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> Déchéance, Caïn et Abel
evilsunz
post 18/04/06 , 14:21
Message #1





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Il s'appelait Thumiel. Frère Thumiel, space marine, élu de l'empereur.


Dal'Yth Mesprime, empire Tau.

Les Taus s'étaient bien battus. Il se devait de l'admettre. Un space marine, bien que fanatiquement dévoué a l'Empereur, savait reconnaître l'honneur martial de Ses ennemis.
Pendant six mois les Taus avaient opposé une résistance acharné, refusant d'admettre une défaite qui s'imposait pourtant rien que par les chiffres. Thumiel avait affronté des adversaires valeureux, meme au cours des corps à corps ou les faiblesses physiques des Taus ne leur permettait même pas de ralentir l'Adeptus Astartes.

Thumiel savait d'ou leur venait ce courage: trois générations de colons Taus vivaient sur cette planète, et les guerriers de feu combattaient pour le monde qui les avait vus naître. C'était tout ce qu'ils aimaient, tout ce qu'ils étaient: cela leur donner le courage d'affronter la colère des space marines.

Ils n'en avaient pas moins perdu.
Leurs lignes s'étaient désagrégées la veille et Thumiel observait désormais une petite ferme isolée dans laquelle s'étaient réfugiés une trentaine de guerriers de feu et une dizaine de civils. Les guerriers Tau avaient dû penser que la proximité avec les civils dissuaderait les space marines d'employer l'artillerie.

C'étaint mal connaître les élus de l'Empereur.

Deux Whirlwind avaient pilonné la ferme pendant six heures. A présent, les paturages et les champs d'aggro-baties génétiquement modifiés étaient roussis, et les engins de culture antigravs gisaient éventrés ou dérivaient aléatoirement.
La terre de Dal'Yth s'abreuvait du sang des Taus aussi goulûment qu'elle s'était auparavant nourri de leur sueur.

Le batiment principal avait perdu toute élégance: son dome de cristal était brisé de part en part et ses contreforts blancs avaient été jaunis par la chaleur.

Frère Siméon leva son auspex vers la ferme.
_"Il ya ..........trois formes de vie qui ont survécu là bas."
_"Allons voir ce qu'il en est." décréta le sergent Protheus de sa voix métallique.

Alors qu'il pénétrait dans la ferme dévastée, frère Thumiel ne ressentait aucune peur. La peur était un péché pour un space marine. Par contre, il était curieux. Curieux de savoir ce qui avait pû survivre dans ces ruines. Il frissona : la curiosité était également un péché pour un space marine.

_"C'est au bout du couloir, a droite." La voix de Siméon n'était qu'un murmure sur la fréquence d'escouade. Thumiel progressa lentement dans le couloir à moitié effondré. Sur les murs on pouvait encore voir quelques hologrammes témoignants du passé : ici un Tau baragoinant ce qui semblait être une plaisanterie de xénos, là un animal familier a six pattes qui évoquait vaguement un lévrier du monde d'origine de Thumiel.
Une vie simple et pacifique, incompréhensible pour les machines a tuer de l'adeptus astartes.

Siméon défonça la porte d'un coup de pied.
Thumiel enfonça la cloison voisine d'un coup d'épaule. Il sentit une infime résistance au travers de son épaulière, pas plus que s'il percutait de l'eau. Il émergea au milieu d'une cascade de poussière et de débris, tel un dieu en colère.

La pièce était petite, pas plus de six mètres carrés. Le système de ventilation était obstrué par des débris, ce qui rendais l'atmosphère irrespirable. L'arrivée de Thumiel ne faisait qu'aggraver les choses. Malgré tout, trois petites silhouettes recroquevillés vivaient encore. Thumiel s'agenouilla pour mieux voir.

Des enfants. Trois enfants Taus faisaient face aux deux space marine dans une atmosphère surchargée de poussière. Il s'étaient partagés un respirateur autonome, ce qui ne les empêchait pas de tousser de façon continue. L'armure de Thalius l'informa qu'ils ne devaient pas avoir plus de six années biologiques. Le space marine dominait les enfants de deux mètres , et son ombre recouvrait le petit groupe.
Les parois déformées et le sang qui perlait aux oreilles des enfants xénos témoignaient de la violence sonique du bombardement.

Siméon s'était approché d'un autre enfant.
_"Ta vie est une offense à l'empereur." fit il sur le ton de la conversation.
Un éclair de feu illumina la pièce, la poussière tourbillona, une unique douille vola.
Et un petit corps nagea dans son sang.
Ily eu un second coup de feu, un hoquet de terreur, et les fluides vitaux du second enfant éclaboussèrent l'armure de Thumiel.

_"Vous venez de gâcher deux bolts , frère Siméon." reprocha la voix du sergent Protheus depuis le couloir.
_"Mes excuses, frère sergent." accepta humblement Siméon en empoignant le crâne du dernier enfant et en le fracassant contre le mur.

******************************************************************

Frère Thumiel resta là , fasciné, en observant la tache grise qu'avait fait la cervelle de l'enfant Tau au contact du mur. Milles nuances ambrées s'y reflètaient, et sa forme était celle d'une délicate arabesque. Une incompréhensible tristesse couvait dans le coeur de Thumiel. Cette tache aurait été belle en d'autres circonstances.
La beautée du mal.


a suivre.............

Non je ne suis pas dingue, et tout deviendra clair à la fin. (j'espère)


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Etienne, Duc d'Aquitanie
post 18/04/06 , 14:33
Message #2


Architecte de l'Ombre
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J'adore. smile.gif
Bon, par contre, le Space Marine avec des questions et tout, ça fait vraiment spé...
Sinon, y aurait pas moyen de mettre autre chose que "ferme", comme mot ? Quand on lit les descriptions d'après, on s'y attend pas du tout. Même si les Taus sont technologiquement avancés, "ferme" ça fait toujours basique et primitif, enfin, c'est l'impression a priori que j'ai quand je lis ce mot...
Je sais pas, complexe agricole, peut-être ? Un mot dans ce registre là...
Titi - Aime les histoires où ya des vilains enfants Xenos qui meurent...


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Huron sombrecoeur
post 18/04/06 , 16:40
Message #3


Feu-Maman Ours
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c'est pas très long, mais le style direct et optus des space marines ca colle bien au récit.

C'est tres bien présenté/écrit, bref si tu veux ajouter la suite te gène pas pour nous ca sera un régal pour nos yeux happy.gif


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Bien que mes gardes doivent se reposer et mes vaisseaux se ravitailler, mes ennemis savent que nos canons ne se tairont jamais.
(tyran de Badab)
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Gyaume83
post 18/04/06 , 18:48
Message #4


Pilote d'ornithoptère
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Salut,

J'ai lu et j'ai bien aimé ton récit. Il est vrai que la fin pourrait laisser à désirer, si elle n'était pas intriguante en soi. Attention néanmoins ou cela te mène, car pour un Marine, un guerrier de feu ou un gamin tau, c'est la même chose : un mort de plus, mais pas sur la conscience.
Seul reproche a mon gout :
QUOTE
Deux Whirlwind avaient pilonné la ferme pendant six heures.

Six heures pour 30 personnes, ça fais vraiment du gachis. Un seul aurait suffit, et encore, quelques salves vilements optimisés (les entrées, les points faibles du batiment) auront raison du complexe agricole.

Guillaume - A suivre, et A être suivi


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Le guide du bon posteur !
Searchy est ton ami, ne l'oublie pas.

-Léger bruit de gaz détendu et flammèche vacillante font bon ménage. -

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Haaziel
post 19/04/06 , 10:24
Message #5





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Joli texte smile.gif Je dois avouer que le stoïscisme des marines est très bien retranscrit.
Les marines ne sont pas des enfants de choeur !
Le coup de l'économie des bolts rentre bien dans leur mentalité.


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=Exitus Acta Probat=
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evilsunz
post 19/04/06 , 22:35
Message #6





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Ghargholuth, oeil de la terreur.

Ghargoluth était un monde démon situé aux franges de la porte cadienne. C'était également le repaire du prince démon Korenz'tal de la Death guard, et l'intégralité de la surface était un mausolé grimaçant voué à Nurgle.
De véritables forêts de furoncles géants parsemaient ses continents, et des océans de chair pourrie s'abattaient en tempête sur des rivages d'os nécrosés.

Ici et là se dressaient les forteresses rouillées de la Death Guard, comme des plaies infectées sur l'écorce de la planète.
Dans cet univers fait de démence et de cauchemard prospéraient des portepestes suintants le pus et se nourrissant des craintes des mortels.
Seuls des nuages de mouches brisaient la monotonie d'un ciel perpétuellement jaune pâle.

Jusqu'au jour ou soixante dix modules d'atterissage coulèrent dans ce ciel comme autant de larmes d'acier.

Frère Thumiel aimait cette image. Elle lui rappelait a quel point la venue des space marines était toujours sinonyme de malheur et de souffrance dans la galaxie.
Il chassa cette hérésie d'un grognement. Par l'empereur, que lui arrivait-il ? D'ou lui venaient ces idées morbides ?
Sans doute de ce monde , de cette influence maligne du chaos qui affaiblissait ses barrières mentales.
Il tourna son regard vers le texte gravé sur le pilier central du module d'atterissage.

Au commencement, tout n'était que chaos, mort et anarchie.
Puis la lumière prit corps, et ce corps prit un nom
Ce nom était Empereur.
Alors la lumière se répandit sur Terra
Et les hommes s'éveillèrent de leurs rêves.
Il y eût un soir, il y eût un matin
Ce fut le premier jour.

Histoire de la majestée de l'espèce humaine, Genèse 1.1


Ces mots le firent sourire. Sa foi se restaura. "Ave Imperator !" rugit il soudain pour chasser ses derniers doutes. Ses frères reprirent son cri et le module résonna du chant des space marines alors qu'il entamait sa déccelération dans les couches basses de l'atmosphère.

Thumiel et ses frères venaient chercher vengeance . Le prince démon Korenz'tal avait jadis humilié le chapitre au cours de la dixième croisade noire. L'heure avait sonné de rétablir son honneur en prouvant que frapper le démon au coeur des enfers ne les effrayait pas.

