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Full Version: Les incompris
La Communauté Francophone du Wargame > Warhammer 40,000 > Warhammer 40,000 - Développement > Warhammer 40,000 - Fluff & Récits
evilsunz
Bonjour tout le monde, je commence ici un nouveau récit, sans Space marines cette fois ! Ce sera sûrement moins épique que Déchéance, vu qu'il ne s'agit que d'humains, mais le texte y gagnera peut être en maturité... Le message reste au fond le même : "l'Imperium, c'est le vrai visage du mal !" Je sais pas au juste combien de suites il y aura, ça dépendra des réactions, car c'est je m'en remets à l'intelligence collective des forumeux ! (oui j'ai été conseiller en démagogie de Ségolène Royal. Depuis, j'ai arrêté la politique)

Et on commence par la fin, il paraît que sa donne un genre...


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Pernidor, monde forge du segmentum Ultima, 215966678 M41



La cour de justice du palais du gouverneur avait été choisie pour ce procès entre tous.
L'inquisition avait protesté, évidemment. Les trois Inquisiteurs ne s'entendaient pas très bien, mais ils étaient d'accord sur une chose : un procès public n'était pas une bonne idée. Mais le contexte était exceptionnel, et l'autorité de l'Inquisition s'en ressentait. Toutes les guildes de marchands, l'Ecclesiarchie, les forces de défence planétaire, les représentants de l'Administratum et du mechanicum avaient fait pression pour qu'un exemple soit fait. Tous devaient savoir que l'Aquila exercait sa justice dans la lumière, et que la justice de l'Empereur n'avait rien à cacher. .


Ainsi avait on installé un Aquila en argent poli au centre du tribunal. Il étendait ses gigantesques ailes sur le plafond de la salle, dominant les débats avec une majesté glacée. De ses serres pendait un lustre brillant, seule source d'éclairage du tribunal.


Impassible, la cour se drapait dans la réserve caractéristique des hommes sûrs de leur bon droit.


Leur attitude tranchait avec l'agitation qui courait dans le public, une foule bigarrée qui se pressait contre le cordon de sécurité, les yeux ecarquillés dans le fol espoir de le voir enfin. C'était cet étrange mélange d'admiration et de répulsion que les moutons éprouvent toujours face à la brebis galeuse. Et ils se tenaient là, les rictus revanchards et la jalousie se disputant leurs traits. Ils allaient être vengés. Tout ce chaos, toutes leurs souffrance se personnifiait dans l'homme qui se tenait sous leurs yeux. Lui qui les avait terrifiés pendant cinq long mois, alors qu'ils se terraient au fond de leurs boudoirs, lui se trouvait enfin à leur merci.



Pour un bref instant, l'espace de quelques minutes, ce peuple insipide et castré allait goûter à la douce illusion du pouvoir.


Criminel. Fils de catin. Pomme gâtée. Fou. Hérétique. C'est ainsi qu'ils l'appelaient, sans savoir que c'était les plus beaux compliments qu'on puisse lui faire.

Lui se tenait debout juste en dessous du lustre, aux côtés de son avocat. Lentement, il leva la tête , et un vague sourire triste agita ses traits à la vue de l'Aquila.



D'un geste , le président Vadius fit taire le brouhaha ambiant. Sa fine moustache tremblait dans la lumière, révélant la sourde exaltation qu'il éprouvait en cet instant. Avec un calme étudié, il balaya les dossiers qui encombraient son bureau, et y posa une unique feuille.

« La cour vous juge coupable des quatre chefs d'accusations portés à votre encontre. En conséquence, vous êtes condamné à mort. » Personne ne manifesta la moindre surprise dans la salle, pas même le principal intéressé. Cette issue était tenue pour acquise dès le début du procès, trois mois plus tôt.

« Avez vous encore quelque chose à dire ? »
Le silence qui s'installa avait l'arôme de la peur. Certains, dans la salle, avaient eu l'occasion au cours de ces derniers mois de voir l'effet que pouvaient avoir les paroles de cet homme.

« Non, votre honneur .», fit doucement l'homme. « Je ne tiens pas à m'exprimer ici. Vous comprenez, le simple fait de me défendre suffirait à légitimer l'autorité de cette cour. Or, voyez vous, je lui dénie cette autorité. » Ces derniers mots avaient été prononcés avec une imperceptible mélange de mépris et d'impertinence.

L'avocat leva les mains en signe d'impuissance. Il fit mine de se lever pour murmurer quelque chose à son client, mais se ravisa, résigné.


Le président Vadius décida de prendre les choses en mains.


« Vous savez, Tybas, vous pouvez encore prétendre à une mort digne. J'ai côtoyé suffisamment de soldats pour savoir l'importance qu'ils attachent au fait de partir en guerrier, les armes à la main. Je sais aussi que quoi que vous ayez pu faire ou croire, vous étiez sous influence de quelqu'un-ou quelque chose- d'autre. Nommez cette chose, et je laisserai à votre régiment le soin d'appliquer la sentence. »


Le dénommé Tybas ne daigna pas répondre.

Vadius le tint dans son regard quatre minutes. Finalement, il se leva, et invitant les membres de la cour à l'imiter, il déclara.

« Bien. Nous avons fait le tour de la question. Emmenez-le. »


Une curieuse odeur d'encens se répandit dans la pièce alors qu'un homme de haute stature émergeait des ombres, le cuir bouilli de sonn manteau semblant avaler le pauvre lumière du lustre. Dans l'ombre de son feutre gris, sans le moindre ornement, brillait la lueur vert pâle d'un oeil bionique.Le public s'aperçu qu'il s'était trompé. Ils n'avaient jamais eu le moindre pouvoir dans cette pièce. Le pouvoir était là, dans la nature même de cet homme, et il n'en partageait pas un atome.


L'Inquisiteur avança dans la lumière, et deux de ses hommes de main empoignèrent Tybas avant de l'emmener vers la sortie du tribunal.

Le public retint son souffle jusqu'à ce que Tybas ait franchi la porte. Puis tous sentirent un poids quitter leurs épaules. Cette fin était juste.


L'Imperium et le droit triomphaient encore.
Une fois de plus.
Arnor
Heu, un oeil bionique n'est-il pas rouge, et non vert?
Pour le reste voila, comme d'habitude, on reste sur notre faim et on attends la suite =)
Commentaire certe peu constructif, mais bon... happy.gif

La suite! La suite! La sui....blam! Aieuh!

Voiloument, Jules.
urhtred_gohslord
bah un oeil peut tout à fait être vert à mon avis.
les lentilles des sm sont bien un peu de toutes les couleurs.

sinon, bah pour le texte... je dirais simplement un truc :

-t'es chiant.

ça s'annonce très très bien et on se rends compte qu'on va encore poireauter longtemps avant de connaitre la fin.
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