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Full Version: Epuration
La Communauté Francophone du Wargame > Warhammer 40,000 > Warhammer 40,000 - Développement > Warhammer 40,000 - Fluff & Récits
Once upon a time
Je laisserai une trace dans le sable de Tallarn.

Et cette trace disparaîtra son heure venue.

Elle se morfondra un court moment avant de s'étioler sur la surface de cette planète, emportée dans les bourrasques soudaines d'une tempête de ce grand désert.

Ce grand désert qui s'étire à perte de vue, un lieu désespérant.

Grand désert, vide, monotone.

Je m'agenouille ici et je prie.

C'est un lieu désespérant, oui, mais si serein pour le moment.

Un nuage de poussière s'étend à l'horizon. Il ploie et s'élève. C'est une vague statique vue d'ici.

Le désert est trompeur.

Ils sont désormais à quelques kilomètres, tout au plus.

La courbure de cet océan immobile est déchirée par les colonnes blindées avançant vers un front encore inexistant.

Se sont là nos ennemis, mes ennemis.

Des traîtres. Les champions de l'humanité. Le croient ils seulement ?

Je tends la main vers eux.

Derrière moi une poignée d'hommes acquiesce silencieusement.

Ils ne savent pas que demain ce désert recouvrira la quasi-totalité de leur planète.

Il ne laissera rien. Il dévorera leurs constructions comme leur vie, il sera la gangue infirme et stérile sous laquelle bruissera le souvenir désolé de terres autrefois riches.

Je me laisse de nouveau aller à la prière.

Cette dune est née là il y a des millénaires de cela. Elle y est née et elle y est morte de nombreuses fois.

Je me sens si jeune face à ce monde.

Les forces telluriques qui grondent là-dessous répondent à ma foi.

Je me raccroche aux ondes aveugles.

Oui je laisserai une trace sur cette sinistre planète.

Ainsi l'avenir se dessine t'il ?

Est-ce comme cela, Père, que nous devons combattre et peut être vaincre ?

Je me penche un peu plus sur le sable.

Ma main le griffe d'un premier glyphe, puis d'un second'

Au troisième un relent m'échappe.

C'est dans un hoquet admirable que je vomi une bile sombre.

J'y discerne une partie de mes viscères, quelques morceaux, qui se mettent aussitôt à frémir.

Toute cette vie qui s'est retirée de moi se met à former d'elle-même d'autres glyphes. Elle sort de la boue de mes intestins pour prolonger les arrangements les plus complexes.

La malédiction est tenace et j'admire le jeu des fragments de chair dans la flaque nauséabonde.

En me relevant je peux voir l'intense tableau qui étire délicatement les formules du Père sur le sable de Tallarn.

Quelques mouches se joignent au dessin, meurent au contact de la chair putride, se liquéfient et gonflent, comblant les espaces libres.

Oui cela a quelque chose d'intensément hypnotique.

Je suis satisfait.

En me retournant vers les hommes qui se sont joints à moi j'entrevois les possibilités de ce monde. Vaincus nous vendrons chèrement la victoire aux Loyalistes.

Un rhino nous attend au pied de la dune, ainsi qu'un autre groupe de soldats.

Tous portent sur eux les marques de Père.

Qui regarde difficilement aux travers de boursouflures incongrues, qui traîne une partie de son corps, qui grogne sous une mâchoire déformée? qui enfin aspire tant au statut d'élu que sa chair laisse entrevoir des formes démoniaques. Malheureux, tu seras mort bientôt.

Le rhino lui-même paraît être fait de chair torturée plus encore que de métal.

Il ne crache pas la fumée habituelle de ses moteurs, non, c'est plutôt comme un échappement de décomposition.

Je glisse sur le sable, rejoins mes hommes et leur ordonne de monter à bord, nous avons à faire.

Nous avons un front à décréter et une défense à établir.

Il y a des oasis un peu plus à l'Ouest.

Devant les falaises du plateau de Ghash'en.

Nous nous attacherons à les interdire aux Loyalistes et nous les regarderons souffrir de la soif.

Puis nous établirons une forte concentration d'artillerie.

Et nous débuterons le harcèlement de leurs communications.

J'ai confiance. Nous vendrons très chèrement notre peau.

