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> Hérésie, "pour se mettre tout le monde à dos"
Once upon a time
post 30/04/04 , 23:54
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Boule de poils


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Ce qui suit est un texte que je tire de mes souvenirs "antiques" des textes de la première édition de Space Marine, d'Adeptus Titanicus et des vieux White Dwarf qui ont fait ma prime jeunesse. Il n'y a rien de tout à fait officiel et j'y mèle un peu tout plein de sources d'époques différentes et d'innovations personnelles.

Niveau background je suis prets à faire des mea culpa d'avance sachant que tout n'y est pas inventé non plus.

(roulements de tambours...)

Acte 1:

La grande baie vitrée encadrait un monde inconnu perdu à des milliers d’années lumière du berceau de l’humanité, flottant dans l’espace, fragile et splendide planète aux vastes océans, aux continents riches en couleurs sur lesquels passaient des moutons blancs indolents, silencieuse et féerique réplique de ce que fut un jour Terra.

Le vaste pont de commandement du cuirassé Veritas résonnait des ordres murmurés, des pas glissants des serviteurs et des déclics des grands ordonnateurs et calculateurs semi automatiques de l’Adeptus Mechanicus, sous l’œil averti du contrôleur de bord. Logés au pont supérieur, dans leurs cellules individuelles, nous surplombant de quelques mètres, les Navigateurs se détendaient après le long et tumultueux voyage au travers de l’Immaterium.

Allagen me regarda, attendant que je lui donne l’ordre de lancer la flotte en avant de ce monde qui s’était isolé des préceptes de l’Empereur.

Tout autour de nous, tout autour de moi, les dizaines de frégates, les destroyers d’escortes, les croiseurs de batailles gonflés d’orgueils et de victoires, les transporteurs et les deux terribles barges de combats attendaient, eux aussi, un simple mot de ma part, un seul geste. Partout les équipages s’agitaient, fébriles, comme avant chaque combat ; les troupes d’assauts préparaient leurs armes en priant ; les canonniers faisaient pivoter leurs tourelles, laissaient glisser les torpilles dans leurs silos, enclenchaient les dérivations des moteurs à fusion, les batteries de lasers accumulant l’énergie formidable, luisantes, presque, dans la pénombre permanente qui envahissait les bâtiments de guerre alors que des générateurs secondaires peinaient pour réalimenter les réseaux électriques.

Les lumières du pont faiblirent un court instant avant de reprendre leur froide intensité.

« Seigneur et Père, me murmura t’il, la flotte est prête. » Il n’y avait dans sa voix aucune marque de peur ou de fierté, seule y transparaissait l’implacable habitude de plusieurs siècles de guerre. Je l’enviais presque, j’enviais ses certitudes, j’enviais un peu de son inconscience aussi.

« Nous attendrons encore 12 heures, frère capitaine, faites le savoir par ultimatum aux dirigeants de ce monde, qu’ils apprennent la magnificence de Son pardon, et qu’en ces mots ils entendent Sa sagesse. Que cela soit écrit et que cela soit accomplit ! » D’un seul regard d’Allagen un scribe disparut dans les ombres glacées du cuirassé, emportant ses notes pour les traduire et les envoyer à ces fous qui s’étaient crus libre de narguer Son autorité.

Je me retournai vers mon escorte. Quatorze sombres masses d’acier et de céramite, sous lesquelles pulsaient les cœurs les plus dévoués et les plus courageux de toute mon armée, se dressaient en demi cercle. Leurs âmes pures faisaient vibrer un halo de puissance contenue que moi seul ici pouvait percevoir. Et cette puissance devenait violence aveugle et soif enragée en combat. Détestable empreinte de la folie de la Grande Croisade.

La méticuleuse reconquête des territoires humains voyait se former le plus grand de tous les empires, il allait s’étendre jusqu’aux plus obscures limites de cette galaxie, partout où l’homme, des millénaires auparavant, avait jugé bon de s’installer.

Et je participai plus que nul autre à cela.

« Le Maître de Guerre quitte la passerelle ! » Le garde en faction fit son annonce alors que je me dirigeai vers les couloirs qui menaient à mes appartements. Tous se raidirent en faisant le geste coutumier de salut, s’interrompant dans leurs œuvres, me regardant passer suivi de mon escorte avec dans les yeux une servitude muette.

Tout autour de nous, tout autour de moi, les artilleurs dés enclenchaient leurs systèmes d’armes, les canons s’abaissaient, le plasma refluait jusqu’aux accumulateurs de stabilisation, quittant leurs cibles ; les troupes d’assauts reposaient leurs armes ; les équipages mettaient en sommeil les moteurs de leur vaisseaux ; les Légions Space Marines sortaient des nacelles de débarquements. Quinze millions d’hommes relâchèrent leurs muscles tendus, et je savais au fond de moi que rien de tout cela ne durerait. Tout cela n’aurait qu’un temps.

Cet antique vaisseau avait traversé les époques, il était si vieux que nul être humain, pas même l’Empereur lui-même, ne connaissait son âge. Il avait voyagé plus que tout autre vaisseau de l’Imperium naissant, il avait amené mon Empereur sur bien des mondes avant qu’Il ne nous redécouvre, et Il m’en avait fait don. J’avais pour ce bâtiment une affection particulière, je lui faisais confiance, il était doté d’un arsenal capable de réduire une planète en nuée d’astéroïdes, de pulvériser des flottes entières à l’abri de ses boucliers et ses cales contenaient actuellement la moitié de ma Légion.

Je laissai mon escorte dans le couloir, profitant de ce calme qui précède toute tempête pour me reposer un peu. Le voyage s’était avéré éprouvant, bon nombre de Navigateurs n’y avaient pas survécus, la Nobilite devra en tenir compte dés que ce monde sera intégré à Son empire.

Je n’avais pas dormis durant ces trois dernières semaines et tout juste avais je pris quelques dîners avant de retourner devant les états majors. Fermant les yeux quelques minutes je senti une partie de mon esprit se détacher de la réalité alors qu’une autre restait attentive au moindre bruit, grincement, frottement du Veritas. Je m’endormais comme à l’accoutumer le corps prêt à répondre à la moindre alarme, allongé sur mon lit, me détendant enfin.

« HHhhhh… » M’éveillant soudain je faisais décrire à mon bolter un arc précis vers la source de ce sifflement.

« HHhhhoorus… » Ma cellule n’était pas très grande, j’avais refusé de prendre les quartiers impériaux qu’Il s’était fait aménagé, mais jusque dans les plus petites ombres je ne décelais rien.

« Horus ? Hhorrusss… » Ce n’était pas une, ni deux, ni même plusieurs voix, mais un sifflement lointain qui me parvenait de partout et de nulle part, un souffle de vent qui semblait frémir dans ce vague échos de mon nom.

« Qui va là ! Qui êtes vous ! » La porte de ma cellule s’ouvrit, la lumière du couloir pénétra dedans mais cette lumière n’était pas celle que je connaissais, et mes gardes ne ressemblaient que vaguement aux hommes que je connaissais, même ce halos qui les entoure habituellement avait une teinte glacée aux abords ocres dont je ne me rappelais pas.

« HORUS ! » Je fis volte face devant les hublots teintés familiers, et de nouveau je me retournais. Ils étaient là, semblable à eux-mêmes, impassibles mais l’arme prête.

« Ce… ce n’est rien. Laissez moi. » Ils ressortirent tous sans omettre de jeter un coup d’œil dans la cellule, les lourds casques de leur armure pivotant silencieusement de droite à gauche et de gauche à droite, d’une manière absurde et mécanique, presque comiquement.

Une fois seul je me laissais aller sur le fauteuil doublé de la fourrure d’une de ces bêtes de Frakid : celui-ci ploya quelque peu sous le poids conjugué de mon corps et de l’armure d’apparat. Dans mon dos un filet de sueur finissait de couler entre ma peau et la couche de blindage dermique. Je me sentais glacé de peur et de fatigue, le cœur battant la chamade et les yeux emplis de traits de lumières fins et éphémères.

Que m’arrivait t’il ?

La réponse à ma question ne viendrait que plus tard, beaucoup plus tard et je m’en doutais déjà. Je souriais en songeant que je ne serai peut être même plus en vie lorsqu’elle se dévoilerait, mais ce n’était pas cela qui laissait au plus profond de mon être les accents sordides de la terreur, non, c’était l’importance de cette réponse, je le sentais, je le savais.

Une heure durant je restai ainsi, concentré sur le mystère qui depuis des mois, des années, entourait le moindre de mes gestes, de mes décisions, de mes faits et de mes résultats.

Mes rêves même n’avaient pas le tissu du rêve, mes origines n’avaient pas les certitudes simples de la vie humaine, mon corps et mon âme ne m’appartenaient pas : je laissai glisser la paume de ma main contre le métal froid du Veritas, je le savais froid sans même le sentir.

Un rire irrépressible me monta à la gorge.

Le Veritas. Mais il n’y avait aucune vérité dans le sillage de cette formidable machine de guerre, seuls des mondes et des systèmes brûlaient à son passage, les cris inaudibles de milliards d’êtres humains emplissaient les traînées résiduelles laissées par ses moteurs millénaires, la tragédie de la Grande Croisade c’était cela aussi, l’intolérance et le désespoir, quand ce n’était pas la mort, tout simplement.

Je savais qu’Il n’approuvait pas vraiment ce qu’il advenait des récalcitrants, mais c’était en Son nom que tout cela se produisait : l’Imperium, Son Imperium, nous le construisions tous sur des cendres et des os, de Russ à Angron, de Dorn à Mortarion, de Khan à Fulgrim, de Magnus à El’Jonson chacun des vingt Primarques y allait de sa méthode pour assagir, asservir, des peuples jusque là insouciants.

Chaque Légion accompagnait Son ombre sur la galaxie selon ses dogmes et ses concepts, des idéaux grandioses accomplis par la froideur guerrière et dans les sanglants écarts des résultats de manipulations génétiques douteuses.

Je forgeais par le feu une loyauté servile, inhumaine, digne des relents de l’Histoire que nous avaient légués les Ages Sombres et ceux précédents encore l’Ere des Luttes.

Je me sentais écartelé par les doutes et les sombres pensées quand Allagen passa la porte de ma cellule.

« Laisse moi seul… » Murmurai-je.