La colonne vertébrale de Thumiel lui fit ressentir clairement le violence de l'aterrissage. Il y eut un étrange moment de silence avant que les portes ne s'ouvrent et que la clameur sauvage de milliers de démons n'envahisse le module.
Une odeur infâme de décomposition et de charogne obscursit les sens de Thumiel avant que son casque ne bloque les émanations.

Déja , les frères de bataille luttaient avec des portepestes a demi broyés et calcinés pour s'extraire du module. Dégainant son bolter, Thumiel vida son chargeur dans la gueule d'un portepeste avant de l'écraser sous sa botte d'adamantium.

Partout la fureur de l'imperium s'abattait sur ce monde maudit.

Dans un déchaînement dantesque de tirs croisés de Bolters , les portepestes étaient refoulés, parqués dans des zones de suppression ou des escouades de lance flammes se chargeraient d'eux.
Deux Thunderhawks survolaient déja la tête de pont, semant au passage des escouades d'assaut qui s'abattaient comme des anges enflammés sur les poches de résistance.
L'imperator gloriam, repris par une centaines de voix lancinantes et austères , s'élevait au milieu du chaos.

Un portepeste mutilé, semant derriere lui ses tripes, voltigea au dessus de Thumiel avant de se briser les vertèbres contre un module.
Thumiel rit de bon coeur façe a cette démonstration de force du dreadnought Sébastopaul.
La fureur du combat s'empara du corps de Thumiel et il se jeta au combat, tous ses doutes et ses question oubliées.

La voix du frère sergent Protheus résonna dans ses écouteurs comme un appel de clairon.
_"Mes frères ! C'est aujourd'hui que nous entrons dans les légendes des hommes !
En avant ! En formation Patres !"

Thumiel sourit en s'intégrant à la formation. Il s'agissait d'un carré de trois rangs de trois hommes chacun. Le sergent ou tout autre meneur prenait sa place seul à l'avant. L'interêt tactique de cette formation était faible pour ne pas dire nul. Mais il s'agissait avant tout d'une formation de parade. Son concept dâtait de la grande croisade , quand c'était des carrés d'une soixantaine de marines qui suivaient leur primarque à la bataille. Les chapitres se faisaient maintenant une joie de perpétuer la tradition même si avec des escouades de dix hommes ce n'était qu'un pâle reflet de la gloire d'antan.

Au coeur de la formation patres, Thumiel sourillait en voyant le sergent Protheus achever les démons que lui et ses frères avaient abattus. Il voulut se retourner pour se débarasser d'un démon agonisant qui lui retenait la jambe quand........

Le monde explosa soudain dans un torrent de flammes blanches.
Puis il y eut une obscurité, un silence , plus angoissant que les profondeurs du vide.
Il sentit son âme écartelée, rattachée de justesse à son corps par les derniers lambeaux de sa volonté.
.........................Et un soulagement inavouable de savoir que tout était fini..........

Puis il ouvrit les yeux. Le tumulte de la bataille était de nouveau là.
De multiples icônes se superposèrent dans son casque , l'informant que son armure avait subit des dégats critiques. Celle ci lui sembla peser un poid considérable alors que l'instant d'avant il la portait comme une robe de bure.
Le sang giclait à gros bouillons de sa plaque pectorale.
Ses yeux furent soudain attirés par une masse considérable en approche.

Defiler........................................................

Arpentant le champ de bataille comme un titan de légende , la gigantesque araignée démoniaque parcourait les cratères de sa foulée grondante.
Le canon de son obusier fumait encore.
La créature se ruait sur lui sans paraître le voir, et Thumiel parrallisé d'horreur et d'émerveillement , détaillait les milles rouages surchauffés de la machine et la splendide majestée ténébreuse qui s'en dégageait .

La beautée du mal.

La créature le frôla s'en sans rendre compte, écrasant au passage sa jambe droite sous une de ses gigantesques pattes. Thumiel aurait hurlé s'il n'avait pas été tétanisé par ce déchanement de fureur chaotique.

A moins de dix mètres sur sa droite, le sergent Protheus rampait, en grimaçant de douleur, et en se mordant la langue pour ne pas hurler devant ses hommes .
L'explosion de l'obus lui avait emporté le pactage dorsal et la moitié du dos, l'autre moitié avait été broyée par le passage du defiler. Rugissant dans son agonie, Proheus se leva à motié, dégainna son pistolet à plasma et se remit à tirer sur la horde. Le recul de son arme lui brisait un peu plus la colonne vertébrale à chaque tir, mais le sergent Protheus n'avait jamais été aussi splendide que dans la souffrance et la mort.

La beautée du mal.

Trois tirs de Bolters diaboliquement précis abrégèrent le martyr du sergent Protheus.
Et le marine de la peste émergea d'un cratère.

Il était gigantesque, même pour un space marine. Cette impression était dûe a l'énorme gabarit de ses épaulières renforcées , et a son ventre bedonnant. Des centaines de glyphes et de symboles blasphématoires couvraient son armure, et des crânes finement ciselés à l'image des démons semblaient luire d'un feu pâle.
Son Bolter massif brûlait de l'intérieur, et son long couteau de peste grognait en permanence.
Auréolé de mouches par centaines, son pactage dégoulinant de fluides immondes , le marine de la peste tourna son regard de prédateur sur Thumiel.

Celui ci comprit que le combat de sa vie était venu.

Un court instant, l'univers se figea lorsque les deux space marines s'observèrent. L'un , le regard voilé par son sang, les trais durs et crispés, alors que son armure le relevait, l'autre, beaucoup plus serein, le visage de vieillard barré d'épaisses cernes et la peau grise bouffie.

Puis dix millénaires de haine génétique se déversa dans leurs veines et ils se vidèrent mutuellement leur chargeurs.

Des torrents d'étincelles recouvrirent instantanément leurs armures alors que l'acier de l'imperium éprouvait sa solidité avec celui des forges démoniaques.
Les trajectoires des bolts se précisèrent alors que trois siècles d'entraînement étaient confrontés à dix mille ans de crimes.

Puis les tirs se turent. L'un et l'autre étaient intacts.
_"Bien bien , petit soldat. Il semble que tu mérites de mourir de ma main." cracha le rénégat avec un dangereux sourire.
_"Je ne peux pas en dire autant, traître . Mais je suis bien forcé de me salir les mains ."

D'un commun accord, ils se ruèrent l 'un sur l'autre , deux masses fantastiques poussés par une haine encore plus fantastique.
Ils enchaînèrent une première passe à une vitesse étourdissante, le couteau de la peste trouvant toujours son chemin barré par la longue dague de Thumiel. En revanche le space marine du chaos n'esquissa aucun geste de défense quand Thumiel le frappa. La lame loyaliste trancha quelques intestins sans parvenir à rompre le calme du visage du rénégat.

_" Tu commences ton apprentissage , mon frère." lâcha le marine du chaos en voyant l'expression de surprise de son adversaire.

Le combat continua, chacun de leurs coups pouvant fendre le crane d'un boeuf. La lutte était équilibrée : Thumiel avait pour lui l'agilité et la fougue, son adversaire profitait d'une expérience et d'une résistance supérieure.
"Lorsque deux guerriers se valent , c'est l'aspect mental qui désigne le vainqueur." répétaient les chapelains pendant l'entraînement.

Thumiel regarda une fois de plus ce visage haï, et tenta de le provoquer
_"Quel effet cela fait il , gros lard boursouflé, de voir tout ce que ta lâcheté tas fait perdre?"
Le rénégat se fendit d'un de ses sourire méprisants.
_"Si c'était à refaire, je me vouerrai une fois encore au chaos." fit il simplement.

_"Evidemment . Un abruti comme toi ne peut être sauvé."
_"Tu as bien appris tes leçons , petit soldat. Il est triste de voir que quelques siècles de bourrage de crâne ont suffit à te transformer en petit bigôt bêlant. Dommage........je pressens qu'il y aurait eu quelque chose à faire de toi....."

Thumiel se crispa. Il perdait le contrôle de la conversation qu'il avait lui même lancé . Stimulé par les paroles du traître, ses doutes et ses question revinrent de plus belle.

La beautée du mal.

_"Tu as une forme de courage, un peu de classe aussi. Mais tu traîne des certitudes ineptes derière toi, comme des boulets..........Cela fait longtemps que tu n'as plus appris à douter , à réfléchir par toi même , à te remettre en cause. Lorsque tu perçois les failles de ton système, tu te réfugies dans des textes vides de sens......
Tu te ment à toi même depuis longtemps : trop de crimes inutiles, trop de sermons bêlants, trop de sacrifices stupides, trop d'hypocrisie...........Tu le sais mais tu ne veux pas l'admettre."

Un court instant Thumiel crut que le rénégat lisait dans ses pensées.

_"Tu veux des exemples ? Ta formation Patres, aussi inutile qu'encombrante avec ses rangs serrés vulnérables aux obus. Voilà comment l'absence de remise en cause et une nostalgie stupide coûte la vie à toute une escouade."

Thumiel mit un genou à terre, l'air accablé.

_"Tu crois peut être que tes chapelains t'aideront à chasser tous ces doutes' Mais tu fais erreur, petit soldat. Les chapelains n'ont qu'un seul but: maintenir les space marines dans leur état d'abrutissement afin qu'ils ne se posent jamais les questions qui fâchent......... Essaye de leur demander de te prouver que l'Empereur vit encore et tu verras...........
Malheureusement, tu ne pourra jamais constater à quel point j'ai raison car tu as perdu toute volonté de combat et je ne peut pas m'enpêcher de te tuer maintenant........"

Un sourire carnassier illumina le visage du traître . Il abatit son couteau de peste dans un feulement rageur.
Au dernier instant, Thumiel pivota légèrement sur lui même, et accueillit la lame corrompue dans son épaulière. Elle y resta fichée jusqu'à la garde, et Thumiel sentit une douleur aïgue vriller son épaule.
Mais il avait gagné. Son adversaire s'était trop pressé de le croire abattu, et en pivotant d'un coup sec, Thumiel désarma sans peine son adversaire.

