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> Hermaphrodite
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Message #61


Boule de poils


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peut-être était-tu trops occupé à jouer l'"épine dans le pied" de shaman^^


rolleyes.gif

Concernant la fin de l'histoire c'est pret depuis le début, c'est entre l'intro et l'épilogue que ça se corse ^^

Je vais intensifier la ponte (puisque soudain j'ai nettement plus de temps...)

Once, c'est que ça fera un vide après aussi, ça va me manquer...



--------------------
"In the Beginning there was Light, but then followed Darkness.. "

"Do you know what ?nemesis? means ?? ?A righteous inflictions of retribution manifested by an appropriate agent?. Personified, in this case, by an horrible cunt : me."


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Nemo-le-poisson
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Message #62





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QUOTE
Once, c'est que ça fera un vide après aussi, ça va me manquer...


Tu seras quitte pour un second tome wink.gif
Pour notre plaisir Ă  tous happy.gif

Ah la dure vie d'Ă©crivain... wink.gif


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Les femmes chez nous représentent la moitié du corps électoral. Vu comme ça, le corps électoral, ça m'excite.
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Le lit est l'endroit le plus dangereux du monde : 99 % des gens y meurent.
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Je tromperais bien l'ennui avec sa femme...
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Pour savoir qu'un verre Ă©tait de trop, encore faut-il l'avoir bu.
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Message #63


Boule de poils


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Petite suite.

"Come blackbird and take my soul away"

Louisa John-Krol, Blackbirds, Ariel.

8ème volet : « La voie des Anges », 3ème Partie :

Lorsqu’éclata le second requiem je me dressai soudainement sur ma couchette, dans le vrombissement assourdissant des sirènes du bord. Je ne sais pas combien de temps est passé. Je ne sais pas combien de temps j’ai dormi.

J’ai mal, mal au cœur, mal à la tête, mal au dos, aux jambes, partout.

Ainsi le moment est venu.

Je me lève difficilement, en m’appuyant sur le bord de ma couchette.

Passant ma veste sur les épaules je regarde les rangées de couchettes vides. Les effets personnels de mes camarades sont tombés des petites étagères bricolées. Je sens que le sol n’est pas plat, ou plutôt si mais la cellule est penchée, comme si le vaisseau subissait une attraction puissante, ou une houle…

Sans vraiment avoir l’esprit clair je me sens un peu mieux, fatigué mais calme.

Un choc soudain me fait retomber sur ma couchette…

Les parois tremblent un court instant, l’air parait vibrer sous la puissante onde d’un impact…

Nous sommes attaqué !

Non… ils sont attaqués…

Je devine dans les éclairs rouges des gyrophares une petite boîte blanche… je l’ouvre.

Ce sont des médicaments, des drogues légères, il me semble, de celles que l’infirmier m’a administré.

Je glisse l’un des tubes dans la poche de ma veste, et me dirige en me tenant aux couchettes vers la porte de la cellule.

D’autres coups retentissent sur et dans la coque du vaisseau, la structure du gigantesque navire fait échos aux soulèvements titanesques qui le déchirent, mais je perçois un peu de la réplique, le rythme brutal des canons lasers, les batteries de bâbord, je crois.

J’ouvre tout en grand la porte, me tenant à la fois à sa poignée et au chambranle lorsque une nouvelle secousse traverse cette partie du vaisseau.

Le couloir d’habitude si bien ordonné n’est que chaos, les emplacements encastrés déversent des boyaux sales et colorés, des conduites énergétiques pendent du plafond, viscères enchevêtrés.

Il y a aussi des hommes, des hommes qui courent vers leurs postes de combat, effrayés, sans un mot.

