guerre où brillèrent héros et lâches dans d’incertaines luttes pour la survie de l’une ou de l’autre humanité, firent de moi le parfait relent des fantasmes de nos instructeurs.

Je me laissai porter par le rythme des cercueils laissés au vide de l’espace et des échelons gravis, la hiérarchie militaire me dévorait médaille après médaille, certificat d’aptitude après récompense, et je décrochai le droit de respirer l’air vicié embrumé d’encens des antres où s’époumonent d’augustes requiems et des discours péremptoires.

Je suis passé sergent des gardes de la Forteresse Noire numéro 8, une construction bipolaire aux multiples extrémités pyramidales élancée dans une mer d’encre vers des confins inatteignables, structure de métal inconnu surgit du néant vers le néant.

Un sergent parmi tant d’autres… dans une Forteresse Noire parmi d’autres.

Je veillai au maintien de l’ordre au cœur même de l’ordre, et ne fis rien de moi pendant les années de cette incarcération étrange dans le quotidien fébrile de l’attente.

Ma demande pour passer en service actif parvint un jour au bureau d’un quelconque fonctionnaire habilité qui transmit à son supérieur un feuillet à contresigner dont l’épitaphe griffonnée marqua mon entrée dans la vie en suspend du front.

Je pris le commandement de l’escouade d’assaut et d’épuration n°3 de la deuxième compagnie du 784ème bataillon des Troupes de Choc de l’Inquisition.

Nous n’étions rien encore qu’une chair à canon pour les vétérans qui nous cernaient de leurs douteuses attentions.

Je devais prouver à l’univers tout entier, à l’Empereur lui-même, que j’étais digne de vivre.

Ce que je fis sur le destroyer Angel of Faith, dans le Segmentum Obscurae, dans les cabines de l’Absolous Prayer, au fond des cales du Bargolen’s Peacebringer, dans les zones d’échanges commerciaux de la barge Camoria, en jetant mes hommes sur les hordes de mutants qui sortaient des vaisseaux d’assauts hérétiques lors du combat pour la défense d’un monde de l’Oeil de la Terreur, lors de la 6ème Croisade Noire.

Nous suivions dans leurs pérégrinations les escadres de la Flotte, veillant à la bonne tenue psychique et doctrinale des marins. Mais je m’écartais toujours plus de l’enfant qui était en moi, égorgeant, étripant, massacrant dés qu’un ordre était lancé, je perdais tout ce qui faisait de moi un homme et devenais un membre à part entière des Troupes de Choc de l’Inquisition.

Les mois ont passés, les galons se sont succédés et aujourd’hui je regarde une passerelle s’abaisser d’un croiseur léger, un Inquisiteur sortir suivit de Chevaliers Gris en armes, l’entourant de leur épaisse masse blindée, majestueuse de puissance à peine contenue, fiers éléments d’une antique fratrie.

Et D’Orgini balaya du regard le tarmac où nous étions rassemblés, ne trahissant aucune de ses pensées, sous l’ombre projetée du Thunderhawk aux fines gravures, aux plaques de blindages rehaussées d’écrits sains et de scènes tirées du Credo, monstrueuse machine de guerre aux canons braqués vers les quatre horizons.

Il se passa la main sur le menton et fit signe à un frère du Chapitre. Celui-ci se pencha sur lui, l’engouffrant sous son imposante charpente.

Il dit quelque chose Ă  laquelle le Space Marine sembla acquiescer.

Je savais à ce moment précis que s’était joué le sort d’une planète entière, oui, le sort en était jeté et rien ne viendrait plus détourner l’implacable destin qui lui était promis.


--------------------
"In the Beginning there was Light, but then followed Darkness.. "

"Do you know what ?nemesis? means ?? ?A righteous inflictions of retribution manifested by an appropriate agent?. Personified, in this case, by an horrible cunt : me."