De sous mon épaulette jaillit une nouvelle nuée de mouches. Ailleurs d'autres pondent des ?ufs qui éclosent rapidement en vers entortillés.

Ces vers s'infiltrent sous mon armure, cherchent la chaleur, creusent et s'y endorment.

A mon tour je m'assoupis dans le transport filant vers l'Ouest.

Once, eurk ^^
evilsunz
Il est de retour...

Au fait , Once t'as vu, je t'ai rejoint tout là haut , dans cet innaccessible sanctuaire ou "Déchéance" tutoie maintenant "Hérésie" ! La classe ! Je vais pouvoir me vanter auprès des filles ! Bon ok si elles comprennent de quoi je veux parler, bien sûr...

Bon sinon, Epuration... Les aventures d'un marine de la peste who never die... Le grand intérêt, c'est que tu présentes des marines du chaos qui sont sur le point d'être vaincus, ce dont on n'a pas l'habitude. D'ordinaire, ils sont toujours en train de poutrer tout le monde (sauf à la fin, ou un quelquonque gentil vient sauver le monde et la morale).

Par contre, fluffiquement parlant, tu es sûr que Tallarn a eu affaire au chaos' Autant que je me souvienne, ce monde passe son temps à repousser des Waaaagh..... Mais je suis pas sûr hein, je confonds p'tet avec Valhalla.

Sinon, au niveau style, c'est toujours aussi déplorable.... wink.gif
Phoenix
Bonjour à tous

Je salue le retour de once enfin

Sinon evil oui tu confonds avec vallaha. Tallarn s'est pris des bombes bactériologiques par la death guard si je me souviens bien donc once est en parfait accord avec le fluff AMHA.

Sinon once une question ton rhino tu en as beaucoup dans ton histoire?

Car la death guard n'a presque plus de véhicules en état de marche du fait du manque d'entretien, elle s'appuie essentiellement sur sa répugnante infanterie.

Sinon j'aime bien, les héros de once se perdent toujours dans des splins philosophiques.

Bien à vous wub.gif
urhtred_gohslord
le retour de once, yeah!

bon ba c'est excellent comme toujours.
juste un remarque pour dire que la "nurgliture" est trop... vraiemant trop... bien décrite, beargl

c'est toujours aussi déprimant de génialité mais bon, on va pas se plaindre.

-urthred- [I]pourquoi j'ai l'impression décrire comme une bouse après avoir lu un texte de once?
Naruto_Kyubi
Vraiment trés bien écrit. on voit que tu n'a pas perdu de la main. On sent bien les sentiments du marine de Nurgle, le début laisse perplexe pour mieux apprécier la suite.
Vivement la suite. wub.gif
caius_heh
QUOTE
Par contre, fluffiquement parlant, tu es sûr que Tallarn a eu affaire au chaos' Autant que je me souvienne, ce monde passe son temps à repousser des Waaaagh..... Mais je suis pas sûr hein, je confonds p'tet avec Valhalla.

QUOTE
Sinon evil oui tu confonds avec vallaha. Tallarn s'est pris des bombes bactériologiques par la death guard si je me souviens bien donc once est en parfait accord avec le fluff AMHA.

Boarf. Disons qu'un peu toutezs les planètes impériales se farcissent des orks... Aussi bien Valhalla que Tallarn. Enbsuite pour l'anecdote, Tallarn etait à l'origine un monde-agricole verdoyant. Lorsque les Word Bearers s'en sont pris à la planète, ils ont usé d'un rituel impie qui a bousillé l'orbite de la planète et l'a replacée bien plus près de son étoile.
De fait, le monde agricole s'est transformé et une fournaise désertique.

Heureux de voir la machine en marche à nouveau (et félicitations pour la "promotion" de evilsunz au rang de prince démon de l'écriture. Tu es à présent immortel happy.gif )

caius_heh
Once upon a time
QUOTE
Je vais pouvoir me vanter auprès des filles !


Rah j'ai déjà essayé mais ça finit souvent en "Ah les petites figurines'(sic) Tu jous encore à ton age?(resic)"

QUOTE
Par contre, fluffiquement parlant, tu es sûr que Tallarn a eu affaire au chaos'


Of Koursk. Lors de l'Hérésie d'Horus, lors de la découverte de je sais plus trop quel objet cubico-picassien etc...