Je leur souri, ils ne me regardent pas, ils ne me voient pas…

Je leur crie que c’est inutile, je leur hurle qu’il ne faut pas y aller, qu’il faut se cacher, et attendre… attendre que cela passe…

Dans un rire que je ne me reconnais pas je leur conseille de se tirer une balle dans la tête… que le froid de l’espace les enveloppera bientôt, nous enveloppera tous…

J’essaye d’en arrêter un au passage, un canonnier, mais je ne parviens pas à attraper son bras…

Ils ne m’entendent pas…

Ne me voient pas…

Ils vont tous à leur destin…

Je hurle.

Un épais et lourd tumulte soulève le couloir, comme une boîte que des mains géantes arrachent… la structure se désolidarise de quelques centimètres, un craquement violent couvre les cris pétrifiants que nous poussons tous… mais le bâtiment résiste…

Une vague de chaleur passe…

Torpille à fusion…

Ceux qui attaquent le vaisseau sont des nôtres… des leurs.

Je m’emploi à me tenir au chambranle de la porte, j’escalade le palier crée par l’onde de choc, j’entre dans le flot discontinu des soldats, m’interposant, bousculé, puis rejeté dans ma cellule.

Je suis si faible…

Ils sont si paniqués et si déterminés !

« Arrêtez ! »

Arrêtez vous…

J’aimerai qu’ils sachent que tous cela n’a plus aucun sens, qu’il leur faut seulement attendre le coup de grâce, que celui-ci viendra bientôt.

Mais pourquoi n’y crois je pas moi-même ?

C’est un cauchemar…

Un simple cauchemar.

Je m’effondre sur ma couchette, dans le silence étrange de la fièvre qui m’étreint, glissant un nouveau cachet sous ma langue, sèche…

Cela ne prendra donc jamais fin…

Un prĂŞtre me regarde. Que fait il lĂ  ?

Vais-je mourir ?

- … venez de dire « arrêtez », mon fils… Pourquoi ? Ou plutôt « arrêtez » quoi ?

- De courir…

- Qui ça ?

- Vous. Nous… nous tous, je crois…

- Et de courir oĂą ?

- Je ne sais pas… je vais dormir encore un peu…

- Oui, allez y, je vous laisse.

- Mon père ?

- Oui, mon fils.

- Me pardonnerez vous ?

- Hum… vous pardonnez de quoi mon fils ?

- De ce que j’ai fait, de ce que je vais faire…

- Oui, mon fils, Sa Très Grande Clémence est sur vous comme sur moi tout au long de la Voie des Anges.

- Je crois qu’il délire mon père, fit une troisième voix mais je sombrai déjà.

- Je le crois aussi infirmier.

Oui, je crois que tu délires…


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Message #64


Boule de poils


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Plus grosse suite smile.gif

Das Ich, Dorn (musique)

9ème volet : « Volonté » 1ère partie

C’est dans le silence spectral qu’apparue, couverte par un soleil isolé, une forme oblongue et vivante.

Depuis des siècles l’entité explorait les étendues, toujours en quête, toujours affamée, de la longue nuit que l’Homme-Dieu considérait comme sienne.

Gigantesque cauchemar carné duquel s’échappaient fluides et gaz divers l’étrange créature se dirigeait vers les lieux d’un nouveau massacre.

Elle étira de longs tentacules, au bout desquels s’agitaient d’énormes crochets.

Elle sentait dans l’espace l’odeur âcre d’une tuerie, d’un génocide. Elle sentait venir à elle par ondes successives les miasmes de la peur, les aigres accents de la colère, les émanations du désespoir, le tout parcourant le sinistre bouquet de l’impuissance.

Elle sentait au-delà encore un peu de la surprise, passagère, des morts et des vivants. Celle-ci relevant par pointe le parfum édifiant de l’aveuglement.

Elle humait la contrition.

Puis elle humait la perte.

Elle humait l’espace autour d’elle et goûtait à la vengeance.

Ce fut un long frémissement qui passa de son échine à sa gueule.

Le frisson titanesque se transforma en un hurlement psychique.

L’Appel fut projeté dans l’immensité.

