Elle gémissait d'une douleur profonde et obscure, elle ne savait ou elle se trouvait, enfermée dans une prison-cellule d'un monde-démon. Elle avait peur, elle cherchait de l'aide du coin du regard, mais ne trouvait que des murs immenses se jalonnant en face d'elle.
Puis un bruit venant du couloir donnant sur une immense porte montée sur vérins se fit entendre. Ses pas se rapprochaient. Non, se disait-elle, Non ! Elle se cambrait dans tous les sens en espérant ne pas être trouvée, bougeant de ses formes et de tout son corps dans les coins et recoins de la cellule pour que le bourreau ne la trouve pas.
Les pas se faisaient de plus en plus pressants, et plus ils se rapprochaient, plus son cœur de pourpre battait comme jamais. Que va faire ce sadique à une servante comme moi ? pensa-t-elle (pendant un instant, cette pensée la fit vibrer de tout son être). Elle se débattait, puis comprit que cela ne servirait à rien : les chaînes étaient trop serrées, sur son cou, sur ses poignets, sur ses hanches et sur ses pieds ; elle ne pouvait les défaire : bien que d'une force supérieure à un être normal, même elle, servante du Grand Dieu du Plaisir, ne savait pas comment s'extirper de ces liens de fer et d'acier.
Puis la porte d'airain s'ouvrit, laissant place à une lumière qui l'aveugla un instant (elle eut un plaisir à ce manque de sens). L'homme, ou plutôt l'armure de rouge vêtue, ornementée de cornes et laissant un corps musclé transparaître à plusieurs endroits, la laissait supposer des sévices qu'on allait lui faire subir.
Tu va crier en son nom, jeune chienne ! tonna une voix dans la pénombre, telle un démon ; la voix rauque ajouta Tu connaîtras la douleur.
Sur ces quelques paroles, il l'emmena et la tira par ses chaînes vers sa destinée. Non pas qu'elle ne se débattisse pas, mais cela ne gêna en rien la force du géant qui la traînait. Elle gesticulait, telle un poisson hors de l'eau à qui l'on va ôter la vie. Il commença à l'harnacher sur une sorte de selle dans la position du missionnaire, position qui ne lui déplut pas énormément car elle gémit de plaisir à l'idée des perversités du bourreau.
Tu crieras son nom pour moi ! Le Marine, de sa haute cambrure, commença à prendre de force la jeune Démonette, qui se mit à gémir de plaisir et de douleur. Le Marine accéléra la cadence et se mit à aller le plus profond qu'il pouvait. La Démonette ne savait plus que faire, gémir de plaisir ou hurler de douleur.
Le géant de métal sut que le moment était venu, il sacrifia son être à la gloire de Khorne et un Démon Majeur apparut à sa place. Les côtes s'entre-déchiraient, les épaules se démembraient, l'armure explosa aux quatre coins de la pièce qui n’était guère lumineuse et un explosion de sang se fit. Le Démon Majeur étreignit de plus en plus fort la Démonette, qui se mit finalement à hurler Du sang pour le Dieu du Sang !, puis explosa sous la pression du Démon Majeur.
**Sur son trône d’airain, Khorne fut amusé de trouver à ses pieds le crâne de She'lra, la favorite de Slaneesh. Il le prit dans sa main pour le contempler, puis détourna son attention vers des combats plus âpres et où le sang coulait a flots.**