QUOTE
Sinon, au niveau style, c'est toujours aussi déplorable....


Que veux tu je me laisse influencer par ce que je lis ^^

QUOTE
Sinon once une question ton rhino tu en as beaucoup dans ton histoire?


Les rhinos sont utilisés par la Death Guard, on peut en mettre en Attaque rapide ^^ et ils ne servent pas au combat proprement dit pour diverses raisons dont: le mode de combat favori des Death Guard, ils sont tout vieux tout pourris, ils n'y en a pas beaucoup etc... mais lors de l'hérésie d'Horus la Death Guard dispose encore d'assez de rhinos pour transporter la légion, car c'est bien sympa de combattre à pieds mais se taper des km de marches c'est peut être pas le plus simple pour des armées qui doivent se rendre de lignes de front en ligne de front.

Les Iron Warriors ont pilonnés Tallarn avant de s'engager sur le sol de la planète, puis des renforts des 2 bords sont arrivés, comme la situation tournait pas trop bien les IW ont décidés de réorienter la planète sur son axe, de la rapprocher des soleils jumeaux, etc... d'où le désert que deviendra Tallarn par la suite, alors que c'était un monde très agricole et paisible. Les IW ont utilisés des bombes virales, d'où mon désir de mettre des DG en soutien à tout ça (enfin à mon point de vue^^)

Mais je vais mieux m'expliquer par la suite:

-------------------------------------------------------------------------------------------

L'Antidiacre de Tallarn expulsa les glaires qui le gênaient depuis quelques jours. Deux petits globes de chairs flottaient dans le mélange de sang et de salive épaisse. Il se passa le dos de la main sur les lèvres, toussa et regarda le Space Marine.

- Que crois tu, mon fils.

- Je ne crois rien, mon père.

- Alors va, porte ce message à tes frères. Et que soit préparé mon palanquin, je désire revoir les murs de ma cité!

- Bien mon père.

La salle du trône résonna de la toux malsaine d'un homme malade. Le Space Marine tourna les talons en faisant un signe de la main aux quelques gardes postés là. Ces derniers lui ouvrir la lourde porte. Devant le Space Marine, dans le hall, des dizaines d'hommes, de femmes et d'enfants attendaient désespérément
d'avoir audience avec l'Antidiacre, leurs visages pâles, leur regard fiévreux, la peau translucide de leur cou, tout en eux suait la triste peste qui sévissait depuis des jours dans la cité.

Il passa parmi eux, ne leur jetant pas même un regard, insensible à la douleur et à la misère de ces gens, implacable.

Les portes s'ouvrirent les unes après les autres, il traversa de longs corridors et de grandes salles vides dont les murs portaient toujours les traces des difficiles combats qui avaient fait rage ici, des semaines auparavant. L'odeur qui régnait trahissait la présence de nombreux cadavres, un peu partout, mais aussi celle d'autres horreurs qui devaient pulluler parmi les ombres.

Rien de tout cela ne le touchait, rien de ce qui advenait des gens de cette cité n'avait d'importance, rien.

Il arriva sur le perron du palais, s'arrêta devant la volée de marche qui descendait jusqu'à une foule piteuse et affamée et plongea son regard dans l'insolente création des Dieux, la formidable cité de Koratshek, jusqu'aux horizons, étalait la magnificence nauséabonde de l'?uvre divine.

Les murs grêlés par les combats et une lèpre subtile soutenaient avec peines des bâtiments à demi effondrés sous le poids nouveau du mortier impie de chairs d'outre tombe et de béton armé liquéfié.

L'horreur glaçante ne fit qu'arracher un sourire édenté au Space Marine et l'ombre double des soleils de Tallarn portait loin sa stature imposante et boursouflée sur les marbres retravaillés par les arts de la destruction, de la pestilence, où les veinules et les pustules se jouaient des riches filons et des cassures nettes d'impactes de balles.

Son armure soudée au corps, au blanc sale et aux ors ternis, vomissait par endroits des flaques de pus et de liquides corporels impossibles.

Il se remit en marche et il su qu'à chacun de ses pas tombait un homme, une femme, un enfant dans les affres étranges de la maladie. Lui, le Space Marine, le fidèle fils de l'Empereur, désormais enfant et géniteur de la peste, proclamait sur ce monde maudit l'ordre immuable des choses divines dans le silence de sa propre douleur, de son propre et cynique destin.