***************************************************************

Un instant, le marine du chaos resta bouche bée, avant de sourire tristement.
"Bien joué, petit soldat, bien joué........Souviens toi de ce que je t'ai dit, et cherche la vérité. Si tu parviens à briser la prison de mensonge qui t'entoure, alors je serai fier d'avoir été tué par toi."

Thumiel plongea sa dague dans sa gorge pour le faire taire.


A suivre .......................................


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Huron sombrecoeur
post 19/04/06 , 23:33
Message #7


Feu-Maman Ours
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Ce recit est nettement plus énergique que le premier, il y a une introduction assez descriptive qui envoie le lecteur a son imagination puis une phase légèrement fluffique avec la parade, une phase d'évènement pertubateur avec le defiler, et enfin une phase tres active avec le combat contre le deathguard.

c'est tres bien écris, des phrases pas trop longues qui vont droit au but, le doute du space marine j'y crois (oui j'y crois), je me demande si tu n'a pas fait l'armée pour parler de l'endoctrinement et les parades, tout cela...


en tout cas j'ai hâte de voir la suite... happy.gif


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Etienne, Duc d'Aquitanie
post 19/04/06 , 23:56
Message #8


Architecte de l'Ombre
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Hum...Bof...
Je préférais nettement le premier, on se posait des questions, et puis ça changeait des combats...
Alors que là, hum, déjà moi la question que je me pose, c'est l'intérêt de descendre en bas (sur la planète, je veux dire) ? L'honneur à regagner, mais bon, même des Space Marines voient là où c'est intéressant de se battre et là où c'est inutile...
S'ils ont pu amener des gars pour larguer les modules d'atterrissage, ils ont très bien pu apporter une petite flotte avec eux, et l'Exterminatus qui va avec...Après tout, qu'ont-ils comme intérêt à combattre pour un monde déjà pourri par Nurgle ? Ya plus rien à en tirer de ce monde, donc, hop, blasphème et tout le tremblement, et hop, Exterminatus et on en parle plus...
Enfin bon, hormis ça, c'est toujours bien écrit, même si en comparaison avec le premier, je reste un peu dépité...Pas déçu, mais un peu dépité...
De même, les dialogues, euh, on sent qu'il dévie bien le Marine, on dirait presque un gangster..."
QUOTE
gros lard boursouflé
Celui-là est de toute boyité, surtout dans la bouche d'un Space Marine...
Titi - Pis en plus on a même pas la fin sur le combat contre les Taus...Ca me laisse sur ma faim, moi...


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Huron sombrecoeur
post 20/04/06 , 1:00
Message #9


Feu-Maman Ours
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QUOTE
S'ils ont pu amener des gars pour larguer les modules d'atterrissage, ils ont très bien pu apporter une petite flotte avec eux, et l'Exterminatus qui va avec...Après tout, qu'ont-ils comme intérêt à combattre pour un monde déjà pourri par Nurgle ?


Je repondrais que souvent les "vieux" monde chaotique comme ceux là, regorge de tresors archéotechnologique assez precieux pour l'imperium d'où l'intérêt de ne pas utiliser l'exterminatus tout de suite.


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evilsunz
post 26/04/06 , 0:53
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Sainte Chapelle du chapitre, barge de bataille Invictus.

Les cloches aux héros sonnèrent le glas de Ghargoluth.

Une série de sons sourds et vibrants, lancinants et terribles ,résonnaient entre les piliers glacés de la chapelle du chapitre.
Et de la voute tombaient en cascades des milliers de pétales de rose argentés, symbole de la joie des spaces marines à la mort du démon.
Un choeur de serviteurs entonna le chant de victoris maxima, et des paroles oubliées depuis des siècles résonnèrent parmi les rangs des guerriers de l'empereur.

Aujourd'hui était un jour de gloire, pour l'empereur, pour le chapitre, pour chacun des frères de bataille.
Et pour frère Thumiel plus que pour tout autre.

Chacun des spaces marines présents sentit dix millénaires de fierté martiale exploser dans leur poitrine.

Le frère chapelain Marzil résuma en une phrase ce qu'aucun space marine n'aurait pût exprimer avec des mots:
_"Souvenez à jamais de ce jour, mes frères : aujourd'hui vous avez prouvé la suprématie de la lumière sur les ténèbres. "

Debout au milieu du choeur de la chapelle, au milieu d'une véritable forêt de reliques d'or, le chapelain rendait un vibrant hommage aux rescapés de l'attaque de Ghargoluth. Par un étrange jeu de lumière, une cascade de rayons de soleil illuminait la scène, et le chapelain dans son armure noire semblait être une éclipse.

_"Aujourd'hui nous avons apporté plus de gloire que jamais au trône d'or! Rendons hommage à ceux qui se trouvent désormais à Sa droite !" fit il en s'écartant pour désigner les quatre vingt seize cercueils disposés en cercle derrière lui.

Là gisaient le sergent Protheus, frère Siméon et les restes de ceux qui constituaient l'escouade de frère Thumiel. Chaque cercueil était recouvert d'un linceul blanc brodé d'un crâne azur.
Et les pétales d'argent les recouvraient peu à peu.

_" Ne pleurez pas pour eux , n'ayez même pas de regrets pour leur camaraderie disparue, car ils sont désormais de véritables anges de la mort, pour l'éternité."

Et au milieu de se déchainement d'allegresse , frère Thumiel se tenait ,impassible.
Ou du moins en apparence. Car un million de choses se bousculaient dans son esprit, invisibles aux yeux de ses autres frères. Il y avait le chagrin pour la perte de ses amis bien sûr, de la fiertée également.
Mais aussi ses doutes, qui n'avaient pas disparus.

"De quel droit , songeait il, ce chapelain m'interdit il d'éprouver du regret pour ceux qui sont tombés ? N'ai je pas le droit de préfèrer mes amis vivants que morts ?"
Thumiel ferma les yeux , et etouffa ses larmes. Les pleurs étaient un péché pour un space marine.
De même que l'amitié, l'amour, la curiosité, la reflexion, la peur, la compassion..............
Tous les sentiments humains.


Le chapelain reprit: "Gravez dans vos coeurs le message que tous ceux qui sont morts aujourd'hui vous ont donné : les rapports de force mathématiques , la logique, la chance , le possible, et l'impossible ,le rêve et la réalité, tout cela n'a aucune importance ; la seule chose qui compte vraiment est la foi ! "

Et l'assemblée de Space marines applaudit à tout rompre.
Sauf Thumiel.

"Sont ils vraiment tous abrutis' Suis-je vraiment seul à m'apercevoir que toutes ces paroles n'ont aucun sens'"
Et la réponse lui vint d'une voix tout au fond de son esprit.
Oui. Tu es seul.

Les pétales d'argent lui grataient le crâne .

********************************************************************

Frère Thumiel se retourna pour la douzième fois dans sont lit grillagé, incapable de trouver le sommeil, ni même la demi torpeur dont se satisfaisaient les Spaces Marines. Trop de questions sans réponse, trop de mal-être.
Sa main ne cessait de triturer la crosse de son Bolter. Une volonté subconsciente d'en finir, avant qu'il ne soit trop tard ?
_Trop tard ? Trop tard pourquoi ?
_Tu le sais très bien. Ou du moins tu t'en doutes.
_Je ne jouerai pas à ça ! A qui suis je en train de parler ?
_A ton avis Thumiel ?
_ Qui es tu ?
_Je suis ce que tu es, et tu hait ce que je suis.
_Pas de devinettes ! Je veux savoir !
Silence.
_ Je suis se que tu appelle la beautée du mal. Je suis ta part sombre. Je vais te montrer.
_Non ! Je ne te suis pas !

Mais cette dernière phrase manquait singulièrement de conviction. Ce qui s'était désigné comme sa part sombre l'entraîna , et Thumiel vit.
La plus extroardinaire vision de sa vie.

Il se sentit aspiré en instant , loin, très loin de l'etoffe du monde, loin du contact froid du métal de son lit et de la lumière tamisée du dortoir.

Il se retrouva l'instant d'après au choeur du warp, dans cet au delà interdit, face au splendides citadelles des tourments. Il put admirer leurs tours élancées et entendre le tendre raclement des chaînes d'arain sur le granit ténébreux. Il contempla les milles statues de démons qui parsemaient les murs et admira la perfection de leurs musculature.

Il bascula dans un puits de ténèbres sans fond, parcourut les remous de l'empyrean, et emergea soudain au milieu d'une salle de torture. Il aspira à lui les cris des mourants, savoura la majestée de la souffrance et pris la pleine mesure du coté sophistiqué et artistique de la torture.

Il se retrouva soudain au milieu d'un parterre de corps étendus et mêlés. Il sentit la douce caresse des démonettes et eu un court instant un aperçu d'une infinité de plaisirs; Son âme gémit de douleur, avant de prendre conscience de la beautée de cette douleur.
Il se savoura le corps des démons, et crut un instant que la perfection existait en ce monde.

Puis il fut entraîné au milieux d'un cercle de démons ailés, et là furent abordés, transcandés et résolus tous les problèmes passés, présents , et à venir de l'humanité.
Il prit part à une conversation irréelle par sa profondeur et sa complexité, et il sentit son intellect être poussé dans ces derniers retranchements.

Il contempla la vision magnifique des armées des dieux sombres partant en guerre : il vit les cohortes de démons grimaçants, le ciel fendu par les ricanements des rapaces, le beuglement insupportabledes légions en marche.
Son regard se prit et se perdit dans les flammes démoniaques.

_Tu la vois ? La beautée du mal .

Il y eut une pose, et Thumiel, encore étourdit par sa vision, essaya de penser rationellement.
Pour la dernière fois.

Puis vint la deuxième vision.
Il y eut un éclair de lumière aveuglante, un rayon blanc d'une puissance insoutenable, qui brûlait les yeux et toute les matières.
Il vit toutes ses visions précédentes disparaître dans le rayon blanc et ne put retenir un cri de désespoir. Tous les démons des limbes mourraient et de dissolvaient dans la lumière.

Il vit le triomphe du Bien , de l'idéal que frère Thumiel avait soutenu toute sa vie durant.
Et à la fin de se triomphe, quand le dernier démon disparut et que la lumière fut absolue, il vit ce que le triomphe du bien et de l'imperium siginifiait pour l'humanité.