"Je crois que vous m'avez mal sous-estimé" George W. Bush
Top
User is offlinePMEmail Poster
Quote Post
Huron sombrecoeur
post 27/10/04 , 19:58
Message #8


Feu-Maman Ours
Group Icon

Groupe : Membre Honoraire
Messages : 2018
Inscrit le : 26/01/03
Lieu : Dans le Maelström
Membre no. 2



Bon je vais etre direct, c'est bien ecrit, c'est bien présenté, mais je n'ai pas autant accroché au mystère et a l'écriture du premier, j'ai encore certaines phrases qui sont comment dire (culte) de la déscription du patriarche, qui me trotte dans la tête.
J'attend de voir un peu plus la trame de la suite pour donner un avis plus conscit, pour voir aussi si ca va pas nous mener dans un hulk tout ca^^


--------------------
Bien que mes gardes doivent se reposer et mes vaisseaux se ravitailler, mes ennemis savent que nos canons ne se tairont jamais.
(tyran de Badab)
Top
User is offlinePMEmail Poster
Quote Post
sKaLpeL
post 27/10/04 , 22:27
Message #9


Dangereux hérétique


Groupe : Membre
Messages : 300
Inscrit le : 09/02/04
Lieu : [UNKNOWN DATA]
Membre no. 287



que dire, a part que c'est du grand art....


mais tes phrases sont trop longues :

QUOTE
Je les suivais, posant enfin le pied sur la terre ferme après 12 longues années passées à bord de vaisseaux, barges, navettes, vagabondant entre les mondes sans jamais en atteindre la surface? quelle ne fut pas ma déception de voir le béton de l'astroport s'étendre à perte de vue, vaste plateforme suspendue au flanc d'une construction gigantesque et disparate, irrégulier amas d'architectures millénaires, diverses constructions rassemblées dans un même élan féroce vers le ciel.


QUOTE
J'étudiai l'art de tuer entre deux bouchées de mauvais pain, les capacités du Prometheum à restituer au quintuple les éclosions moléculaires primaires de sa combustion en énergie pure entre deux gorgées d'une soupe douteuse et les manières de reconnaître l'innocent du criminel ou du mutant entre deux récréations passées à regarder mes camarades avec une suspicion naissante.


QUOTE
Ce que je fis sur le destroyer Angel of Faith, dans le Segmentum Obscurae, dans les cabines de l'Absolous Prayer, au fond des cales du Bargolen's Peacebringer, dans les zones d'échanges commerciaux de la barge Camoria, en jetant mes hommes sur les hordes de mutants qui sortaient des vaisseaux d'assauts hérétiques lors du combat pour la défense d'un monde de l'Oeil de la Terreur, lors de la 6ème Croisade Noire.


je pourrais en citer bien d'autre....


Skalpel


--------------------
Ne cherche pas le Savoir, car il te détruira...
--------------------
plus jeune scribe de TARAN
Top
User is offlinePMEmail Poster
Quote Post
Damned
post 28/10/04 , 13:17
Message #10


FĂ©e du logis
Group Icon

Groupe : Membre Honoraire
Messages : 3054
Inscrit le : 26/05/03
Lieu : Jamais bien loin...
Membre no. 114



QUOTE
les capacités du Prometheum à restituer au quintuple les éclosions moléculaires primaires de sa combustion en énergie pure

Dans mes bras...

Bon je pense que tu l'auras deviné, j'adore, que dis-je, je suis amoureux !
Moi qui suis peu motivé à la lecture (ainsi qu'à l'écriture) depuis un moment, là je suis tombé par terre devant la magnificence de telles descriptions.

La seule chose que je pourrais "critiquer", c'est le fait qu'on reste un peu dans le brouillard au niveau du narrateur (tu me diras je lis ça en venant de me réveiller, ça n'aide pas.)

Damned


--------------------
- Supposez que je sollicite de vous en tant qu'étranger en route vers l'Ouest de chercher ce qui a été perdu, qu'est-ce que vous diriez ?
- Dans ce cas je dirais : d'oĂą venez-vous mon ami ?
- Et je vous répondrais : de l'Est tout en espérant que vous irez transmettre mon message à la Veuve pour le salut de tous ses fils...
Top
User is offlinePMEmail Poster
Quote Post
Once upon a time
post 28/10/04 , 17:32
Message #11


Boule de poils


Groupe : Membre
Messages : 456
Inscrit le : 10/02/04
Lieu : Evry
Membre no. 288



QUOTE
mais tes phrases sont trop longues :


Oui, je l'ai remarqué aussi, et je me confond d'excuses, mais je m'explique: il y a deux causes à cela.

La première est la recherche (infructueuse) d'un second style d'écriture pour retranscrir l'esprit d'un second narrateur à cette histoire.

