Courte introduction à un nouveau concept Outline · [ Standard ] · Linear+

[Doomsword]

Cypherius menait des armées de Druchii depuis plusieurs décennies ; son grand talent de général lui avait valu les faveurs du Roi-Sorcier lui-même, pendant un temps. Il avait le port noble, son armure de fer noir lui donnait un air imposant. Il était assis sur un siège du bois le plus fin, vestige d'une campagne passée. Le messager qui se tenait devant lui ne devait pas avoir cent cinquante ans ; il observait d'un air craintif ce puissant seigneur. La partie gauche du Dynaste, visible sous la capuche de sa tunique, avait les traits fins, l'arrête du nez tranchante, et l'?il d'un noir de jais. Une mèche de cheveux blancs, contrastant avec sa chevelure noire, attirait l'attention et lui donnait l'air étrange.
Les nouvelles apportées par le messager n'étaient pas bonnes, les tribus nordiques s'agitaient plus que prévu. Cypherius allait devoir modifier ses plans. Et si il était une chose que Cypherius détestait, c'était bien de changer ses plans. Il se leva devant le jeune coursier, son ?il droit, également noir, brillant à la lueur des torches.
Quel est ton nom, jeune Druchii ?
- Maskerath, monseigneur, pour vous servir.
- Réalises-tu l'étendue des nouvelles que tu m'apportes ?
- Oui, monseigneur.
- Que faisais ton père ?
- Mon père fut Derkanol, l'un des nobles de Clar Karond, il m'a transmis son savoir de tacticien.
- Et que me conseillerais-tu, ô brillant tacticien ?
- Si vous attiriez les nordiques dans ce col, nos miliciens pourraient aisément les prendre en embuscade.
- Permettant ainsi à nos chevaliers de les détruire. Un bon plan. Mais ce n'est pas le mien.Cypherius attrapa le messager à la gorge, qui commença à noircir sous la poigne du dynaste. Les mauvaises nouvelles lui faisaient décidément horreur. Il souleva le jeune elfe du sol et s'avança dans la lueur des braseros, et Maskerath découvrit avec effroi que la moitié gauche de son visage était totalement déformée, comme de l'eau en ébulition ; les reliefs de sa peau semblaient changer à vue d'?il, et il avait le teint luisant ; sa peau avait une teinte bleutée. Le grand ?il noir observait le messager avec dérision, et lorsque Cypherius se mit à parler, Maskerath constata que des filets de peau s'étaient tendus entre ses lèvres, sa bouche était composée de plusieurs petites ouvertures.
Meurs, Maskerath, fils de Derkanol
- Par le Roi-Sorcier, sois maudit ! Tu ne mérites pas le nom de druchii !
- Depuis longtemps, ton Roi ne me protège plus, druchii? répondit Cypherius en resserrant sa poigne. L'elfe commença à suffoquer, et ses dernières paroles se perdirent finalement dans un borborygme incompréhensible.
Jetant le cadavre hors de sa tente, Cypherius retourna s'asseoir devant la table couverte de petites sculptures. Chacune d'entre elles représentaient une force de la région. Les maraudeurs des tribus avoisinantes, dont la plus importante, celle des Szun ; sa propre armée, et les quelques bandes d'hommes-bêtes des environs.
Son objectif principal était situé à une cinquantaine de kilomètres au nord, et il ne pouvait plus avancer avec son armée sans se heurter à au moins l'un de ces belligérants. Il devait donc mettre à exécution son plan.
Prenant son casque sur sa couche, il vérifia que son épée pendait à son côté. Il sortit de sa tente, écartant vivement les tentures qui l'isolaient du froid nordique.
Ses gardes, qui attendaient autour du feu alchimique allumé devant sa tente, se relevèrent sur son passage et se préparèrent à l'accompagner. Les vétérans furent prêts en un instant. Accompagnant leur maître, ils sortirent du camp de base, et se dirigèrent dans la nuit vers le lieu de la bataille du lendemain. Les éclaireurs avaient prévu des mouvements des nordiques dans cette direction ; sans doute désiraient-ils se frotter à ces nouveaux arrivants. Si ils souhaitaient la guerre, il l'auraient. Après plusieurs heures d'étude du terrain, chaque noble savait quelle serait sa mission le lendemain.

