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Full Version: Hermaphrodite
La Communauté Francophone du Wargame > Warhammer 40,000 > Warhammer 40,000 - Développement > Warhammer 40,000 - Fluff & Récits
Pages: 1, 2
Once upon a time
Voici un texte partiellement évolutif qui fluctuera selon vos commentaires ou vos envies, par exemple si vous voulez connaître un lieu ou un personnage plus en profondeur. La trame est fixée, mais on peut la rendre interactive, si j'ose dire.
Il y aura forcément des diggressions fluffiques pour assouplir l'ensemble et insérer plus d'aspects tragiques.

Voici le premier volet:


L'Hermaphrodite.

Je suis l’Hermaphrodite, l’asexué, le père et la mère, stérile et fécond, je suis l’Hermaphrodite… asexué… père… mère… stérile… fécond…l’Hermaphrodite…mère… fécond… l’Hermaphrodite… l’Hermaphrodite…

La première fois que le Lien s’est rompu, je me suis sentie mal, seule…

Ce que j’appelle le Lien ?

Je ne sais pas… c’est une sorte d’orgasme, de jouissance. D’abandon.

Il n’y a rien de comparable au Lien.

Je me suis laissé unir à ce… à cette… créature.

Il m’a d’abord caresser le visage : ses yeux irradiaient la paix, la sérénité, j’étais calme, détendue.

Il faisait attention à ne pas me blesser : sa paume était chaude, douce, et lorsqu’il laissa glisser sa main de ma joue à mon ventre, épousant chacune de mes formes, je me suis sentie pleine, protégée, épanouie.

La salle où nous nous sommes rencontrés était à peine éclairée par quelques flambeaux. Il était là, sur un trône recouvert de riches tissus, de grandes tentures rouges voilaient le mur derrière lui, son corps me rendait un spectacle fascinant de brutalité et de puissance. Je me suis approchée, retenant entre mes doigts les pans de ma robe, tête baissée, comme il se doit lorsque l’on est en sa présence.

Puis son… visage s’est rapproché du mien, son souffle brûlant m’enveloppant et nos lèvres puis nos langues se sont effleurées…

Je suis l’Hermaphrodite, l’asexué, le père et la mère, stérile et fécond, je suis l’Hermaphrodite… asexué… père… mère… stérile…mère… l’Hermaphrodite… asexué… fécond…l’Hermaphrodite…père…père…fécond… l’Hermaphrodite… l’Hermaphrodite…

Peu de gens peuvent comprendre ce qui pousse une jeune femme à se réfugier dans la religion. L’appel mystique comme le nomme Ceux Qui Rêvent Dans Le Faux.

Je ne trouve pas que ma vie fut plus difficile que celle des autres femmes, ni qu’elle fut plus simple, et je ne prétends pas avoir eut de problèmes insurmontables ou particuliers.

Mais j’ai trouvé le calme, le répit, dans la contemplation et l’émerveillement.

Je considère le monde dans lequel nous vivons comme un problème, la difficulté, et c’est de l’avoir observé depuis ses entrailles que j’ose formuler cela.

Cette cité contient à elle seule, je ne sais pas, peut être 200 millions d’âmes, peut être plus. Combien de cités morcellent ce monde perdu ? Des dizaines, sans doutes. Des bornes faméliques qui s’élancèrent jusqu’aux étoiles sur le chemin embrumé du destin… Vanités…

Chaque étage est un lieu coupé du monde, coupé des étages supérieurs et inférieurs, en « autarcie », comme vous dîtes. Il y vit des êtres humains inconscients de ce qui les entoure, de ceux qui les entourent, isolés dans la masse, par la masse, insouciants des drames quotidiens de leurs voisins, oui, c’est bien cela… malheureusement.

Les étages supérieurs sont mieux dotés que les étages qui leurs sont inférieurs : ceux qui vivent en haut défèquent sur ceux qui vivent en bas, la cité est un gigantesque bourbier, et tout, vraiment tout, finit dans le Cloaque.

Tu sais, je vous ai déjà vu descendre jusqu’au Cloaque. Une fois, une seule fois de toute ma vie. Vous étiez impressionnants, avec votre démarche mécanique, inhumaine, et l’une de ces silhouettes anguleuses que je discernai dans l’obscurité, peut être était ce la tienne ?

Peu importe, en fait, qui était là ou ce qu’il y fit. De quelle horreur il a su se rendre coupable.

Je vous ai vu répandre la foudre glacée de vos armes sur des individus qu’il est de bon ton de qualifier d’hérétiques ou de mutants, des hommes, des femmes et des enfants dont le seul tors fut de se croire en sécurité au cœur même de la cité.

Et l’Aigle d’acier, l’ombre abominable des assassins, qui orne de ses ailes écartelées le poitrail de la justice, était porté au triomphe dans l’aveuglement saccadé des fusils, des flammes et des cris.

Je suis restée cachée durant tout le temps qu’il fallut à ces quelques hommes pour parfaire leur crime, pour abattre les blessés, égorger les mourants et mettre le feu au petit campement, aux cabanes adossées aux flancs de la cité.

Ils parlaient la langue des batailles, ces déviations gutturales sans signification, épaisses et lapidaires.

Mais il revenait ce terme, ce mot terrible, ce nom, comme je l’appris plus tard, le nom de celui là même qui provoqua notre perte : Karman D’Orgini… et tel que je te vois, toi même tu frémis de ces insignifiantes syllabes.

Car c’est ainsi que ce fils de l’homme-dieu se désigne, l’Inquisiteur.

Peut être était il là, parmi eux, lui aussi. Je ne le saurai sans doute jamais, mais cela n’a aucune importance. Plus aucune importance, car qu’aurai je pus faire ? Je n’avais ni arme ni courage, je tremblai sous les conduites brûlantes, je tremblai de peur. Tétanisée.

Je suis l’Hermaphrodite, l’asexué, le père et la mère, stérile et fécond, je suis l’Hermaphrodite… fils et fille… père… mère… stérile…enfant… Hermaphrodite… asexué… fécond…stérile…l’Hermaphrodite…père…père…fécond… l’Hermaphrodite…la mère et le père… l’Hermaphrodite…

Je te l’ai dis, rien n’est comparable au Lien, ce chuchotement incessant, ce doux murmure qui traverse le corps et l’esprit, qu’accompagnent chaleur et réconfort.

Même en ces temps de ténèbres et de terreur, quand là, dehors, la cité entière brûle du carnage et du bûcher « salvateur », je me laisse emporter par le souvenir apaisant de cette première et ultime union.

Prends moi dans tes bras, laisse moi y goûter un peu de douceur et de tendresse, laisser couler mes larmes au creux de ton épaule, délaisser pour un court instant les sirènes et les hurlements, les lumières ardentes et les déchirements nocturnes, les ondes irrégulières et les soulèvements soudains, les douleurs telluriques et les grondements « glorieux » de l’Exterminatus.

Mais si ici tombent les murs et les hommes, si ici montent vers les cieux vengeurs, dans les fumeroles infectes et les colonnes de cendres en furie, les abîmes de souffrances de millions d’inconsciences, il résonne déjà par delà les infinis territoires étoilés le premier vagissement somptueux de la vie.

Chut… laisse moi me souvenir, il sera toujours temps de partir, puisque ce n’est plus le moment de vivre.

Sache que dans ce dernier baiser, je garde en moi les impressions de ma première union avec lui.

Pars, pars donc, quittes ce monde en fusion, ne permet pas à ces hommes de répéter leurs actes.

J’ai toujours été honnête avec toi, même après avoir appris ce que tu étais, même après t’avoir hais, et aimé.

Je connais tes serments, et je les sais plus forts que toutes tes attentions et tous tes regrets, mais n’oublis pas, ne m’oublis pas, lorsque tu le verra, remémores toi l’angoisse et l’amertume, et songes à ce que je te dis : tues le.

Je suis l’Hermaphrodite, le père et la mère… fécond, je suis l’Hermaphrodite… fils et fille… l’Hermaphrodite…père… stérile…mère… Hermaphrodite… asexué… fécond…stérile…l’Hermaphrodite…le fils et la fille…père…fécond… l’Hermaphrodite…la mère et le père… l’Hermaphrodite… l’Hermaphrodite…

Je l’entends, il veut que je vienne à lui, car il souffre, et il a peur, car ses enfants errent entre les ruines en hurlants, la peau tombant de leur chair, la chair tombant de leurs os et leurs os tombant dans la poussière.

Mais ne laisses pas envahir ton âme par ces rancoeurs, parcours le monde, l’Imperium, comme ils disent, Ceux Qui Rêvent Dans Le Faux, et agenouilles toi devant l’idole qu’est l’homme-dieu, car en trompant tu vaincras, pareil à eux qui ont su nous tromper et nous vaincre.

Et le temps venu tu assassineras celui par qui tout cela advint, et tout cela détruit.

Saches enfin que si ici ma vie est à son terme, lis toi à notre destin…

Pars, le vaisseau ne t’attendra pas plus longtemps, rejoins ceux qui sont tes camarades, ceux qui te seront encore chers, et parles leur, parles leur de nous, mais n’oublis pas que certains secrets doivent rester ensevelis sous ces ruines naissantes.

Ressasses leur leurs méfaits et leurs crimes, qu’ils n’aient de repos et finissent par détester l’uniforme de l’Inquisition.

Gardes moi au cœur, mon amour, gardes pour moi une pensée lorsque son sang coulera, que ce soit sur un autre monde maudit, sur les dalles d’une chapelle, entre les câbles d’une console, sur le pont d’un bâtiment, ou dans les ombres d’une cale, que ce soit dans les coursives silencieuses ou la rumeur d’une foule, au milieu de ses hommes ou sur son lit : seul compte sa mort, et je serai avec toi, en toi, lorsque son dernier souffle glissera sur ce monde en feu et sur l’univers tout entier.