La seconde est triviale et technique: j'Ă©cris de longues phrases avant de les scinder en paragraphes et de les "emplumer".

Hors je n'ai pas pris suffisament de temps pour me pencher sur ce sujet.

Voici le troisième volet, qui présente un nouveau personnage, dernier narrateur de cette histoire. Pas encore de réponses, pas encore...

Indice: "La colère de Dieu, c'est traquer un mort pendant des années, des siècles, au delà de sa propre existence. La colère de Dieu, c'est savoir protéger le fort contre le faible. La colère de Dieu, c'est flinguer à bout portant un homme seul dans le couloir d'un immeuble et flanquer le feu à son cadavre dans son putain d'appartement-bunker sous surveillance vidéo. La colère de Dieu n'allait pas tarder à s'abattre pour de bon."

Maurice G. Dantec Villa Vortex



Troisième volet :

Je savais que vous étiez l’ombre surgissant du Tarot Impérial.

Car celui-ci ne trompe jamais, car celui-ci n’est pas humain : il est comme le souffle qui accompagne la parole, il en est la vérité sous jacente ; il est l’assurance de la traîtrise, mais il ne dénonce pas ; il est le reflet des errances, mais il ne commet pas de méprises ; il est l’ombre des dieux, mais il ose les dévoiler.

Il me parle, vous savez, il me parle…

Je crois que la faiblesse de l’homme réside non pas dans son crâne, ou l’amalgame sensitif complexe et carné qui en constitue le plus remarquable élément ; je veux dire, l’organe mou n’est pas une spécificité humaine, son utilisation seule est un perpétuel sarcasme.

Vous ne me suivez pas, et vous me comprenez pourtant.

C’est là le seul art, mon ami : le seul art est celui de faire valoir dans la conscience de l’innocent l’éclair électrique nécessaire à la cohabitation de la certitude et du doute, quant bien même en est on à le provoquer par l’élément douloureux et la fracture nerveuse bio chimique.

Je vous déteste, le mot est juste, car vous provoquez un pareil et subtil changement dans mon univers propre. Une hystérie imperceptible et mal venue. Un dégoût.

Lorsque je regarde ces croyances qui nous séparent l’un de l’autre je ne peux que regretter que celles-ci ne soient un seul et même espace, un plan sur lequel nous aurions pus être autres choses que deux ambivalences intronisées dans l’entropie générale comme sources contradictoires.

A mon doigt pèse le terrible fardeau de la justice, savez vous.

Et par ce sceau il m’est permis de briser les existences, leur corps et leur âme, s’il le faut, et de les rendre à la pureté inconcevable de la Grande Miséricorde du Très Saint Empereur.

Vous songez, n’est ce pas, que l’homme qui vous fait face est un fanatique, un abruti, une sorte d’idiot brutal jaillit de l’ironie pleine de courtoisie d’un conte pour enfants mal dans leur peau… un « croque-mitaine », diraient les anciens de la Terre. Ce serait sans doute vrai si la moindre jalousie motivait mes actes.

Laissez moi rire…

Je n’aime pas votre attitude, votre incroyable conviction dans la forme de bien que vous espériez servir.

Vous n’êtes pas sérieux, vous n’êtes pas même ambitieux. Tout juste avez-vous su être entêté.

Je vous connais mieux que le malheureux tas de chair puant qui vous donna le jour, je vous connais mieux que vous-mĂŞme, car les gens comme vous, non seulement je les pends, mais je les comprends.

Vous me traiteriez de bourreau, si vous le pouviez, si vous pouviez encore proférer la moindre sentence, et bien je vous ai entendu, et j’assume, je suis votre bourreau.

Regardez ces cartes, je vous pris, regardez l’assemblage mystérieux de ses couleurs et de ses symboles, le Tarot Impérial, sous vos yeux, me montre le bon chemin.

Là il est écrit depuis la nuit des temps votre venue, et ici votre mort, la manière même y est décrite… n’est ce pas plaisant ?

Cette carte, tenez, cette carte me prouve toute l’ingratitude que vous éprouvez envers moi.

Oh ce n’est rien, vous savez, vous n’êtes pas le premier à me le faire savoir… inutile d’essayer de me cracher dessus, garder votre salive, l’air est acre et j’ai cessé de vous alimenter depuis 3 jours. Demain, je peux vous l’assurer dés maintenant, il en sera de même pour la boisson. Ni nourriture ni boisson, je ne donne pas cher de votre peau.