Le néant. Un néant de blanc.

Un monde sans saveur ni odeur, sans joie ni peine, un monde blafard et terne, sans surprise, ennuyeux. Un monde privé de péché, de cigarettes .
Un monde de béatitude d'aveugle ou les hommes privés de mal pourriraient d'ennui.

Et frère Thumiel hurla comme il n'avait jamais hurlé, car sa vision du triomphe de ses convictions étaient pires que l'enfer.

Et frère Thumiel ouvrit les yeux, et sentit son corps recouvert de sueur coller à ses draps. Une sensation de vide l'envahissait à mesure que ses visions lui faisaient comprendre l'atroce vérité.
Il ferma de nouveau les yeux, et s'assit sur son lit en prenant son crâne dans ses mains.
Tous ces sacrifices.......................Il avait sacrifié son enfance, son adolescence, son corps, son esprit, son âme, ses libertés, ses plaisirs pour une cause qui n'était pas juste. Il n'avait pas vu la vraie beautée de l'humanité.
La beautée du mal.

Lorsque après un long moment , il ouvrit les yeux , ceux ci ne recèlaient plus aucun doute ni peur.
Rien que de la haine. De la haine pure.

********************************************************************

Les pas de frère Thumiel résonnaient dans la barge endormie. C'était le cycle de nuit, et il n'avait rien à craindre de ses frères blafards. Même en cas de mauvaise rencontre, un pretexte serait facile à trouver.

Il atteignit le dortoir des aspirants. Tout semblait si facile.
Une lumière crue inonda la pièce à son entrée. Elle réveilla instantanément les cinqs aspirants qui dormaient, porteurs de l'avenir du chapitre.
_"Debout , tous. Je viens vous sauver. " La voix de Thumiel sonna , dure et rauque, comme si une nouvelle gorge lui avait été greffée pendant la nuit .

A demi éveillés, encore étourdis, les aspirants s'agglutinèrent autour de Thumiel.

_"Nous sauver, frère initié? Mais de quoi ?"
_"Oui, de quoi parlez vous ?"
_"Je parle du destin qui vous est promis . De l'aveuglement qui est le vôtre. Vous êtes encore innocents, irresponsables. Mais si vous restez ici, vous ne tarderez pas à faire partie du pire gâchis de l'humanité.
Venez avec moi. Fuyez pendant qu'il est temps. Les Spaces Marines vous prendront tout, tout ce qui fait de vous des êtres humains . Vous avez encore une chance de vivre une vie normale et juste. Venez."

Frère Thumiel parlait avec plus de conviction qu'il n'en eût jamais. Mais son combat était perdu d'avance. Pour des néophytes emplis dune admiration sans borne et d'une crainte supersticieuse des space marines, ces paroles parurent incompréhensibles.

_"Frère Thumiel, nous ne comprenons pas...........................Comment pouez vous suggerer que nous partions' Nous appartenons déjà corps et âmes à l'Empereur et au chapitre."

Un long moment , frère Thumiel resta silencieux, comme un gigantesque roc d'adamantium. Puis la petite voix siffla dans son esprit.

Tu ne peux rien pour eux. Ils sont au delà de toute aide.

Et pour la première fois depuis une éternité, frère Thumiel se laissa aller à ses larmes. Encore une désillusion. Une de plus.
Il se jura que se serait la dernière.

Un des néophythes s'appocha pour bredouiller quelques mots d'excuses ou de réconfort.
Ses tripes aspergèrent son lit alors que Thumiel utilisait son bolter à bout portant.
Ce fut dans ce dortoir que frère Thumiel tua scientifiquement les cinq néophythes, appliquant pour la dernière fois les techniques de combat qu'on lui avait apprises quand il avait leur âge.
Le dernier se retrouva acculé dans un coin du dortoir.
Thumiel lui écrasa le crâne sur le mur.
Il fit mine de s'en aller. Et s'arrêta net . La cervelle de l'aspirant brillait de mille feux sous l'éclairage violent du dortoir.

La beautée du mal.

Il avait déja vu ça quelque part. Dans une autre vie.

Il s'appelait Thumiel. Frère Thumiel, space marine du chaos, élu des Vrais Dieux.


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Huron sombrecoeur
post 26/04/06 , 10:38
Message #11


Feu-Maman Ours
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QUOTE
Il se savoura le corps des démons, et crut un instant que la perfection existait en ce monde.


Je ne sais plus qui avait dis cela sur le forum, mais il lui sembler que les sm était "castré". Mais c'est vrai qu'il a pu "l'imaginer".

Mais de la a penser qu'il est encore vierge unsure.gif si il a un ustensile de cuisine.

Bref, cela me laisse perplexe, juste pour un acte sexuel le "magnificier" comme cela...


QUOTE
Il contempla la vision magnifique des armées des dieux sombres partant en guerre : il vit les cohortes de démons grimaçants, le ciel fendu par les ricanements des rapaces, le beuglement insupportabledes légions en marche.
Son regard se prit et se perdit dans les flammes démoniaques.

_Tu la vois ? La beautée du mal .

Il y eut une pose, et Thumiel, encore étourdit par sa vision, essaya de penser rationellement.
Pour la dernière fois.

Puis vint la deuxième vision.
Il y eut un éclair de lumière aveuglante, un rayon blanc d'une puissance insoutenable, qui brûlait les yeux et toute les matières.
Il vit toutes ses visions précédentes disparaître dans le rayon blanc et ne put retenir un cri de désespoir. Tous les démons des limbes mourraient et de dissolvaient dans la lumière.


Je dois admettre que tu sublime bien cette vision, si bien qu'elle en deviens presque réel a mes yeux (niveau de l'histoire hein, oui je sais la beauté du mal... ) et peut etre même qu'en quelques secondes tout ce qu'il a vécu fût vrai!

Bref c'est hyper trippant comme histoire, j'espère que ca n'est pas fini (franchement la vision du monde démoniaque et tout ce qui s'ensuit et drolement bien faites). wub.gif


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Bien que mes gardes doivent se reposer et mes vaisseaux se ravitailler, mes ennemis savent que nos canons ne se tairont jamais.
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Marduck
post 28/04/06 , 12:27
Message #12





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Moi je trouve ton réçit excellent ... sauf que, car il y a un sauf, je ne pense pas que les marines soient tous aussi fanatisés que ça.

Moi je les voient avec une vie de soldat un peu plus classique, a faire les cons dans leur chambre lors de leur temps de repos (ils en ont, Cf codex marine V3) et se balancer des vanes pendant l'entrainement. Evidement au combat ca rigole plus mais bon.

Sinon ton marine du chaos de la peste il a l'air vachement cool. C'est fait pour aller avec le récit mais un marine de nurgle il souffre une éternitée de tourments quand meme. Je le voie mal serein.

Mais bon après c'est une question de vue sur le fluff et je te dit bravo pour ton réçit. J'attend avec impatience la suite. (D'ailleur ca me donne envide continuer le miens tiens.)


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Victory needs no explanation ... defeat allows none.
L'inocence ne prouve rien etc ...

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evilsunz
post 13/05/06 , 16:22
Message #13





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Oups je réagis avec un peu de retard mais bon...........
Je vais pouvoir me lâcher un peu et répondre aux palpitantes questions qui ont été posées..........

D'abord, la principale, cruciale quetion: Les Spaces Marines out ils des couilles ?
Après mûre reflexion , je dirais que oui...........mais qu'ils ne savent pas s'en servir.

Je m'explique : Un space marines sans couille ca le fait moyen au niveau virilité, qui est quand même une caractéristique très importante........Franchement, vous imaginez un space wolf, avec ca barbe en bataille, sa hache et son tour de biceps, avouer en rougissant: "J'ai pas de c........"

De plus je ne vois nul part que les organes génitaux pouvait gèner la création d'un space marine......
Après, qu'ils sachent ou non s'en servir c'est autre chose.......Les Space Marines sont avant tout un ordre religieux voué à la guerre : il ya donc des règles strictes à respecter. Un space marine n'a ni le droit ni le temps ni l'envie de se reproduire........Ils ont été a moitié lobotomisés si bien que les désirs humains n'ont pas d'emprise sur eux

De plus, se trouver une copine dans la tour des anges ou la tour du corbeau doit être très difficile........

Bon ya quand même deux exception a mon avis:
-Les Spaces Wolfs, ca m'étonne qu'ils restent puceaux, quand même.
-Les Salamanders.....................Pourquoi? Parce que c'est le seul chapitre qui ne vit pas isolé, mais au milieu d'une grande ville. Les Salamanders se mèlent volontiers à la population, et sont d'ailleurs très populaires.
Pis sortir avec un Space Marine, c'est la classe...........

Voila pour la vie sexuelle des Spaces Marines.
Autre question, l'assaut de Gargoluth.......Faut Jamais sous-estimer l'orgueil d'un Space marine.........Les bombardements planétaires, l'exterminatus, c'est des méthodes de garde ça. Le Space Marine, le vrai, il descend au charbon pour éprouver sa force avec celle de Ses ennemis.
D'ailleurs pour Gargoluth, balancer des bonbes virales , ça ne peut rendre que plus fort des marines de la peste..........

Enfin pour "bien " bannir un prince démon, ya pas de secret: faut lui planter une arme de force dans le bide et prononcer la malédiction de bannissement d'âme.
Une fois que c'est fait, on est pénard pour une dizaine de siècles (plus ou moins , ca dépend de la force mentale du démon, des caprices de son dieu, et de la puissance du psyker qui l'a banni).

Par contre si on lui balance des bombes ou des obus, on ne détruit que le resceptacle, le corps. L'âme s'en sort intacte, et le démon se réincarnera très vite.....
D'ailleurs, s'il suffisait d'un bombardement pour bannir un démon, pourquoi aurait t'on créé les chevaliers gris ?

Bon bah voilà, quand à la suite ce sera pour après le bac.........Le dénommé "titi" aura la fin du combat contre les Taus, promis !


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evilsunz
post 30/07/06 , 23:33
Message #14





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Il n'est jamais trop tard..........
Bon reprenons les palpitantes aventures du frère Thumiel, désormais rénégat.
J'en ai profité pour paufiner l'organisation du récit.
Aux malheureux qui se risquent sur ces pages je peux donc promettre encore six partie avant la fin.