Je suis l’Hermaphrodite, fécond, je suis le père et la mère… l’Hermaphrodite… l’Hermaphrodite…père…fille et fils stérile…mère… Hermaphrodite… asexué… stérile…l’Hermaphrodite…mère…père…fécond… l’Hermaphrodite…la fille et le père… l’Hermaphrodite…la mère et le fils… l’Hermaphrodite…

Et lorsque le silence recouvrira les plaines vitrifiées, les océans en ébullition, les continents déserts, lorsque la voix de l’homme se sera tue sur les débris de ses œuvres, serres le poing et rappelles toi de mon visage, de ce sourire dernier que je te donne et de cet amour que je te laisse…

Adieu, mon amour, adieu.

Ne me retiens pas.

Va t’en…

Pars…

Ne te retourne pas…

Il m’attend, il attend de mourir, mais ne veut être seul.

Je t’aime…
sKaLpeL
tu nous fait des textes au compte-goutte, mais ils sont vraiment excellents, Once...

Bon. On a affaire à, si j'en crois mes capacité cérébrales , un texte sur une adoratrice de Slaanesh qui se prépare à venger le massacre de ses compagnons par un Inquiz...
Soit...


Mais dans ce cas :
QUOTE
Je suis l'Hermaphrodite, l'asexué, le père et la mère, stérile et fécond, je suis l'Hermaphrodite? asexué? père? mère? stérile? fécond'l'Hermaphrodite?mère? fécond' l'Hermaphrodite? l'Hermaphrodite?


c'est "asexué" qui me choque. Il est 23h30 et j'ai pas envie de sortir le dico, mais asexué n'est-il pas le contraire d'hermaphrodite ?
asexué = sans sexe du tout
hemaphrodite = des deux sexes à la fois = androgyne

me trompe-je ?

quoi qu'il en soit, vivement la suite

Skalpel
Once upon a time
QUOTE
asexué = sans sexe du tout
hemaphrodite = des deux sexes à la fois = androgyne

me trompe-je ?


Non non, tu as parfaitement raison, mais tout s'oppose dans les tirades en italiques, le double sexe au non sexe, le père à la mère, etc...

Euh petite précision, mais c'est l'heure qui m'a fait merder, le texte parle d'une secte genestealer (impardonnable que je suis, je l'ai mis une première fois ça et j'ai dut l'effacer en mettant en forme le post...).
Damned
Me voila ravi de revoir ta verve prolifique en ces lieux !

Bon allez, commençons...
Tu te complais encore dans les descriptions intérieures où le style se mêle à la pensée du doute, de la tristesse, de la conviction ainsi que de nombreux détails nous confortant dans ce paradoxe du mystère mystérieux que tu installes progressivement à travers ce récit.
Le refrain semble être la clef de ce récit énigmatique, mais je n'en trouve pas la porte. Aurais-je émis un détail faisant office de réponse?

En tout cas, je ne peux qu'attendre la suite, que tu nous donnes encore quelques miettes pour qu'à la fin on puisse enfin tisser la toile qui recouvrira de la vérité cette histoire à suspense.

Mais comment fait-il pour faire si long, sans qu'on sache, qui parle exactement, de qui parle-t-elle ou il, de quel sexe est le personnage, etc.

Allez, dis moi, Slaneshee? Genestealer ? Mutant des bas fonds ? Autres adorateurs de cultes chaotiques ?

Edit de Moi meme: Ha bah j'ai ma réponse...

Damned - Crevé comme c'est pas permis.
Huron sombrecoeur
QUOTE
Je suis l'Hermaphrodite, l'asexué, le père et la mère, stérile et fécond, je suis l'Hermaphrodite? asexué? père? mère? stérile? fécond'l'Hermaphrodite?mère? fécond' l'Hermaphrodite? l'Hermaphrodite?


ça et le coup du baiser ca ma tout de suite mis sur la voie, je voulais faire un texte sur un aventurier qui aurait sombrer dans une secte genestealer mais en ne parlant que du baiser, et je doit reconnaitre que c'est tres bien fait, tout sonne juste , et tu parle admirablement bien du patriarche.

Huron sous le charme de la bete
sKaLpeL
QUOTE(Once upon a time @ 20/10/04 , 23:31)
le texte parle d'une secte genestealer
*



QUOTE(Moi @ même jour, quelques minutes avant)
si j'en crois mes capacité cérébrales , un texte sur une adoratrice de Slaanesh

Et merde...


Skalpel
monoligne
Once upon a time
Tout d'abord merci (et encore flute d'avoir cafouillé).

A partir de maintenant vous pouvez pleinement proposer vos idées, vos suggestions (c'est plus facile avec plus d'éléments). Ce second volet n'est lié au premier que par votre propre interprétation (ouff c'est sybilin ça...) et par ce qu'il ressortira de votre lecture.

Indice: "...les extrêmes se touchent...", Lautréamont, les Chants de Maldoror.

(Comme je l'ai écris à la volée il y a sans doute des fautes, oups d'avance...)


Deuxième volet :

Tout cela s’est produit, est et débute…

Derrière moi les hommes de l’escouade se préparent à la sortie, l’atterrissage du transporteur s’étant correctement déroulé, le croiseur de bataille Holy Archidiacr nous envoyait les rapports tactiques en un fil continu de coordonnées et d’effectifs, le bataillon était arrivé à bon port.

Je fis signe à l’adepte de basculer le levier de commande, celui-ci s’exécuta rapidement, son cervobras réenclenchant les interrupteurs des contrôleurs de gravité et d’atmosphère, la décompression du sas intermédiaire provoquant le claquement de ses parois blindées.

La lumière au dessus de nous était encore rouge…

L’adepte rapprocha ses mains l’une de l’autre en murmurant une fervente et inaudible prière à son Dieu Machine.

J’entendis dans mes écouteurs les vagues bruissements de lèvres des suppliques personnelles soufflées à notre Empereur par mes hommes, je baissai la tête et fis de même.

Enfin la lumière vira au vert…

Le commandant du vaisseau, dans son siège loin au dessus de nous, termina le protocole de sécurité et déclencha l’ouverture des sas.

Partout dans le transporteur léger les hommes s’apprêtaient à jaillir de son ventre. 175 hommes.

De puissants rayons de lumières profilèrent les contours des lourdes portes à mesure que celles ci s’abaissaient, l’aveuglant éclat du soleil de ce monde emplit bientôt les embrasures qui s’ouvraient sur les flancs du vaisseau, les filtres de mon casque en absorbaient à peine toute la splendide chaleur blanche.

Je clignai des yeux en ordonnant à mes hommes de se jeter dehors avant même que les passerelles ne touchent le sol, ce qu’ils firent promptement avec l’adresse brutale de ceux qui n’ont d’autres habitudes que celles de côtoyer et charmer la mort.

Je les suivais, posant enfin le pied sur la terre ferme après 12 longues années passées à bord de vaisseaux, barges, navettes, vagabondant entre les mondes sans jamais en atteindre la surface… quelle ne fut pas ma déception de voir le béton de l’astroport s’étendre à perte de vue, vaste plateforme suspendue au flanc d’une construction gigantesque et disparate, irrégulier amas d’architectures millénaires, diverses constructions rassemblées dans un même élan féroce vers le ciel. Monstrueuse exubérance plantée sur cette planète comme un amas d’immondices vivantes et statufiées.

Le soleil frappait les surfaces imparfaites de pierre et de métal, de béton et de verre, où les vitraux côtoyaient les épaisses conduites de déchets, les ornements impériaux les salons de plaisirs de quelque riche palais, les tourelles de défense les niches misérables de quelques familles…

Autour de nous d’autres vaisseaux déversaient leur cargaison de machines à tuer. Très vite les différentes escouades se rassemblèrent en carrés irréprochables, par peloton, sur le tarmac.

Le détachement ne comptait pas moins de huit mille soldats, tous bien entraînés, bien équipés, et je rejoignais avec mes hommes les positions de l’apparat.

Nous avions suivi les horaires et les directives à la lettre et devaient nous attendre là les garnisons du poste de défense planétaire, mais il n’y avait ici d’autres uniformes que les noires carapaces de plastacier à l’aigle bicéphale et à l’initiale ailée.

Je parcourai du regard l’espace vide qui nous séparait de la cité ruche, mais il n’y avait personne, pas de militaires, pas de dignitaires, pourtant nous avions annoncé notre venue trois jours plus tôt, ce qui laissait le temps aux officiels d’organiser le comité d’accueil.

- Sergent ? Je devinai dans mes écouteurs l’embarras très relatif du caporal Fletcher.

- Non, il n’y a personne.

Une douzaine de Thunderhawks frappés des armoiries surchargées de l’ordre des Chevaliers Gris préparaient leur approche dans le ciel bleu et terne. Leurs moteurs dessinaient en brume de combustion de longues traînées lourdes, statiques dans l’atmosphère sans nuage mais grise de la production intensive et millénaire depuis peu arrêtée.

Ils amorcèrent leur descente finale vers nous, vers la surface laissée libre entre les pelotons au garde à vous.

L’un d’eux amenait l’Inquisiteur, mais nous ne savions pas lequel.

- Il ne va pas être content… Fletcher étouffa une sorte de crissement rauque qu’il se bornait à assimiler à une ponctuation humoristique.

- Taisez vous, caporal. Je m’inquiétai du silence radio qui était soudainement tombé, mais je ne discernai aucun mouvement, pas même parmi les lignes parfaites des hommes du détachement. Aucun mouvement, aucune lumière, aucune trace de vie… J’attendis.

L’Orphelinat Impérial m’avait fait traversé les années de l’enfance du berceau solitaire des abandonnés aux rigoureuses pratiques martiales de l’école doctrinale des Frères du Credo.

A l’orée de l’adolescence, avant que toute certitude ne s’échappe du résultat éducatif, on fit le choix devant mes possibilités physiques de m’orienter vers les longs couloirs sombres des écoles de l’Inquisition.