La délégation elfique émergea des brumes matinales devant le camp Szun. Les sentinelles s'avancèrent pour s'interposer, mais le meneur fit un geste qui les envoya dans les airs. Il traversa le camp dans lequel les maraudeurs se préparaient pour le combat à venir. Il s'arrêta devant la tente du chef, et son défi résonna dans le camp entier. Le chef sortir lentement de la tente, l'air farouche. D'un grognement, il fit comprendre à son adversaire qu'il relevait le défi. Les deux duellistes sortirent du camp. Un grand cercle se forma autour du lieu de l'arène. L'elfe jeta son épée au sol. Le nordique fit de même avec sa hache. Choisis ton arme, lança l'elfe.
Combattons à mains nues, pour que Tziian, notre maître, puisse sentir ta douleur sur mes mains !
L'elfe se mit en position de garde, pendant que le chef barbare observait sa défense, sous les acclamations de la tribu. Cypherius prononça quelques mots, et son poing s'enveloppa d'une flamme noire. Qui a dit de combattre sans magie ? Le barbare s'élança sur lui. Au dernier moment, Cypherius se baissa et souleva le barbare, avant de l'envoyer rouler au sol. Sa force était tout bonnement hallucinante pour un être qui paraissait aussi frêle. Le barbare s'élança à nouveau, Cypherius détournant sa première attaque, mais le large poing de l'humain lui brisa quelques côtes. Il riposta en donnant un coup de son poing enflammé, la chair du nordique se nécrosant sous l'effet du feu magique. Le souffle coupé, le nordique riposta en envoyant l'elfe rouler au sol d'un grand coup d'épaule. Il se jeta sur l'elfe au sol et ses mains s'enserrèrent autour du cou frêle. Les mains enflammées de son adversaires se posèrent sur son visage, lui brûlant les yeux, et le faisant abandonner sa prise. L'elfe se releva, tandis que le nordique restait au sol, les mains sur le visage. Cypherius envoya le nordique au sol d'un coup de pied, avant que le reste de sa tribu ne le roue de coups, les cris de douleur de l'humain répodant à la satisfaction de l'elfe.
Un Nordique s'avança, et lui parla d'une voix gutturale, dans laquelle il reconnut des accents de gothique ; il parvint à en comprendre quelques mots ; la tribu croyait à présent qu'il était l'incarnation de Tziian, et qu'il devait les mener à la victoire. Cypherius n'aurait pas pensé que cela soit si simple. Si cette tribu le suit, la progression vers le glacier serait largement facilité par leur connaissance du terrain. Il avait encore à modifier ses plans, mais aucun n'en souffrirait ; ses hommes n'auraient même pas à combattre aujourd'hui, mais le temps n'était pas encore à la réjouissance. Encore quelques jours de marche forcée à travers les désolations, et ils atteindraient leur véritable objectif.