« Un émissaire de cette planète désire s’entretenir avec vous, Seigneur et Père. » Je décelais de l’appréhension dans sa voix.

« Et bien parle donc Allagen, je ne t’ai pas fait frère capitaine et secrétaire de mon état major pour rien. J’aime à entendre tes suggestions. » Il referma la porte derrière lui et s’approcha de moi. Son armure aux ornements glorieux luisait dans la pénombre dont je m’étais entouré.

« Je n’ai pas confiance, Seigneur et Père, je ne sais pas de quoi il retourne exactement mais je crains que quelque chose ne se déroule pas comme nous pourrions les prévoir. » Il ne disait pas tout, je devinais à son regard troublé qu’il n’osait pas me dire quelque chose.

« Sois franc ou sors d’ici. » Il se racla la gorge, manifestement mal à l’aise.

« J’ai fait des rêves, Seigneur et Père, des rêves sinistres et plein de peine, de souffrance, des rêves où il est question de ce monde, de cette planète qu’ils nomment Kollato-Zaris, et de la venu d’un homme… » Il accompagnait ses paroles de gestes de la main vers la porte. Je riais à gorge déployée, interrompant Allagen, qui parut déçu de ma réaction, blessé même.

« Mon pauvre Allagen, que me dis tu là ! Et dans tes rêves me vois tu mort ? Me vois tu agonisant ou débilisé par je ne sais quel sort que ne manquera pas de me lancer cet émissaire ? Allons, Allagen, ce ne sont que des rêves et je t’assure que j’en fais aussi, des moins tortueux et des moins précis, certes, mais je n’y prête aucune attention, fais donc de même ! » Je mentais, je mentais et je ne pouvais me l’avouer, préférant rire de plus belle devant le visage décomposé de mon fidèle fils. Les rêves qui habitaient mes nuits étaient sordides et terrifiants et malgré la solidité de ma logique je ne pouvais que me laisser envahir par eux. A tout moment, du réveil au sommeil, à chaque seconde même, je ne pouvais m’en défaire assuré que tout cela arriverait, jusqu’aux plus parricides cauchemars.

« Va donc au Sanctuaire en parler à un Chapelain, il t’aidera mieux que moi, je n’en doute pas ! Mais si cela peux te rassurer je ne resterai pas seul avec cet homme, ma garde au complet sera avec moi, m’entends tu ? Pars donc et prends un peu de repos, manifestement je t’en ai demandé peut être un peu trop depuis quelques temps. » Il sortit en hochant la tête, le visage fermé.

Quelques minutes plus tard j’appelai Abaddon pour qu’il prépare mon escorte à rejoindre la barge de combat et accueillir l’émissaire.

Kollato-Zaris, ce monde binaire à la lune artificielle quasi invisible, allait se soumettre, comme tant d’autres, et ce ne serait qu’un jeu d’enfant.

Je laissais un de mes serviteurs enclencher les sécurités de mon casque avant de monter dans la frégate infra système, ma vieille armure Terminator, un autre de Ses dons, répondit à chacun de mes mouvements. Je quittai les lumières du Veritas l’esprit peu tranquille, incertain que j’étais de revoir le vieux cuirassé. Abaddon m’offrit son bras pour monter les quelques marches qui nous séparaient de la passerelle. Il eut ma gratitude. Pour la dernière fois.



L'Acte 2 est en préparation alors dîtes moi: stop ou encore?


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"In the Beginning there was Light, but then followed Darkness.. "

"Do you know what ?nemesis? means ?? ?A righteous inflictions of retribution manifested by an appropriate agent?. Personified, in this case, by an horrible cunt : me."


"Je crois que vous m'avez mal sous-estimé" George W. Bush
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Damned
post 01/05/04 , 1:12
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Fée du logis
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Encore.

Pour le moment seul le comportement d'Horus pourrait etre sujet à polémique.
Il semble peu confiant de lui meme, pret à douter du moindre précentiment; On sait aussi, qu'il n'a jamais ressenti les effets perfides et sombres du chaos.
Ses reves n'influencaient uniquement son ambition démesuré, de tel maniere qu'il n'y voyait pas de changement en lui, mais en son pere.
Le voyant comme incapable à sauver l'humanité, en faisant monter un mépris pour lui comme si son pere et Dieu etait lui meme le rebelle.
Horus, était le Primarque par excellence, rigide, sans émotions, et d'une bravoure à couper le souffle, donc l'hésitation est un mauvais choix (évite les question de réthorique personnel.)
Au faite, le "Horus!" c'est les voix?
Il en avait pas si c'est le cas.
Et je pense que si des voix tentaient de l'appeller, elle commencerait par: "Tu es le vrai et seul Empereur, ton pere n'est qu'un lache, tu es le fer de lance de l'humanité, son sauveur... Son maitre...''

Sinon ca va, bon tu me diras là je suis un peu mort. (meme pour une critique, comme quoi.)
Niveau stylistique c'est plus que pas mal, c'est ni pompeux, ni classique: mais juste. L'ortho est bonne, la syntaxe aussi donc, maintenant, wait and see.

Continu. (je pense que si y a polémique ca va venir dans la deuxieme ou troisieme suite)

QUOTE
Que cela soit écrit et que cela soit accomplit !

Ramses II quand tu nous tiens... (cf.Les 10 commandements.)

Damned-

Ce message a été modifié par Damned - 01/05/04 , 1:22.


--------------------
- Supposez que je sollicite de vous en tant qu'étranger en route vers l'Ouest de chercher ce qui a été perdu, qu'est-ce que vous diriez ?
- Dans ce cas je dirais : d'où venez-vous mon ami ?
- Et je vous répondrais : de l'Est tout en espérant que vous irez transmettre mon message à la Veuve pour le salut de tous ses fils...
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Huron sombrecoeur
post 01/05/04 , 11:39
Message #3


Feu-Maman Ours
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Tres beau recit , les ecrits sont juste sans jamais tomber dans l'exces , ca se lis tres facilement et avec plaisir meme , les descriptions ne sont jamais trop lourdes , on vit l'histoire de "l'interieur".

Sinon pour ce qui est de ce qu'il lui arrive en reve je ne suis pas d'accord , les premieres manifestations se doivent de lui lancer un appel donc juste mot pour les premiere ca me parait sonner bon car elle doivent se familiariser avec lui pour mieux le flatter , et pour qu'il s'habitue a ces "voix".

QUOTE
Je savais qu'Il n'approuvait pas vraiment ce qu'il advenait des récalcitrants, mais c'était en Son nom que tout cela se produisait : l'Imperium, Son Imperium, nous le construisions tous sur des cendres et des os, de Russ à Angron, de Dorn à Mortarion, de Khan à Fulgrim, de Magnus à El'Jonson chacun des vingt Primarques y allait de sa méthode pour assagir, asservir, des peuples jusque là insouciants.


snif ,il a pas citer Roboute...

QUOTE
Que m'arrivait t'il ?


je pense qu'a debut il n'y aurai pas de doute mais qu'il sera plutot vu comme une defaillance caché ou un trait de caractere.

j'aime beaucoup continue s'il te plait.


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Bien que mes gardes doivent se reposer et mes vaisseaux se ravitailler, mes ennemis savent que nos canons ne se tairont jamais.
(tyran de Badab)
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Galaan
post 01/05/04 , 14:52
Message #4





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C'est génial, et bien documenté en plus, un truc à ravir les amateurs de fluff, même si je suis d'accord avec Damned concernant l'attitude d'Horus (j'ai relu taran y'a pas longtemps).

Sinon quand tu cites les Primarques, c'est sympa et je ferais une seule remarque :
de Russ à Angron, de Dorn à Mortarion, de Khan à Fulgrim, de Magnus à El'Jonson c'est très bien mais j'aurais inversé les deux derniers, tu cites toujours un loyaliste puis un perverti sauf à la fin c'est bête!

Galaan, très content pour Damned et Huron, si ca continue comme ca ils seront les modérateurs du plus gros forum de fluff!


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May your gods have mercy on you!
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Damned
post 01/05/04 , 15:16
Message #5


Fée du logis
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QUOTE
même si je suis d'accord avec Damned concernant l'attitude d'Horus (j'ai relu taran y'a pas longtemps).

Pauvre de moi... (l'habitude pervertie mes sens et ma raison.)
Je m'apprétais à t'incendier comme il se devait wink.gif, en pensant que tu disais que j'avais tort, j'etais meme partit chercher dans Taran ce qui aurait pu confirmer mes dires avant de voir qu'en réalité tu étais du meme avis que moi.
QUOTE
Galaan, très content pour Damned et Huron, si ca continue comme ca ils seront les modérateurs du plus gros forum de fluff!

On est plutot premier dans les récit (au contexte fluffique, puisque le vrai forum de fluff prise de tete, c'est et ca restera encore pour longtemps Warmania), mais merci, meme si toute fois je tiens a dire que sans toi ou d'autres, a deux on aurrait rien pu faire.

Damned- Faut vraiment que j'arrete de carésser mon lance-plasma, ca devient vite malsain...

Ce message a été modifié par Damned - 01/05/04 , 15:18.


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- Supposez que je sollicite de vous en tant qu'étranger en route vers l'Ouest de chercher ce qui a été perdu, qu'est-ce que vous diriez ?
- Dans ce cas je dirais : d'où venez-vous mon ami ?
- Et je vous répondrais : de l'Est tout en espérant que vous irez transmettre mon message à la Veuve pour le salut de tous ses fils...
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post 01/05/04 , 19:36
Message #6


Boule de poils


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Je suis en train de tenir compte de chaque chose écrite dans le forum et vous remercis tous de l'attention que vous portez à mon récit.

Voici la suite mais avant donc quelques réponses:

Damned:
QUOTE
Pour le moment seul le comportement d'Horus pourrait etre sujet à polémique.
Horus, était le Primarque par excellence, rigide, sans émotions, et d'une bravoure à couper le souffle, donc l'hésitation est un mauvais choix (évite les question de réthorique personnel.)
Au faite, le "Horus!" c'est les voix?
Ramses II quand tu nous tiens...


C'est un peu le but de donner l'image d'une tragédie, et je préfère voir dans l'Hérésie d'Horus quelque chose de romantique et, du coup, un personnage toruré car on ne doit jamais bruler les idôles que l'on a un jour adoré. Horus avait des émotions et je les traduits comme cela afin de lui donner un peu de profondeur.