Ce qu’il y a de magnifique avec le corps humain, voyez vous, c’est qu’il se torture lui-même, je n’ai aucun besoin de porter la main sur vous pour savoir la fièvre brûlant chaque parcelle de chair, votre sang ne charriant plus qu’un peu d’ordure recyclée.

Une once de graisse, tout au plus, sera consommée d’ici à votre dernier souffle.

Enfin les restrictions de glucoses et le temps et l’énergie pour le substituer vous donne un mal de crâne dont vous ne pouviez pas vous suggérer l’intolérable existence jusqu’à aujourd’hui.

Je sais cela, je le sais.

Pour ainsi dire, lorsque la soif occupera entièrement votre esprit et finira de détruire le semblant de corps maigre et fatigué qui l’enveloppe, vous aurez déjà oublié la faim, vous ne la sentirez plus, ce ne sera rien, rien qu’un peu d’aigreur.

Mais c’est une chance pour vous : je ne compte pas laisser la soif, la faim, les carences vous emporter, vous subirez, comme il se doit, une mort juste et équitable et, je m’imagine, pas si étrangère en cela à celle que vous rêvez de me faire endurer.

C’est une colère insatisfaite qui m’a amenée jusqu’à vous, voyez vous, je ne suis pas un nécessaire rouage d’une machinerie obscure manipulant les désirs humains, parfois légitimes, pour contenter un ego collectif grotesque, non, mes pairs et moi-même savons que par cela nous approcherions d’un abîme sans fond de fadasses méprises subjectives, pareils à vous.

Non, ce que nous recherchons c’est de rendre supportable l’humanité à elle-même ! Et lorsque je parle de colère, il est entendu, n’est ce pas, que je ne parle pas en mon nom…

Mais au Sien.

Et cessez de gesticuler, je vous pris, vous ĂŞtes ridicule, ainsi.

Nous sommes seuls, ici, seuls, l’un face à l’autre : l’Un face à l’Autre.

Chaque méprisable hurlement poussé depuis le tréfonds de votre conscience est une baliverne incompréhensible, tardive correspondance entre votre innocence et votre culpabilité : avouer ne sert à rien, désormais, car je sais.

Je sais tout.

Votre comédie aurait pu en faire rire d’autres, en tromper certains, convaincre les plus faibles, peut être, peut être à cela, et peut être au reste.

Mais vous n’imaginiez certainement pas qu’un homme ait pu un jour porter un tel regard sur l’humanité, que ce jour serait celui là, et que cet homme serait devant vous.

Non, je me doute bien : la fausseté permanente dans laquelle vous avez baigné embrume de sa justification permanente les alarmes de votre instinct de survie. Je suis sans nul doute le pire cauchemar vivant à la surface du monde, des mondes, et, sachez le, ce cauchemar est venu se retourner sur vous.

Ne croyez pas que ces paroles trahissent une quelconque déficience morale, non, je ne connais pas le terme trahison, ou ne sais pas me l’appliquer.

Je ne cherche aucune gloire, aucune satisfaction facile, la richesse mĂŞme, vous vous en doutez, ne sait pas me charmer.

J’ai… non, je suis tout ce qu’un homme peut vouloir, je suis la puissance globale.

Je suis le sceau qui pèse tant à mon doigt, je suis la moindre de ses écorchures, je suis le moindre de ses rehauts, je suis comme l’initiale, droite et en mouvement, emprisonnant même la lumière, la restituant en éclats vermeils sur le visage des traîtres, des hérétiques, à chaque coup porté.

Je suis comme cette chevalière écrasée contre la mâchoire avide de sang et de mensonges de sa victime, je suis l’initiale venue d’un feu véritable marquer sans cesse la chair et l’âme de l’inconscient de l’empreinte de son destin.

Alliance-trophée d’une union triomphale, son enfant et son parent : inquisiteur, bourreau, vermine, criminel, tout cela à la fois. Douleur, souffrance, tourment, châtiment…

Mais laissez moi rire à la venue des ténèbres, car je n’en crains rien. Je ne crains rien.

Solitaire compagnon de vos infortunes. Seul engeance de vos méfaits : leur exact réplique.