La tribu de maraudeurs servait d'éclaireurs aux elfes depuis maintenant deux jours ; leur progression avait été légèrement ralentie par des embuscades d'hommes-bêtes, mais peu d'elfes étaient tombés sous leurs coups. L'armée émergea enfin des bois, et le glacier leur fut entièrement révélé. Ils approchaient de la Porte, Chyperius le sentait. Ils établirent un camp au pied du glacier.
Le lendemain, les nordiques commencèrent à explorer la montagne à la recherche de l'entrée. Plusieurs des groupes envoyés ne revinrent pas. Lorsqu'il put enfin se tenir devant l'imposant édifice de marbre, Cypherius sentit que sa longue quête de pouvoir touchait à son but. Entrant à la tête de ses gardes du corps, Cypherius s'enfonça dans les ténèbres. La brume semblait s'écarter sur leur chemin, malgré une légère stagnation sous leurs pieds. Un mur opaque s'était formé sur leurs côtés. Des cris lointains pouvaient se faire entendre ; ils semblaient venir de toutes les directions. Les vétérans devinrent légèrement nerveux. Cypherius avançait sans peine dans les ombres, mais ses gardes étaient de plus en plus ralentis par une force invisible. L'un d'eux fut soudain attrapés par des mains griffues émergeant de la brume, et ses hurlements résonnèrent peu après. Imperceptiblement, les murs de brumes s'était resserrés autour d'eux, et avaient pris un aspect miroitant. Ils débouchèrent enfin à une grande salle, éclairée par des torches multicolores. Au centre, sur un piedestal, reposait la célèbre Couronne de Givre. Elle était légendaire, et sous leurs yeux elle était devenue réalité. L'un des gardes s'avança vers le piedestal, mais la brume se déroba sous ses pieds et il tomba vers l'inconnu. Cypherius dit un mot de pouvoir et de grandes ailes noires fantomatiques apparurent dans son dos. Il commença à s'élever dans les airs.
Il avait couvert environ la moitié de la distance quand le sifflement commença.
Des dizaines de petites formes volantes noires remplirent l'air en tournoyant. La plupart commencèrent à tourner autour de Cypherius, donnant un petit coup dans son armure avant de s'éloigner. Quelques uns s'attaquèrent aux gardes, qui les repoussèrent sans difficultés.
Cypherius tomba dans la brume, suivi par les oiseaux noirs. Ses gardes, l'air effarés par cette disparition soudaine, restèrent hésitant un instant, avant que leur maître ne réapparaisse. Des flammes jaillirent de ses mains tendues. Les langues de feu qui touchaient ses vétérans les transformèrent ; ils s'effondrèrent à cause du choc. Les oiseaux furent pulvérisés par les décharges magiques. Cypherius se posa à côté du piedestal, et il tendit la main vers la Couronne de Givre. Le démon Yuu?lk?ts'kar avait rempli sa part du marché en le conduisant ici. Même si il avait dû lui laisser son âme, Cypherius avait le pouvoir à portée de sa main. Il prit la Couronne, et la posa sur sa tête.

Les êtres qui sortirent du temple n'avaient plus rien à voir avec les elfes qui y étaient entré : ils étaient plus grands, et maniaient des lames noires enflammées. Leur chef brillait d'une aura maléfique, et sa couronne brillante lui donnait un air majestueux. Rien ne pourrait l'empêcher d'assouvir sa soif de conquêtes à présent.

Bien. Pour ceux qui n'auraient pas suivi, ces elfes noirs sont des fidèles de Tzeentch; on attend la liste de folken lacour de fanel!
Doomsword

[Haaziel]

Miam miam !
Très franchement, ce récit, même s'il comporte d'importantes élipses est très prenant.
On imagine sans mal l'elfe et sa transformation.
Je vais sans doute baser mon général sur un elfe (haut ou noir je ne sais guère encore) et utiliser des gardes noirs comme élus.
Pas de critiques à formuler ... j'aimerais bien un récit contant une opposition entre cette armée et une autre armée d'elfes noirs qui ne sait pas que Cypherius avait prêté serment à Tzeentch.

Par contre, le nom Cypherus ... ça me fait penser à Cypher et ça me dresse les poils

[folken lacour de fanel]

Merci pour ton aide!
je suis désolé j'etais persuadé d'avoir deja repondu (j'éspère que je n'ai pas repondu ailleur...)

Donc sinon en ce qui concerne le recit: c'est vraiment bien, ma liste arrive ne vous impatientez pas , d'ailleur puis-je tenté de créer des objet magique en rapport avec ton histoire? (je me sent une energie creatrice moi!)