Eveil, Ou le récit d'un prêtre guerrier Outline · [ Standard ] · Linear+

Les grattements contre le mur se faisaient de plus en plus insistants'
La nuit était noire et l'atmosphère lourde sur le petit village impérial de Kalengolf.
Klaus le prêtre guerrier se leva difficilement. Tout était flou dans sa tête et autour de lui. Son crâne lui faisait horriblement mal.
Une intuition oppressante l'incitait a sortir.
Il tituba vers la porte avant de pousser laborieusement les lourds battants de bronze qui marquaient l'entrée de la construction de pierre. A l'extérieur le vent nocturne soufflait en rafales. Le village était attaqué, il en était certain. Des années à servir Sigmar en défendant son village natal lui avaient fourni une sorte de sixième sens, un instinct qui le prévenait du danger.
Il observait son village depuis le haut de la colline, les villageois dormaient paisiblement.
Ils n'avaient aucune idée de ce qui se tramait autour de celui-ci ; même les sentinelles s'amusaient au dés dans la cour de la maison du bourgmestre.
Si personne n'agissait le village était condamné?
En descendant vers la place, Klaus remarqua qu'il n'était plus seul...
Son esprit était encore embrumé par son réveil intempestif et cela l'empêcha presque de distinguer les silhouettes de ses anciens frères d'armes : Franz, Heinrich, Peter, beaucoup des membres de la confrérie de Kalengolf, le régiment de lanciers du village, étaient à ses côtés. Il était assez surpris de les voir mais après tout le prêtre guerrier se battait avec eux depuis sa jeunesse, il pouvait être normal qu'ils puissent pressentir comme lui un quelconque danger. Il se concentra donc sur l'objectif, rassuré d'avoir un soutien non négligeable dans sa tâche.
L'ambiance était pesante et l'ennemi n'allait pas tarder a surgir, Klaus se sentait investi d'une mission sacrée et, foi de prêtre guerrier de Sigmar, il allait la mener a bien.
Leurs adversaires apparurent soudainement. Quatre à cinq de ses camarades tombèrent sous les épées ennemies sans avoir le temps de comprendre ce qui leur arrivait. Il se sentait bien trop lent pour parvenir a blesser n'importe lequel de ces insaisissables combattants, heureusement le nombre était avec eux, ils encerclèrent et parvinrent à submerger l'ennemi et à le vaincre.
Ces tout récents combats inquiétèrent Klaus, soit ces adversaires étaient les plus vifs qu'il avait rencontrés, et il aurait bien du mal à les chasser du village soit lui et ses compagnons devenaient trop vieux pour combattre qui que ce soit. La situation n'en devenait que plus critique...
Klaus tenta de faire un point sur la situation : Kalengolf était localisée le long du Talabec, entre le Col du Pic et la Forêt des Ombres, le village en lui-même se trouvait au centre de trois collines qui surplombaient la plaine aux alentours, ce lieu était d'une importance stratégique vitale pour toute armée assaillant l'Empire, et les types de races pouvant s'attaquer à Kalengolf étaient nombreux?
Cependant, ce bourg n'avait plus subi d'attaque depuis une décennie, et ceux qui étaient il n'y a pas si longtemps de fiers soldats ne sont plus aujourd'hui que des paysans incapables de se battre.
Le prêtre inspecta autour de lui. De nombreux régiments entouraient à présent le village, mais la brume naissante et ce flou incessant dans sa tête l'empêchaient de distinguer si ces derniers étaient des ennemis ou un utopique soutien de l'Empire.
Il ne pouvait s'attarder pour le vérifier?
Quelque chose le poussait à explorer les habitations, un instinct inexorable, une force inéluctable. Le prêtre pensait que cette volonté était procurée par l'envie de prévenir les villageois et d'évacuer le village, l'ennemi était trop fort il fallait abandonner le village.
Du moins le croyait t'il'
La première habitation qu'il visita fut celle de sa nièce, Karolina. Lorsqu'il pénétra à l'intérieur de la maisonnette, il eut à peine le temps d'apercevoir une épée lui ouvrir le bas-ventre, déversant ses organes sur le parvis.
L'ennemi était ici?
Karolina entra dans la pièce, il l'appela à l'aide, la jeune fille gémit d'horreur en découvrant le visage de son oncle, Klaus pensait que sa blessure provoquait ce bouleversement.
Il se trompait'
La nièce du prêtre guerrier se réfugia derrière l'agresseur qui n'était autre que son mari.
Que se passait t'il ?...
Peter et Franz, les compagnons d'armes qui étaient derrière lui, se jetèrent sur l'épéiste. Mais où étaient leur lances ? Ils se battaient à présent a mains nues ! Le poids des deux hommes poussa l'agresseur et ses camarades à travers la fenêtre . Il pouvait entendre le combat se poursuivre à l'extérieur...
Klaus était seul avec sa nièce?
Karolina était terrifié à mesure que le prêtre s'approchait, il tendait ses bras vers elle, encore une fois un instinct irrépressible lui dictait cette conduite, certainement pour l'embrasser et la rassurer se dit-il'
L'horreur et le déséspoir s'emparèrent de Klaus pendant un instant qui sembla durer une éternité...
La tête de Karolina tomba lourdement sur le sol, la jeune fille était asphyxiée, des marques pourpres marquaient encore son cou?
Comment était-ce possible ?...
Comment a t'il pu commettre un acte aussi ignoble ?...
Klaus tourna ses yeux vers le miroir au dessus de la cheminée?
Son teint était livide. Ses yeux ne reflétaient pas la moindre émotion. Certaines parties de son corps étaient depuis longtemps rongées par la pourriture. Alors qu'il tentait de comprendre, une ombre passa dans son dos'
Karolina?
Kalengolf était prise, il le savait désormais'
L'armée des Von Carstein était en marche?