Ailleurs des hommes tombaient sur leur siège, effondrés, le crâne foudroyé par une résonance puissante et nauséabonde. La bouche ouverte, les yeux ronds et vides ils gisaient dans leurs cellules, suffoquant dans leurs intestins qui s’asséchaient par spasmes violents.

L’étrange créature se détourna de sa route, tout doucement, avec grâce, pour se plonger dans le froid qui sépare les mondes.

Aussitôt Béhémoth s’ébroua.

La flotte ruche, ban somptueux et vorace, dévia de sa lente progression.

Ainsi avait on détruit l’engeance des Premiers Venus.

L’incroyable sentiment qui s’emparait de Béhémoth vidait les ventres et emplissait les pensées des êtres qui songeaient en son sein.

La faim avait de nouveau un but, un objectif.

Béhémoth serait la gueule affamée qui se refermerait sur les petites créatures qui peuplaient ces contrées, ces choses grotesques et faibles qui avaient effacé une génération entière des éclaireurs de la flotte.

Les Léviathans se mirent à digérer leurs réserves.

Ces réserves absorbées se liquéfièrent dans de grandes poches sous les cuirasses chitineuses.

De ces grandes poches partirent dans les réseaux de veines, jusqu’ici taries, les fluides nourriciers.

Ces liquides circulèrent un long moment, parfois réchauffés par les cœurs monstrueux, parfois refroidis par la surface toute proche, toujours récoltant de nouveaux nutriments au fur et à mesure de leur course folle.

Et ces nutriments étaient injectés dans des noyaux de chair confuse.

Et la chair se délectait de cela.

Et la chair s’emplissait du vaisseau ruche lui-même.

Puis cela prenait forme.

Cela devenait moins fragile, plus fort et plus résistant à mesure que les veines apportaient de quoi remplir.

La chair dévorait la chair.

Tout cela avait faim.

Atrocement faim.

Les centaines de guerriers tyranides que chaque LĂ©viathan portait grandissaient dans leurs ventres.

Une première génération.

Puis une autre.

Encore une…

Partout où les réserves étaient dévorées de grandes salles s’ouvraient, les carapaces natales se choquaient, se durcissaient. Puis tombaient à mesure de mues synchrones.

Des formes de vies moins évoluées se développaient un peu partout. Des choses sans d’autre but que d’ingérer et d’expulser étaient empoignées brutalement. Des excroissances cornées étaient arrachées des parois des boyaux.

Tout cela souffrait.

Car Béhémoth s’entredévorait afin d’assouvir sa vengeance.

Des nodules tombaient des panses et Ă©clataient dans une gerbe de liquide.

De ces œufs jaillissaient d’autres créatures qui s’accrochaient aux flancs des mastodontes de la flotte.

Et grossissaient.

Après avoir percé la chitine avec leurs mandibules elles ingéraient les Léviathans.

Et ceux-ci continuaient leur route.

Insensibles Ă  la douleur et fiers de porter tant de nouvelles vies.

Puis Krakens et Drones abandonnaient les carapaces noires pour se déployer aux côtés de la flotte.

L’Esprit de la Ruche Béhémoth croissait en même temps que ses enfants, immense ombre psychique qui auréolait les âmes pour qui voit par delà les apparences.

Et toutes ces vies écartèrent leurs mâchoires dans un cri magistral.

Béhémoth plongea dans la galaxie que l’Homme-Dieu considérait comme sienne, prête et déterminée.

Déterminée à exercer sa vengeance.

Croître ou mourir.

Affamée.