J’étudiai l’art de tuer entre deux bouchées de mauvais pain, les capacités du Prometheum à restituer au quintuple les éclosions moléculaires primaires de sa combustion en énergie pure entre deux gorgées d’une soupe douteuse et les manières de reconnaître l’innocent du criminel ou du mutant entre deux récréations passées à regarder mes camarades avec une suspicion naissante.

Mais je ne renie rien.

A douze ans j’entrai pour la première fois dans une salle d’arme.

Je ne quitterai plus jamais cet univers glacé de métal hurlant à l’appel de l’expiation, et le choc sourd des portes qui se refermèrent derrière moi. Mon maître du moment ne fit qu’accentuer l’angoisse qui m’étranglait déjà.

Je n’ai rien connu d’autre que cela.

2 années d’entraînement et de jeux mortels dans les Dédales de Pancraas, réplique stellaire de zones de guerre où brillèrent héros et lâches dans d’incertaines luttes pour la survie de l’une ou de l’autre humanité, firent de moi le parfait relent des fantasmes de nos instructeurs.

Je me laissai porter par le rythme des cercueils laissés au vide de l’espace et des échelons gravis, la hiérarchie militaire me dévorait médaille après médaille, certificat d’aptitude après récompense, et je décrochai le droit de respirer l’air vicié embrumé d’encens des antres où s’époumonent d’augustes requiems et des discours péremptoires.

Je suis passé sergent des gardes de la Forteresse Noire numéro 8, une construction bipolaire aux multiples extrémités pyramidales élancée dans une mer d’encre vers des confins inatteignables, structure de métal inconnu surgit du néant vers le néant.

Un sergent parmi tant d’autres… dans une Forteresse Noire parmi d’autres.

Je veillai au maintien de l’ordre au cœur même de l’ordre, et ne fis rien de moi pendant les années de cette incarcération étrange dans le quotidien fébrile de l’attente.

Ma demande pour passer en service actif parvint un jour au bureau d’un quelconque fonctionnaire habilité qui transmit à son supérieur un feuillet à contresigner dont l’épitaphe griffonnée marqua mon entrée dans la vie en suspend du front.

Je pris le commandement de l’escouade d’assaut et d’épuration n°3 de la deuxième compagnie du 784ème bataillon des Troupes de Choc de l’Inquisition.

Nous n’étions rien encore qu’une chair à canon pour les vétérans qui nous cernaient de leurs douteuses attentions.

Je devais prouver à l’univers tout entier, à l’Empereur lui-même, que j’étais digne de vivre.

Ce que je fis sur le destroyer Angel of Faith, dans le Segmentum Obscurae, dans les cabines de l’Absolous Prayer, au fond des cales du Bargolen’s Peacebringer, dans les zones d’échanges commerciaux de la barge Camoria, en jetant mes hommes sur les hordes de mutants qui sortaient des vaisseaux d’assauts hérétiques lors du combat pour la défense d’un monde de l’Oeil de la Terreur, lors de la 6ème Croisade Noire.

Nous suivions dans leurs pérégrinations les escadres de la Flotte, veillant à la bonne tenue psychique et doctrinale des marins. Mais je m’écartais toujours plus de l’enfant qui était en moi, égorgeant, étripant, massacrant dés qu’un ordre était lancé, je perdais tout ce qui faisait de moi un homme et devenais un membre à part entière des Troupes de Choc de l’Inquisition.

Les mois ont passés, les galons se sont succédés et aujourd’hui je regarde une passerelle s’abaisser d’un croiseur léger, un Inquisiteur sortir suivit de Chevaliers Gris en armes, l’entourant de leur épaisse masse blindée, majestueuse de puissance à peine contenue, fiers éléments d’une antique fratrie.

Et D’Orgini balaya du regard le tarmac où nous étions rassemblés, ne trahissant aucune de ses pensées, sous l’ombre projetée du Thunderhawk aux fines gravures, aux plaques de blindages rehaussées d’écrits sains et de scènes tirées du Credo, monstrueuse machine de guerre aux canons braqués vers les quatre horizons.

Il se passa la main sur le menton et fit signe à un frère du Chapitre. Celui-ci se pencha sur lui, l’engouffrant sous son imposante charpente.

Il dit quelque chose à laquelle le Space Marine sembla acquiescer.

Je savais à ce moment précis que s’était joué le sort d’une planète entière, oui, le sort en était jeté et rien ne viendrait plus détourner l’implacable destin qui lui était promis.
Huron sombrecoeur
Bon je vais etre direct, c'est bien ecrit, c'est bien présenté, mais je n'ai pas autant accroché au mystère et a l'écriture du premier, j'ai encore certaines phrases qui sont comment dire (culte) de la déscription du patriarche, qui me trotte dans la tête.
J'attend de voir un peu plus la trame de la suite pour donner un avis plus conscit, pour voir aussi si ca va pas nous mener dans un hulk tout ca^^
sKaLpeL
que dire, a part que c'est du grand art....


mais tes phrases sont trop longues :

QUOTE
Je les suivais, posant enfin le pied sur la terre ferme après 12 longues années passées à bord de vaisseaux, barges, navettes, vagabondant entre les mondes sans jamais en atteindre la surface? quelle ne fut pas ma déception de voir le béton de l'astroport s'étendre à perte de vue, vaste plateforme suspendue au flanc d'une construction gigantesque et disparate, irrégulier amas d'architectures millénaires, diverses constructions rassemblées dans un même élan féroce vers le ciel.


QUOTE
J'étudiai l'art de tuer entre deux bouchées de mauvais pain, les capacités du Prometheum à restituer au quintuple les éclosions moléculaires primaires de sa combustion en énergie pure entre deux gorgées d'une soupe douteuse et les manières de reconnaître l'innocent du criminel ou du mutant entre deux récréations passées à regarder mes camarades avec une suspicion naissante.


QUOTE
Ce que je fis sur le destroyer Angel of Faith, dans le Segmentum Obscurae, dans les cabines de l'Absolous Prayer, au fond des cales du Bargolen's Peacebringer, dans les zones d'échanges commerciaux de la barge Camoria, en jetant mes hommes sur les hordes de mutants qui sortaient des vaisseaux d'assauts hérétiques lors du combat pour la défense d'un monde de l'Oeil de la Terreur, lors de la 6ème Croisade Noire.


je pourrais en citer bien d'autre....


Skalpel
Damned
QUOTE
les capacités du Prometheum à restituer au quintuple les éclosions moléculaires primaires de sa combustion en énergie pure

Dans mes bras...

Bon je pense que tu l'auras deviné, j'adore, que dis-je, je suis amoureux !
Moi qui suis peu motivé à la lecture (ainsi qu'à l'écriture) depuis un moment, là je suis tombé par terre devant la magnificence de telles descriptions.

La seule chose que je pourrais "critiquer", c'est le fait qu'on reste un peu dans le brouillard au niveau du narrateur (tu me diras je lis ça en venant de me réveiller, ça n'aide pas.)

Damned
Once upon a time
QUOTE
mais tes phrases sont trop longues :


Oui, je l'ai remarqué aussi, et je me confond d'excuses, mais je m'explique: il y a deux causes à cela.

La première est la recherche (infructueuse) d'un second style d'écriture pour retranscrir l'esprit d'un second narrateur à cette histoire.

La seconde est triviale et technique: j'écris de longues phrases avant de les scinder en paragraphes et de les "emplumer".

Hors je n'ai pas pris suffisament de temps pour me pencher sur ce sujet.

Voici le troisième volet, qui présente un nouveau personnage, dernier narrateur de cette histoire. Pas encore de réponses, pas encore...

Indice: "La colère de Dieu, c'est traquer un mort pendant des années, des siècles, au delà de sa propre existence. La colère de Dieu, c'est savoir protéger le fort contre le faible. La colère de Dieu, c'est flinguer à bout portant un homme seul dans le couloir d'un immeuble et flanquer le feu à son cadavre dans son putain d'appartement-bunker sous surveillance vidéo. La colère de Dieu n'allait pas tarder à s'abattre pour de bon."

Maurice G. Dantec Villa Vortex



Troisième volet :

Je savais que vous étiez l’ombre surgissant du Tarot Impérial.

Car celui-ci ne trompe jamais, car celui-ci n’est pas humain : il est comme le souffle qui accompagne la parole, il en est la vérité sous jacente ; il est l’assurance de la traîtrise, mais il ne dénonce pas ; il est le reflet des errances, mais il ne commet pas de méprises ; il est l’ombre des dieux, mais il ose les dévoiler.

Il me parle, vous savez, il me parle…

Je crois que la faiblesse de l’homme réside non pas dans son crâne, ou l’amalgame sensitif complexe et carné qui en constitue le plus remarquable élément ; je veux dire, l’organe mou n’est pas une spécificité humaine, son utilisation seule est un perpétuel sarcasme.

Vous ne me suivez pas, et vous me comprenez pourtant.

C’est là le seul art, mon ami : le seul art est celui de faire valoir dans la conscience de l’innocent l’éclair électrique nécessaire à la cohabitation de la certitude et du doute, quant bien même en est on à le provoquer par l’élément douloureux et la fracture nerveuse bio chimique.

Je vous déteste, le mot est juste, car vous provoquez un pareil et subtil changement dans mon univers propre. Une hystérie imperceptible et mal venue. Un dégoût.

Lorsque je regarde ces croyances qui nous séparent l’un de l’autre je ne peux que regretter que celles-ci ne soient un seul et même espace, un plan sur lequel nous aurions pus être autres choses que deux ambivalences intronisées dans l’entropie générale comme sources contradictoires.

A mon doigt pèse le terrible fardeau de la justice, savez vous.

Et par ce sceau il m’est permis de briser les existences, leur corps et leur âme, s’il le faut, et de les rendre à la pureté inconcevable de la Grande Miséricorde du Très Saint Empereur.