En bas des marches l'attendaient les hommes de son escouade.

Il s'engouffra dans le Rhino, sans un mot.

Il regarda par l'une des meurtrières le palanquin de l'Antidiacre sortir sur le porche du palais et la foule se lever comme un seul homme. Une clameur.

Il frappa sur la paroi du blindé. Le moteur vrombit, soulevant un épais nuage de poussière et de cendre. Le véhicule s'ébroua, emportant dans le dédale de rues de la cité l'escouade de Death Guards vers sa destination, vers le front, là où des éléments des forces planétaires encore fidèles au faux Empereur se battaient dans le désespoir de leur cause.

Il regarda chacun de ses hommes.

Il était fier, très fier.

Il marmonna une prière en remerciement pour tous les dons qu'ils avaient reçu ici depuis leur arrivée.

Ils reviendraient un jour dans cette cité et l'?uvre des Dieux y sera alors terminée, et sa population fera parti des murs et du sol corrompu, il le savait, car cela se passait toujours ainsi, ailleurs sur Tallarn et sur d'autres mondes, et il ne pouvait en être autrement pour Koratshek.

Il porta son regard sur sa main droite, qu'une atroce lèpre avait tronqué de quelques doigts, et sur sa main gauche, où son armure craquelait sous l'intense pression de ses chairs en mutation.

Combien de vies s'étaient éteintes entre ces paumes déformées depuis le début de l'Avènement ?

Combien de ses anciens frères d'armes et de foi avaient sentis le poid d'un étranglement salutaire, combien de fois avait il humé le dernier souffle de ces maudits loyalistes ?

Dans le nuage de poussière soulevé par le véhicule de transport aux parois torturées, de jeunes enfants couraient péniblement comme après un marchand ambulent, ramassant à chaque inspiration le relent infecte de la Grande Peste.

Cela l'amusait, au plus haut point, et un rire inhumain souleva hiératiquement son épais poitrail, chaque poumon exultant un peu de sa vie et un peu de sa mort mêlées.

C'était une belle journée, de celle où abondent les souffrances terminales et les sacrifices, de celles où tombent les braves de tous bords.

Une ombre passa au dessus d'eux, puis une autre. Tout un escadron de bombardiers filait dans un hurlement assourdissant vers la ligne de front du Canyon d'Asterka et les grottes d'Heriem à quelques centaines de kilomètres de là.

Oui, c'était là une bien belle journée pour mourir.

D'un geste nonchalant il replaça sur ses genoux le lourd Crosius désavoué que les tremblements du transport faisaient glisser.

Ce n'était pourtant pas un chapelain de sa légion, non. Ceux-ci étaient presque tous morts depuis longtemps, tués par leurs propres disciples ou par les forces loyalistes.

Il passa sa main gauche sur l'acier terni du manche de ce formidable engin de mort, il pouvait presque sentir l'énergie crépiter sous ses doigts, d'intenses boursouflures naissaient depuis quelques jours entre les ailes ébréchées du symbole impérial.

L'arme prise à l'ennemi émit une longue plainte lorsqu'il pressa l'interrupteur.

Ses hommes le regardèrent.

Il était emplit de fierté. Tallarn serait bientôt entièrement dévouée à leur cause. De gré ou de force.

Mais il devait tout d'abord joindre les restes de sa compagnie.

Il devait ensuite communiquer aux cohortes Iron Warriors la position choisie pour la grande offensive qui devait faire plier, enfin, la ligne de front.

Tallarn était à l'agonie, partout la peste et les virus mutagènes transmettaient des maladies inconnues. Il avait été envoyé ici pour soutenir ses frères dans le combat.

Bien sûr il ne considérait pas les membres des Iron Warriors comme des êtres dignes. Ceux-ci ne savaient qu'écraser leurs ennemis sous une pluie d'obus, répugnants à l'engager au corps à corps. Cela dit il avait admis que ses frères d'armes avaient particulièrement bien adaptés leur style de combat en pilonnant la surface de cette petite planète avec leurs bombes chargées de pestilence.

Il avait été détaché ici par Mortarion lui-même. Lui et sa compagnie étaient très bien adaptés au combat sur le sol désavoué et rendu toxique de Tallarn.