Cette partie et la suivante traiteront du passé du frère Thumiel , histoire de mieux comprendre sa logique et donner de la profondeur au personnage.
( si vous me jugez chiant , ou lourd, ou les deux, merci de me prévenir )


La lumière règnait sur Terra
Mais les hommes se complaisaient dans un cloaque d'ignorance
Qu'ils appelaient paradis
Alors l'Empereur se fit berger
Et emmena se brebis hors du paradis
Vers la lumière de la connaissance
Alors les brebis se firent hommes de science
Connaissant le bien et le mal.
Il y eût un soir, il y eût un matin
Ce fut le deuxième jour.


Histoire de la majestée de l'espèce humaine, genèse 1.2

********************************************************************
Il s'appelait Caïn
Caïn , fils d'Opur Paleone.

C'est a Caïn que pensait frère Thumiel, quand son module fut expulsé loin de la coque de la barge de bataille Invictus.
Caïn, qui représentait son enfance, et qui symbolisait tout ce qu'il avait sacrifié à l'Empereur.
Caïn, dont le seul souvenir était plaisant et douloureux , comme seuls le sont les souvenirs de jeunesse.
Caïn, si proche et si lointain.

Le module fut expulsé dans une bourrasque de métal en fusion, et Thumiel, seul au milieu des arches gothiques, sentit son dernier lien avec ceux qu'il avait appelé ses frères se rompre.
Mais il faisait plus que couper ses liens. Il fuyait, pour être exact. Il n'avait dautre choix que de fuir, après le massacre du dortoir.
Trois siècles de services avec ses frères lui permettaient d'anticiper leurs réactions. De plus, il ne supportait pas l'idée de côtoyer un instant de plus ceux qui lui avaient volé sa vie.

Son enfance. Toujours lui revenait cette impression de gâchis. L'Imperium tout entier n'était qu'une gigantesque machine à écraser les destins des hommes, à leur voler ce qui leur est le plus cher, à coups de dogmes infâmes et de propagande abjecte.

Façe au module s'étendait une nappe infinie d'énergie multicolore, un océan stellaire à la fois riche et dément, que son cerveau ne pourrait jamais concevoir dans sa magistrale complexité.

"L'oeil de la terreur", ainsi l'avait nommé les hommes dans une pitoyable tentative de donner un nom à l'innomable.

Au coeur de son être, frère Thumiel sentait croître en lui une promesse de carnage sans fin dans lequel son âme mourrait avant d'être remodelée.
Thumiel savait que désormais rien ne serait comme avant.
Tant pis.
Ou tant mieux.

Et alors que le module solitaire cabriolait dans les premiers remous de l'oeil de la terreur, et que les démons se pressaient pour s'emparer d'une ame aussi halléchante dans une surenchère de promesses impies, Thumiel éprouva une dernière fois la peur.

Peur, émerveillement et excitation. Ainsi frère Thumiel disparut-il des légendes des hommes, son souvenir seul perdurant dans le catéchisme de haine de son ancien chapitre.
Toute mention de son nom fut effacé des archives , et dix huit scribes devaient payer de leur vie leur curiosité pour son destin.
Sa vie fut rayée d'un simple trait sur le parchemin, de même que ses exploits sur Dal'Yth Mesprime ou sur Kantaur.

Mais même le tout puissant pouvoir de l'inquisition ne put jamais atteindre les souvenirs qui bouillonnait dans le crâne de Thumiel alors que la démence s'emparait de lui.

********************************************************************

Marsile, segmentum obscurus, deux cent soixante quatorze ans plus tôt.

Ils habitaient un petit village sur les hauteurs de Tolédon, niché au milieu de profondes vallées encaissées. Leur maison , semblable à toutes les autres , était d'un calcaire blanc aveuglant sous le soleil des contrées septentrionales. Les pierres alentours étaient brûlantes sous la chaleur intense, et même les lézards qui y nichaient semblaient s'y brûler les pattes .

La chaleur . Elle avait marqué son âme. Les habitants partageaient tous cette dureté liée au climat : fiers et durs, réservés le plus souvent , puis soudainement flamboyants et intrépides quand leurs points sensibles étaient atteints.

Ils marquaient toujours une sévérité angoissante, celle d'êtres perpétuellement inquiets. Les enfants marquaient à ce titre un fort contraste. Il s étaient exubérants, frondeurs, insolents, et possédaient une joie de vivre qui semblait presque obscène façe à leurs aînés .

Ce ne fut que ce soir là que Caïn avait compris ce que redoutaient les adultes. Ce soir là, il était passé sans le savoir du paradis perdu à la triste réalité de la connaissance.


Les criquets poussaint leur plainte mugissante , comme toujours. L'herbe poussait drue autout du trou d'eau des lucioles, au fond de la vallée. Mais cette herbe était d'un jaune délavé par le soleil , et elle s'inclinait rarement. Le vent d'ouest n'était que trop rare .

Caïn, Parek, Nissa, Abel et Vane flottaient au milieu du trou d'eau, pareil a des corps morts. Ils ne l'étaient évidemment pas mais se laissaient flotter dans l'eau , seul îlot de fraîcheur a des kilomètres a la ronde. Tous avaient entre huit et onze ans, et le trou d'eau des lucioles état leur repère, car il offrait sa fraicheur le jour et une dimention mystérieuse la nuit.
Les cinq amis aimaient y venir à la nuit tombée, quand les lucioles commencaient leur ronde féérique et que les arbres paraissaient s'allonger. Ils éprouvaient alors une délicieuse angoisse, celle de l'aventure et de l'inconnu.

La lumière des millions d'étoile se reflètaient en se fondant avec celles des lucioles, et tous regardait ce spectacle avec admiration.

Et ignorance.

Pourtant, ce soir là, ils n'eurent guère le temps de voir le début du spectacle.
Cela avait commencé par un doux chuintement, resque mélodieux. Caïn avait dressé l'oreille et avait accusé Vane, en riant , d'avoir émit un pet.

Vane avait protesté, et tous avait alors regardé Abel d'un air accusateur. Puis, alors que le bruit se prolongeait, et s'accentuait, il était devenu évident qu'aucun d'eux ne pouvait produire une telle quantité de gaz.

Mais le thunderhawk, si. Le gigantesque oiseau de métal était passé à moins de vingt mètres au dessus d'eux, calcinant la cime des arbres et produisant par ses réacteurs un second coucher de soleil.

Il se dirigeait droit vers le village.

Aucun des enfants ne l'avait reconnu comme un Thunderhawk space marine, bien sûr. Pour eux, c'était un dragon des temps ancien, une créature infernale invoquée par les hommes - rochers pour se déplacer. Et tous, oubliant toute raison se mirent à courir vers le village, certains que des évennements graves s'y préparaient.

Lorsque ils arrivèrent enfin, après une couse effrenée, sur la colline dominant Tolèdon, ils contemplèrent le Thunderhawh argenté posé sur la place centrale, immobile. Il était d'un argent étrangement pur, ses arretes polies s'illuminant en captant les derniers rayons de soleit. Sa rampe avant s'abaissa comme une machoire déversant une halène fumante et putride.

Et les cinq enfants contemplèrent les hommes-rochers émmerger de leur monture volante. Et comprirent aussitôt d'ou leur venait ce nom.
Les hommes rochers faisaient partie du folklore de ce peuple, et tous les enfants en entendaient parler au cours des veillées . Ils étaient, en quelque sorte, une force de la nature, ni bonne ni mauvaise. Une fois tous les quinze ans , environ, des hommes-rochers venaient et emmenaient des enfants que nul ne revoyait. plus.

Pourtant la chose n'avait rien de révoltant. Ils venaient, et des enfants partaient, tout comme des avalanches d'éboulis tuait parfois toute une famille. Les maudire ou les craindre revenait à maudire ou à craindre la foudre.

Les enfants descendirent rapidement la colline , et ils débouchèrent sur un village en effervescence. Ils auraient pu fuir, évidemment, fuir ces hommes-rochers qui risquaient de les arracher à leurs familles, mais pas un n'y pensa.

En effet, au cours des plus longues veillées, il arrivait un moment ou l'on ordonnait aux enfants d'aller se coucher, car les anciens s'apprêtaient à raconter l'histoire d'un petit village appelé Sétone, qui avait en des temps très anciens refusé d'offrir ses enfants aux hommes-rochers. Ce qui était alors arrivé restait donc inconnu pour les enfants , mais cela ne les empêchait pas de s'imaginer la nature du châtiment qui s'était abattu sur les audacieux villageois.

Sétone, village martyr, restait un avertissement inconscient dans l'esprit de chacun , et depuis deux siècles personne ne s'était dressé contre la volonté des hommes rochers.

L'ont fit mettre tous les enfants en rang , en les alignant en demi cercle sur la place du village . Il n'y eût aucun pleur, aucune effusion , aucunes embrassades, pas même un signe de main ou un regard rassurant. Les adultes ne montrèrent que respect pour les hommes-rochers qui s'avancaient. Tous les adultes s'écartèrent précipitament dans un coin de la place et mirent un genou au sol.

Caïn se prit à penser a de la lâcheté.

L'arrivé des hommes-rochers l'interrompit dans ses pensées. Ils étaient gigantesques, titanesques mêmes, et leur forme humanoïde ne les rendait pas plus rassurants.
Ils n'avaient pas de visages, seulement un rocher à la place de la tête, un rocher qui possèdait un regard luisant, pareilà celui d'un loup.
Deux gigantesques rochers argentés recouvraient les épaules de chaque créature, et l'intégralité de leurs corps paraissaient recouverts de la même pierre grise.

L'un deux se détacha des autres et s'approcha du premier garçon de la rangée. Toutes les filles avaient disparu, sans que Caïn ne s'en soit aperçu , trop accaparé par l'étude des hommes-rochers. Celui qui s'était approché d'eux semblait effectuer un premier tri.
Il avancait sans s'arrêter, son regard s'attardant à peine sur chaque enfant. Pourtant, lorsqu'il passa en bourrasque devant Caïn , le jeune garcon crut déceler une infime hésitation dans sa démarche.