Triste mort, n’est ce pas, que celle dont on n’espère rien : celle dont on n’apprend rien.


--------------------
"In the Beginning there was Light, but then followed Darkness.. "

"Do you know what ?nemesis? means ?? ?A righteous inflictions of retribution manifested by an appropriate agent?. Personified, in this case, by an horrible cunt : me."


"Je crois que vous m'avez mal sous-estimé" George W. Bush
Top
User is offlinePMEmail Poster
Quote Post
sKaLpeL
post 28/10/04 , 22:49
Message #12


Dangereux hérétique


Groupe : Membre
Messages : 300
Inscrit le : 09/02/04
Lieu : [UNKNOWN DATA]
Membre no. 287



alors la....

j'applaudis....

un chef-d'oeuvre, sans déconner..... Sublime....



Skalpel
bouche bée....


--------------------
Ne cherche pas le Savoir, car il te détruira...
--------------------
plus jeune scribe de TARAN
Top
User is offlinePMEmail Poster
Quote Post
Damned
post 29/10/04 , 1:00
Message #13


FĂ©e du logis
Group Icon

Groupe : Membre Honoraire
Messages : 3054
Inscrit le : 26/05/03
Lieu : Jamais bien loin...
Membre no. 114



Avec des phrases comme ca:
QUOTE
le seul art est celui de faire valoir dans la conscience de l'innocent l'éclair électrique nécessaire à la cohabitation de la certitude et du doute

Au style splendide et à la véracité sans équivoque, j'en plie le genou devant de telles adresses.
QUOTE
C'est une colère insatisfaite qui m'a amenée jusqu'à vous, voyez vous, je ne suis pas un nécessaire rouage d'une machinerie obscure manipulant les désirs humains, parfois légitimes, pour contenter un ego collectif grotesque, non, mes pairs et moi-même savons que par cela nous approcherions d'un abîme sans fond de fadasses méprises subjectives, pareils à vous.

Tout comme pour celle ci, qui applique forme et fond... Argh, je me sens honteux face à ça...

Bon je m’arrête ici dans ma "critique", car il n'y a tout bonnement rien à redire juste à me morfondre sur ma propre verve en lisant la tienne. J'ai beau lire beaucoup, tant amateur que professionnel, et je suis pourtant étonné face à de telles exploits, surtout moi qui suit avare en compliments.

Si je devais mettre une note, je te donnerais 18.

Damned - Bravo, vraiment.


--------------------
- Supposez que je sollicite de vous en tant qu'étranger en route vers l'Ouest de chercher ce qui a été perdu, qu'est-ce que vous diriez ?
- Dans ce cas je dirais : d'oĂą venez-vous mon ami ?
- Et je vous répondrais : de l'Est tout en espérant que vous irez transmettre mon message à la Veuve pour le salut de tous ses fils...
Top
User is offlinePMEmail Poster
Quote Post
Huron sombrecoeur
post 29/10/04 , 19:32
Message #14


Feu-Maman Ours
Group Icon

Groupe : Membre Honoraire
Messages : 2018
Inscrit le : 26/01/03
Lieu : Dans le Maelström
Membre no. 2



Cette partie du récit et troublante... je n'arrive pas a y avoir un repère...

QUOTE
Mais laissez moi rire à la venue des ténèbres, car je n'en crains rien. Je ne crains rien.

Solitaire compagnon de vos infortunes. Seul engeance de vos méfaits : leur exact réplique.

Triste mort, n'est ce pas, que celle dont on n'espère rien : celle dont on n'apprend rien.


serai-ce du Patriarche dont l'on parle?
la premiere phrase me fait penser au fait qu'ils ne connaissent pas la peur (les genestealers), la seconde me fait penser a ce que donne naissance , je crois la quatrième génération d'hybride, des genestealers pure souche (hors le patriarche et un vieux genestealer)et enfin la derniere phrase qui pourrait peut etre aborder le fait que le patriarche envoie un message psychique a une flotte ruche tyranide et que ce dernier finira engloutit dans la biomasse d'une flotte ruche...