En effet il ne ressentait pas de gène à se mouvoir dans les brouillards mortels et invisibles qui se répandaient sur la surface de la planète.

La Death Guard présente avait tenu en échec un premier convoi blindé au pied du plateau de Ghash'en.

Désormais qu'une ligne de front s'était dessinée, que les forces loyalistes étaient fixées et amoindries par le harcèlement de leurs lignes de communications il était grand temps de lancer une contre offensive.

L'Antidiacre autoproclamé, le gouverneur de cette misérable cité, lui avait donné toute autorité sur les maigres forces locales.

Il convenait de bien les utiliser.

Il était fier et confiant.

Once.
Phoenix
Bonjour à tous

Je n'ai pas tout bien compris les gens de la ville soutiennent les space marines de la death guard'

Ils sont pas bien ces types!

Enfin c'est toujours un régal de te lire.

Je vais vomir parce que je crois que j'ai été contaminé par ton purulent héro. wub.gif

Bien à toi wub.gif
Once upon a time
QUOTE
Je n'ai pas tout bien compris les gens de la ville soutiennent les space marines de la death guard'


Au moins l'Antidiacre ^^ et comme c'est le chef local et que la ville est plus très folichonne... les gens font ce qu'ils peuvent avec l'occupant.

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Nichée dans le flanc de la falaise une grotte tremblait sous un bombardement incessant.

Des soldats se regardèrent, prostrés tout au fond, tenant leurs armes comme si celles-ci leur assuraient un semblant de survie.

Du plafond de la grotte des gravats tombèrent entre les stalagmites frémissantes.

Un des hommes marmonna une prière sous son masque à gaz, implorant des clémences à un Empereur bien loin de lui.

Sous leurs pieds un nouveau roulement gronda jusqu'à atteindre un assourdissant paroxysme. Les ondes de choc se répercutaient inlassablement dans l'excavation.

Ils avaient si peur?

Coincés comme des rats les quelques soldats qui s'étaient réfugiés là maudissaient le jeune capitaine qui les y avait amené.

Bien sûr celui-ci n'avait pas vraiment eut le choix : soit ils se terraient là-dessous soit ils essuyaient les trajectoires flamboyantes qui interdisaient aux forces impériales l'escarpement mortel du plateau de Ghash'en.

Toute sa compagnie blindée se réduisait désormais à une poignée de soldats échappés de véhicules détruits.

De nouvelles troupes s'engouffrèrent dans la relative protection de la grotte.

Aucun officier, une douzaine d'hommes.

Tous étaient des membres d'équipages de chars.

Devant l'entrée un Leman Russ continuait sa route impassiblement, coque percée de toute parts, de longues langues de Prometheum enflammé léchant ses flancs.

Il ne tirait pas.

Sans doute étaient ils tous morts là dedans.

Un obus explosa et enveloppa le char d'une vague de poussière.

Le capitaine dirigea les nouveaux arrivants vers ses propres soldats.

Ils étouffaient sous les masques à gaz aux filtres saturés de cendre et de sable. Ce désert leur serait décidément fatal et cette grotte une tombe peu honorable.

Le plateau de Ghash?en s'ébroua à nouveau.

A demi sourd les soldats se saluèrent les uns les autres, prêts à partager leur triste sort.

Rester debout dans la grotte tenait de l'exploit tant le sol chavirait.

Le capitaine s'assit contre la paroi tout en regardant au dehors si de nouveaux égarés allaient venir.

Plus loin les lourdes silhouettes des machines de l'Adeptus gravissaient l'escarpement péniblement et inexorablement.

Les tirs ricochaient contre leurs blindages.

L'artillerie les enveloppait en gerbes brutales qui retombaient doucement sur le camouflage inadéquat de la Défense Planétaire.

Puis un char explosa.

Des morceaux de sa chenille bondirent soudainement à quelques mètres au dessus du sol avant de chuter mortellement tout autour de lui.

Immobilisé les trappes s'ouvrirent et des hommes hurlant sortirent en se tenant la tête, s'effondrant presque immédiatement, foudroyés par la pluie de mitraille de l'ennemi.

Au moins n'avaient ils pas souffert longtemps.

Un escadron de Leman Russ se tenait derrière un renfoncement de mauvaise pierraille, stoppés par le tir tendu des armes antichars.