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Ynnead
post 23/01/08 , 16:26
Message #65





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.............................
Je viens de tous lire d'un cout et je n'ai qu'un mot : waouh......... happy.gif

c'est superbe.....;(la dernière partie sort du contexte des narrateurs habituels, mais la description reste quand même dans le même style te ça c'est bien!! wub.gif )

BRAVO smile.gif


--------------------
"mais moi les dingues, je les soignes! moi quand on m'en fait trop, je correctionne plus, je dinamyte, je disperse, je ventile..."
(\__/)
(_'.'_) Lapin :
(")_(") "Je vais conquérir le monde, arf arf ..."
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urhtred_gohslord
post 23/01/08 , 17:56
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mais c'est-y pas productif tout ça!

bon, bah comme d'hab c'est génial .... ..... ... ... gasp! je n'arrive pas à me recycler, c'est frustrant!

bon bah voila quoi....


urhtred


--------------------
QUOTE
tiens, notre cher duc avait raison, c'est marrant urhurh
C'est bien vrai^^
Le blog de mon club, par ici
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Gaara du désert
post 23/01/08 , 21:01
Message #67





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Je viens de tous lire et je te félicite.
SUperbe texte, Ă  quand la suite ?
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post 21/12/11 , 19:48
Message #68


Boule de poils


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Maintenant ^^ (surtout après 3 ans et un déménagement et... etc...)

9ème volet : « Volonté » 2ème partie.

Il passa devant moi comme une ombre.

Le jeune homme ne prit pas le temps de me rendre hommage. Absorbé dans ses pensées, fébrile et suant il dévalait les marches qui mènent à la Chapelle.

- Mon fils ? Je lui attrapais le bras. Il s’arrêta net et tourna vers moi des yeux fous.

- Ma mère…

- Eh bien que se passe t’il donc ? Il roulait des yeux et tremblait légèrement.

- Je… je ne sais pas.

- OĂą allez vous dans cet Ă©tat ?

- Je vais… on m’a demander d’accompagner le Seigneur d’Orgini à la salle de contrôle astropathique.

- Pourquoi mon fils ? Vous savez que vous pouvez me le dire.

- Euh… ma mère… il y a un problème. Je dois trouver l’Inquisiteur. Je ne relâchais pas ma prise.

- Qu’y a-t-il ? Je fronçais les sourcils.

- Ma mère, les quatre astropaths de veille ont été trouvés il y a une heure… ils sont, enfin... je crois qu’ils sont morts !

- Je vois.

- Enfin je crois, hein… on m’a dit d’aller chercher le Seigneur D’Orgini au plus vite.

- Qui vous en a donné l’ordre ?

- Le lieutenant Garrin… je dois y aller ma mère, c’est urgent.

- Non je n’ai pas finie. Y avait il quelqu’un d’autre dans la salle de veille avec vous ?

- Non… enfin si… mais ma mère c’est urgent ! Il s’affolait. Je resserrais ma main.

- Dîtes moi qui y avait il avec vous lorsqu’on vous a demandé de venir chercher l’Inquisiteur d’Orgini !

- Euh… moi… le lieutenant… mais enfin ma mère vous me faites mal ! Je serrais plus fort encore. Ah lâchez moi ! Sa panique était telle que ce jeune homme pouvait tenter de lever sa main sur moi.

- Dîtes le moi, mon fils.

- Je… je vous l’ai dit !

- Maintenant tu vas me dire la vérité misérable pêcheur ! Il se reprit.

- Des chevaliers gris étaient là ! Mais ils n’ont pas parler… c’est le lieutenant qui m’a fait venir pour aller chercher l’Inquisiteur d’Orgini… ma mère vous me faites mal ! Je le relâchais. Il me regarda un court instant en massant son bras.

- Filez… allez avertir d’Orgini. Allez ! Il dévala les marches en jetant quelques coups d’oeils vers moi.

Comment interpréter cela. Nous sommes perdu, seuls, prisonniers de l’orbite d’un monde mort. D’un monde Exterminatus.

Je gravis les marches. Je monte chaque marche et pointe un profond sentiment d’horreur.

A mesure que je m’approche du haut de l’escalier chaque marche se fait plus haute, plus difficile à passer.

Où irons nous après cela ?

Laisserai je cet homme décidé de notre sort ou mourir des mains des frères de l’Ordo ?

Je dois choisir, désormais, entre la vie, courte vie sans doute, et une mort honorable.