--------------------
Bien que mes gardes doivent se reposer et mes vaisseaux se ravitailler, mes ennemis savent que nos canons ne se tairont jamais.
(tyran de Badab)
Top
User is offlinePMEmail Poster
Quote Post
sKaLpeL
post 30/10/04 , 18:33
Message #15


Dangereux hérétique


Groupe : Membre
Messages : 300
Inscrit le : 09/02/04
Lieu : [UNKNOWN DATA]
Membre no. 287



QUOTE(Huron sombrecoeur @ 29/10/04 , 19:32)
serai-ce du Patriarche dont l'on parle?
la premiere phrase me fait penser au fait qu'ils ne connaissent pas la peur (les genestealers), la seconde me fait penser a ce que donne naissance , je crois la quatrième génération d'hybride, des genestealers pure souche (hors le patriarche et un vieux genestealer)et enfin la derniere phrase qui pourrait peut etre aborder le fait que le patriarche envoie un message psychique a une flotte ruche tyranide et que ce dernier finira engloutit dans la biomasse d'une flotte ruche...
*



oula, tu te prends trop la tete, Huron.

je crois personnellement que c'est un inquisiteur qui parle...


Skalpel
au pire, ca fera jamais que 2 conneries dans un meme topic...


--------------------
Ne cherche pas le Savoir, car il te détruira...
--------------------
plus jeune scribe de TARAN
Top
User is offlinePMEmail Poster
Quote Post
Once upon a time
post 31/10/04 , 21:02
Message #16


Boule de poils


Groupe : Membre
Messages : 456
Inscrit le : 10/02/04
Lieu : Evry
Membre no. 288



Je profite d'un moment pour Ă©claircir quelques points:

Le premier volet est la première introduction du récit, c'est aussi l'apparition du premier narrateur, une femme. (en effet la rencontre d'une jeune femme avec l'Hermaphrodite, ou ce qu'elle nomme ainsi...)

Le second volet est la deuxième introduction du récit, avec un narrateur, un homme, sergent des troupes de choc de l'Inquisition. (son arrivée sur la planète)

Le troisième volet est toujours une introduction, mais son narrateur est un Inquisiteur. (petite torture entre amis...)

Lorsque vous lisez chaque volet, vous êtes à un instant différent dans le récit, selon l'importance du narrateur choisi pour le décrire.

J'ai choisi ce mode de narration pour entrer dans un univers figé, mais figé dans trois époques différentes, qui interagissent. Qui connait qui, comment, pourquoi. Le fil du récit est imbriqué dans ces trois vues.

Désolé si je n'ai pas été très clair, l'Hermaphrodite est la cause du récit, d'où le titre, mais il n'est pas vraiment le sujet. Je vais me rattraper. C'est comme une longue devinette qui aura tout son interêt à la dernière phrase du dernier volet, toutes les réponses devraient alors se dévoiler d'elles mêmes.

Once, féru d'énigmes. (trop?)


--------------------
"In the Beginning there was Light, but then followed Darkness.. "

"Do you know what ?nemesis? means ?? ?A righteous inflictions of retribution manifested by an appropriate agent?. Personified, in this case, by an horrible cunt : me."


"Je crois que vous m'avez mal sous-estimé" George W. Bush
Top
User is offlinePMEmail Poster
Quote Post
++ Rendar ++
post 02/11/04 , 2:04
Message #17





Groupe : Membre
Messages : 86
Inscrit le : 20/03/04
Lieu : Aldera - Bruxelles
Membre no. 325



QUOTE(Once upon a time @ 31/10/04 , 20:02)
J'ai choisi ce mode de narration pour entrer dans un univers figé, mais figé dans trois époques différentes, qui interagissent. Qui connait qui, comment, pourquoi. Le fil du récit est imbriqué dans ces trois vues.


Idée utilisée dans une série télé je crois... Chaque personne apporte une clef de plus a l'énigme et les moments s'entremelent pour finallement voir, à la fin, le pourquoi d'une action vue au début...

J'aime beaucoup le principe.

QUOTE(Once upon a time @ 31/10/04 , 20:02)
Once, féru d'énigmes. (trop?)
*



Jamais trop surtout lorsque c'est Ă©crit aussi bien.

Ne nous fais pas patienter trop longtemps... On risquera d'en vouloir encore plus.

++ Rendar ++


--------------------
=][= Somehow I'll show you that you are my night sky =][=

user posted image user posted image
Top
User is offlinePMEmail Poster
Quote Post
Once upon a time
post 03/11/04 , 14:17
Message #18


Boule de poils


Groupe : Membre
Messages : 456
Inscrit le : 10/02/04
Lieu : Evry
Membre no. 288



Oui, une certaine série, comme Boomtown, en l'occurence.