Vous songez, n’est ce pas, que l’homme qui vous fait face est un fanatique, un abruti, une sorte d’idiot brutal jaillit de l’ironie pleine de courtoisie d’un conte pour enfants mal dans leur peau… un « croque-mitaine », diraient les anciens de la Terre. Ce serait sans doute vrai si la moindre jalousie motivait mes actes.

Laissez moi rire…

Je n’aime pas votre attitude, votre incroyable conviction dans la forme de bien que vous espériez servir.

Vous n’êtes pas sérieux, vous n’êtes pas même ambitieux. Tout juste avez-vous su être entêté.

Je vous connais mieux que le malheureux tas de chair puant qui vous donna le jour, je vous connais mieux que vous-même, car les gens comme vous, non seulement je les pends, mais je les comprends.

Vous me traiteriez de bourreau, si vous le pouviez, si vous pouviez encore proférer la moindre sentence, et bien je vous ai entendu, et j’assume, je suis votre bourreau.

Regardez ces cartes, je vous pris, regardez l’assemblage mystérieux de ses couleurs et de ses symboles, le Tarot Impérial, sous vos yeux, me montre le bon chemin.

Là il est écrit depuis la nuit des temps votre venue, et ici votre mort, la manière même y est décrite… n’est ce pas plaisant ?

Cette carte, tenez, cette carte me prouve toute l’ingratitude que vous éprouvez envers moi.

Oh ce n’est rien, vous savez, vous n’êtes pas le premier à me le faire savoir… inutile d’essayer de me cracher dessus, garder votre salive, l’air est acre et j’ai cessé de vous alimenter depuis 3 jours. Demain, je peux vous l’assurer dés maintenant, il en sera de même pour la boisson. Ni nourriture ni boisson, je ne donne pas cher de votre peau.

Ce qu’il y a de magnifique avec le corps humain, voyez vous, c’est qu’il se torture lui-même, je n’ai aucun besoin de porter la main sur vous pour savoir la fièvre brûlant chaque parcelle de chair, votre sang ne charriant plus qu’un peu d’ordure recyclée.

Une once de graisse, tout au plus, sera consommée d’ici à votre dernier souffle.

Enfin les restrictions de glucoses et le temps et l’énergie pour le substituer vous donne un mal de crâne dont vous ne pouviez pas vous suggérer l’intolérable existence jusqu’à aujourd’hui.

Je sais cela, je le sais.

Pour ainsi dire, lorsque la soif occupera entièrement votre esprit et finira de détruire le semblant de corps maigre et fatigué qui l’enveloppe, vous aurez déjà oublié la faim, vous ne la sentirez plus, ce ne sera rien, rien qu’un peu d’aigreur.

Mais c’est une chance pour vous : je ne compte pas laisser la soif, la faim, les carences vous emporter, vous subirez, comme il se doit, une mort juste et équitable et, je m’imagine, pas si étrangère en cela à celle que vous rêvez de me faire endurer.

C’est une colère insatisfaite qui m’a amenée jusqu’à vous, voyez vous, je ne suis pas un nécessaire rouage d’une machinerie obscure manipulant les désirs humains, parfois légitimes, pour contenter un ego collectif grotesque, non, mes pairs et moi-même savons que par cela nous approcherions d’un abîme sans fond de fadasses méprises subjectives, pareils à vous.

Non, ce que nous recherchons c’est de rendre supportable l’humanité à elle-même ! Et lorsque je parle de colère, il est entendu, n’est ce pas, que je ne parle pas en mon nom…

Mais au Sien.

Et cessez de gesticuler, je vous pris, vous êtes ridicule, ainsi.

Nous sommes seuls, ici, seuls, l’un face à l’autre : l’Un face à l’Autre.

Chaque méprisable hurlement poussé depuis le tréfonds de votre conscience est une baliverne incompréhensible, tardive correspondance entre votre innocence et votre culpabilité : avouer ne sert à rien, désormais, car je sais.

Je sais tout.

Votre comédie aurait pu en faire rire d’autres, en tromper certains, convaincre les plus faibles, peut être, peut être à cela, et peut être au reste.

Mais vous n’imaginiez certainement pas qu’un homme ait pu un jour porter un tel regard sur l’humanité, que ce jour serait celui là, et que cet homme serait devant vous.

Non, je me doute bien : la fausseté permanente dans laquelle vous avez baigné embrume de sa justification permanente les alarmes de votre instinct de survie. Je suis sans nul doute le pire cauchemar vivant à la surface du monde, des mondes, et, sachez le, ce cauchemar est venu se retourner sur vous.

Ne croyez pas que ces paroles trahissent une quelconque déficience morale, non, je ne connais pas le terme trahison, ou ne sais pas me l’appliquer.

Je ne cherche aucune gloire, aucune satisfaction facile, la richesse même, vous vous en doutez, ne sait pas me charmer.

J’ai… non, je suis tout ce qu’un homme peut vouloir, je suis la puissance globale.

Je suis le sceau qui pèse tant à mon doigt, je suis la moindre de ses écorchures, je suis le moindre de ses rehauts, je suis comme l’initiale, droite et en mouvement, emprisonnant même la lumière, la restituant en éclats vermeils sur le visage des traîtres, des hérétiques, à chaque coup porté.

Je suis comme cette chevalière écrasée contre la mâchoire avide de sang et de mensonges de sa victime, je suis l’initiale venue d’un feu véritable marquer sans cesse la chair et l’âme de l’inconscient de l’empreinte de son destin.

Alliance-trophée d’une union triomphale, son enfant et son parent : inquisiteur, bourreau, vermine, criminel, tout cela à la fois. Douleur, souffrance, tourment, châtiment…

Mais laissez moi rire à la venue des ténèbres, car je n’en crains rien. Je ne crains rien.

Solitaire compagnon de vos infortunes. Seul engeance de vos méfaits : leur exact réplique.

Triste mort, n’est ce pas, que celle dont on n’espère rien : celle dont on n’apprend rien.
sKaLpeL
alors la....

j'applaudis....

un chef-d'oeuvre, sans déconner..... Sublime....



Skalpel
bouche bée....
Damned
Avec des phrases comme ca:
QUOTE
le seul art est celui de faire valoir dans la conscience de l'innocent l'éclair électrique nécessaire à la cohabitation de la certitude et du doute

Au style splendide et à la véracité sans équivoque, j'en plie le genou devant de telles adresses.
QUOTE
C'est une colère insatisfaite qui m'a amenée jusqu'à vous, voyez vous, je ne suis pas un nécessaire rouage d'une machinerie obscure manipulant les désirs humains, parfois légitimes, pour contenter un ego collectif grotesque, non, mes pairs et moi-même savons que par cela nous approcherions d'un abîme sans fond de fadasses méprises subjectives, pareils à vous.

Tout comme pour celle ci, qui applique forme et fond... Argh, je me sens honteux face à ça...

Bon je m’arrête ici dans ma "critique", car il n'y a tout bonnement rien à redire juste à me morfondre sur ma propre verve en lisant la tienne. J'ai beau lire beaucoup, tant amateur que professionnel, et je suis pourtant étonné face à de telles exploits, surtout moi qui suit avare en compliments.

Si je devais mettre une note, je te donnerais 18.

Damned - Bravo, vraiment.
Huron sombrecoeur
Cette partie du récit et troublante... je n'arrive pas a y avoir un repère...

QUOTE
Mais laissez moi rire à la venue des ténèbres, car je n'en crains rien. Je ne crains rien.

Solitaire compagnon de vos infortunes. Seul engeance de vos méfaits : leur exact réplique.

Triste mort, n'est ce pas, que celle dont on n'espère rien : celle dont on n'apprend rien.


serai-ce du Patriarche dont l'on parle?
la premiere phrase me fait penser au fait qu'ils ne connaissent pas la peur (les genestealers), la seconde me fait penser a ce que donne naissance , je crois la quatrième génération d'hybride, des genestealers pure souche (hors le patriarche et un vieux genestealer)et enfin la derniere phrase qui pourrait peut etre aborder le fait que le patriarche envoie un message psychique a une flotte ruche tyranide et que ce dernier finira engloutit dans la biomasse d'une flotte ruche...
sKaLpeL
QUOTE(Huron sombrecoeur @ 29/10/04 , 19:32)
serai-ce du Patriarche dont l'on parle?
la premiere phrase me fait penser au fait qu'ils ne connaissent pas la peur (les genestealers), la seconde me fait penser a ce que donne naissance , je crois la quatrième génération d'hybride, des genestealers pure souche (hors le patriarche et un vieux genestealer)et enfin la derniere phrase qui pourrait peut etre aborder le fait que le patriarche envoie un message psychique a une flotte ruche tyranide et que ce dernier finira engloutit dans la biomasse d'une flotte ruche...
*



oula, tu te prends trop la tete, Huron.

je crois personnellement que c'est un inquisiteur qui parle...


Skalpel
au pire, ca fera jamais que 2 conneries dans un meme topic...
Once upon a time
Je profite d'un moment pour éclaircir quelques points:

Le premier volet est la première introduction du récit, c'est aussi l'apparition du premier narrateur, une femme. (en effet la rencontre d'une jeune femme avec l'Hermaphrodite, ou ce qu'elle nomme ainsi...)

Le second volet est la deuxième introduction du récit, avec un narrateur, un homme, sergent des troupes de choc de l'Inquisition. (son arrivée sur la planète)

Le troisième volet est toujours une introduction, mais son narrateur est un Inquisiteur. (petite torture entre amis...)

Lorsque vous lisez chaque volet, vous êtes à un instant différent dans le récit, selon l'importance du narrateur choisi pour le décrire.

J'ai choisi ce mode de narration pour entrer dans un univers figé, mais figé dans trois époques différentes, qui interagissent. Qui connait qui, comment, pourquoi. Le fil du récit est imbriqué dans ces trois vues.