Quant à "Horus!" c'est à venir... (hé hé ). Pour Ramses two, oui je prends du Cecil B. De Mile car je trouve que c'est vraiment une sentence qui dépote.

Huron :

QUOTE
Sinon pour ce qui est de ce qu'il lui arrive en reve je ne suis pas d'accord , les premieres manifestations se doivent de lui lancer un appel donc juste mot pour les premiere ca me parait sonner bon car elle doivent se familiariser avec lui pour mieux le flatter , et pour qu'il s'habitue a ces "voix".
snif ,il a pas citer Roboute...
une defaillance caché ou un trait de caractere.


Je me cite:
QUOTE
Une heure durant je restai ainsi, concentré sur le mystère qui depuis des mois, des années, entourait le moindre de mes gestes, de mes décisions, de mes faits et de mes résultats.
...jusqu'aux plus parricides cauchemars
c'est la meilleure réponse que je puisse te donner maintenant.

Pour Guiliman désolé mais c'est parce que le Primarque combat sur la bordure Sud de la galaxie quand Horus lui combat sur le Nord Est, cf Codex V2, en plus je trouvais que son nom ne le faisait pas trop dans la liste.

Voui je suis d'accord pour dire que Horus était passablement "infidèle" avant l'Hérésie mais la première partie se situe quelques mois avant IstvanIII qui est son premier acte de traitrise, cf Space Marine, première version d'Epic édition rosbeef, année 89. (Du meilleur cru!)

Galaan:

QUOTE
Sinon quand tu cites les Primarques, c'est sympa et je ferais une seule remarque :
de Russ à Angron, de Dorn à Mortarion, de Khan à Fulgrim, de Magnus à El'Jonson c'est très bien mais j'aurais inversé les deux derniers, tu cites toujours un loyaliste puis un perverti sauf à la fin c'est bête!


Ce n'est pas encore l'heure des trahisons, je cite altérnativement ceux qui sont avec lui lors de la Grande Croisade et forment le gros de son armée et les principaux Primarques qui ne le sont pas. L'Ultramarine et le Blood Angel par exemple ne vont prendre leur mesure que bien après, lorsque la bataille pour Terra sera proche de la fin et qu'ils s'avéreront être de puissants alliés de l'Empereur. Je ne cite pas ceux qui sont corrompus et ceux qui ne le sont pas, juste pour rappeler une partie des puissants Primarques qui mènent les armées de l'Imperium quand l'Empereur se dore la pillule sur sa petite planète...


(Tous ensemble, tous ensemble... Hips! Hips!)

Ce message a été modifié par Damned - 02/05/04 , 20:10.


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post 03/05/04 , 16:24
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Acte 2 :
Je ne sais plus comment cela a débuté, je ne veux peut être pas le savoir, en comprendre toute la sinistre signification, préférant sans doute l’ignorance à l’intolérable vérité.

Cela parait remonter si loin, cela parait faire partie de moi, depuis ma naissance peut être, avant même. Je n’ose plonger mon regard dans les ténèbres permanente dans lesquelles nous plongeons insidieusement, chaque seconde égrenant des serments lancinants d’allégeances et de servitudes, les maîtres passant esclaves, les esclaves devenant les maîtres.

La terreur et l’oubli habitent chacune de mes pensées, je trace une ligne de sang sur des centaines de mondes, emportant dans des moments de démence froide et réfléchie les vies et les âmes de millions, de milliards d’êtres humains, sans en prendre la mesure.

Je regarde chaque planète comme un objectif, chaque soldat comme une arme ou une victime, chaque peuple comme un frère ou comme un ennemi selon une logique qui m’était inconnue jusque là, selon un tracé absurde et inexorable. Je ne dort plus, je ne mange plus envahit d’une rage, d’une haine qui me dépasse et me retient à la vie. Je me regarde pénétrer plus encore dans la trahison et la jalousie, des mots que je ne m’étais jamais appliqué, des mots dont la simple formulation m’a toujours fait frémir lorsqu’ils qualifiaient un autre homme, et c’est cela que je suis devenu, un autre, un inconnu.

En faisant le voyage inverse de l’expansion je vois se dessiner une nouvelle Grande Croisade, un reflet imparfait et assassin, sombre et hystérique de Son Imperium.

Les voyages dans l’Ether sont plus rapides, plus étranges. Ma flotte, toute mon armée se dirige aujourd’hui vers le cœur autrefois adoré et désormais méprisé de Son pouvoir. Les Navigateurs furent les premiers à périr. Certains membres de mes Légions ont disparus pour porter à la connaissance de l’univers ma défection, je n’ai rien fait pour les en empêcher, bien sûr, car j’ai toujours préféré rencontrer un adversaire avertis plutôt que de le détruire sans qu’il sache qui lui faisait subir tant de tourments. Des mondes entiers se sont tournés vers moi, d’autres contre moi, d’autres encore se battent toujours pour décider de leur sort.

De partout sont venus les prophètes et les mendiants, les fous et les malades, les dépravés et les suicidaires, les meurtriers et les mutants. Je les ai accueillis, je les ai nourris, je les ai maudis. Nos corps se sont lentement transformés, nos âmes se sont dévoyées, nos armes nous ont communiqués leur soif de sang, nos armures se sont soudées à notre peau en nous susurrant des paroles impies, nos victoires nous ont embrumées l’esprit et chaque pleur, chaque cri est devenu l’essence de notre vie.

J’ai regardé mes enfants dépérir et renaître, j’ai observé leur regard et y ai rencontré la fatalité et l’abandon, ceux de mes frères ont acquis dans des cultes obscurs des savoirs, des certitudes et s’y sont baignés sans songer à leur proche déchéance, insensibles aux meurtrissures causées à leur chair par des maladies absurdes et soudaines, inconscients de l’innocence et du crime, insouciants dans leurs plaisirs torturés : les Thousand Sons, la Death Guard, les World Eaters, les Emperor’s Children. Je les ai tous mené avec moi sur les voies de la damnation, me drapant de la sombre gloire de mes chers enfants, mes fidèles parmi les infidèles, mes gardes parmi les traîtres, les Lunar Wolves, les Sons of Horus, ceux dont le sang charriait un peu de mon sang, ceux dont l’âme partageait un peu de mon âme, ceux dont les serments étaient nés de mes propres serments, ceux enfin qui me suivaient le plus aveuglement, bercés d’illusions et de mensonges.

Le Warp est encombré de tempêtes ardentes et de souffles glacés, d’esprits perdus dévorés de remords et de tristesse, de démons pathétiques et gigantesques, de gerbes multicolores aux yeux aquilins et aux griffes improbables, d’une pourriture informe aux miasmes visibles gonflée de spasmes internes et de putréfaction éclose, de fleuves de sang s’écoulant de montagnes de crânes sur lesquels des trônes d’airain renferment l’image ricanante d’une bête insatiable, de fantasmes innommables et graciles pénétrés de souffrances et de délices, Eux, les autres Dieux, Tzeentch, Nurgle, Khorne et Slaanesh à qui je rendais un vague hommage quand d’autres ne juraient que par eux, dont je me méfiais et en qui je voyais les moyens de changer l’univers et d’en être le seul maître.

Les combats qui eurent lieu, ont lieu et auront à jamais lieu voient s’opposés le frère au frère, le fils au père, la mère à la fille, toute l’humanité se retourne contre elle-même dans un flot de violence sans bornes, irrépressible, l’anarchie gagne la raison de l’homme, le pouvoir envahit ses sens et ses paroles, je participe à cela plus que nul autre. Et j’entends par delà les murailles déformées et vivantes de mon vaisseau l’intolérable rire des Dieux, les démons nous traversent comme si nous n’étions pas nous laissant à l’âme un sentiment de perte et de grandeur, une sensation de brûlure et de gel, mais je reste serein devant le déchaînement de mon hérésie car tout cela n’a qu’un but, une ultime destinée, et j’empreinte sans angoisse les dernières heures de ma vie, les derniers jours insondables de ténèbres, au fond je reste le même, à peine changé, conscient de ce que je suis devenu, de la profonde douleur que je Lui cause.

Mes frères Primarques, comme moi créés par les besoins de Son rêve, pour l’hégémonie humaine, combattons dans des camps et des optiques opposés, incertains de l’avenir et nous déchirant pour la création d’une nouvelle humanité, que ce soit la Sienne ou la mienne, et nos fils Space Marines s’entretuent dans la haine et le mépris, alors que nous étions côte à côte en des temps meilleurs et plus simples.

La formidable puissance de l’Imperium s’est retournée contre l’homme, l’inertie de la trahison pousse les faibles à choisir leur destin, et je constate que certains défaillent devant ce choix. Ce n’est plus le temps du doute mais celui des luttes fratricides et des sanglantes remises en cause.

J’ai vu les Légions Titaniques, les régiments de la Garde, les forces planétaires, les défenses orbitales, les escadres de la Flotte et les Légions Space Marines s’affronter sur tant de mondes à la fois, dans tant de lieux différents que je n’ai nulle appréhension sur le devenir de tout cela, les soubresauts de l’Imperium agonisant ne sont que la preuve de la nécessité d’une telle saignée, mais c’est moi, Maître de Guerre, Pair de l’Imperium et Grand Conseiller de l’Empereur qui tient et le stylet et la soucoupe.

Notre voyage arrive à son terme.

Le Système Solaire se dessine dans la tache noire où s’engouffre mon vaisseau, chaque planète passe à côté de nous alors que nous entamons la décélération. Nous quittons l’Immaterium peuplé de souvenirs angoissants, ce lieu qui n’est pas, où rien n’est, le coeur plein de joies malsaines et inexplicables.

Je tourne les yeux, cherchant inconsciemment le visage d’Allagen parmi ceux de mon escorte, mais je ne trouve que ces formes vides et envenimées qui se disent mes serviteurs avant de croiser le regard d’Abaddon, son assassin, dont j’ai fini par accepter l’allégeance. Les yeux du chef de mon escorte me rendent ma surprise avant que je ne les quitte pour scruter l’espace devant nous.

La voici, belle comme au premier jour, traversant l’obscurité dans sa course immuable et concentrique, la cible, la dernière cible. Terra.

Le siège de Son pouvoir, la terre qui lui a donné la vie. Terra… où le sort s’était déjà décidé.