Voilà, nous allons rentrer dans le vif du récit.

Cette partie est plus courte mais il y aura trois parties par volet, donc chaque volet est plus grand.


Quatrième volet : La Cité Ruche, 1ère partie.

L’aube était venue clore le festin de chair humaine, refermant sur ce monde déchiré par la tempête désastreuse de son propre écartèlement une onde de feu salvateur et d’espérance sans fin.

Je regardai se dessiner dans leurs colonnes flamboyantes des milliers de cadavres hurlants, crucifiés immolés dans le grand élan béat du devoir accompli.

Une route lumineuse aux chandelles pitoyables agités de spasmes derniers qui ne cessaient dans l’air empesté de partir en fumée, pavée de la viande brûlante des condamnés, tombée par lambeaux sur la voie des dieux et des hommes, vision idyllique du suprême brasier, fidèle relent du Credo, un psaume incomplet.

Ce n’était qu’une plaine échouée contre le flanc de la Cité Ruche, scarifiée par les bons offices de la purge, reliant des contrées éloignées de vives fissures ardentes, toutes les routes de ce monde partageaient le même chatoiement insatiable du calvaire humain, entre chaque Cité s’étiolait un peu plus le peu d’humanité dont nous étions capable.

Une procession inachevée, suspendue, perdue par elle-même dans les brumes d’encens et de parfums écoeurants, pèlerinage en devenir, faisant des horizons de longues enfilades tourmentées, de vastes panaches noirs, joignant de par l’univers dévasté tous les reliquaires/tombeaux qui avaient donné le jour à l’Abomination suprême.

L’aube s’était levée sur un monde en furie.

- Fletcher.

- Sergent ? L’homme derrière moi goûtait quant à lui toute la beauté de ce spectacle, tout à la fois effrayé et émerveillé, emplit de cette fierté douteuse de ceux dont le doute n’ose effleurer les pensées. Une sirène alerta les hommes du détachement de la fin du repos. D’autres s’y joignirent pour entonner leurs réponses à l’appel de mort et de carnage, l’œuvre ici commencée devait ici finir.

- Nous devons y aller.

- Oui, sergent. Allez, les gars, debout ! La corniche où nous avions pris nos quartiers résonna des cliquetis des armes empoignées et des rouages d’armure, leurs pièces choquées sinistrement, dans un profond silence, armures vides de toute vie, des ombres d’acier, exténuées par les nuits passées à enclencher, vider, réenclencher des chargeurs par dizaines, gantelets encore poisseux d’égorgements vite et mal pratiqués, bottes pleines de ce sang que nous faisions couler sur nous, indifférents aux rigoles abreuvant des fleuves vermeils partout où le regard de l’Inquisition se portait.

Je levai les yeux vers l’astre, concentration éblouissante des braseros généreux allumés avant son apparition, et je le regardai entamer sa ligne de fuite certaine, indolente création satisfaite d’un univers en perdition.

- Il est inutile d’attendre plus longtemps, nous avons sécurisé l’aile Est de ce foutu merdier cette nuit, notre affectation est désormais celle de l’escouade 57, dans les bas fonds, sous les ordres du Capitaine Ali Cafres…

Les effectifs jetés dans cette opération avaient décuplés depuis notre arrivée, mais nous enregistrions un bon nombre de pertes, et, malgré l’aide du Chapitre des Chevaliers Gris, nous ne parvenions pas à réduire des poches de résistance précises et établies. Il n’était pas rare que des escouades entières disparaissent sans laisser de trace, et nous passions de secteur en secteur, pompiers incendiaires de ce front brutal et complexe.

Loin au dessus de nous des dizaines de transporteurs de la Flotte amenaient de nouvelles vagues de troupes fraîches.

8 jours étaient passés.

8 jours.

Cela me semblait impossible, j’avais l’impression de connaître cet endroit et de le parcourir en insouciante caricature meurtrière de moi même depuis des années, depuis toujours.

- Eh les mecs, ça va dérouiller, et sévère, di’don’ !

- MMmm…Fletcher.

- Oui, sergent ?