Désolé si je n'ai pas été très clair, l'Hermaphrodite est la cause du récit, d'où le titre, mais il n'est pas vraiment le sujet. Je vais me rattraper. C'est comme une longue devinette qui aura tout son interêt à la dernière phrase du dernier volet, toutes les réponses devraient alors se dévoiler d'elles mêmes.

Once, féru d'énigmes. (trop?)
++ Rendar ++
QUOTE(Once upon a time @ 31/10/04 , 20:02)
J'ai choisi ce mode de narration pour entrer dans un univers figé, mais figé dans trois époques différentes, qui interagissent. Qui connait qui, comment, pourquoi. Le fil du récit est imbriqué dans ces trois vues.


Idée utilisée dans une série télé je crois... Chaque personne apporte une clef de plus a l'énigme et les moments s'entremelent pour finallement voir, à la fin, le pourquoi d'une action vue au début...

J'aime beaucoup le principe.

QUOTE(Once upon a time @ 31/10/04 , 20:02)
Once, féru d'énigmes. (trop?)
*



Jamais trop surtout lorsque c'est écrit aussi bien.

Ne nous fais pas patienter trop longtemps... On risquera d'en vouloir encore plus.

++ Rendar ++
Once upon a time
Oui, une certaine série, comme Boomtown, en l'occurence.

Voilà, nous allons rentrer dans le vif du récit.

Cette partie est plus courte mais il y aura trois parties par volet, donc chaque volet est plus grand.


Quatrième volet : La Cité Ruche, 1ère partie.

L’aube était venue clore le festin de chair humaine, refermant sur ce monde déchiré par la tempête désastreuse de son propre écartèlement une onde de feu salvateur et d’espérance sans fin.

Je regardai se dessiner dans leurs colonnes flamboyantes des milliers de cadavres hurlants, crucifiés immolés dans le grand élan béat du devoir accompli.

Une route lumineuse aux chandelles pitoyables agités de spasmes derniers qui ne cessaient dans l’air empesté de partir en fumée, pavée de la viande brûlante des condamnés, tombée par lambeaux sur la voie des dieux et des hommes, vision idyllique du suprême brasier, fidèle relent du Credo, un psaume incomplet.

Ce n’était qu’une plaine échouée contre le flanc de la Cité Ruche, scarifiée par les bons offices de la purge, reliant des contrées éloignées de vives fissures ardentes, toutes les routes de ce monde partageaient le même chatoiement insatiable du calvaire humain, entre chaque Cité s’étiolait un peu plus le peu d’humanité dont nous étions capable.

Une procession inachevée, suspendue, perdue par elle-même dans les brumes d’encens et de parfums écoeurants, pèlerinage en devenir, faisant des horizons de longues enfilades tourmentées, de vastes panaches noirs, joignant de par l’univers dévasté tous les reliquaires/tombeaux qui avaient donné le jour à l’Abomination suprême.

L’aube s’était levée sur un monde en furie.

- Fletcher.

- Sergent ? L’homme derrière moi goûtait quant à lui toute la beauté de ce spectacle, tout à la fois effrayé et émerveillé, emplit de cette fierté douteuse de ceux dont le doute n’ose effleurer les pensées. Une sirène alerta les hommes du détachement de la fin du repos. D’autres s’y joignirent pour entonner leurs réponses à l’appel de mort et de carnage, l’œuvre ici commencée devait ici finir.

- Nous devons y aller.

- Oui, sergent. Allez, les gars, debout ! La corniche où nous avions pris nos quartiers résonna des cliquetis des armes empoignées et des rouages d’armure, leurs pièces choquées sinistrement, dans un profond silence, armures vides de toute vie, des ombres d’acier, exténuées par les nuits passées à enclencher, vider, réenclencher des chargeurs par dizaines, gantelets encore poisseux d’égorgements vite et mal pratiqués, bottes pleines de ce sang que nous faisions couler sur nous, indifférents aux rigoles abreuvant des fleuves vermeils partout où le regard de l’Inquisition se portait.

Je levai les yeux vers l’astre, concentration éblouissante des braseros généreux allumés avant son apparition, et je le regardai entamer sa ligne de fuite certaine, indolente création satisfaite d’un univers en perdition.

- Il est inutile d’attendre plus longtemps, nous avons sécurisé l’aile Est de ce foutu merdier cette nuit, notre affectation est désormais celle de l’escouade 57, dans les bas fonds, sous les ordres du Capitaine Ali Cafres…

Les effectifs jetés dans cette opération avaient décuplés depuis notre arrivée, mais nous enregistrions un bon nombre de pertes, et, malgré l’aide du Chapitre des Chevaliers Gris, nous ne parvenions pas à réduire des poches de résistance précises et établies. Il n’était pas rare que des escouades entières disparaissent sans laisser de trace, et nous passions de secteur en secteur, pompiers incendiaires de ce front brutal et complexe.

Loin au dessus de nous des dizaines de transporteurs de la Flotte amenaient de nouvelles vagues de troupes fraîches.

8 jours étaient passés.

8 jours.

Cela me semblait impossible, j’avais l’impression de connaître cet endroit et de le parcourir en insouciante caricature meurtrière de moi même depuis des années, depuis toujours.

- Eh les mecs, ça va dérouiller, et sévère, di’don’ !

- MMmm…Fletcher.

- Oui, sergent ?

- Vérifiez que chacun a bien toutes les munitions nécessaires. Nous allons de toute façon passer par le centre de ravitaillement, nous y mangerons… et demandez que l’on remplace ce foutu lance grenade, il ne nous sert à rien dans ces conduits. Je veux un lance-flamme, type MK5, et 2 réservoirs de Prometheum. 6 litres chacun, vous porterez le second.

- Oui, sergent.

- Vous demanderez des nouvelles de Gaspard, sa blessure n’était pas trop vilaine, mais on ne sait jamais.

- Oui, sergent.

J’enclenchai les attaches de mon casque, paré à toutes les éventualités, prêt à affronter cette dure journée de travail, car après tout ce n’était qu’un travail, rien qu’un travail.

Les crans de sécurité sautèrent les uns après les autres, sinistres présages personnels, chaque index gagnait sa position finale et menaçante sur la détente si sensible et si usée. Les canons s’abaissèrent, décontractés, en attente… en réalité en fébrile attente de délivrer les hommes qui laissaient les crosses glisser contre leur flanc de ce peu d’humanité qui semblait ne vouloir, au fond, les quitter.

Nous laissions derrière nous le ciel terni par l’autodafé exutoire, pénétrant dans l’obscur dédale de la Cité Ruche, incertains, bien entendu, de ne pouvoir jamais en sortir.

9 ombres mortelles et grinçantes, la graisse des mécanismes et des charnières lavée par le sang, carapaces noires entachées par le sang.

Quelques prières accompagnèrent la marche, un moment, murmurées par des plaques de plastacier assemblées en formes vaguement humaines, ténèbres vibrantes et anthropomorphes, irréelles et mortelles, fatidiques.

Vides, complètement vides.
++ Rendar ++
QUOTE(Once upon a time @ 03/11/04 , 13:17)
Oui, une certaine série, comme Boomtown, en l'occurence.


Dans le mille...

C'est bien de cela dont je parlais...

QUOTE(Once upon a time @ 03/11/04 , 13:17)
9 ombres mortelles et grinçantes, la graisse des mécanismes et des charnières lavée par le sang, carapaces noires entachées par le sang.


Dommage pour la répétition du mot 'sang'...

C'est la seule critique que j'ai à faire à ce récit rolleyes.gif

QUOTE(Once upon a time @ 03/11/04 , 13:17)
Vides, complètement vides.


Comme quoi l'inhumanité n'est pas l'apanage des Space Marines...

Tu parviens de manière admirable a nous faire comprendre les pensées de ses soldats de choc et mon echine frissonne à l'idée d'imaginer tout les actes de barbaries infâmes qu'ils ont pu commettre au nom de l'Empereur...

Merci.

++ Rendar ++
sKaLpeL
j'en ai marre de critiquer tes textes, Once, car je n'arrive meme pas a pinailler...

quand t'as fini de lire ca tu as juste envie de fermer ta gueule et de le lire une deuxieme fois...




Skalpel
Damned
Je pense, tout comme Skalp, que ma "critique" n'en sera toujours pas une aujourd'hui... (une fois de plus.)

Tu donne toujours une profondeur au fond avec la forme et vice versa, nan vraiment...Que dire...

Merci ? Bravo ? Je t'aurai ?

Damned - Effrayé par tant de talent.
Once upon a time
Comme à chaque fois je vous livre la chose à chaud.

Merci pour vos encouragements!



Quatrième volet : La Cité Ruche, 2ème partie.

Nous pénétrions un havre de paix…

Tout n’était qu’ordures et pestilence. Une mer souterraine de détritus, surplombée de pilonnes d’acier rongés par la rouille, arches branlantes, remblais pliés par le poids de l’évolution dont nous ne discernions le lointain plafond.

Voûte aux dimensions stupéfiantes, cage thoracique d’un monstre disproportionné dont chaque côte officiait la lente respiration de l’écroulement et de l’édification.

Nous débouchions d’un tunnel creusé par la main de l’homme dans les amas supérieurs, nous avions traversé chaque couche affalée, retraçant lors de notre avance dans les ténèbres tout le processus d’expansion qui avait suivi l’établissement des premières colonies et donné cet assemblage incertain de gravas somptueux.

Des nuages de gaz passaient devant nous, myriade de formes étranges aux vives couleurs, vapeurs mortelles ou inoffensives qui circulaient dans le silence millénaire à peine troublé par quelque affaissement éloigné, des avalanches grondantes de névés poussés vers un sol inatteignable par le seul poids des ans.