L’un des psykers de ma suite murmura une parabole antique.

« … et en ces temps de douleurs, il revint de ses lointains voyages, apportant enfin à sa famille, à son père éploré la joie de revoir son visage et toute la ville fêta le retour de l’enfant prodigue… » Abaddon le prit à la gorge et en déchira chaque tendon malgré ses cris et ses coups désordonnés avant de le jeter à mes pieds.

« Un oiseau de mauvais augure. » Crut il nécessaire d’ajouter.

« Non, Abaddon, ce misérable avait raison en une chose : le père est bien en pleur. » Sans même le regarder je su qu’Abaddon ne comprenait pas cela. Qu’il ne comprenait plus rien d’autre que la violence et le feu.

L’Imperium se réduisait à cela, à une dernière bataille menée par des fous et des aveugles.

La flotte se positionnait en orbite, quelques dizaines de croiseurs, le fleuron de mon armée, en cercle autour de ma barge de commandement, terminant leur course en stabilisant par contre poussées successives leurs masses déformées par les étranges soins des forces obscures. Les cales des gros porteurs et des escorteurs secondaires contenaient des centaines de milliers de Space Marines, des régiments entiers de gardes et des escadrons des Légions Titaniques qui s’étaient jointes à moi.

Parmi celles-ci la Legio Mortis attendait fébrilement l’heure du combat et j’entendais venant de loin, aux travers des dizaines de ponts qui m’en séparaient, les raclements de l’acier des machines vivantes contre les parois de la barge. Les Titans voulaient en finir, sortir des immenses cages où je les avais fait enfermer, se libérer des chaînes avec lesquelles je les maintenais à mon service : ces constructions maudites que j’avais cru laisser mourir sur Istvan III.

Cette planète avait désespérément tenté de m’arrêter.

Une salve de torpilles chargées en agents pathogènes s’était déversée sur le monde à mes yeux rebelle, la Legio et quelques éléments Space Marines étaient encore là lorsque les maladies minutieusement élaborées y avaient propagé la mort et la fièvre, mais contre toute attente 475 membres d’équipages avaient survécus et les Titans de classe Warlord s’étaient adonnés à des danses morbides dans les cités dévastées.

De ce premier acte était né l’horrible Legio, ses machines de guerre devenant jour après jour plus étranges et malfaisantes, les maladies rongeant comme des acides noirs leur coque, fondant et la chair des équipages et l’acier épais de leur blindage.

Je les avais pris avec moi, confondant l’abomination et l’art de la guerre, le sinistre blasphème et le potentiel militaire. J’avais donné à la face de l’Imperium la première manifestation des forces terribles qui jouaient avec moi et les miens.

« Abaddon ! » Il s’approcha de moi.

« Maître et Père ? » Je détestai ce misérable. Je l’avais toujours détesté, il n’était qu’un pâle reflet dans lequel je ne m’étais jamais perçu, le plus obscur de mes hommes.

« Regardes, Abaddon, regardes et apprends. Vois ces scintillements par delà l’orbite lunaire, ces milliers de flambeaux ridicules, voici Sa défense, la flotte personnelle de l’Empereur, l’Usurpateur. Il ricana bêtement, méchamment. Non, Abaddon, ne les sous estime pas, ils sauront se battre, crois moi. Je veux et j’ordonne, déclarai je aux serviteurs corrompus de l’Adeptus Mechanicus, que ma flotte se scinde en deux groupes équivalents de croiseurs et d’escorteurs, je veux et j’ordonne que le premier de ces groupes parte vers Mars y soutenir la rébellion. Je veux et j’ordonne que le second de ces groupes m’accompagne au plus proche de Terra. » J’attendais une réaction de la part d’Abaddon, mais il ne dit mot. Derrière moi Khaassen se racla la gorge.

« Parle Khaassen ! »

« Maître et Père, ils sont plus nombreux que nous, partir en deux groupes réduit nos forces… » Sa voix transpirait de terreur, il attendait que je lui ordonne de se suicider, qu’il paye sa prudence.

« Oui Khaassen a raison, nous serons moins nombreux. Mais ce que Khaassen ne sait pas car son cœur et son esprit sont la proie des doutes c’est que parmi ceux là, et je dirigeai l’un de mes bras vers les lumières lointaines, le doute aussi habite leurs commandants. » Un flottement suivi mes paroles, Abaddon lui-même tourna la tête vers moi.

« Ayez confiance. » Je fis jouer les rouages de mes griffes éclairs, refermant entre les lames pulsantes au rythme de mon coeur l’image de Terra.

Je songeai à ce qui allait advenir, aux visions qui m’assaillaient sans cesse depuis des jours, ne comptant plus les abominables méfaits qui avaient lieu partout dans Son Imperium, ni ceux qui allaient avoir lieu.

Des bordures au centre de la galaxie se propageait l’ère de la peur et de la folie, je jetai dans le but de la posséder l’humanité dans l’anarchie. La violence gouvernerai les mondes car l’Empereur ne connaissait pas l’homme comme je le connaissais, la terreur ferai force de loi car l’homme ne connaissait que cela, la faiblesse de croire en un age de prospérité par la seule religion serait bannie comme un simple rêve. Je balaierai pour les siècles à venir comme je balayais aujourd’hui d’un simple geste de la main le Système Solaire la poussière de Ses utopies.

« Hhoorussss… » Il me savait en route, et je sentais Sa peur et Sa douleur.



Alors' Stop ou encore pour l'Acte 3: à vous de choisir.

Ce message a été modifié par Once upon a time - 22/12/11 , 19:21.


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"In the Beginning there was Light, but then followed Darkness.. "

"Do you know what ?nemesis? means ?? ?A righteous inflictions of retribution manifested by an appropriate agent?. Personified, in this case, by an horrible cunt : me."


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Huron sombrecoeur
post 02/05/04 , 18:23
Message #8


Feu-Maman Ours
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Je t'en prie continue,

Les réflexions descriptives sont longues et propres à gamberger, j'aime bien cela. Le récit et bien aéré la lecture et toujours agréable, le vocabulaire et bien choisi et sonne juste. La ponctuation est bien.

QUOTE
Le Warp est encombré de tempêtes ardentes et de souffles glacés, d'esprits perdus dévorés de remords et de tristesse, de démons pathétiques et gigantesques, de gerbes multicolores aux yeux aquilins et aux griffes improbables, d'une pourriture informe aux miasmes visibles gonflée de spasmes internes et de putréfaction éclose, de fleuves de sang s'écoulant de montagnes de crânes sur lesquels des trônes d'airain renferment l'image ricanante d'une bête insatiable, de fantasmes innommables et graciles pénétrés de souffrances et de délices, Eux, les autres Dieux, Tzeentch, Nurgle, Khorne et Slaanesh à qui je rendais un vague hommage quand d'autres ne juraient que par eux, dont je me méfiais et en qui je voyais les moyens de changer l'univers et d'en être le seul maître.


j'aime bien ce passage, les quatre divinités y sont bien retranscrites.

QUOTE
« ? et en ces temps de douleurs, il revint de ses lointains voyages, apportant enfin à sa famille, à son père éploré la joie de revoir son visage et toute la ville fêta le retour de l'enfant prodigue? » Abaddon le prit à la gorge et en déchira chaque tendon malgré ses cris et ses coups désordonnés avant de le jeter à mes pieds.

« Un oiseau de mauvais augure. » Crut il nécessaire d'ajouter.

« Non, Abaddon, ce misérable avait raison en une chose : le père est bien en pleur. » Sans même le regarder je su qu'Abaddon ne comprenait pas cela. Qu'il ne comprenait plus rien d'autre que la violence et le feu.

L'Imperium se réduisait à cela, à une dernière bataille menée par des fous et des aveugles.


C'est interessant malgré le fait qu'il soit corrompu, il a encore assez de lucidité pour avoir du recul, c'est assez bien retranscrit, si tu fait le combat contre sanguinius et l'empereur ce sera une lecture des plus plaisante.


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Bien que mes gardes doivent se reposer et mes vaisseaux se ravitailler, mes ennemis savent que nos canons ne se tairont jamais.
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post 02/05/04 , 22:47
Message #9


Dangereux hérétique


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QUOTE(huron sombrecoeur @ 02/05/04 , 18:23)
c'est interessant malgré le fait qu'il soit corrompu(pour l'empereur , lui il veut se servir des force du chaos) il a encore assez de lucidité pour avoir du recul , c'est assez bien retranscrit , si tu fait le combat contre sanguinius et l'empereur ce sera une lecture des plus plaisante.

D'accord avec le huron.

J'adore ce genre de récit, ca nous change du khorneux qui braille "sang! haine!" sans reflechir. En un mot comme en cent : continue.


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Ne cherche pas le Savoir, car il te détruira...
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Damned
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Message #10


Fée du logis
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Mon cher once,

ton premier épisode est plutot pas mal, j'ai bien aimé.

Le second, parcontre... Est tout simplement: magnifique. Tu fais de ce récit, tout ce que je peux aimer. Description mélé à un vocabulaire riche et soutenant l'acidité lyrique de ton texte, raisonement subtile, fluff sans faute et qui meme dans ce récit donne un coté didactique, ect... En plus le pari est loin d'etre facile. Malgré le fait que l'hérésie d'Horus est la partie de l'histoire la plus connu de la V3, elle n'en reste pas pour autant extrement difficile à cerner, tant dans l'émotion que dans le pratique, surtout du point de vue d'un personnage aussi célebre. Tu ne tombes jamais, au combien jamais, dans le gros bill ou le ''je suis le plus fort".

Bref j'adore. (Et dieu seul sait combien c'est rare) J'attend donc la suite avec impatience.

Damned.


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- Supposez que je sollicite de vous en tant qu'étranger en route vers l'Ouest de chercher ce qui a été perdu, qu'est-ce que vous diriez ?
- Dans ce cas je dirais : d'où venez-vous mon ami ?
- Et je vous répondrais : de l'Est tout en espérant que vous irez transmettre mon message à la Veuve pour le salut de tous ses fils...
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Message #11





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QUOTE
Alors' Stop ou encore pour l'Acte 3: à vous de choisir.


Moi j'dis STOP...




Nan j'déconne... Très très bon récit vibrant d'émotion et de grandeur martiale, de déchéance et d'honneur malgré tout conservé...