Rapidement,vingt trois des vingt neuf enfants présentés furent autorisés d'un signe de tête à rejoindre leurs parents.

Abel et Caïn faisaient partie des six restants.

L'étude fut cette fois plus longue. L'homme rocher commenca par s'arracher la tête. Caïn retint à grande peine un cri de stupeur avant de s'apercevoir que cette tête en cachait une autre, bien plus humaine. Ces traits étaient carrés, lisses, comme si sa peau avait été tendue au maximum.

Mais son véritable regard était bien plus humain, ce qui rassura en partie Caïn.
Lorsque l'homme -rocher arriva à son niveau, Caïn baissa immédiatement le regard, aussi sûrement que si une main lui avait détourné la tête.
Mais dans l'instant, son attitude l'écoeura. Il était jeune, il ne doutait de rien, et avait élevé l'insolence au rang d'art. Alors, par défi, presque par jeu, pariant avec lui même, il releva le visage et planta son regard dans celui de l'homme rocher.

Il riait intérieurement de sa spendide audace, espérant qu'ont le regardait , que tout le village contemplait son courage.

Alors l'homme rocher s'accroupit, à son niveau, et une forte odeur âcre de métal l'enveloppa. Leurs regards ne s'étaient pas quittés. L'homme rocher avait les yeux d'un vert etonnant, peu naturel. Sa peau tendue conservait un masque impassible. Une minute s'écoula, puis une autre.

Caïn, déja, regrettait son audace, prenant conscience du jeu dangereux dans lequel il s'était lancé. Mais l'orgueil lui commandait de ne pas détourner les yeux, d'aller jusqu'au bout de sa folie.
Enfin, il ne put supporter cette présence glaciale, ce courroux qui dansait silencieusement dans ces yeux verts. Alors il s'avoua vaincu, et ferma les yeux, redoutant le pire.

La voix de l'homme rocher s'abattit alors, douce mais sans équivoque.
_"Tu viens avec nous."

Sur l'instant il ne réalisa pas l'ampleur de la chose, lui qui s'était imaginé mourir sur place. Il lanca un regard vers les adultes, vers ses parents. Il cherchait un réconfort, une tentative de rébellion, un soutien.

Il ne vit que des regards fuyants et des dos tournés par la honte.

Alors, à cet instant, Caïn perdit toutes ses illusions sur la vie, et comprit que cet univers était cruel et lâche. Il comprit que désormais il ne pouvait compter que sur lui même.

Quelque chose se brisa en lui, une déchirure profonde, une affection bafouée , une vie trop vite fauchée, une libertée écrasée par une décision arbitraire.

Et il hurla , hurla et hurla encore, oubliant toute dignité, et mettant à mort cet affreux silence. Puis il se jeta sur l'homme-rocher, frappant, crachant , griffant .
Et l'homme-rocher rit.
D'un geste presque négligeant , il jeta Caïn dans les bras d'un des hommes rochers resté en retrait . Celui-ci l'accueillit avec une etonnante douceur , avant de l'emmener vers le Thunderhawk. Et Thumiel continuait à frapper à mordre, ses poings comme ses dents glissant pathétiquement sur la roche.

Il se battait de tout son coeur, ignorant que chaque coup, chaque cri, chaque témoignage de sa combativité ne le rendait que plus attrayant aux yeux des hommes-rochers.

Le sas se referma comme un tombeau et Caïn , noyé dans son désespoir, ne senti pas la piqûre qui l'envoya rêver que tout cela n'était qu'un cauchemard.

********************************************************************

Dans une gigantesque salle de pierre glacée, l'apiran Caïn se tenait, droit comme un cierge au milieu des ses compagnons. Tous, agés entre neuf et treize ans , avaient reçu pour instruction de rester debout.

Le premier qui quitterait cette posture serait éliminé, avaient précisé les hommes rochers . Cela aurait pû passer pour un jeu, un jeu long et stupide, mais Caïn avait des doutes sur le véritable sens d''"éliminé".

Au début , certains s'étaient rebellés, et s'étaient assis en signe de défi. Un homme rocher les avait directement emmenés, alors qu'ils lancaient d'une voix bredouillante des quolibets sans conviction.

"Les imbéciles" avait pensé Caïn.
Pour les autres, l'épreuve aurait pû paraître facile, si elle ne semblait pas promise à durer éternellement.
La fatigue s'exercait lentement sur les muscles, la fatigue, la soif et la faim. Et le froid.
Pour un enfant des contrées septentrionales comme lui, rien n'était pire que le froid. Qu'une telle température pût exister dépassait son entendement. Il était torse nu et pied nus, dans une sale gigantesque, sur un sol de marbre glacé.

Des courants d'air gelaient la sueur qui coulait dans son dos.

Au bout de douze heures il ne sentait plus ses pieds , ses jambes le faisait souffrir, et la soif lui gonflait la bouche .

Un à un, comme dans un grotesque jeu de quilles, les autres aspirants tombaient et étaient emmenés.

Il perdit lentement toute notion de temps et de lieu, et s'accrocha seulement à l'idée de tenir debout, car si l'on tombait on mourrait. De cela au moins il était sûr.
Il se désinterêssa du sort des autres , et resta là , seul avec son martyr.

Enfin, comme dans un rêve , une porte s'ouvrit et un homme rocher apparut. Il lui fit signe de venir. A demi conscient ,il fit jouer ses muscles engourdis et trébucha, ses pieds faisant le bruit d'une ventouse grotesque alors qu'il se traînait jusque dans la salle adjascente.

Il arriva dans un petit bureau, ou la température était légèrement plus élevée . On lui offrit une chaise, de la nourriture et de la boisson. Il accepta la chaise, mais se méfia de la boisson.

L'homme-rocher le considéra un instant, puis sourit.
"_Tu te méfies de nous n'est ce pas'
_Vous.....vous nous faites souffrir. Pour rien. " avait balbutié Caïn, grimaçant toujours à cause de ses jambes.
"_Oh, pas pour rien, rassure toi." avait rectifié l'homme rocher. "Tu comprendras , bien sur, tu comprendras plus tard. Es tu sûr de ne rien vouloir manger ?" ajouta t'il en se servant quelques baies.
Caïn ignora la question , préférant poser celle qui lui tenait à coeur.
"_Qu'est il arrivé aux.........aux autres ?"

"_Ca aussi , tu comprendras plus tard, continua l'homme-rocher. L'important, c'est qu'ils ont échoué, et toi as réussi.
"_Alors , je vais vivre ?" demanda Caïn, presque par provocation.
"_Peut être ............on est jamais sûr de rien en la matière. Mais tu as fait preuve d'un grand courage, d'une force physique et morale suffisante, et tu es..........compatible. C'est un début."

"_Mais que vais je devenir ?" demanda Caïn ,qui ne comprenait plus rien
"_Ca, ça va dépendre de toi. Dis moi, qui es tu?"
"_Caïn Paleone monseigneur."

"_Non. Désormais tu es l'aspirant Thumiel des Emperor's sword.
Répète après moi, qui es tu ?"


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Marduck
post 31/07/06 , 0:42
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Je serais court, mais précis:

Excellament bien écrit, des marines un peu moins fanatos, des superbes idées (le dragon pour le tunderhawk et les homme de pierre) ... si la suite est aussi excellent envoie un essaie a black library ou a GW.


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L'inocence ne prouve rien etc ...

Alla Ack'bar Muad'ib !!!
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Inkisitor Popov
post 17/08/06 , 17:20
Message #16





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Alors, j'arrive super en retard pour poster cette remarque mais bon...
Pour reprendre sur le fait si les Space Marine sont oui ou non membré, castré ou pas.
Alors, on en a déjà parlerdans le passé, je m'en rappel, c'était une reflexion faite à un de mes commentaires.
J'avais, à l'époque, émis l'idée de créer un chapitre issus de l'union d'un SM et d'une SdB.
On m'a alors dit que c'était impossible car les SM, même si ce sont des homme à la base, sont recruté très jeunes et subisse des modification génétique pour dévelloper leur aptitude de combat.
Coté sexe, ils n'ont aucune pratique sexuel avant(trop jeune), pendant(il s'entraine à se battre) et après par ce qu'il vive pour se battre.
Ainsi, comme l'a dit un peu Evilsunz, il ne s'en servent pas.(pas qu'ils savent pas, je dirais, car ils doivent connaitre les moeurs des formes de vies autour d'eux, mais qu'ils n'en ont pas l'Utilité).
Après tout, un Space Marine est une MACHINE de guerre (et pas de Sexe).
Il ne ressent aucuns sentiments ou presque (la joie, un peu de tristesse, .... font partis de se qu'ils peuvent ressentir) mais en tout cas pas d'amour de type "Eros", basé sur l'amour physique et l'échange d'attention physique et plus si affinité.
Voilà pour le coté Sexe and Fun du SM....
Après, une fois pervertie, rien n'empèche le SM de se servir de ses attribus génitals car le Chaos dévellopent chez les renégats les sentiment qui sont "Interdit"(le termes est fort, je sais) au Space Marine tels que: le Doute, la Peur, l'Envie egoïste, ..., l'amour Eros(pourqoui pas-> d'ou les Space Marine du culte de Slaneech... Enfin, pour moi, c'est plausible).
En résumé, les Space Machine sont "Conditionnés" à être des "Machines" à tuer et rien d'autre; pas le temps de mater la petite soeurette avec ses yeux turquoise, ses long cheuveux couleur blé qui réajuste son armure blanche immaculé au niveau de sa poitrine et se dire :"Hé, je me la taperais bien celle-là!!!
Avis d'Inkisitor....

Ce message a été modifié par Inkisitor Popov - 17/08/06 , 17:31.


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"Je sais que l'Empereur en est très fière. Elles sont une de ses armée les plus fidèle..."...... Parole d'Inkisitor.....
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malalakith
post 17/08/06 , 18:32
Message #17





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he ben je l'avais attendus impatiament la suite tellement j'avais aimé le debut!

Eh ben dit donc pour nous avoir fait si longtemps attendus il a dus le bossé son bac, j'espere que tu as dechiré.