Les monts d’ordures créaient un somptueux spectacle de houle suspendue dans le court du temps, ce temps qui venait s’échoué ici, témoin immonde de sa propre chute depuis les étages supérieurs.

Je fermai l’interrupteur infra rouge, les éblouissantes lumières de la décomposition disparurent, et je regardai depuis le trou d’où nous nous extirpions les uns après les autres le fantastique amoncellement de déchets du Cloaque.

Nous étions parvenu au but de ce nouveau voyage dans les profondeurs de l’humanité, et ce qui nous attendait là n’était que le reflet de l’insolence hautaine de l’être humain, sa propre déjection.

L’obscurité était percée de faisceaux jaunes ou de halos gazeux, mais je ne parvenais pas à en trouver la source : ce tout avarié s’auréolait de sa gloire honteuse, la lumière, ici, n’avait de sens ou de but que celui de se complaire dans le recueillement.

Cathédrale.

C’était bien cela.

Fletcher me dépassa, suivit de trois de mes hommes, pour aller prendre place plus loin, sur une dune instable et sécuriser les lieux.

Je fis signe aux autres de rester à mes côtés.

Partout où nous portions notre regard rien ne trahissait la moindre présence. Pourtant c’est là, parmi ces ondulations disparates que nous avions perdu tout le détachement d’assaut et d’exploration, 45 soldats.

Mais aucune trace, rien. Le Capitaine nous avait prévenu des difficultés des transmissions radios, dus certainement aux masses d’aciers agglomérées au dessus de nous, chape écrasante qui établissait le silence comme seule communication.

Nous parlions avec les mains, le corps, par gestes.

Mais tout cela montrait de la précipitation, de l’angoisse.

Nous étions les premiers sur les lieux, mais devaient nous suivre diverses escouades de Troupes de Choc, ainsi qu’une poignée de Chevaliers Gris, dépêchés pour nous prêter main forte.

Je n’avais pas caché à Fletcher, ni à mes hommes, que j’aurai préféré rejoindre plutôt que d’ouvrir la marche, et nous en avions bien ri. Un moment.

Korgan effleurait les grenades accrochées à sa poitrine, à peine conscient de ses gestes.

Attorones avait la main nonchalamment posée sur le manche de son couteau.

Tarec tripotait le modulateur de fréquences de la radio en opinant du chef, profondément concentré sur le grésillement constant.

Valère s’était assit sur ses talons, genoux pliés entre lesquels il tenait son arme, les mains jointes dans une sorte de prière inquiète.

Mass ‘Yego jouait avec la rotule de l’amplificateur de mouvement de son lance flamme.

Iscko, ce brave Iscko, se balançait un pied sur l’autre, comme toujours lorsque l’on était à l’arrêt.

Fletcher s’occupait les mains en essayant de défaire une barre de fer rouillé de sa gangue de concrétion fossile. Il pesait dessus de tout son poids. Mais il ne quittait pas des yeux les monticules proches ou lointains qui marquaient nos horizons.

Bugren ne cessait de remuer les lèvres, yeux mi clos. Je ne le voyais pas derrière le masque à gaz, mais je me doutai que les prières fusaient.

L’adrénaline.

Cette drogue. Celle du combattant.

Je souri à la première détonation.

Une embuscade.

Je m’élançai dans l’enfer puant le sourire aux lèvres, grimace assassine, observant chaque position tenable, discernant des amas plus frais que d’autres, sachant que derrière se terraient ceux dont les armes nous braquaient.

Je m’arc boutais pour offrir le moins d’accroche possible aux faisceaux et aux balles, mon arme pénétrait mon corps et nous ne faisions plus qu’un alors que nous entrions dans cet espace figé, secoué par endroits par de petites explosions, petits cratères malchanceux d’où s’élevaient une poussière cendreuse.

Malgré mes efforts, une balle me percuta à l’épaule, mais je profitai de l’impulsion pour me jeter à terre et gagner un monticule salvateur.

Je fis signe à Valère de passer à ma droite, les autres m’ayant déjà dépassés par la gauche. Nous nous dispersions.

J’avais repéré 4, peut être 5 des tireurs, et ils étaient à environ 30 mètres de Fletcher, droit devant lui.

Je dégoupillai une première grenade et la balança par-dessus mon abri, juste pour faire diversion.

3 secondes plus tard une lourde explosion provoqua le soulèvement d’une dune, projetant déchets et poussière loin au dessus du sol, j’en profitai pour sortir de là et courir vers Valère.

Quelques lasers percèrent le vaste nuage de cendre suspendue de manière désordonnée.

Je jetai une seconde grenade au travers, au petit bonheur.

Les blocs de détritus roulaient sous mes bottes et je manquai de trébucher.

J’arrachai mon masque à gaz, me foutant bien de savoir si mon heure était venue, et hurlai à mes hommes de décrocher en palier vers une série de piliers instables ancrés à ma droite.

Nous n’avions encore donné aucune réplique, les laissant mariner dans l’incertitude quant à nos effectifs.

Je dépassai Attorones, qui se tenait la jambe, mais continuait d’avancer, l’encourageant à me suivre.

- Merde… Sergent…

- Avance !

Valère s’était relevé pour se précipiter vers un nouvel abri.

L’atmosphère dégoûtante me piquait les yeux et la gorge, je sentais un haut le cœur grossir jusqu’au fond de ma gorge, je le ravalai, je n’avais pas le temps.

Je vis Fletcher traîner Korgan dont l’inertie ne présageait rien de bon.

- Il s’en tirera pas !
- Lâchez le, alors, Fletcher !

Enfin nous nous retrouvions tous derrière les piliers, nous plaquant au sol.

Les impacts soulevaient tout autour de nous des fleurs fragiles de boue aussitôt retombées.

J’observai le corps de Korgan, là, à quelques mètres de moi, et les huit petits trous qui avaient ouverts la voie à des balles de gros calibres.

- Mais qu’est ce qu’i’foutent, bordel !

- Ils nous tirent dessus. L’humour déplacé de Fletcher voilait mal son relatif désarroi.

- Nan, les z’aut’ et ces foutus Ch’veux Gris !

- Tais toi, Iscko, tais toi. Je crachai ma salive brunit par le sang de petits vaisseaux éclatés. De mon nez coulait des secrétions elles aussi mêlées de sang, et je replaçai mon masque comme je le pouvais.

- Ils sont combien, d’après vous ? Bugren avait l’art et la manière de rester calme en toute situation, et nous en apportait une fois encore la preuve. Nous le regardions tous en train de faire tourner bouton de déversement du lance flamme de Mass’Yego tout en observant les lieux autour de lui.

- Je ne sais pas, j’en ai compté 5, au maximum, et vous Fletcher ?

- Environ une quinzaine, mais je peux me tromper.

- Ca en ferait, quoi, vingt ? Au max ? Bof… merci Bugren… j’y vais, Sergent ?

- Non, Mass’, pas encore. Fletcher, vous voyez là bas cet escalier et la plateforme?

- Ouais.

- On va y aller, comme ça on les écarte d’où nous venons, ça laissera peut être le temps aux autres d’arriver. Vous, vous restez là avec Mass’Yego, nous on se charge de les attirer, vous viendrez les arroser quand ils se seront bougé pour nous flinguer.

- Ouais, okay.

- Allez les gars, on se couvre deux par deux jusqu’à mi chemin. Là on décroche tous et on se rejoint sur la passerelle. Il y a pas mal de bidons là-haut, je ne sais pas si vous les voyez…

- Si si… Très bien, Sergent… v’z’ords’…

Je regrettai presque l’absence d’un lance grenade…

- Bon, à trois… Un… Deux…
Huron sombrecoeur
C'est magnifiquement écrit et l'action est haletante , tu a décrit le recit dans un rythme qui est celui du mouvement (par mouvement j'entend qu'on s'y croirait) MAIS!! parce que y'a un mais je suis pas d'accord sur le fait que ce soit des Chevaliers gris qui accompagnent les simple milice ou soldat de la planete.

J'explique, ce serai plus vraisemblable que ce soit des Space marine, car les chevalier gris ne sont qu'un chapitre pour lutter contre les abominations du warp. Et bien que ca ne soit pas clairement signalé, j'ai toujorus considéré les chevalier gris comme le bras armé evident contre le chaos et pas les genestealer.

Si l'inquisiteur a décelé une force de genestealer il aurait fait plus probablement appel a des sm,car plus repandu dans l'espace, plutot que de "risquer" de faire décrouvrir les chevaliers gris.

Huron- qui plie l'echine devant le talent.
Once upon a time
Voici la fin du quatrième volet, et si je ne répond pas à Huron c'est que je lui ai répondu par d'autres voies.

Un petit indice:
?? You took my doubts, you took my fears, you lead me through this lake of tears'
So close we are but still apart, not in mind but in your heart'
You?re still someone who can guide me through the lake of tears I cry??
Lake of tears, L'Âme Immortelle, 2002

Bonne lecture!



Quatrième volet : La Cité Ruche, 3ème partie.

« FLETCHER »

Ce ne fut pas même un cri, pas même une sensation, plutôt comme une brûlure violente, totale, consumant toute mon âme dans une seule et complète douleur, explosion innommable de toutes les haines dont un homme est capable lors de sa vie, rassemblées dans une pure énergie destructrice, autodestructrice, parcellant tout autour de moi une pluie de feu.

Le dégoût absolu.

La répugnance pour ses propres actes, comme si cela avait encore un sens, comme si tout cela n’avait jamais eut le moindre sens.

Je soulevais la bouche du lance flamme, désespéré, la gerbe de feu décrivant une lente éjection finale avant de s’écraser sur les formes attroupées au pied de l’escalier.

Il n’y eut aucun hurlement, aucune terreur, tout cela prenait feu sous mes yeux comme autant de brasiers agglomérés et solitaires, formes grondantes dans l’anéantissement des chairs, et je serrai la mâchoire en reculant, mes yeux incrédules ne voulant pas quitter le fabuleux balancement des flammes, danse impropre et hiératique qui envahissait mon univers intérieur, dévastant en même temps que ces corps toutes mes pensées et toutes mes peurs.