Je ne suis pas du genre a citer des phrases de ton texte pour faire des remarques mais j'ai énormément apprécié et j'attends la suite en m'inclinant doucement devant ton talent indiscutable.

Bien a toi.

++ Rendar ++


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=][= Somehow I'll show you that you are my night sky =][=

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Once upon a time
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Message #12


Boule de poils


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Bon alors je profite de pouvoir avoir accés pour vous donner la suite en vous remerciant tous de vos critiques qui me vont droit au coeur et qui provoquent une légère surchauffe de mon système nerveux...

Acte3 :

La Campagne Martienne :

Nul être humain n’était préparé à cela. Je ne me doutai pas de ce que seraient les affrontements sur le sol et les sous sols du Monde Forge, et pourtant je laissai les renforts affluer vers Mars. Le choc des armées Loyalistes et Traîtres, comme Ses Techno Prêtres nous qualifiaient avec mépris, fut incommensurable de force et de courage.

La moitié de la planète grondait des puissantes détonations qui secouaient ses cités, l’autre mugissait dans les crimes des adorateurs déchaînés. Des entrailles de Mars sortaient les majestueuses machines de guerre du Dieu Machine : les Land Raiders, les Bane Blades, les lanceurs automatisés, les Titans et les armements bactériologiques et chimiques.

Tout cela soulevait la couche de poussière rouge de Mars et des nuages de destructions ondulaient sur des champs de bataille sans limite, visible depuis l’espace où les croiseurs combattaient leurs frères dans des escarmouches sanglantes et silencieuses, fauchant chaque seconde des milliers de vies. Les boules crépitantes de plasma et les gerbes de feu des armes à fusion croisaient les traits de lumière des lasers et les ondes des torpilles à stase et des missiles Vortex.

De l’espace tombait sur le Monde Forge une pluie de bombes larguée de son orbite basse, les tirs de défense des cités Loyalistes striaient le ciel par vagues successives, déchirant les ventres blindés, les bombes, elles, pulvérisaient des dizaines de kilomètres carrés.

A même le sol des régiments entiers de la Garde disparaissaient dans les explosions somptueuses des barrages ennemis, les compagnies de Space Marines voyaient les chairs fondre et bouillonner dans les armures énergétiques intactes sous l’effet d’armes étranges et antiques. Les formidables Titans s’affrontaient par centaine au dessus de cités détruites et en feu, et lorsque leurs armes se taisaient ils se jetaient les uns sur les autres, empoignant ou renversant leur adversaire, leurs moteurs à plasma fondaient sous l’effort et les soleils ainsi créés lissaient la terre de Mars, vitrifiant les masses de métal fondu et arasant les ruines vidées de toute vie, des ombres terrifiées, peintes de cendres noires par les explosions ardentes, s’étalaient sur des murs de soutènements que plus rien ne surplombait.

Des centaines de millions de soldats luttaient sans tenir compte de ces horreurs, sans jamais faiblir, emportés par les élans déments et criminels qui les envahissaient. Mes Iron Warriors combattaient Ses Iron Hands ; un millier de Warhounds accompagnaient les Reavers et les Warlords de mes fidèles légions contre ceux de Ses légions ; les Colonels de la Garde assassinaient Ses Commissaires quand Ses Commissaires n’abattaient pas mes Colonels.

Partout les manifestations grotesques des cultes de mes Space Marines et de mes serviteurs déformaient leurs chairs et leurs âmes quand Ses soldats gagnaient au cœur un besoin mystique d’égorger les miens, de bâtir des montagnes d’os sculptés de Son nom.

Les purges exténuaient Son corps d’officiers, mes hommes pendaient les scrupuleux.

Nos rangs perdaient en nombre ce qu’ils gagnaient en ferveur.

Et je participais plus que nul autre à cela.

De toutes les usines sortaient sans cesse de nouvelles unités de combat jetées flambant neuf contre les lignes de front, rejoignant des escadrons aux effectifs désespéramment bas, gonflant provisoirement le nombre de machines avant de nouveaux assauts meurtriers.

Des arsenaux orbitaux des bâtiments de guerre aux équipages réduits et hâtivement formés s’élançaient comme des meutes de loups à l’acier rutilant avant de finir en suspend, la coque éventrée, silencieux tombeaux dans lesquels flottaient des cadavres gelées, mutilés, encore hurlants leur agonie figée.

Des abominations geignardes sortaient des caves où des sectes sacrificielles menaient leurs messes maudites, et ces abominations foulaient le sol de Mars, marchant parmi les hommes en vociférant leurs dogmes aux oreilles des faibles.

Des blessés mouraient faute de soins, des prisonniers étaient torturés des jours durant, des soldats devenaient fous à la vue de ce qui se jouait sous leurs yeux, des hommes étaient rendus sourds par les détonations, d’autres s’écroulaient, inertes, leurs nerfs paralysés par la fatigue des combats, d’autres encore se vautraient dans une innommable luxure, à même le champ de bataille ou dans les ruelles des cités du Monde Forge, oubliant qu’autour d’eux la guerre faisait rage.

Les nouvelles armures affluaient en nombre croissant des manufactures de Mars, j’avais décidé leur adoption pour mes meilleurs éléments, et bientôt les MK6 furent peintes aux couleurs de mes Légions, adoptant les héraldiques complexes des runes mystiques de leurs Dieux : ma Lunar Wolves continuait de reprendre l’œil qui m’était si cher mais en l’agrémentant des flèches du symbole de la Terreur et des Contraires. Ainsi, sur les champs de batailles, mes fidèles seront à jamais reconnaissables et les distinguerai de Ses fidèles les huit branches du blasphème.

Je pris alors la décision de distribuer aux régiments de la Garde qui m’avaient rejoints les armures obsolètes et les équipements usés. Je les laissai s’habituer aux lourdes protections et aux armes complexes dans les cargos qui m’accompagnaient et que nous avions convertis en transporteurs de fortune.

Durant deux longues semaines, parallèlement aux désastres que mes armées faisaient subir à Ses armées partout dans Son Imperium, le Monde Forge de Mars, le Premier Autel du Dieu Machine, se tint au bord du gouffre, de mon arrivée à mon départ, monstrueuse matronne qui dévorait ses enfants. Les Techno Prêtres abusaient des anciennes technologies pour assouvir leurs soifs de savoirs et de crimes, et parmi eux se détachaient des groupes fervents qui accomplirent d’insidieuses modifications dans les stocks génétiques dont nous nous servions pour augmenter nos effectifs.

Rapidement ces implants parurent être la clé de notre victoire, et chaque heure qui passait vit sortir des cuves de contre stase du Doom et du Dawn of the Emperor, des compagnies entières de ces individus, des êtres qui n’avaient plus d’humain qu’une part de l’enveloppe qui y avait été immergée, des Space Marines atrocement mutés, les résultats de ces expériences bâclées, bâclées par la hâte de vouloir trop bien faire. Mais ces choses firent merveille lors de la première phase des contre offensives d’Isgaard, la forteresse du Mont Olympus, et j’envoyai partout où leur présence se faisait sentir ces escouades de créatures mi-homme mi-démon. Abaddon avait autorisé ce genre de manipulation, sous les conseil de Fabius Bile, l’étrange lieutenant de Fulgrim, et je lui en tenais rigueur car il était passé outre les principes qui m’avaient toujours gouverné.

« Abaddon ! Regardes et apprends. Je veux et j’ordonne que ma flotte se scinde de nouveau en deux groupes : que le premier de ces deux groupes se positionne près de cette planète que l’on nomme Jupiter. Je laissai un peu de temps afin que chacun prenne conscience de mes paroles. Un flottement perturba les rangs jusque là impeccables de mon escorte. Et qu’elle y attende ! Je veux, et j’ordonne, que m’accompagne l’autre moitié ! Taisez vous ! Je ne souffrirai pas de nouvelle marque de doute, et ceux qui ne savent se tenir seront pendus ! Je veux et j’ordonne que nous approchions de Terra et que nous affrontions Sa flotte, cela à assez duré, je veux mettre fin à Son Empire. Je modulai ma voix suffisamment pour que chacun y sente et la menace et la détermination. Abaddon, prépare les Légions qui m’accompagneront : le temps est venu pour chacun de goûter à ma colère. » Déjà des centaines d’ordres fusaient entre les bâtiments de guerre, les troupes gagnaient les postes de combats, les derniers rituels se terminaient en paroles de haines et de crimes, les Space Marines montaient dans les nacelles de débarquement, certain de mourir bientôt mais heureux de la victoire à venir.

Je laissai derrière moi le Monde Forge en proie à la folie des hommes, et une part de ma flotte nous quitta pour aller veiller sur mes arrières en bordure du Système Solaire. Quatre vingt quatorze vaisseaux, dont une douzaine de croiseurs, se mirent en marche vers le berceau de l’humanité, comme en un retour vengeur au ventre de leur mère.

L’agitation gagna rapidement les passerelles obscures, les unes après les autres, les murs de plastacier aux épaisses couches de marbres voyaient de nouvelles veinules pulser maladivement, et la pierre grise rosissait en un semblant de chair luisante alors que des centaines d’hommes en armures noires, aux épaules larges et fières, se plaquaient contre elle à mon passage.

J’avais fini par adopter les fastes sans joie des appartements impériaux et la barge de combat, qui était mon navire amiral, en possédait des plus spacieux. Les aigles à deux têtes avaient fondus pour devenir des amas gigotants dont parfois me venaient les plus sinistres injonctions. La traîtrise et l’inconstance mugissaient de chaque sculpture aux formes démoniaques, la vanité et la jouissance transpiraient de chaque dorure patinée, l’appel du sang et le crime gratuit s’écoulaient de chaque fontaine à l’eau visqueuse et rougeâtre, la fièvre et la peste suintaient des interstices entre les dalles.

Il n’y avait aucun repos, aucune intimité, aucun réconfort à pénétrer cet endroit, mais je pouvais y être seul, en partie, isolé de mes hommes si ce n’était de mes démons.

Mon armure Terminator s’était jointe à mon corps en bon nombre d’endroits, et ce qui y habitait me faisait frissonner quand bon lui semblait. Les gantelets énergétiques d’où sortaient les lames crépitantes me parlaient alternativement de leurs fantasmes, le champ réfracteur qui s’était éteins depuis longtemps avaient été remplacé par des vagues d’âmes surgies de nulle part et qui ondoyaient devant moi en me faisant des signes et des reproches dont j’étais le seul à percevoir la forme et le son, rempart mouvant et horrible .