Choisir de laisser des milliers d’hommes dévorés par la flotte ruche ou sacrifier un seul homme, aussi Inquisiteur soit il ?

Dois je faire parler mon honneur et mes serments d’allégeance ou accompagner en silence la trahison, aussi juste soit elle ?

Je m’arrête et respire profondément.

Derrière moi en bas j’entends des pas rapides. J’empoigne la rampe.

- Ellena ! Vous êtes là… attendez moi. D’Orgini arriva à ma hauteur. Essoufflé.

- Nous nous faisons vieux D’Orgini. Il me répondit d’un sourire crispé.

- C’est vrai. Il était excité. Eh bien je crois que nous avons enfin le signe que nous attendions !

- Non, D’orgini… c’est le signe que VOUS attendiez.

- Ne soyez pas vindicative, Ellena, nous sommes à l’orée d’une aube nouvelle ! Mon plan a parfaitement fonctionné : nous allons cueillir les fruits d’une grande victoire ! Croyez moi, demain nous serons les plus fidèles serviteurs de l’Empereur-Dieu !

- Non, D’Orgini… demain nous serons mort. Par votre faute. Devais je laisser l’homme devant moi mourir dans l’instant ou laisser vivre quelques heures de tortures à tous les équipages de la flotte ?

- Eh bien Ellena… il se renfrogna. Je dois y aller. J’espère que vous ne pensez pas ce que vous dîtes.

- Je le pense, Inquisiteur. Nous courrons à notre perte. Par votre faute je le répète. Je crains que vous n’ayez plus beaucoup de nuits à veiller pour regretter vos erreurs.

Il me regarda et me jugea. Il reprit son chemin suivit par le jeune soldat.

- Vous allez mourir D’Orgini !

- Nous allons tous mourir ma sœur ! Choisissez de fuir si cela vous chante ! Moi je veux tenir dans la main le dernier cœur qui pulse dans les vaisseaux ruches de Béhémoth. Nous n’avons ni les mêmes objectifs ni les mêmes serments… je vous libère de ceux que vous avez fait envers moi.

- D’Orgini n’y allez pas ! Je pense qu’ils vont vous tuer ! Il se figea et se retourna.

- Allons, ma sœur, de qui parlez vous ?

- Des membres de l’Ordo vous attendent là bas… je sens… je sais qu’ils vont vous tuer. Il me sourit.

- Eh bien nous verrons. Venez soldat. Il passa le haut de l’escalier et disparut dans la coursive.

Je restai lĂ .

Je n’avais plus la force de monter.

Je m’affalais sur les marches, consciente, trop consciente de ce qui nous attendait.

Je pris le temps de prier, bien sûr, avant de laisser les regrets m’emporter.

Un homme dévala l’escalier.

Ma vie s’achevait ici.

Ma vie s’achevait sur ces marches et je ne pouvais rien faire. Rien dire.

J’étais impuissante.

Je n’avais pas même la volonté de lutter contre ce destin.





PS: désolé pour l'attente, comment dire... longue. J'éditerai les posts précédents pour remanier la ponctuation qui a bien souffert du passage du temps, elle aussi.

La suite incessamment sous peu, et la fin, bien entendu.


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9ème volet : « Volonté » 3ème partie.

Soudain ce fut la guerre.

Un homme se pencha sur un écran. Il marmonna une prière d’injonction à la surface
vitrée. Celle-ci rejeta une onde grise, puis une autre. Il en venait de partout, tout autour du frêle destroyer.

Le Cobra courba sa course autour de la petite lune. Un nuage brûlant se forma derrière lui.

A bord l’équipage prit les postes de combat. Qui alla armer les puissants projecteurs secondaires. Qui enfourna dans les chambres des batteries latérales les charges à fusion. Qui enfin se terra dans les cellules externes pour manœuvrer les tourelles de défense.

A peine s’étaient ils tous signalés fin prêt au commandant qu’une secousse disloqua le bâtiment de guerre, ouvrant de larges brèches dans la vulnérable structure.