Pour ma part, j'ai bien fait d'attendre parce que ton recit est exellent, sensationelle, suspensionelle (sa existe se mot) et j'en passe.

Le coup d'envoyer l'histoire a black librairy n'est pas mauvaise vus la qualité du recit.

J'attend la suite avec encore plus d'impatience.


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Hais les nains
Combat le chaos
Massacre les orques
Mais surtout hais, combat et massacre les asurs
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evilsunz
post 01/10/06 , 0:38
Message #18





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Bon cette fois j'ai pas d'excuse pour les délais, à part la flemme chronique......
Bon au passage merci pour les flatteries, mais faut pas déconner avec la black library, on vit dans un monde réel ou les éditeurs sont méchants et cruels......



Les hommes étaient au sommet de leur gloire
Fiers, sages et ombrageux
Sous la férule de l'empereur majestueux.
Mais sur cette perfection pesait une ombre noire
Celle de l'oisiveté, du vice et de la dissension
Notre seigneur, dans son génie
Apporta aux hommes l'essence même de leur vie
Il conçut un rêve, une chimère, une vision
Pour sceller les hommes dans une grande union
Et fédérer chacun dans ce but que l'on nomme
A jamais et pour toujours,

L'hégémonie de l'homme.

" Histoire de la majesté de l'espèce humaine ", genèse 1.3



********************************************************************

Barge de bataille invictus des emperor's sword, oeil de la terreur

"Vous avez demandé a me voir frère chapelain' "Demanda frère Marziel
Sa voix était ténue et chuchotante, comme il se devait dans cette petite annexe de la chapelle, territoire réservé du chapelain Annael.

A intervalles réguliers sur les murs, de grandes torches flamboyaient, faisant luire par intermittence certains aspects des vitraux.
Ici, un homme élevait une coupe aux cieux, là, neuf hommes en armures occupaient de petits vitraux défraîchis, alors que neuf autres vitraux restaient étrangement vierges.

Entre chaque torche, une longue file de crânes s'étalaient, leurs arrêtes polies par le temps. Les ombres qui régnaient dans leurs orbites vides dansaient sous l'éclairage incertain.

C'étaient les crânes des dix-neuf prédécesseurs d'Annael, et ils jugeaient par delà la mort les actes de leur élève.

-"Oui frère Marziel. Je vous en prie, asseyez vous. "
Le marine obtempéra, obligeant ses deux mètre cinquante à s'adapter à sa chaise.
"Savez vous la raison de votre convocation mon frère ?"
-"Frère Thumiel ? "
Le chapelain sourit brièvement." Bien sûr"
_"Je sais .....Qu'il nous a quittés. "

Les yeux des deux marines rougeoyèrent dans le flamboiement des torches.

_"Et que devinez vous, frère Marziel ? "
_"Je n'ai rien a deviner. J'observe les faits. Les hypothèses, les doutes et les rumeurs font le lit de l'hérésie."
La voix de frère Marziel gagnait en assurance alors qu'il récitait une vieille leçon.

Le chapelain regarda un instant son frère , puis soupira. L'ennui et la déception se lisaient sur son visage. Il se leva, et sa vielle carcasse se dirigea vers un des crânes accrochés au murs. Il était passablement détruit , amputé de sa partie gauche.

"_ Le réclusiarque Sammiel. Il fut l'un des plus redoutables défenseurs du credo. Nul doute que son esprit vous applaudit, mon frère. Mais j'avoue que je m'attendais a mieux de votre part. Plus.....d'originalité peut être........
On m'a dit que vous connaissiez bien frère Thumiel, pour avoir été recruté en même temps que lui. Alors je vais me répéter: que devinez vous' "

Une éternité passa, puis frère Marziel croassa difficilement:
"Je devine...........que sa foi n'était pas indemne de toute souillure."
Annael se détendit légèrement.

"Bien mon frère ce n'était pas si difficile à dire n'est ce pas' Et comment êtes vous arrivé à cette conclusion ? "
_ "Je l'ai observé. Je l'admire, enfin, je l'admirais" se reprit il." Je l'ai vu.....changer. Sur Dal'Yth Mesprime."

_"C'est là le coeur du problème, n'est ce pas' C'est là que tout a commencé? Vous y étiez, mon frère, vous étiez a la source de cette corruption.
Frère Thumiel est un traître, la pire lèpre honteuse qui ait jamais souillé nos veines Il est notre pire crainte réalisée. Mais nous devons le comprendre , pour qu'il n'y ait plus jamais de cas comme lui parmi nous. "

Frère Marziel tremblait. La sincérité du chapelain le choquait. Plus que jamais ,il sentit le poid des regards morts des chapelains rivés sur lui, le jugeant au travers des siècles.

_"Racontez nous, mon frère. Soulagez votre conscience. Racontez nous tout."



********************************************************************

Ce que je me souviens de lui ? Comment se souvenir d'une vie ? J'ai gardé des images, des impressions.

Il commença par comprendre.
Il vécut la vie qu'on avait prévue pour lui.
Il connut la détresse de la solitude, le silence plat et glacial des cryptes, le vrombissement calme des armureries, la lueur vacillante des torches.

Il perdit le souvenir brûlant du soleil, de la fournaise étouffante, et de l'éclat jaune des herbes calcinées.
Il troqua la sensation du vent frais sur son corps contre la moiteur de la carapace noire.

Il sentit la douleur du bistouri, la rudesse de la scie, l'irruption soudaine de la foreuse dans sa chair.
Il se fit aux corps étrangers, assimila la glande de Betcher, sentit un second coeur naître dans sa poitrine.

Il observa ses veines se gonfler et se faire sinueuses comme des câbles électriques, ses muscles devenir méconnaissables, ceux d'un autre, d'un étranger.

Il changea.

Il perdit son effronterie et son culot, et adopta une attitude résignée et sereine.
Il adopta sa destinée comme un vêtement de pluie: avec philosophie, en espèrant qu'il fera meilleur demain.

Il apprit les deux mille versets des catéchismes de haine, les écrits des grands maîtres, les sentences des héros, les noms de martyrs, les litanies de visée inflexible, de juste châtiment, de fureur vertueuse.

Il entonna l'hommage aux morts sans retenue, oublia les choses le plus simples, formata son esprit, ne fit qu'un avec son rôle, trahit sa nature, sentit une part de lui même s'arracher et être jetée dans le néant.

IL se sentit vide, insignifiant.

Mal.

Alors il se rebella.
Il redevint Caïn, et il dit merde à l'Empereur.
Il se dressa contre les chapelains, et leur demanda, avec toute sa haine, de quel droit ils estimaient décider à sa place ce que devait être sa vie.

Il rit à la mention d'anciens pactes, de responsabilités vis à vis de l'humanité.
Il rit.

Alors il connut l'ennui des cellules de méditation, les chaînes d'adamentium, l'obscurité perpétuelle.
Il subit les pires épreuves physiques, les cages d'entraînement à longueur de journée, l'odeur de boue putride. Il revit la lumière du jour, mais ce fut pour souffrir de la soif.

On lui enseigna l'abnégation, le renoncement, la beauté du sacrifice.

Et c'est ainsi que par une étrange ironie du sort, ce fut pendant son initiation que frère Thumiel reçut un premier aperçu de ce qu'il appellerait plus tard la beauté du mal.


Il comprit mieux.
Il reçut le saint sacrement, s'agenouilla devant l'autel et reçut pièce par pièce l'armure énergétique.
Il éprouva le poids des épaulières auto réactives, la sensation d'étouffement du plastron et la sécurité qu'offrent les jambières .

Il partit a la bataille et fit ce pour quoi il avait été conçu.

Il connu le glissement du va et vient de la chambre d'armement du bolter. Il vit les giclées de douilles de bolts, le rugissement du tir, l'éclat blanc derrière le cache flamme.

Il s'adapta à la franche camaraderie de la compagnie, se fit des amis et des rivaux.
Il se plia aux ordres comme aux reculs de son arme, et aimât la mort, la gloire, la bataille, et la victoire par dessus tout.

Il voyagea.

Il connut les cieux d'un millier de mondes, les odeurs d'un million de continents et la flore d'un milliard d'écosystèmes.

Il tua par le bolt et la lame, par le poing et les genoux, par le crachat et le coude, par les dents et le front.

Il chercha à donner un sens à sa vie, et se passionna pour l'histoire et la tragédie, dévora l'oeuvre des philosophes sumaturiens, les apocryphes poussiéreux, les pages jaunies du codex astartes, rêva longuement sur l'histoire des neuf traîtres et des neuf saints .

Sur la lune de Vecma , il fut blessé, et prit conscience de sa mortalité. Il comprit qu'il n'était ni une légende ni immortel. Il le regretta.

Alors la main du destin le rattrapa enfin, et il fut envoyé sur Dal'Yth Mesprime, pour une campagne génocide dont il ne revint pas.

Pas complètement.





Dal'Yth Mesprime, empire Tau.

Ce fût un dernier carré d'anthologie, sanglant et terrible.
Une action pleine d'héroïsme vain et de fureur inutile. Le lieu, en lui-même n'eut que peu d'importance par rapport a la magnitude des évènements qui s'y déroulèrent.

Un théâtre.

Un théâtre d'un quartier huppé de Caneb, petite ville portuaire de Dal ?Yth Mesprime. C'était un lieu sans véritable âme, un simple carrefour culturel dans la vie quotidienne des Tau de ce monde.
Autrefois, en des temps meilleurs et plus simples, on y voyait la cohorte bigarrée des représentants des cinq castes qui s'y pressaient : guerriers de feu en permission, turbulents et railleurs, diplomates raffinés sirotant leurs boissons à l'ombre des piliers, marchands hyperactifs et ignorants'???.

Le bâtiment en lui-même était de forme ovale , et sont toit bombé était fait de cristal, lui donnant l'aspect d'un énorme champignon blanc. Comme tout les bâtiments Tau, il était d'une propreté parfaite, témoignage de la méticulosité de ses constructeurs.

Il était.

Ce soir là le monde avait changé. L'Imperium des hommes avait tourné son regard sur Dal'Yth Mesprime, et l'ère d'insouciance avait pris fin.
Le théâtre était assiégé par les armées de l'empereur des hommes, et le bâtiment roussi devenait l'unique bastion de la résistance Tau de la ville.