Mr K

tu veux absolument un avis...
mais voilà, moi je n'ai pas d'expérience en fluff, donc je peux pas juger...
chaque histoire faite par des membres me passionne, je sais pas pourquoi, j'aime bien, a part si c'est trois phrases alignées....
j'aime bien ce que tu as fait;, et si il a une suite, je l'attends!

tres bien

un peu de suspense, un style maitrisé, une chute remarquable.


tu aurai pu plus accuenter le fait qu'il deraille un peu au début du texte....


mais a part ca....




Skalpel

Un travail soigné dans l'écriture comme dans le fluff, mais pas richement travaillé (pas d'approfondissement du décor uniquement de la géographie du lieux, assez court en soit, pas de description d'un réel mal interieur grandissant au travers des lignes pour augmenter le suspence etc...), mais ce récit avec cette chute remarquable, donne une originalité assez convaincante rien qu'au niveau de la perception des choses d'un homme de bien voué a libérer le mal qui l'habite désormais.
Content que tu nous es fait partager ce récit.

et si il a une suite, je l'attends!

Question de pure logique, si la force d'un récit se forme dans sa fin étonnante, la suite en serait bien moins meilleur.

j'aime bien ce que tu as fait

Meme si ton initiative est des plus louable, si cela te dit, tu peux l'avancer encore en y apposant les réponses descriptives du "pourquoi j'ai aimé", pour combler au plus l'auteur. Merci.

Damned- Fait court, il est tard.

Ce message a été modifié par Damned - 01/09/04 , 3:10.

Un travail soigné dans l'écriture comme dans le fluff, mais pas richement travaillé (pas d'approfondissement du décor uniquement de la géographie du lieux, assez court en soit,

c'est un zombie, il ne va pas lui venir à l'idée d'observer sa situation, il n'a meme pas assez de presence d'esprit pour comprendre qu'il se bat contre et non pas pour les villageois....

pas de description d'un réel mal interieur grandissant au travers des lignes pour augmenter le suspence etc...),

ca par contre c'est vrai, on ressent cette impression uniquement a la fin (j'ai d'ailleur fait la remarque, mais tu es plus précis que moi...)



Skalpel
la section fluff repart ou quoi ???

c'est un zombie, il ne va pas lui venir à l'idée d'observer sa situation, il n'a meme pas assez de presence d'esprit pour comprendre qu'il se bat contre et non pas pour les villageois....

Il y a ce que voi le zombie, et ce que la narration donne en détail. Pour exemple:

Kalengolf était localisée le long du Talabec, entre le Col du Pic et la Forêt des Ombres, le village en lui-même se trouvait au centre de trois collines qui surplombaient la plaine aux alentours, ce lieu était d'une importance stratégique vitale pour toute armée assaillant l'Empire, et les types de races pouvant s'attaquer à Kalengolf étaient nombreux?

Voila. (non, mais)

la section fluff repart ou quoi ???

Il se lassera comme tout le monde, ######.

Damned

c'est un zombie, il ne va pas lui venir à l'idée d'observer sa situation, il n'a meme pas assez de presence d'esprit pour comprendre qu'il se bat contre et non pas pour les villageois....

Il y a ce que voi le zombie, et ce que la narration donne en détail. Pour exemple:

Kalengolf était localisée le long du Talabec, entre le Col du Pic et la Forêt des Ombres, le village en lui-même se trouvait au centre de trois collines qui surplombaient la plaine aux alentours, ce lieu était d'une importance stratégique vitale pour toute armée assaillant l'Empire, et les types de races pouvant s'attaquer à Kalengolf étaient nombreux?

Voila. (non, mais)

je suis pas d'accord : je pense pas que les indications spatiales soient ce que voit le zombie

Klaus tenta de faire un point sur la situation :

Conclusion : Klaus n'observe pas la ville, il fait appel à ses souvenirs de l'époque où il était vivant...


Skalpel

Voila. (non, mais)

Il y a ce que voi le zombie, et ce que la narration donne en détail

je pense pas que les indications spatiales soient ce que voit le zombie

Exactement ce que je dis. J'ai préciser qu'il y avait: ce que pouvait ressentir et percevoir le zombi et ce qu'un narrateur externe peut donner comme indices descriptif. Et c'est ce meme narrateur externe qui parle d'indications spatial qui aurait pu décrire un peu plus le village et autre.