Les ténèbres autour de nous prenaient la forme de la mort, se refermant sur nous à mesure que le Prometheum oeuvrait à sa propre extinction, lente et précipitée.

Je prenais Iscko par l’aisselle, le tirant vers moi, le tirant sur l’escalier, vers la passerelle encombrée de bidons.

La somptueuse nappe de feu dévorait toute trace de vie, masse rampante et digestive d’un monde s’entre dévorant pour le compte de je ne sais quelle horreur, inconnue mais bien présente.

Je tournais les yeux vers Mass’Yego, pétrifié par ce qu’il venait d’accomplir, mais bien conscient pourtant de l’inévitable issue de ce qui venait de se passer.

Son casque déchiré comme une vulgaire feuille de papier ne tenait que par les lanières de sa cagoule ignifugée, et la balafre qui courait de sa commissure droite à l’oreille dévoilait l’os et les dents, il devait d’être encore en vie à la faible élasticité de sa joue, qui pendait, roulée sur elle-même.

Son propre sang coulait à flot le long de son cou et faisait une petite flaque dans les creux ergonomiques de son masque à gaz pantelant.

Je le poussais de l’épaule et le fit tomber sur la passerelle que je gagnai enfin, tirant une dernière fois Iscko et le rejetant derrière un bidon éventré.

- Qu…qu…qu’est…qu’est ce que j’ai fait !

Je n’avais rien à lui dire, rien ne pouvait justifier cela, il le savait mais ne l’acceptait pas.

- J’ai besoin de toi, Mass’… Iscko a besoin de toi… je m’agenouillais auprès de lui, observant les larges entailles qui ouvrait son armure à bien des endroits, perçants le plastacier si profondément que je devinais sa combinaison au travers, mais mis à part son visage je ne voyais aucune autre blessure.

Il pâlissait au fur et à mesure que son sang coulait à flot sur sa poitrine et entre les rainures de la passerelle.

- Sergent, qu’est ce que j’ai fait !

- Tu l’as tué, je … j’espère.

- Mais qu’est ce que c’était ! Il articulait difficilement, l’angle de sa mâchoire claquait contre le lambeau de joue, et un gonflement apparaissait à l’angle, sous l’oreille.

- Ce… c’est fini, c’est fini… Il éclata en sanglots et ses larmes se mêlaient à son sang, liquéfiant les caillots à peine formés. Je n’en revenais pas de ne pas être touché. C’était des hybrides, Mass’, des hybrides et des Genestealers.

Il secoua la tête, grimaçant. Je passai la main sur son crâne, détachant chaque crochet qui retenait son masque et son casque, libérant les attaches et jetant la ferraille tordue.

Il gémissait.

J’enlevais son doigt de la détente du lance flamme, crispé dessus.

- Calme toi, je vais voir si Iscko a besoin de moi. J’entendais les craquements sinistres de la combustion plus bas, et risquai un regard vers la flaque noire où subsistaient sur des formes allongées quelques flammèches. Rien d’autres.

Me penchant je passais entre les bidons et me voûtais au dessus d’Iscko.

Il était agité de spasmes, son bras gauche absent était un flot continu et faible de sang.

- Tu vas mourir, Iscko, tu vas mourir. Je tirai une dernière fois mon pistolet et approchai le canon de son visage, au niveau du front. Ne t’inquiète pas Iscko, ne t’inquiète pas. Ses yeux révulsés tournaient en billes folles dans leur cavité, il n’y avait rien à faire, rien de plus.

Le coup parti.

Il me restait trois balles dans le chargeur, j’avais encore un chargeur pour mon fusil, Iscko en avait deux autres et Mass’ devait encore avoir un peu de carburant dans son réservoir.

Cela se présentait mal.

Très mal.

Je rangeais le pistolet bolter dans son étui et fouillai Iscko. Son armure présentait une dizaine de longues zébrures, profondes et mortelles, son torse déchiqueté baignait, informe, sous le plastron grand ouvert.

Le silence, en bas, fut brisé par un long hurlement qui se répercuta contre les monts d’ordures, écho inhumain et lugubre.

- Bordel…bordel de merde… et ce con de Fletcher, et ce con de Tarek, merde, ils ont déconnés, vraiment ils ont déconnés… c’était simple pourtant, on décroche, on se barre, on se taille… on laisse ça aux autres, c’est pas à nous de faire ça, pas à nous… j’entendis un rire épuisé derrière moi.

- Sergent, vous parlez tout seul… en me retournant je vis Mass’Yego, adossé à un bidon, le canon de son lance flamme posé en travers sur ses jambes, pâle, pâle comme la mort.

- Non, Mass’, je te parle, je te dis la vérité, vous ne m’avez pas entendu ? J’ai ordonné qu’on décroche, je leur ai dis de courir, mais ces cons y sont allé, va savoir pourquoi, va savoir ce qui leur a prit, ils en avait marre de la vie ? Non, cet abruti de Fletcher n’en fais qu’à sa tête, Tarek ne me respecte pas, il ne m’a jamais aimé, Valère est si bouché qu’il a pas vu le coup venir, et Bugren, ce stupide cul bénit, qui croit toujours être l’image de la perfection avec son foutu Credo, un putain de commissaire, je dis, c’était un putain de commissaire. Il a raté sa vocation celui là. Et Attarones, c’t’idiot, avec sa jambe folle, mais il faut être vraiment con pour aller taquiner ces monstres, vraiment, crois moi, il faut être con… Ah… tu l’as vu comme moi se faire étriper, nan, des tarés, rien que des tarés, t’as bien fais, Mass’, t’as fais ce qu’il fallait. On s’est fait plier, on a pas eut de veine, sur ce coup là.

- Je me sens mal, Sergent, je…

- Je sais ça pu… mais où il a foutu ses balises de détresse, ce con…

- Sergent, j’ai froid…

Un second hurlement, plus proche celui là, vint troubler le silence du Cloaque.

- Ils approchent… qu’est ce que tu dis Mass’ ?

- J’ai froid, Sergent, j’ai froid et j’ai envi de dormir…

- C’était pourtant clair ! On se rejoint sur la passerelle, on les dérouille, mais non, il y en a toujours qui ont quelque chose à y redire !

- Sergent, je crois que je vais dormir…

- Et ce foutu lance roquette, ça j’y ai pas cru sur le moment, nan, je savais pas que des trucs pareils savaient s’en servir, on m’a toujours dit « leur intelligence est à base inférieure de 75 % à la notre, et cela va en s’améliorant avec chaque nouvelle génération. » Mais ils se foutent de qui ! Remarque ça dépend p’t’être depuis quand ça dégénère ici… ah… ça y est, je les ai…. Avec ça on va faire venir les Frangins, illico, ils vont venir nous chercher.

- Sergent, j’y crois pas à vot’ histoire avec les Big Boys, ils viendront plus, le secteur est infesté…

- C’est avec des paroles comme celles là, Mass’, que les peuples meurent, il faut bien avoir de l’espoir, non ? Mass’ ? Pas d’blagues Mass’ ! Merde ! Je me jetai vers lui, il était mort.

Quelques bruits en bas m’alertèrent.

- Ils arrivent Mass’, ils arrivent, me laisse pas tout seul, bordel, me laisse pas seul ici !

J’avais beau le secouer, rien n’y fit, Mass’Yego me regardait toujours, figé, le choc, peut être.

En fait il ne regardait plus rien.

Il regardait sans doute là où les morts regardent, devant eux… en eux.

Je dirigeais son lance flamme vers l’escalier et, incrédule, je positionnai sa main sur la détente, glissant son doigt crispé contre le métal froid et effilé, le jet de feu partit lécher les marches et ceux qui voudraient s’y aventurer.

Je me relevais, et couru, je ne pouvais rien faire de plus, je couru sur la passerelle vers l’ouverture qui me faisait face, ne la quittant pas des yeux, ne regardant pas derrière moi, ou en bas, là où les Genestealers se rassemblaient.

Je voulais sauver ma peau, au pire je me tirerai une balle si cela sentait trop le souffre, mais je ne voulais pas entrevoir cette possibilité.

Je ne voulais pas me battre, c’était inutile…

Je le savais bien, les Chevaliers Gris ne viendraient pas, ni même nos escouades, il n’y avait aucun renfort à attendre, je n’avais pas le temps.

Je savais aussi que le lance flamme ne tiendrait pas bien longtemps les monstres en respect.

Je courais, je courais.

Je regardais droit devant moi, comme les morts me l’avaient appris.
Huron sombrecoeur
Tu as le dont d'etre un excellent metteur en scene je me serai cru dans aliens quand ils découvrent les bestioles et qui ya plus aucunes chances...
La tension monte tu fait réagir les protagonistes admirablement ( c'est fou mais c'est tellement réaliste on si croirait ) mais le plus réaliste c'est l'atmosphère qui va crescendo au fur et a mesure qu'on lit, les lignes defilent et le raisonnement de peur et d'aucunes issues possible se révèlent petit à petit. j'ai jouer à spacehulk le jeu video la première version sur pc, et je dois reconnaitre volontier que tu y a mis l'ambiance, la boucherie est pas fini tant qu'il reste un homme... smile.gif
Kaos
Je n'avais pas encore eu l'occasion de lire ton récit.
Je viens de le lire d'une traite, là, et je ne vois qu'une chose à dire:
C'est brillant.

J'ai rarement vu une telle ambiance dans un texte.
Personnellement, ca m'a beaucoup rappelé Cris, de Laurent Gaudé (vous savez, le dernier Goncourt, le frère d'Yvan Gaudé qui bossait chez Joystick...mais ceci est une autre histoire)
Faudra que j'en parle dans la section littérature, d'ailleurs.