Le Cobra disparut dans les tentacules d’un Léviathan. Un autre s’approcha pour lui disputer ce butin. Les deux mastodontes se choquèrent brutalement.

Le destroyer explosa, déchiré par l’emballement de son noyau à plasma.

La flotte ruche apparut tout autour de la lune, indolente vague de chair, myriade d’organismes qui emplissait la nuit au fur et à mesure qu’elle enveloppait la boule de cendre laissée par le Cobra.

Béhémoth avalait l’espace.

Au loin un petit point de lumière la défiait.

C’était un soleil.

Autour de l’astre on demandait encore le positionnement d’un destroyer flanqueur.

La première vague d’assaut de la flotte ruche se dirigeait vers ce soleil. En silence.

Là bas on s’activait pour avoir les derniers compte rendu d’un Cobra.

Un opérateur suggéra qu’il devait s’agir d’une avarie de la transmission, un autre blagua. On se détendit sans cesser de sonder l’espace à la recherche d’un matricule.

Enfin, un homme leva la tête. Il sentit une disparition. Une onde intense de violence enserra son âme.

Il prit un long couloir peu éclairé, se dirigea vers un poste de veille psychique. Un chuintement mécanique lui révéla des corps aux âmes éteintes. Des corps salivants et aux yeux exorbités.

Il ressentit un peu de douleur, une douleur lointaine et fulgurante : une ombre sans fin voilât la réalité.

Le Justicar ne tarda pas à alerter son Frère-Capitaine de la perte de ces hommes.

Puis une idée germa dans l’esprit de ce Frère-Capitaine. Il su qu’il tenait dans cette nouvelle alarme une possibilité d’échapper au déshonneur.

Ailleurs, dans le même vaisseau un autre homme berçait une lame et un pistolet, son pistolet de service, un modèle robuste.

Il caressait la surface d’acier, fiévreux et sûr de son choix.

Devant quelques fidèles serviteurs un autre homme s’habillait pour l’office.

Il passa un bras puis un autre dans une robe aux armes du Credo. Il se sentait saint. Il se sentait pieu. Mais sa main ne cessait de trembler.

Partout autour de lui on s’activait pour parfaire l’apparat somptueux de l’office.

Des hauts parleurs crachèrent l’heure venue pour chacun de se recueillir.

Un serviteur glissa une petite bille d’encens sous une cloche gravée.

La fumée, instantanée, se propagea. Il laissa la chaîne filer contre sa paume et le métal glacé se balancer doucement devant lui.

Il passa dans les travées pour purifier l’atmosphère de la chapelle.

Quelques fidèles entrèrent, des soldats, des hommes d’équipage. Ceux-ci prirent place.

Certains étaient blessés, d’autres valides.

Tous avaient à cœur de trouver ici un repos mérité et peut être des réponses à leurs questions. Ils attendaient un sermon qui les éclairerait à propos de l’isolement de leur flotte, ces semaines passées depuis le dernier obus tiré, la dernière torpille lachée. Sur d’autres vaisseaux les intercoms furent branchés sur la fréquence du vaisseau amiral.

Tous allaient communier ensemble, unis.

Ils allaient écouter l’Inquisiteur, leur maître à tous, leur parler de l’Empereur, des héros, des héros vivants, des héros tombés. De la mythologie impériale et du Credo. Des traîtres, des faibles, des hérétiques, des criminels. Des Seigneurs de Terra, de l’Humanité triomphante, des exemples de bravoure, de l’Empereur et de son sacrifice.

Ils seraient galvanisés.

Ils seraient heureux, insouciant du drame qui se jouait désormais.

Au premier tintement de cloche ils surent que débutait la messe.

Ils s’arrêtèrent de travailler. Tendirent l’oreille. Les hommes de quart réveillèrent leurs compagnons.

Ils pouvaient presque sentir l’odeur de l’encens qui emplissait la Chapelle de l’Holy Archidiacr.

« Que Sa Volonté soit avec vous… »


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