QUOTE
Je n'ai pas tout bien compris les gens de la ville soutiennent les space marines de la death guard'
Au moins l'Antidiacre ^^ et comme c'est le chef local et que la ville est plus très folichonne... les gens font ce qu'ils peuvent avec l'occupant.
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Nichée dans le flanc de la falaise une grotte tremblait sous un bombardement incessant.
Des soldats se regardèrent, prostrés tout au fond, tenant leurs armes comme si celles-ci leur assuraient un semblant de survie.
Du plafond de la grotte des gravats tombèrent entre les stalagmites frémissantes.
Un des hommes marmonna une prière sous son masque à gaz, implorant des clémences à un Empereur bien loin de lui.
Sous leurs pieds un nouveau roulement gronda jusqu'à atteindre un assourdissant paroxysme. Les ondes de choc se répercutaient inlassablement dans l'excavation.
Ils avaient si peur?
Coincés comme des rats les quelques soldats qui s'étaient réfugiés là maudissaient le jeune capitaine qui les y avait amené.
Bien sûr celui-ci n'avait pas vraiment eut le choix : soit ils se terraient là-dessous soit ils essuyaient les trajectoires flamboyantes qui interdisaient aux forces impériales l'escarpement mortel du plateau de Ghash'en.
Toute sa compagnie blindée se réduisait désormais à une poignée de soldats échappés de véhicules détruits.
De nouvelles troupes s'engouffrèrent dans la relative protection de la grotte.
Aucun officier, une douzaine d'hommes.
Tous étaient des membres d'équipages de chars.
Devant l'entrée un Leman Russ continuait sa route impassiblement, coque percée de toute parts, de longues langues de Prometheum enflammé léchant ses flancs.
Il ne tirait pas.
Sans doute étaient ils tous morts là dedans.
Un obus explosa et enveloppa le char d'une vague de poussière.
Le capitaine dirigea les nouveaux arrivants vers ses propres soldats.
Ils étouffaient sous les masques à gaz aux filtres saturés de cendre et de sable. Ce désert leur serait décidément fatal et cette grotte une tombe peu honorable.
Le plateau de Ghash?en s'ébroua à nouveau.
A demi sourd les soldats se saluèrent les uns les autres, prêts à partager leur triste sort.
Rester debout dans la grotte tenait de l'exploit tant le sol chavirait.
Le capitaine s'assit contre la paroi tout en regardant au dehors si de nouveaux égarés allaient venir.
Plus loin les lourdes silhouettes des machines de l'Adeptus gravissaient l'escarpement péniblement et inexorablement.
Les tirs ricochaient contre leurs blindages.
L'artillerie les enveloppait en gerbes brutales qui retombaient doucement sur le camouflage inadéquat de la Défense Planétaire.
Puis un char explosa.
Des morceaux de sa chenille bondirent soudainement à quelques mètres au dessus du sol avant de chuter mortellement tout autour de lui.
Immobilisé les trappes s'ouvrirent et des hommes hurlant sortirent en se tenant la tête, s'effondrant presque immédiatement, foudroyés par la pluie de mitraille de l'ennemi.
Au moins n'avaient ils pas souffert longtemps.
Un escadron de Leman Russ se tenait derrière un renfoncement de mauvaise pierraille, stoppés par le tir tendu des armes antichars.
Quelques explosions soulevèrent le renfoncement, qui s'écroula dans les chenilles, les bloquant et dévoilèrent ainsi les tourelles, faisant de celle-ci des cibles crépitantes.
Une autre colonne se faisait tailler en pièce à découvert.
Une accalmie permit au capitaine de connecter sa radio et de lancer un appel. Le réseau saturé lui renvoyait les cris et les appels désespérés des équipages des chars touchés. Il discernait d'autres appels de groupes isolés comme le sien.
Ce qu'il n'entendait pas c'était la réponse du pc de son corps.
Le bombardement reprit de plus belle et il ne pouvait plus rien faire sinon se boucher les oreilles en collant fortement ses mains contre elles. Il se serra un peu plus contre la paroi, se recroquevillant nerveusement.
Il garda les yeux ouverts et un cri de surprise lui échappa.
Une longue ligne de guerriers apparut sur le fait de l'escarpement.
Des troupes de la défense locale et des Space Marines se tenaient calmes derrière le feu roulant de l'artillerie.
Rang après rang ils entamèrent la longue descente.
Les fuseurs des Space Marines déchiraient la coque des véhicules Loyalistes.
Les chars endommagés fauchaient de leurs armes secondaires les centaines de soldats impassibles. Certains touchés se relevaient pour continuer leur marche.
Des groupes d'hommes dévoyés se jetaient sur les chars immobilisés, faisaient sauter les trappes et lâchaient des grenades à l'intérieur.
Des flammes s'échappaient par les ouvertures mais ces soldats s'approchaient déjà d'un autre animal d'acier blessé.
Le barrage passa sur la grotte.