Quelques explosions soulevèrent le renfoncement, qui s'écroula dans les chenilles, les bloquant et dévoilèrent ainsi les tourelles, faisant de celle-ci des cibles crépitantes.

Une autre colonne se faisait tailler en pièce à découvert.

Une accalmie permit au capitaine de connecter sa radio et de lancer un appel. Le réseau saturé lui renvoyait les cris et les appels désespérés des équipages des chars touchés. Il discernait d'autres appels de groupes isolés comme le sien.

Ce qu'il n'entendait pas c'était la réponse du pc de son corps.

Le bombardement reprit de plus belle et il ne pouvait plus rien faire sinon se boucher les oreilles en collant fortement ses mains contre elles. Il se serra un peu plus contre la paroi, se recroquevillant nerveusement.

Il garda les yeux ouverts et un cri de surprise lui échappa.

Une longue ligne de guerriers apparut sur le fait de l'escarpement.

Des troupes de la défense locale et des Space Marines se tenaient calmes derrière le feu roulant de l'artillerie.

Rang après rang ils entamèrent la longue descente.

Les fuseurs des Space Marines déchiraient la coque des véhicules Loyalistes.

Les chars endommagés fauchaient de leurs armes secondaires les centaines de soldats impassibles. Certains touchés se relevaient pour continuer leur marche.

Des groupes d'hommes dévoyés se jetaient sur les chars immobilisés, faisaient sauter les trappes et lâchaient des grenades à l'intérieur.

Des flammes s'échappaient par les ouvertures mais ces soldats s'approchaient déjà d'un autre animal d'acier blessé.

Le barrage passa sur la grotte.

Couvert de poussière et secoué par les souffles incessants le capitaine sentait ses muscles endoloris par la crispation. Rapidement il se jeta à l'écart de l'ouverture tout en gardant un ?il sur les scènes de désolation au dehors.

Ils se rapprochaient d'eux !

Comme le feu roulant s'éloignait il pu entendre le vrombissement des chars, des explosions aussi que lui voilait un bourdonnement entêtant.

Ses oreilles saignaient abondamment. Son nez aussi.

Les hommes au fond de la grotte s'approchèrent de lui, couverts de poussières et tout aussi mal en point.

Certains baragouinaient sous les masques à gaz, leurs yeux fous ne laissaient aucun doute sur ce qui leur restait de santé mental.

La plupart en état de choc ils tenaient toujours leurs pistolets laser.

Ce n'étaient tous que des équipages de chars, des soldats dont l'entraînement consistait surtout à bien faire fonctionner les machines de l'Adeptus, certainement pas à se battre au corps à corps.

Un coup d'?il à l'extérieur lui apprit que l'ennemi s'approchait dangereusement, abattant les blessés sur sa route.

En quelques gestes il fit comprendre à ses hommes qu'il allait falloir se battre.

Ceux-ci s'allongèrent sur le sol de l'entrée et tirèrent sur les troupes de l'ennemi.

Ces tirs inefficaces faisaient parfois mouche mais soit ils rebondissaient sur les armures soit les cibles ignoraient tout bonnement les déchirures ardentes des faibles lasers.

Le capitaine se connecta de nouveau au réseau radio.

On n'y entendait plus que quelques grésillements entrecoupés de lointaines voix d'où perçait une profonde détresse.

En lançant son code d'alerte et sa position sur le réseau radio il espérait accrocher un opérateur du pc de corps.

Il attendit un court instant avant de relancer l'appel.

Dehors les masses ennemies se faisaient plus pressantes.

Des Spaces Marines dénaturés se dirigèrent vers la grotte.

Des monstruosités en armures blanches et sales, bouffies, marchaient calmement sous le feu nourri des pistolets lasers.

Le capitaine discerna une faux sur l'épaulette d'un des leurs, ainsi que d'autres choses moins compréhensibles ou ordinaires.

Criblé l'un des Marines s'effondra sur lui-même, statue agenouillée de chair et de céramique, les bras ballants, la tête toujours dirigée vers l'entrée de la grotte.

Ce fut là la seule perte ennemie significative avant que, hurlant piteusement, un soldat ne se jette sur les Space Marines.

Dans un puissant revers de la main le masque à gaz vola, emportant avec lui un morceau de mâchoire.