- Vérifiez que chacun a bien toutes les munitions nécessaires. Nous allons de toute façon passer par le centre de ravitaillement, nous y mangerons… et demandez que l’on remplace ce foutu lance grenade, il ne nous sert à rien dans ces conduits. Je veux un lance-flamme, type MK5, et 2 réservoirs de Prometheum. 6 litres chacun, vous porterez le second.

- Oui, sergent.

- Vous demanderez des nouvelles de Gaspard, sa blessure n’était pas trop vilaine, mais on ne sait jamais.

- Oui, sergent.

J’enclenchai les attaches de mon casque, paré à toutes les éventualités, prêt à affronter cette dure journée de travail, car après tout ce n’était qu’un travail, rien qu’un travail.

Les crans de sécurité sautèrent les uns après les autres, sinistres présages personnels, chaque index gagnait sa position finale et menaçante sur la détente si sensible et si usée. Les canons s’abaissèrent, décontractés, en attente… en réalité en fébrile attente de délivrer les hommes qui laissaient les crosses glisser contre leur flanc de ce peu d’humanité qui semblait ne vouloir, au fond, les quitter.

Nous laissions derrière nous le ciel terni par l’autodafé exutoire, pénétrant dans l’obscur dédale de la Cité Ruche, incertains, bien entendu, de ne pouvoir jamais en sortir.

9 ombres mortelles et grinçantes, la graisse des mécanismes et des charnières lavée par le sang, carapaces noires entachées par le sang.

Quelques prières accompagnèrent la marche, un moment, murmurées par des plaques de plastacier assemblées en formes vaguement humaines, ténèbres vibrantes et anthropomorphes, irréelles et mortelles, fatidiques.

Vides, complètement vides.


--------------------
"In the Beginning there was Light, but then followed Darkness.. "

"Do you know what ?nemesis? means ?? ?A righteous inflictions of retribution manifested by an appropriate agent?. Personified, in this case, by an horrible cunt : me."


"Je crois que vous m'avez mal sous-estimé" George W. Bush
Top
User is offlinePMEmail Poster
Quote Post
++ Rendar ++
post 03/11/04 , 16:27
Message #19





Groupe : Membre
Messages : 86
Inscrit le : 20/03/04
Lieu : Aldera - Bruxelles
Membre no. 325



QUOTE(Once upon a time @ 03/11/04 , 13:17)
Oui, une certaine série, comme Boomtown, en l'occurence.


Dans le mille...

C'est bien de cela dont je parlais...

QUOTE(Once upon a time @ 03/11/04 , 13:17)
9 ombres mortelles et grinçantes, la graisse des mécanismes et des charnières lavée par le sang, carapaces noires entachées par le sang.


Dommage pour la répétition du mot 'sang'...

C'est la seule critique que j'ai à faire à ce récit rolleyes.gif

QUOTE(Once upon a time @ 03/11/04 , 13:17)
Vides, complètement vides.


Comme quoi l'inhumanité n'est pas l'apanage des Space Marines...

Tu parviens de manière admirable a nous faire comprendre les pensées de ses soldats de choc et mon echine frissonne à l'idée d'imaginer tout les actes de barbaries infâmes qu'ils ont pu commettre au nom de l'Empereur...

Merci.

++ Rendar ++


--------------------
=][= Somehow I'll show you that you are my night sky =][=

user posted image user posted image
Top
User is offlinePMEmail Poster
Quote Post
sKaLpeL
post 04/11/04 , 20:22
Message #20


Dangereux hérétique


Groupe : Membre
Messages : 300
Inscrit le : 09/02/04
Lieu : [UNKNOWN DATA]
Membre no. 287



j'en ai marre de critiquer tes textes, Once, car je n'arrive meme pas a pinailler...

quand t'as fini de lire ca tu as juste envie de fermer ta gueule et de le lire une deuxieme fois...




Skalpel


--------------------
Ne cherche pas le Savoir, car il te détruira...
--------------------
plus jeune scribe de TARAN
Top
User is offlinePMEmail Poster
Quote Post

1 utilisateur(s) sur ce sujet (1 invité(s) et 0 utilisateur(s) anonyme(s))
0 membre(s) :

4 Pages  1 2 3 > » 
Reply to this topicTopic OptionsStart new topic

 


Lo-Fi Version
Time is now: 28/03/24 - 14:09



La CFW forum skin 2.1 -Taucity.