Damned

Voila. (non, mais)

le narrateur externe n'existe pas (ou quasiment pas) dans ce récit,
je veux dire que le texte est ecrit du point de vue de Klaus, et qu'on est reelement DANS LA TETE de klaus, on partage son erreur, son mal (meme si ca aurait gagné a etre accentué) etc.
Et c'est ce qui fait que ce récit est intriguant et ce qui rend la fin si interessante.

C'est pourquoi je ne pense pas que les indications viennent du narrateur.




Skalpel
bienvenue dans la section Récits, aujourd'hui au programme un grand débat animé par D et Skalp...

le narrateur externe n'existe pas (ou quasiment pas) dans ce récit

Oui, et c'est ce que je disais, j'aurais aimé le voir augmenter. Ca aurait donner peut etre plus, une chute brutale.
"un oiseau aboyait, un chat hululait, la terre glaise et phosphoréssante rendait la lumiere du soleil crépusculaire d'une teinture morose et ukrainienne..." (en bref, une partie renforcant la normalité, voir l'exemple, aurait marqué encore plus la chute par son anormalité.)

Damned- De la Tribu des pinailleurs.

le narrateur externe n'existe pas (ou quasiment pas) dans ce récit

Oui, et c'est ce que je disais, j'aurais aimé le voir augmenter

Question de gout
Quant à moi j'aurais préféré au contraire une introspection plus poussée.




Skalpel
Le probleme de la cloture de ce débat est qu'elle sonne le glas du semblant d'activité de cette section...

Et bien... :D
Moi qui voyait que les réactrions commençaient mollement!
Je suis gâté merci

pas de description d'un réel mal interieur grandissant au travers des lignes pour augmenter le suspence etc...),

Le problème serait de le formuler au coeur de l'action sans endormir le lecteur au moment ou il déverse ses tripes sur le parquet ou pendant qu'il est en plein combat, le seul moment ou j'aurais pu le faire est celui ou il ressasse ses souvenirs sur son village mais ç'aurait fait trop lourd et je ne voulait pas lasser le lecteur en manque d'action.

Pour ce qui est de laisser des indices pour la fin, je trouve que j'ai mis de grosses ficelles:

les lourds battants de bronze qui marquaient l'entrée de la construction de pierre [...]Il observait son village depuis le haut de la colline

Un prêtre devrait plutôt vivre au coeur de son village et un bâtiment de pierre assez loin du village, a part un caveau je ne voit pas.
Sans oublier les multiples:

Une intuition oppressante ; Il ne pouvait s'attarder pour le vérifier?
Quelque chose le poussait à explorer les habitations, un instinct inexorable, une force inéluctable. ; un instinct irrépressible

J'avais du mal a retranscrire l'influence de la nécromancie sur un zombie mais je pense qu'elle est assez claire dans ces passages

Il se sentait bien trop lent pour parvenir a blesser n'importe lequel de ces insaisissables combattants

Référence au fait que les zombies ont une misérable initiative et qu'ils frappent en dernier même en ayant chargé.

Kalengolf était localisée le long du Talabec, entre le Col du Pic et la Forêt des Ombres

Mais c'est pas loin de la sylvanie ça

"un oiseau aboyait, un chat hululait, la terre glaise et phosphoréssante rendait la lumiere du soleil crépusculaire d'une teinture morose et ukrainienne..." (en bref, une partie renforcant la normalité, voir l'exemple, aurait marqué encore plus la chute par son anormalité.)

Je suis peut être possessif mais ce genre de descriptions exhaustives genre: "une mouche lacha une caisse dans le lointain" . Ce n'est vraiment pas un style d'écriture que je maîtrise et c'est tellement jouissif de faire buller le lecteur en lui donnant le minimum d'informations possible ou en donner certaines mais secondaires comme les notions géographiques est amha préférable.
Maintenant ajouter de la normalité alors que l'on sait que l'on est dans le monde de battle dès la 3e ligne est quelque peu vain puisque le lecteur s'attends dès lors a rencontrer toute sorte de bestioles

Bon j'avoue aussi que le texte tient en grande partie la route sur son effet de surprise et c'est sur cette idée que j'ai basé l'histoire.

Mr K

Superbe suis tombé dedans et les deux pieds à la fois.

La première habitation qu'il visita fut celle de sa nièce, Karolina. Lorsqu'il pénétra à l'intérieur de la maisonnette, il eut à peine le temps d'apercevoir une épée lui ouvrir le bas-ventre, déversant ses organes sur le parvis.

Je vais peut etre passer pour un âne, mais à ce stade là du récit je me suis même demandé si le mari de la nièce n'avait pas fait une erreur. Et si le fait qu'elle pleure n'était pas dû du fait que son oncle se meurt sous ses yeux.

Bref, je me sens tout petit, si j'avais lu ton recit avant de poster le mien. Je ne l'aurai peut etre pas fait .

En tout cas, Bravo et que vive le Fluff !!!