Un autre rendu fou par le bombardement se leva et tira diverses volées qui atteignaient le plus souvent les parois de la grotte. Une balle de bolter mit fin à son calvaire.

Terrifiés les autres soldats rampèrent vers l'arrière, se couvrant comme ils le pouvaient les uns les autres. Les tirs croisés sur les Space Marines qui les suivaient silencieusement n'avaient aucun effet.

Le capitaine précéda ses hommes au fond de la grotte, se tenant courbé alors que l'ennemi délivrait son feu.

Il ne cessait pas pour autant de donner sa position à la radio.

Des hurlements emplirent la grotte alors que des soldats se faisaient déchiqueter par les Space Marines.

Le capitaine sortit son propre pistolet, une arme ouvragée qui n'avait jamais servie et la pointa vers l'entrée, vers la silhouette d'un Space Marine. Sans lâcher la radio il donnait ses coordonnées en faisant feu.

Inutilement.

Une voix répondit.

Elle demandait de répéter des coordonnées, de rendre un rapport de situation et enfin d'attendre?

S'en était trop pour le jeune capitaine qui regardait ses hommes se faire démolir un à un par les Space Marines.

Il beugla les pires insultes à son interlocuteur.

Il apprit aussi à l'opérateur qu'ici ce n'était pas la légion des Iron Warriors qui contre attaquait. Que la situation était désespérée. Qu'il ne tiendrait pas longtemps.

Enfin il donna ses coordonnées une dernière fois en demandant une concentration d'artillerie à 8 mètres au nord. Vers l'entrée de la grotte.

Son interlocuteur répondit qu'il allait voir ce qu'il pouvait faire.

Le capitaine grimaça un sourire, satisfait et fier d'emporter des Space Marines dans sa tombe.

Il lâcha le communicateur.

Tira sans arrêt sur les Space Marines en comprenant bien qu'il fallait les retarder.

Disparu dans l'ombre d'une silhouette qui se détachait sur le disque lumineux et imparfait de l'entrée.

Mourut peu après.

Les forces loyalistes refluèrent de l'escarpement, rejetées par l'intense et inexorable contre offensive.

Des pertes élevées pour un résultat insignifiant.

Le dernier Death Guard sortit de la grotte bien avant qu'une poignée d'obus vienne en frapper l'entrée.

Pour autant celle-ci ne s'effondra pas.

Elle resterait un refuge improbable pour les soldats échappés des véhicules en feu qui seraient lancés encore et encore le lendemain contre le plateau de Ghash?en.

Once.
Phoenix
Bonjour à toi

Ca fout les jetons wink.gif

Bon quand qu'est qu'il vient le gentil pour sauver tout le monde

Comment ça il n'y en a pas c'est quoi ce scandale appelez moi le scénariste.

Au fait que désigne l'adeptus simple curiosité ? Car pour moi c'est surtout les spaces et d'autres bricoles dont je ne me souviens plus.

Bon et bien il ne me reste qu'a conclure Longue vie et gloire au chaos et à Once ce talentueux gratte clavier

Bien à toi wub.gif
Celeborn
Superbe...

Je ne viens pas souvent lire des textes ici et c'est regretable vu leur qualité.

Le style est excellent, et, le sacrifice des Loyalistes qui au final ne paye pas est (même si affligeant) nécessaire pour un scénario charmant.

Bravo,

Celeborn
urhtred_gohslord
superbe...
domage que le soldat ne s'en soit pas sorti car il aurait été gradé à coup sur happy.gif
j'ai juste rélevé un passage un peu inutile:
QUOTE
Des hurlements emplirent la grotte alors que des soldats se faisaient déchiqueter par les Space Marines.

je pense que le "par les space marines" est de trops. c'est juste pour fignoler mais je pense que le lecteur sait que les hommes ne se font pas broyer par les survivants. ça ralentis l'action (de très, très peu) mais, comme je l'ai dit, je fais un peu des chichis.

urhtred
Arnor
Perso, je trouve que ca donne plus de précisions sur la situation, qui serait peu claire sans un ou deux indicatifs. On pourrait tres bien imaginer un garde se faire déchiqueter pas un autre garde ayant muté et étant passé au chaos. ^^
L'adeptus astartes, c'est les space marines. Je pense que l'adeptus dont tu parles est l'adeptus méchanicus, non'
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