Mais je pouvais ainsi me concentrer comme avant chaque grande bataille, me ressourcer dans quelques uns de mes souvenirs, fuyant leur goût amer et les pensées honteuses, préférant Le voir, Le revoir comme au premier jour, avant la lutte finale qui se dévoilait dans mes visions.

Je garde au fond de moi une certaine quiétude, l’empreinte de la fatalité ne m’étouffe pas, les gloires passées ne savent plus me charmer, je n’ai à l’esprit qu’un avenir ténébreux, mais plus sûr, je crois, que celui où Ses pas nous mènent.

Je fonderai le plus grand et le plus juste des empires, je poserai les fondations d’une prospérité qu’Il s’est toujours refusé de nous donner, je renverserai l’ordre établi, car telle est ma destinée, et je sais, en cette heure de peur et de désespoir, qu’Il connaît et approuve chacun de mes gestes, chacune de mes pensées.

Je suis né homme mais contrairement à Lui je ne vivrai pas comme un Dieu, je ne regarderai pas les hommes comme des jouets insensés mais comme l’avenir : et j’en fais à l’instant serment, Empereur Dieu, Maître incontesté de l’humanité, que de cette main où je tiens la moitié des vies j’écraserai contre l’autre la moitié des insoumis !

« Empereur Dieu ! Réponds moi ! Réponds à toutes mes questions, et rejoins moi avant qu’il ne soit trop tard. J’ai puisé dans les Autres Lieux la force de te détruire, j’ai anobli les plus sinistres larves qui les peuplent, j’ai guidé mes Légions et leurs icônes hurlantes jusqu’à Toi, baisses les armes et prends moi dans Tes bras, car je ne suis que ton enfant et ne veux Te voir mourir.

Je sais depuis toujours qu’il devait en être ainsi, mais sache que je ne l’ai jamais accepté. »

En rouvrant les yeux, devant moi, s’étalaient les contrées sans horizons d’un monde déchiré, et sur ce monde, au milieu des ruines d’une cité antique, il y avait Fulgrim, aux charmes subtils et outranciers, il y avait Angron, dont la soif de victoire s’était changée en soif de sang, il y avait Magnus, dont l’esprit dévastait de sa toute puissance les corps et les âmes, il y avait Mortarion, qu’accompagnaient la maladie et la souffrance, mais c’est Toi qui me donnait le plus de chagrin, car Tu gisais là, éventré et pantelant de douleur, me regardant par delà le temps et l’espace, me suppliant de mettre fin à ta vie…

La vision s’estompa pour laisser place à une monstruosité aux formes à la fois belles, changeantes, putrides et bestiales, dont je sentais l’atroce odeur depuis l’outre monde.

Puis ce fut tout.

Je sus alors que je ne parviendrai pas à me défaire des quatre puissances. Et je sus qu’il en avait toujours été ainsi.



Comme de bien entendu l'acte 4 est en train de mijoter.

Alors' Stop ou encore?


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post 03/05/04 , 21:49
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Aux vues de cette derniere suite,
j'ai trouvé que le précédent était bien meilleur.

Peut etre que tu es ce genre de Scribe (tout comme moi je pense) qui aime et qui se complet à retranscrire les émotions et ce que peu ressentir une personne plutot que la description de bataille et autres combats... A moins que tu es confondus vitesse et précipitation dans l'écriture de cette suite qui en reste tout de meme un bon récit, meme si le début est assez maladroit.

Cependant j'ai tout de meme relevé une quantité de phrase dont la signification et la tournure me font virvolter:

QUOTE
Nos rangs perdaient en nombre ce qu'ils gagnaient en ferveur.

QUOTE
silencieux tombeaux dans lesquels flottaient des cadavres gelées, mutilés, encore hurlants leur agonie figée.

QUOTE
mirent en marche vers le berceau de l'humanité, comme en un retour vengeur au ventre de leur mère.

QUOTE
mais je pouvais y être seul, en partie, isolé de mes hommes si ce n'était de mes démons

QUOTE
que de cette main où je tiens la moitié des vies j'écraserai contre l'autre la moitié des insoumis !

Ca vraiment j'adore.

Donc je ne peux que te conseiller de continuer, en attente de voir comment tu vas te débrouiller pour le combat sur Terra et le final sur la barge de bataille.
Donc Wait And See.

Damned.


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- Supposez que je sollicite de vous en tant qu'étranger en route vers l'Ouest de chercher ce qui a été perdu, qu'est-ce que vous diriez ?
- Dans ce cas je dirais : d'où venez-vous mon ami ?
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Je suis assez d'accord avec toi, je ne suis pas très satisfait de ce texte, qui m'a parut un peu plus laborieux que le précédent, sans doute parce que la Campagne Martienne est le plus obscur des détails dont je tire ces histoires. (avec la campagne lunaire...)

Mais j'ai bien aimé écrire sur la relation un peu chien chien sanguinaire, pit bull quoi, d'Abaddon avec son maître Horus. Et oui j'adore les sentiments, tous les sentiments, car ce sont eux qui font et défont les hommes lors d'une guerre et leur dictent leur attitude ainsi que leurs gestes, heureux ou malheureux.(Sans faire le moins du monde de politique cf les derniers évenements en Irak ou les bals tchétchènes...)

Quant au phrasé je tenai à ce qu'Horus paraisse le plus intelligent possible, conscient et raisonné, même si il est vrai qu'à la relecture j'ai eu un peu mal au crâne pour le suivre...

En fait ce texte devait montrer la différence entre Horus et Abaddon, ce dont l'un se répugne à comettre et ce dont l'autre se délecte. ('y suis moyen arrivé...)

Là je suis sur les affrontements en orbites... et j'y vois plus très clair, maintenant que les autres Primarques arrivent et que les flottes s'affrontent.(ça fait des tonnes de trucs à recouper, 'y a pas de chronologie vraiment facile à faire.)

Au fait j'ai dis à un moment qu'il fallait se référer à Space Marine, 89, pour la campagne d'Istvaan III, mais on trouve un court texte dans le bouquin Titan Legions, Codex Titanicus, concernant d'ailleurs la Legio Mortis.

Voilà, z'y retourne...

O.U.A.T "...ravit qu'ça vous plaise..."

PS: squighopper6

Au fait pour plus de lisibilité j'aurai dû mettre au lieu de :
QUOTE
que de cette main où je tiens la moitié des vies j'écraserai contre l'autre la moitié des insoumis !

"que de cette main, dans laquelle je tiens la moitié des vies, j'écraserai contre l'autre la moitié des insoumis!"
Et là "moitié" aurait été réellement qualitatif dans le sens où "moitié" aurait voulut dire ceux des insoumis.

Ouh la la, je vais faire un bain de front moi...

Ce message a été modifié par Once upon a time - 03/05/04 , 22:37.


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"In the Beginning there was Light, but then followed Darkness.. "

"Do you know what ?nemesis? means ?? ?A righteous inflictions of retribution manifested by an appropriate agent?. Personified, in this case, by an horrible cunt : me."


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Message #15


Dangereux hérétique


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je dois etre le seul a aimer cette suite


ca fait bcp plus bordelique mais ca reflete bien la campagne de mars....
on comprend quand meme et ca donne une impression d'une guerre hallucinante qui depasse meme un peu le warmaster

enfin ceci est mon interpretation


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Ne cherche pas le Savoir, car il te détruira...
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Once upon a time
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Message #16


Boule de poils


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Voici l'Acte 4 :

La campagne lunaire et les affrontements en orbite.

Nous chevauchons un océan de métal en fusion où les épaves des bâtiments de guerre voguent encore dans leur course lente, gigantesques constructions de mort aux flancs béants, aux coursives dévastées, aux ponts désertés, aux moteurs sans souffle, aux coursives silencieuses dans lesquelles passent en flottant des cadavres éteints que des marées invisibles agitent doucement de gestes impossibles et sans objectifs.

Les défenses lunaires déversent des nuées froides de traits de lumières, les croiseurs Loyalistes tirent salve après salve, les formidables chantiers orbitaux, armés à la hâte, entonnent de même le chant lugubre des gloires immortelles.

Des vagues de torpilles passent entre nos rangs, et nos bordées répondent de leur hymne assourdissant aux Loyalistes, et les dégâts, dans chaque camp, s’équilibrent dans l’évanouissement brutal et le carnage insensé.

Des baies déchirées sortent par flots successifs les équipages soufflés par les dépressions soudaines, le corps déjà de glace, les poumons éclatés, le cœur gonflé d’un dernier battement, le visage énucléé par l’aspiration violente : des hommes damnés qui nimbent les carcasses noircies comme autant d’éclats de chair.

Les vitres blindées du pont de ma barge de combat me dévoilent cet univers tourmenté, l’atmosphère de recueillement n’est troublée que par les vibrations des salves de l’artillerie de bord, et chaque homme présent regarde le théâtre grandiose dans lequel nous avançons toujours, à la fois acteur et spectateur de ce jeu subtil et angoissant que sont toutes les batailles spatiales.

Par delà ces espaces vides le croiseur Apocalypt rencontra le croiseur Fury of the Blessed, son éperon entrant dans les structures latérales, transperçant son frère de part en part, alors que je savais déjà ses câbles s’agripper avidement aux flancs de son ennemi pour souder les deux vaisseaux dans leur danse mortelle, les troupes d’assauts spécialisées pénétrant les coursives où allaient se dérouler des combats sanglants.

Ailleurs les destroyers de la première vague d’attaque filent entre les lourds croiseurs Loyalistes, entrant jusque dans les périmètres de leurs boucliers pour tirer leurs torpilles à fusion et les charges à plasma de leurs batteries légères.

Et je participai plus que nul autre à cela…

Abaddon regardait et apprenait. Cela ne fit naître en moi qu’un peu de dégoût, je ne tirai aucune fierté de voir cet homme là jouir comme il le faisait de ces ténèbres gémissantes, inconscient qu’il était du malheur qui prenait forme dans chaque boule de feu, dans chaque cri qui nous parvenait parfois des hauts parleurs et qui précédait de longs silences oppressants avant qu’un serviteur n’égrène les pertes subies, dans chaque disparition de vaisseau, dans chaque âme qui s’étiolait à n’en plus finir, et que je vois en cet instant tragique, devant moi, virevoltantes, me voilant de leurs destins espérés dont j’ai ordonné le suspend.