Couvert de poussière et secoué par les souffles incessants le capitaine sentait ses muscles endoloris par la crispation. Rapidement il se jeta à l'écart de l'ouverture tout en gardant un ?il sur les scènes de désolation au dehors.
Ils se rapprochaient d'eux !
Comme le feu roulant s'éloignait il pu entendre le vrombissement des chars, des explosions aussi que lui voilait un bourdonnement entêtant.
Ses oreilles saignaient abondamment. Son nez aussi.
Les hommes au fond de la grotte s'approchèrent de lui, couverts de poussières et tout aussi mal en point.
Certains baragouinaient sous les masques à gaz, leurs yeux fous ne laissaient aucun doute sur ce qui leur restait de santé mental.
La plupart en état de choc ils tenaient toujours leurs pistolets laser.
Ce n'étaient tous que des équipages de chars, des soldats dont l'entraînement consistait surtout à bien faire fonctionner les machines de l'Adeptus, certainement pas à se battre au corps à corps.
Un coup d'?il à l'extérieur lui apprit que l'ennemi s'approchait dangereusement, abattant les blessés sur sa route.
En quelques gestes il fit comprendre à ses hommes qu'il allait falloir se battre.
Ceux-ci s'allongèrent sur le sol de l'entrée et tirèrent sur les troupes de l'ennemi.
Ces tirs inefficaces faisaient parfois mouche mais soit ils rebondissaient sur les armures soit les cibles ignoraient tout bonnement les déchirures ardentes des faibles lasers.
Le capitaine se connecta de nouveau au réseau radio.
On n'y entendait plus que quelques grésillements entrecoupés de lointaines voix d'où perçait une profonde détresse.
En lançant son code d'alerte et sa position sur le réseau radio il espérait accrocher un opérateur du pc de corps.
Il attendit un court instant avant de relancer l'appel.
Dehors les masses ennemies se faisaient plus pressantes.
Des Spaces Marines dénaturés se dirigèrent vers la grotte.
Des monstruosités en armures blanches et sales, bouffies, marchaient calmement sous le feu nourri des pistolets lasers.
Le capitaine discerna une faux sur l'épaulette d'un des leurs, ainsi que d'autres choses moins compréhensibles ou ordinaires.
Criblé l'un des Marines s'effondra sur lui-même, statue agenouillée de chair et de céramique, les bras ballants, la tête toujours dirigée vers l'entrée de la grotte.
Ce fut là la seule perte ennemie significative avant que, hurlant piteusement, un soldat ne se jette sur les Space Marines.
Dans un puissant revers de la main le masque à gaz vola, emportant avec lui un morceau de mâchoire.
Un autre rendu fou par le bombardement se leva et tira diverses volées qui atteignaient le plus souvent les parois de la grotte. Une balle de bolter mit fin à son calvaire.
Terrifiés les autres soldats rampèrent vers l'arrière, se couvrant comme ils le pouvaient les uns les autres. Les tirs croisés sur les Space Marines qui les suivaient silencieusement n'avaient aucun effet.
Le capitaine précéda ses hommes au fond de la grotte, se tenant courbé alors que l'ennemi délivrait son feu.
Il ne cessait pas pour autant de donner sa position à la radio.
Des hurlements emplirent la grotte alors que des soldats se faisaient déchiqueter par les Space Marines.
Le capitaine sortit son propre pistolet, une arme ouvragée qui n'avait jamais servie et la pointa vers l'entrée, vers la silhouette d'un Space Marine. Sans lâcher la radio il donnait ses coordonnées en faisant feu.
Inutilement.
Une voix répondit.
Elle demandait de répéter des coordonnées, de rendre un rapport de situation et enfin d'attendre?
S'en était trop pour le jeune capitaine qui regardait ses hommes se faire démolir un à un par les Space Marines.
Il beugla les pires insultes à son interlocuteur.
Il apprit aussi à l'opérateur qu'ici ce n'était pas la légion des Iron Warriors qui contre attaquait. Que la situation était désespérée. Qu'il ne tiendrait pas longtemps.
Enfin il donna ses coordonnées une dernière fois en demandant une concentration d'artillerie à 8 mètres au nord. Vers l'entrée de la grotte.
Son interlocuteur répondit qu'il allait voir ce qu'il pouvait faire.
Le capitaine grimaça un sourire, satisfait et fier d'emporter des Space Marines dans sa tombe.
Il lâcha le communicateur.
Tira sans arrêt sur les Space Marines en comprenant bien qu'il fallait les retarder.
Disparu dans l'ombre d'une silhouette qui se détachait sur le disque lumineux et imparfait de l'entrée.
Mourut peu après.
Les forces loyalistes refluèrent de l'escarpement, rejetées par l'intense et inexorable contre offensive.
Des pertes élevées pour un résultat insignifiant.
Le dernier Death Guard sortit de la grotte bien avant qu'une poignée d'obus vienne en frapper l'entrée.
Pour autant celle-ci ne s'effondra pas.
Elle resterait un refuge improbable pour les soldats échappés des véhicules en feu qui seraient lancés encore et encore le lendemain contre le plateau de Ghash?en.
Once.