Ce théâtre ordinaire prit une signification terrible. Seul, il portait le poids d'une civilisation mourante, le désespoir de civils égarés, l'effondrement moral de soldats blessés et déjà vaincus.

Dans ses derniers instant il allait donner sa dernière représentation, celle d'une tragédie bien réelle, horrible par sa nature définitive et brutale.

Les habitants de ce monde commençaient à bien connaître les Spaces Marines du chapitre des Emperor?s Sword .

Le quartier lui-même était en feu, et l'air était opaque d'étincelles et de fumées.
Un vent venu du large apportait aux habitants retranchés quelques fragrances d'un passé révolu, celui des retours de pèche et des tavernes du vieux port.
Les Spaces Marines chantaient en c'ur les psaumes de batailles, leur voix reprenant en canon des mots qui avaient déjà résonnés sur un millier de scènes semblables.
Le théâtre cerné d'adamantium et de flammes sembla se tasser comme une bête apeurée.


Le décor était planté.


Les vagues d'acier déferlèrent ensemble sur l'édifice, et le staccato des bolters enrichit les chants de leur note austère.
Alors en réponse s'éleva un millier de goutelettes d'un bleu pur, les mortels fruits des carabines à impulsion, que même l'astartes avait appris à redouter.


Ce fut un flamboiement incontrôlé d'énergies, des ondes ardentes, succédant aux traînées blanc-bleu. L'on vit disparaître des pans entiers de murs, de la roche qui cèdait à l'appel de ruine venant de toute parts.
Les lignes des marines furent malmenées par les tirs des xenos. L'ont vit des armures s'effondrer, jaunies par la chaleur et le matraquage systématique d'impulsions lumineuses.


Ailleurs frère tiberias, dreadnougt révéré, connut enfin la paix qu'il recherchait tant depuis bientôt trois siècles. Fous de rage et de colère, le sergent vétéran henril mena une charge suicidaire à découvert, s'immolant volontairement dans les lignes de feu des Tau .

Mais il eût le temps de gratifier le cibleur responsable d'un chargeur de bolt dans le thorax en punition de son insolence.

A moins de quarante mètres de là, l'archiviste paulus emmagasinait l'énergie psychique nécessaire pour susciter la débandade des guerriers de feu. Un tir de plasma artistiquement placé lui calcina la tête, libérant un déluge warp qui emporta trois des vétérans de son escouade de commandement.

Frère Martel acquit a ce moment sa réputation de tireur d'exception qui lui valut deux ans plus tard une mutation au sein des dévastrators de la compagnie. Son missile antichar défonça une grille d'aération pour exploser en plein milieu du plastron d'une exo armure broaside qui se croyait en sécurité.

Les scouts infiltrés à moins de dix mètres du hall d'entrée furent liquéfiés au moment ou ils s'élançaient. Ils durent leur perte à une faute d'attention, n'ayant pas remarquée la subtils reflets sur les vitres , seuls témoignages de la présence de six exo armures stealth invisibles.



Bloqués tout autour du théatre par la cadence de tir désespérée des défenseurs, les Space Marines connurent un certain flottement. Des débats houleux s'élevèrent entre les sergents qui discutaient de la meilleure voie d'approche . On estima à quatre pour cent le taux de pertes dû au refus de certains marines à se mettre à couvert, qui estimaient un tel déshonneur inenvisageable.


Dans de telles situations un homme révèle le plus souvent sa vraie nature. La plupart des Marines , dépassés par les événements, laissèrent l'initiative à leurs supérieurs et ripostèrent tant bien que mal mais sans conviction.


Au plus fort de l'attaque alors que l'opinion générale qui se dégageait était celle d'un repli avant harcèlement , on vit une silhouette se détacher soudain des lignes impériales. Un marine, solitaire s'élança dans la tourmente avec l'aplomb d'un primarque. Il fut accueilli par un bouquet de missiles, et son corps malmené chuta dans un cratère boueux.


Ce fut un spectacle étrange qui s'offrit alors à tous, si étrange qu'il aurait dû marquer les archives du chapitre pour les décennies à venir. Le marine se releva, son armure incendiée achevant de se consumer, le paquetage arraché, et une jambe tordue, il se mit à trottiner vers le théâtre avec une lenteur grotesque.


Trois fois il fut jeté à terre mais trois fois il se releva, et quand il eût traversé l'orage de tirs , il s'adossa lentement au murs du théâtre, pour reprendre son souffle. Ce n'était quasiment plus un space marine. C'était un roc déformé d'adamantium chauffé à blanc . Une épave .

Mais nulle épave n'eût jamais suscité autant d'émerveillement.

Longtemps après on parla de miracle, de divine ingérence .
Plus tard, encore, quand l'impossible ce fut produit, on parla de sombre présage, de curieuses coïncidences et d'une ingérence divine d'une autre nature.
Mais pas un des frères de bataille présents ce soir là ne put oublier l'image de frère Thumiel au pied de ce théâtre, résurgence soudaine d'une gloire d'antan, quand l'imperium était jeune et les marines incorruptibles.


Frère Marziel lui-même qui assista au spectacle se rappellerait toujours la vision de son ami faisant irruption sur la galerie supérieure du théâtre. Gravé à jamais dans sa mémoire, au delà de l'atteinte des archivistes, il y avait la silhouette de frère Thumiel, se découpant en ombre chinoise derrière les vitres de la galerie, exterminant glorieusement les défenseurs.


Il se souviendrait de cette ombre noire qui s'agitait la haut , dansant avec les silhouettes éphémères des guerriers de feu qui s'effondraient un à un. Enfin , quand il eu un instant de répit, il posa ses grenades le long de cette galerie et la fit se volatiliser, de toute la puissance de Sa foi.


Il y eut un géser de débris une irruption de fumée grise, et une brèche de dix mètres s'ouvrit sur le flanc du théâtre . La quatrième compagnie s'élança comme un seul homme pour le dernier acte, celui de la mise à mort . On retrouva le corps de frère Thumiel, évanoui au milieu des débris. Même s'il n'assista pas au ultimes instants de la bataille, son nom resta associé à jamais à la prise du théâtre de Caneb .

La suite fut un massacre organisé, un carnage mathématique, la désagrégation totale du système de défense Tau fut l'affaire de dix minutes de fusillade ininterrompue. A dessein ou involontairement, la poignée de survivants entourèrent leur commandeur sur la scène ou ils avaient jadis assisté au drames antiques.


Il y eût un instant de silence, un instant de paix avant la fin. Les deux races se défièrent un instant du regard. Peut être y eût il quelque grâce ou pardon demandée du regard .
Rien ne fût accordé.


Mais il y eût cet instant, cet instant béni, cet instant parfait, au cours duquel humains et Tau se regardèrent autrement qu'avec haine.

Cet instant de noblesse qui contribua à faire entrer cette bataille dans les légendes.
Cet instant a été, et plus jamais ne fût.


Alors le meurtre et la guerre reprirent leurs droits, et les guerriers Tau s'étreignirent par les épaules , comme à l'époque de leur rituel de Talissera. Ils sentirent les mêmes bolts les transpercer, la même souffrance les saisir, et ensemble, ils moururent.



********************************************************************


Frère Thumiel se tenait, silencieux, sur les décombres de ce qui avait été le théâtre de Caneb. Le jour s'était enfin levé sur la plus longue nuit de sa vie. A l'ouest, l'aube s'élevait tremblotante, comme si elle n'osait éclairer le spectacle qui s'offrait à ses yeux.


Onze croix avaient été dressés sur les décombres, et onze Taus y étaient crucifiés. On ne distinguait pas vraiment les corps, car ils disparaissaient dans la fumée résiduelle qui baignait les lieux.
Par contre, on distinguait très clairement les gémissements de douleur. L'odeur âcre du prométhéeum enveloppait la scène . A l'aube, nous en finirons avait ordonné le capitaine.


Une voix à peine audible, un murmure s'éleva lentement. Un à un les Tau se mirent à chanter :

Ô Bien suprême,
Des enfants d'une nation de guerriers
Elèvent vers toi leurs mains désarmées

Ils t'implorent des docks de Caneb aux mines de Valna
De la servitude orkoïde et humaine,
Délivre nous , bien suprème.




Un chuintement discret s'éleva , et le grondement sourd des flammes étouffa bien vite leur chant. Rapidement , les onze croix disparurent dans le brasier
La chaleur accompagna leurs dernières paroles dans une ultime prière.

Thumiel n'avait jamais rien vu d'aussi beau . Les flammes, l'odeur, les chants'??
Le mal.

Il sentit des larmes lui monter aux yeux.
« C'est la chaleur », se dit il .
Oui , rien d'autre que la chaleur.


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caius_heh
post 01/10/06 , 11:22
Message #19


Tyran Morfalien
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...wow... Même si ça n'est pas du niveau de Once (mais pas loin), ta nouvelle est vraiment géniale...
J'ai tout de même réussi à repérer deux fautes d'orthographe... happy.gif

caius_heh - la suite ! la suite ! la suite ! (si suite il y a)


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Un dimmu Burger avec tes Cradle Of Frites ?

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Huron sombrecoeur
post 01/10/06 , 15:55
Message #20


Feu-Maman Ours
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Passages qui m'ont fait rigoler par leurs humours:

QUOTE
(..)et il dit merde à l'Empereur(..)


QUOTE
dévora l'oeuvre des philosophes sumaturiens, les apocryphes poussiéreux, les pages jaunies du codex astartes, rêva longuement sur l'histoire des neuf traîtres et des neuf saints .


Je dois dire que j'ai lu ton récit avec une passion dévorante l'histoire de Thumiel étant des plus intéressante. Je n'ai pas relevé d'erreurs majeures, la façon adopté pour ecrire le recit est superbe, je trove que chaque ligne donne envie de lire plus, la mise en pages et des plus réussi, bref j'en veux encore <3 !


Bien a toi.


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Bien que mes gardes doivent se reposer et mes vaisseaux se ravitailler, mes ennemis savent que nos canons ne se tairont jamais.
(tyran de Badab)
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