Par réflexes plus que par soumission je fermai la main et du pouce traçait sur mon front les quatre désirs et leurs quatre coûts, en sachant qu’ils riaient de me sentir faible, qu’ils riraient à jamais de me voir atteins en mon âme par ces atrocités dont je n’avais su que me rendre coupable.

Tous les membres de mes Légions, mes frères Primarques et tous leurs enfants, où qu’ils furent et quelle que fut leur allégeance, ressentir la profonde douleur qui m’envahissait.

Mais je savais qu’aucun d’entre eux ne pouvait la comprendre, préférant y voir la marque de la fatigue ou encore le désaveu de ma traîtrise…

Et par delà le temps et l’espace me vint une pensée qu n’était mienne, une réponse à certaines de mes questions, dont la plus odieuse.

« Je sais… » Murmurai je inconsciemment, propageant le trouble parmi les hommes maudits de mon escorte. Je sais, El’jonson, ce que tu ressens, car je ressens la même chose, le même déchirement, le même doute, et comme toi je suis paralysé devant les œuvres à accomplir pour recréer l’humanité, pour remodeler l’univers.

« Je sais… que je ne suis plus seul ! » Tous me regardaient, figés par l’incertitude et l’étonnement. Abaddon, d’un geste, fit fermés les accès de la salle de commandement. D’un autre il ordonna à mes hommes d’égorger les serviteurs présents, de ce geste si humain, si parlant et qui remontait sans doute aux premiers conflits de l’Homme.

Et les hurlements qui emplirent le pont accompagnèrent les danses macabres qui se déroulaient devant moi, dans cette mer houleuse aux fracas terrifiants.

L’holocauste dans lequel j’avais jeté l’humanité, cet acte de foi sans Dieu pour s’y complaire, prit des dimensions inimaginables lorsque les arrières de la flotte Loyaliste se mirent, eux aussi, à déclencher leur feu.

Prise en étau l’armada de croiseurs de l’Empereur, Sa garde rapprochée qu’il avait tant choyé d’honneurs insoupçonnés, tenta de se défaire du piège, perdit un grand nombre de bâtiments, quand ceux-ci ne tombaient pas presque intacts entre mes mains, avant de s’extraire du filet mortel que je leur avais tendu, se dispersant beaucoup plus loin, poursuivit par des nuées de destroyers.

Les batteries de la Lune tirèrent à tout va, de droite et de gauche, de bas en haut, fauchant indifféremment les uns et les autres, alors que dans ses bastions, déjà, les criminels égorgeaient Ses canonniers, ou que Ses garnisons prenaient contrôle de mes batteries.

Deux heures furent nécessaire pour rassembler ma nouvelle flotte à l’opposé de l’orbite lunaire, mettant entre la Lune plongée dans l’anarchie et moi le seul véritable objectif de ma venue. Terra. La Belle.

Terra, où Il songeait à moi, triste et convaincu du destin que je lui proposai.



(Voilà, je posterai la suite demain, j'ai des détails à revoir car comme je l'ai déjà dit il n'y a pas beaucoup de textes sur l'Hérésie d'Horus et qu'il est difficile de les recouper efficacement.)

Ce message a été modifié par Once upon a time - 22/12/11 , 19:19.


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Damned
post 04/05/04 , 17:44
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Fée du logis
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Je retrouve enfin le Once de la suite N°2...
En d'autres mots, parfait.
Je pense pas qu'on puisse mieux faire, c'est brillant le fait que tu puisses arriver à introduire un vocabulaire si riche et si peu consommé sans atteindre (à un seul moment) un ton pompeu. Rien que pour ca, ca mérite mes félicitation.
Mais tu ne t'arretes pas là, tu viens à meler aussi un fluff des plus réaliste, des plus imagés tout en étant à porté, concret.
Le rapport entre Abbadon et Horus est sournois voir conflictuel, certains peuvent le contesté de droit mais ne peuvent cependant le critiquer, car qui connait les vrais attitudes de ses deux hommes dans la tourmente? d'ailleurs meme le fluff v3 vient à ton aide "Horus etait un lache..." (cf. Abbadon codex Chaos v3)
Nan, vraiment tres bon.
J'ai remarqué qu'une seul érreur de style dans:
QUOTE
répondent de leur hymne assourdissant aux Loyalistes
Dans la phrase loyaliste est de trop, mais je me sent comme un etre grincheux juste par le fait de l'avoir remarqué devant un tel gourmet pour les yeux et l'esprit.
En plus on parle meme de moi...
QUOTE
des hommes damnés qui nimbent les carcasses noircies comme autant d'éclats de chair

wink.gif
QUOTE
Je sais que je ne suis plus seul ! » Tous me regardaient, figés par l'incertitude et l'étonnement. Abaddon, d'un geste, fit fermés les accès de la salle de commandement. D'un autre il ordonna à mes hommes d'égorger les serviteurs présents, de ce geste si humain, si parlant et qui remontait sans doute aux premiers conflits de l'Homme.

Là parcontre je ne suis pas vraiment d'accord. Ca m'a un titillé a vrai dire.
Encore bravo et merci.

Damned- Aux anges...


--------------------
- Supposez que je sollicite de vous en tant qu'étranger en route vers l'Ouest de chercher ce qui a été perdu, qu'est-ce que vous diriez ?
- Dans ce cas je dirais : d'où venez-vous mon ami ?
- Et je vous répondrais : de l'Est tout en espérant que vous irez transmettre mon message à la Veuve pour le salut de tous ses fils...
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Message #18


Boule de poils


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Je suis ok pour dire que "Loyalistes" est de trop, mais je voulai ajouter à l'atmosphère "ping pong" des échanges d'artillerie.

Pour le reste je dois ajouter qu'il me tenait à coeur d'explorer toutes les voies de l'Hérésie d'Horus, et la place privilégiée, à mes yeux, de El'jonson, qui n'en finira plus d'expier sa relative lacheté. (le seul symbole d'un quelconque dilemme...)

En gros El'jonson a refusé de mener ses Dark Angels dans l'Hérésie et si Horus proclame cette sentence c'est qu'il sent que son frère lui parait le plus proche de lui.

Comme Abaddon déclarera qu'Horus n'était qu'un lâche il fallait y donner une ouverture.

De plus j'aurai du ajouter, mais n'aurai pas pu le faire autrement qu'en changeant le mode narratif pour éviter le ridicule qui tue, que je "voyais" la voix d'Horus tremblante de rage et pleine d'angoisses.

Et à ce moment Abaddon prends toute sa mesure, il est conscient que quelque chose cloche avec son maître et décide qu'il sera seul, avec l'escorte, à connaitre sa relative faiblesse.

En fait Abaddon n'est pas présent dans les premiers textes sur l'Hérésie, il n'apparait qu'aux V2 et V3, alors je lui donne une place qu'il n'avait jamais vraiment eut à mes yeux. (pour moi c'est qu'un gros frimeur mythomane et sanguinaire...)

C'est l'opposé d'Allagen, qu'il a tué pour mes propres besoins, et c'est ce qu'Horus va regretter, les vertues de l'un auraient compensées les brutalités de l'autre.


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post 04/05/04 , 19:40
Message #19


Boule de poils


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Allez demain n'est qu'un autre jour d'éclatage de clavier...

Acte 5 :

L’assaut sur Terra :

Nous n’avions que trois jours pour mettre fin à Ton Empire, trois jours avant que la Lune ne passe de nouveau à portée de nous, trois jours avant que les renforts Loyalistes ne parviennent jusqu’à Toi.

Je méditais profondément sur le but et l’aboutissement de la bataille à venir, peut être la dernière qu’il me fallait mener.

Abaddon ne me regardait plus alors avec ses yeux de jeune veau sanguinaire : il me soupçonnait de faiblesse, la plus haute des insultes que son crâne pouvait formuler. Je lui paraissais inconstant, incompréhensible, assuré qu’il était que le choc frontal nous rendrait justice et que dans les combats qui se dessinaient la force de mes Légions l’emporterait sur le mysticisme suicidaire des Tiennes.

Il voulait que les flottes nous rejoignent, que tous ces vaisseaux pulvérisent Terra, et tant pis si cela mettait fin à toute vie sur le sol de notre mère.

Ce malheureux n’avait d’obsession que la victoire impropre à la postérité et à l’honneur qu’il s’imaginait souhaitable. Et je n’avais d’autre but que cela : rendre à l’Homme son honneur.

Je m’étais élevé au dessus des brumes fastueuses de l’Imperium, de ces distinctions sans bornes affligées au prix du sang, des gloires infectes qui m’empoisonnaient, de Tes soient disants respects. Et je m’étais tourné vers l’Abomination pour Te plaire, et Tu n’as pas compris. Tu as préféré sacrifier les meilleurs d’entre nous pour m’arrêter ! Tu n’es qu’un lâche car c’est Toi qui aurais du T’approcher de moi et expliquer Tes choix.

15.000 Space Marines ont alors perdus la vie. Istvan III et le fiasco de cette opération sont de Ta responsabilité. Non de la mienne, bien que l’Histoire ne retiendra que mon nom auprès du mot criminel. Et cela je peux l’assumer, mais ne Te le pardonne pas.

La barge résonne des bruits divers des combats, ces luttes effrayantes où le frère lève sur le frère le bras tétanisé de rage et l’abat pour mieux se repaître de son assassinat, fidèle aux vices de la démence.

Tel que Tu me vois maintenant, je pleure.

Mais aucune larme ne vient s’écouler dans les sillons que la guerre a creusés sur mes joues, et ces yeux, troubles et secs, ne sont rien, Tu le sais, en comparaison de l’écoeurement qui m’étreint.

Au premier jour 75.000 canons tonnèrent dans le silence et 90.000 canons leur répondirent.

Au premier jour des milliers de modules d’atterrissage entrèrent dans l’atmosphère et d’où sortirent les membres de mes Légions.

Au premier jour 180.000 hommes se sont battus sur les plates formes de Primus et de Lions Gate, les deux principaux astroports.

Au premier jour les âmes s’élevèrent par millions des ruines du complexe industriel de Volcanus.

Au premier jour la Citadelle de la Justice a vu ses remparts s’effondrer et les hordes de mes Légions s’engouffrées dans ses rues maudites, se déversant comme un fleuve aux bras de terreurs, égorgeant, mutilant, tuant et torturant des millions de citoyens.

Et la première nuit fut longue.

Et Tu n’as pas compris.

Alors l’aube chassa l’image des gigantesques foyers qui ne cessaient d’illuminer cette planète, la dévoraient en mille endroits.

Le deuxième jour fut celui de la trahison.

Le Librarium Technologicus tomba entre les mains des fous et Tes garnisons se retournèrent contre Toi.

L’astroport du Mur de l’Eternité déversa bientôt des renforts à mes troupes au sol.

J’envoyai contre les remparts du Ministère Noir, là où les décisions absurdes qui régissaient la vie de Ton culte étaient approuvées par des faibles et des lâches, des légions entières de Space Marines.

Du moins l’a Tu cru.

Car ces troupes qui sont sorties de Ton palais jusque là épargné, envoyées à leur rencontre, n’ont trouvés à leur arrivée que quelques hommes enfermés dans des armures scellées, agonisants dans les affres de la faim, rendus fous par les visions que celle-ci leur donnait.

Et j’ai ris en voyant que Tu n’avais toujours pas compris.

Et la seconde nuit plongea la face de Terra où Tu as ancré Tes vanités dans le marbre et l’acier, dans le Chaos et ses turpitudes insondables.

Sa splendeur a envoûté Tes gardes. Ses charmes ont bercés les rêves éveillés dans lesquels la fatigue les a plongé. Ses crimes susurrés ont eu raison de Tes plus fiables amis : les hauts Seigneurs de Terra ont décrété Ta déchéance, à la seule majorité, et ils se sont entretués sous Tes yeux.

L’Adeptus Custodes a resserré les rangs autour de Toi. Dorn a levé les yeux vers moi pour me demander de mettre fin à tout cela. Sanguinius, l’homme aux ailes d’ange, a enfouit son visage entre ses mains, terrassé par les visions d’horreurs qui envahissait son esprit. Russ, qui arrivait enfin, hurla notre commune douleur. Guilliman, qui avait déjà tant combattu ces dernières semaines, s’accorda une seconde de réflexion avant de lancer ses flottes bien armées contre celle que je lui avais laissé. Khan ne pu qu’une nouvelle fois verser le sang impur d’une créature de plus aux abords de l’Oeil de la Terreur, impuissant devant le déchaînement du Chaos. Corax lutta contre les cauchemars qui tentaient de s’emparer de lui. Vulkan décréta de nouveaux dogmes pour l’avenir de l’humanité. Et seul El’jonson regarda ses enfants lutter, sans intervenir, déçu de sa propre position.

Ailleurs, encore, les deux dernières Légions s’éteignaient dans leur lutte fratricide autour de ce néant dévasté qu’est le Segmentum Obscura.

Et j’entends encore les hurlements de Fulgrim, les cris bestiaux d’Angron, le dernier souffle de Mortarion, le hululement de Magnus, le râle d’Hunter, les sifflements d’Alpharius, les dernières malédictions de Lorgar.

Sur Mars, l’un en face de l’autre, Perturabo et Manus se regardèrent avec respect avant de croiser une nouvelle fois leurs lames.

Tout cela fut, et je participai plus que nul autre à son édification.

Et le troisième jour vint et sur Terra les combats devinrent plus intenses que les jours précédents.

Ton palais fut écrasé par les bombardements orbitaux. Les défenses planétaires réduisirent bon nombre de mes croiseurs en amas ardents avant que ceux-ci ne s’écrasent lourdement sur les plaines arides et déchirées par les explosions des générateurs à plasma.

Au pied des remparts de Ton palais les World Eaters, la Death Guard, les Thousand Sons, les Emperor’s Children, les Nights Lords, les Word Bearers et l’Alpha Legion affrontaient, menées par leurs Primarques, Tes fidèles Imperial Fist, les Blood Angels, les Salamanders que leur Primarques emmenaient de même à la mort.

Aux portes, objets de toutes les attaques, les fières machines vivantes de la Legio Mortis dévastaient les rangs, indifférentes qui des unités amies ou ennemies subissaient leurs foudres. Les démons mugissaient leurs odes à leurs dieux en éventrant Tes fidèles.

Le premier mur tomba, les Portes de la Gloire fondirent sous les tirs des armes des Titans, et pénétrèrent dans le Palais Extérieur des créatures affamées de sang et d’âmes.

Je laissai mes Lunar Wolves, mes Sons of Horus, en retrait de ces combats, au grand dam d’Abaddon, qui s’agitait nerveusement dans cette insupportable attente.

Terra était secouée par les ondes sismiques qui répondaient au tremblement incessant des bombardements, agonisante, et des failles ainsi créées la lave s’écoulait, engloutissait partout des cités entières, mêlant à la cendre un peu de ces formes recroquevillées ou fuyantes, le feu de toutes les haines avait trouvé là le moyen de s’exprimer enfin.

Le Warp tentait de pénétrer cet univers et d’une voix calme et posée je demandai aux quatre principales puissances de me faire confiance, de ne pas tout de suite envahir les contrées matérielles, de me laisser seul juge de l’heure de leur venue.

Et ils approuvèrent.

Sur Terra, Dorn se battit comme un lion, implacable et féroce machine de mort, ses fils enragés déchaînèrent leur mépris et leur haine.

Sanguinius tenta de refermer les Portes de l’Illumination, et, pour cela, paya d’un peu de son sang cette victoire, et sa beauté fut flétrit d’une estafilade à la joue, provoquée par la hache grondante d’un Buveur de Sang. Lui et ses fils avaient repoussés les miens hors du Palais Extérieur !

Les Salamanders, Vulkan en tête, fondirent sur les arrières de mes fidèles, les prenant en tenaille entre eux et les défenses encore intactes de Ton Palais.

Des milliers de cadavres en armures jonchaient le champ de bataille mais il était trop tard pour mettre fin au carnage.

Les Space Wolf arrivèrent enfin et ils trouvèrent devant eux les terrifiants World Eaters. Des Thousand Sons se jetèrent aussi dans le combat, mais Tes Loyalistes, emportés par la colère, ne reculant jamais sous les tirs, eurent raison de leurs frères Traîtres, taillant en pièces tous ceux qui s’opposaient à eux, insensibles devant les monts de gisants de tous bords qui s’accumulaient derrière leurs pas.

Si la Campagne de Mars tournait en mon avantage, partout dans le Système Solaire mes armées subissaient des pertes et des défaites inattendues. Les Ultramarines détruisirent l’ensemble de la flotte que je leur avais opposé juste avant que celle ce ne puisse mettre en marche ses moteurs Warp.

J’entendais le rire moqueur d’un dieu inconnu, de ces rires exaspérants que savent avoir ceux qui se sont perdus une première fois, et que Tu nommes Tes amis, les Eldars.

Mais je ne laissais toujours pas les forces du Chaos pénétrer plus en avant dans l’univers matériel, et les calmai de nouveau, assuré que j’étais de pouvoir les maîtriser.

« Maître et Père, n’est il pas temps de nous rendre aussi sur Terra ? » La voix d’Abaddon vibrait de vouloir en découdre, et pour la première fois de ma vie je lui esquissais un sourire.

« Oui, Abaddon a raison ! Pars préparer mon départ et mon arrivée : je veux et j’ordonne que d’ici à la prochaine heure tu baisses l’intensité de nos boucliers, afin que nulle interférence ne brise le faisceau de téléportation. Entre les coordonnées du Palais Intérieur… Car la Cloche des Héros doit finir par sonner Son glas ! » Abaddon s’exécuta, trop heureux des combats qui se profilaient pour penser à quoi que ce soit d’autre.

J’allai lui donner ce qu’il voulait, tout ce qu’il désirait depuis des mois, des années peut être, et cela il ne le comprit pas.

Mais Toi, oui.

Je me retirai dans mes appartements pour me préparer aux derniers instants de Ton vieil Imperium, et T’attendre.

Tu as entendu mes prières blasphématoires, mes insultes et mes railleries, et Tu as rassemblé Tes meilleurs hommes autour de Toi : tout l’Adeptus Custodes, et tous les héros de l’Imperium qui formaient Ta cour, sans doute les meilleurs guerriers de la galaxie, de l’univers peut être, de l’Histoire humaine sûrement.

Et Tu es venu jusqu’à moi.

Le Père est venu jusqu’à Son fils pour le ceindre d’une couronne d’épines !

L’arme à la main.

Mais je préfère encore te revoir comme au premier jour, avant tout cela, avant que l’orgueil ne nous empoigne de son assurance morbide.

Je me souviens de ce jour où Tu es venu pour la première fois à moi.

J’avais toujours su que cela aurait lieu, que ce n’était qu’un amusement des Dieux si j’avais tenu entre les mains les Empires Centraux de ma planète barbare, que Tu descendrais par delà les ténèbres et les étoiles pour me prendre avec Toi dans les espérances sans bornes de l’édification de l’Imperium :

Me montrant Tes mondes et Tes royaumes, me dotant des somptueux décorums dont Tu me croyais avide, m’apprenant de ces choses obscures que nul homme avant Toi n’avait vu et n’avait eu envie de voir.

Me mettant à la tête de Tes armées pour Ta seule gloire… et j’ai laissé trop longtemps écrire avec le sang que j’ai versé en Ton nom les litanies exécrables du Credo !

Me jurant fidélité et me la faisant jurer en retour Tu as cru m’attacher à Tes services : mais la servitude, mon ami, n’est que le fruit du hasard… ou du choix des fous.

Nul homme libre ne peut s’en satisfaire, et je ne sus avant longtemps comment m’en défaire.

Cette guerre que nous menons ensemble n’est pas le conflit grandiose de nobles idéaux, la lutte misérable des guerres civiles, ni ce besoin passionnel de sang que célèbrent les vieilles nations ennuyées, ni même quelque besoin d’étendre un quelconque pouvoir !

Non, tout cela n’est rien en vue du drame qui se joue réellement…

Nous nous affrontons car telle est notre destinée, et non par choix.



(désolé il est pi t'êt' un peu long...)


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