Kaos - La question qui se pose maintenant est: y aura-t-il une suite ?
Once upon a time
Voici la suite, début du cinquième volet où c'est à l'Inquisiteur de se prononcer.

Indice:
"Oui, sois lucide, mon Roi, mon chéri. Ne te tourmente plus. Exister, c'est un mot, mourir est un mot, des formules, des idées que l'on se fait. Si tu comprends cela, rien ne pourra t'entamer."

La reine Marie au Roi, Béranger, Le Roi se meurt, Ionesco.



Cinquième volet : Conviction, 1ère partie.

C’est une inqualifiable erreur, Capitaine.

A-t-on seulement idée de ce qui se passe la dessous ?

Avez-vous seulement songé aux conséquences de vos actes ?

Je doute que cela soit dans vos capacités, nous le saurions, n’est ce pas ?

Taisez vous, vous parlerez lorsque le tribunal se sera réuni, pour le moment je veux que vous preniez conscience de ce qui se joue ici.

Que vous sachiez.

Tout d’abord, je vais vous faire un tableau aussi précis que possible de ce qui nous a fait venir ici.

Ce monde, là dehors, est en perdition.

Mais ce n’est qu’une conséquence, non une cause.

Nous sommes ici pour mâter une rébellion, c’est du moins ce que vous avez cru.

Là encore ce n’est qu’une conséquence.

Vous avez perdu 843 hommes aujourd’hui, mais là aussi ce n’est rien d’autre qu’une conséquence.

Tout n’est que conséquence.

Si je vous avais laissé aux mains des Frères vous mourriez sans avoir la moindre idée véritable de votre destin.

Cela m’aurait fâché.

La cause de ma venue, de votre venue, de leur venue à tous, Capitaine, est profonde et détestable. Elle ne connaît pas la peur, elle ne connaît pas la haine, à peine sait elle compter, sans doute. C’est une infection redoutable, croyez moi.

Il n’y a rien de comparable à ce qui se passe ici, et rien de comparable sera entreprit pour extirper le mal.

Croyez moi.

Des centaines d’hommes sont morts aujourd’hui, des centaines d’hommes qui n’auraient jamais du se trouver là, à ce moment là, si vous m’aviez écouté.

Vous ne répondez qu’à moi, tout le monde ici ne répond que devant moi.

Il est salutaire que vous reconnaissiez vos erreurs.

Mais je veux que vous les compreniez, que vous en compreniez l’ampleur.

Il n’était pas encore décidé du sort de cette planète avant cela, je dois pourtant me résoudre, et cela n’a rien d’agréable.

Comprenez : nous ne sommes pas là pour traiter une vague affaire politique, le gouverneur de cette planète, ses suivants, toute sa famille et toutes leurs familles, ont été retrouvés atrocement mutilés dans leurs loges du Théâtre Impérial.

Cela vous ferait sans doute songer à un coup d’état, mais encore… mais encore…

Oui la grève générale a bien secoué cette planète, oui les manifestations ont été réprimées, comme il se doit, oui des revendications ont été entendus, mais ce n’était rien, rien du tout.

Le pouvoir Impérial a été malmené, certes, les échanges commerciaux ont été interrompus, oui…

Je suis désolé, Capitaine, mais tout cela ne présente rien d’assez alarmant pour qu’un Inquisiteur se déplace, pour que les destroyers de la Flotte nous accompagnent, pour dépêcher un détachement de Chevaliers Gris.

Je vais être plus direct, Capitaine : cette planète est entre les mains de Genestealers… je vois que vous comprenez enfin.

J’ai ordonné l’interruption des échanges commerciaux.

J’ai laissé se dérouler les manifestations diverses et les rébellions légitimes.

J’ai laissé le gouverneur se faire saigner comme un porc.

J’ai laissé le mal grossir pour mieux justifier ce qu’il va advenir de cette planète.

Mais en aucun cas je vous ai laissé entendre qu’il fallait mener ce genre d’incursions.

Pourquoi ?

Pour ne pas alerter l’Abomination.

Pourquoi ?

Pour qu’elle cesse d’envoyer son appel au secours.

A qui ?

Je ne veux pas le savoir, mais je m’en doute.

Comment ?

Par ce même média qui relit l’homme à l’homme à travers la Galaxie.

Tout jusqu’à maintenant se déroulait admirablement bien : l’écho du signal était faible…

Je voulais que cela se passe en douceur : on recueille quelques informations, on fait un peu de grabuge, on admet l’impossibilité de sauver cette planète et ainsi de suite…

Mais non !

Il a fallut que vous vous fassiez remarquer, que vous nous vendiez en réalité !

Ah, l’ambition… excès de zèle, oui !

Vous rendez vous compte que j’ai regardé la situation se dégrader, et je l’ai même, dans une certaine mesure, un peu aider.

Depuis des années cette planète meurt lentement de cette inqualifiable infection.

Depuis des années je guette l’instant précis où mon action sera décisive.

Ici même, à bord de ce vaisseau, se trouvent divers éléments infectieux, des hommes et des femmes qui ont tenté de répandre le mal, de le propager.

La quarantaine que j’ai imposé a sans doute provoqué l’accélération du processus de prolifération, mais que valent face à cela les vies de milliards d’êtres humains : rien, je vous le dit, rien du tout.

Pourquoi me suis-je arrogé le droit de monter pareille machination ?

Afin de convaincre les sceptiques du bien fondé de mes actes.

Ainsi, là, quelque part sur ou dans cette planète une chose hurle son appel sinistre à des forces lointaines dont elle espère la venue.

Et nous ne savons où elle se terre, d’où part ce cri puissant.

Cela n’avait aucune importance tant que je maîtrisai la situation, que j’ordonnançai la manipulation qui devait nous permettre de faire venir les croiseurs de la Flotte sans éveiller le moindre soupçon, et tout cela est perdu…

Je vous le dis, Capitaine, tout cela est perdu.

L’onde psychique aveugle même l’Astronomican, et quelque part quelque chose se tourne vers nous…

Je vous laisse, Capitaine, je vous laisse face à vos juges… mais je voulais que vous sachiez.

Gardes !
Huron sombrecoeur
C'est magnifique... Quand on connait l'etendu du patriarche et la suite on saisit les subtilités , et les raisons de cet inquisiteur d'avoir laisser tout cela se produire^^. J'ai rien à dire, c'est d'une logique . De plus, on est plaquer d'arguments qui font qu'on ne peut etre que d'accord avec ce raisonnement...





huron-la suite
Damned
" Gloups "

-C'était une intervention du comité des Scribes en colère, contre le monopole stylistique et littéraire des gens hautement talentueux.-

En bref: Magnifique...

Damned - Je l'aurais...Je vous le dit...Quoi la porte ? Ok...Je sors..
sKaLpeL
attention, je regle mon pinaillateur au niveau 9 :

[PINAILLE lev=9]

4eme volet, partie 1 :
Tes phrases sont TROP longues au début...
Des que le rythme accelere, les phrases raccourcissent, et c'est tant mieux...

4eme volet, partie 2:
belle description des sentiments du gars, meme s'il ca fait un peu fouilli et qu'il faut le lire deux fois pour tout saisir...

5eme volet :
hum c'est un peu obscur tout ca, quel est le role du capitaine dans tous ce merdier ?

[/PINAILLE]

c'est excellent, j'adore et j'attend la suite...


Skalpel
un bon critique adapte le niveau de pinaillage au niveau du scribe...
Once upon a time
Réponse du mouton à la laitière (cherchez pas je suis un peu fatigué...).

QUOTE
4eme volet, partie 1 :
Tes phrases sont TROP longues au début...
Des que le rythme accelere, les phrases raccourcissent, et c'est tant mieux...


C'était le but, qu'on sente un peu comme l'éveil ou l'ébranlement d'une machine de guerre, et l'épuisement des hommes aussi.

QUOTE
4eme volet, partie 2:
belle description des sentiments du gars, meme s'il ca fait un peu fouilli et qu'il faut le lire deux fois pour tout saisir...


Je crois que tu veux dire "3ème" partie et je crois que tu as raison, c'est un peu le bordel...

QUOTE
5eme volet :
hum c'est un peu obscur tout ca, quel est le role du capitaine dans tous ce merdier ?


En fait c'est le capitaine qui a décidé de l'envoie des hommes dans le cloaque, l'Inqui lui explique toute l'erreur de ses décisions (pas celles de l'Inquis, celles du capitaine) et il lui indique qu'il va passer au tribunal de l'Inquisition pour avoir voulu trop bien faire. Les Patriarches, lorsqu'ils sont prêts, envoyent des signaux psychiques, etc... et l'Inquis ne veut pas que ceux ci soient alarmants.

Once, pas en forme, la crève guete...
++ Rendar ++
QUOTE(Once upon a time @ 12/11/04 , 18:50)
Once, pas en forme, la crève guete...


Ha, ca c'est ce que tu écris lorsque tu n'es pas en forme... je comprends alors... wink.gif

Bon ben, contrairement a SkalpeL j'avais compris dès le départ a qui l'Inquisiteur parlais mais je voudrais te féliciter pour la mise en scène mettant bien en transparence l'âme sans pitié ni morale aucune de l'inqui...

Très bon récit une fois de plus... Pas besoin de monter le pinaillometre a un niveau plus élevé, je crois que cela ne servira à rien...

Damn' toi aussi y te donne envie de ne plus poster de récits sur ce forum ???

Snif...

++ Rendar ++

++ Edit pour le Skalp... Ce que je voulais dire c'est a qui et POURQUOI wink.gif

Loin de moi l'idée de dénigrer tes capacités intellectuelles hein :P ++
sKaLpeL
QUOTE
Bon ben, contrairement a SkalpeL j'avais compris dès le départ a qui l'Inquisiteur parlais


merci Rendar... :D
j'avais compris qu'il parait au cpitaine, ce qui me semblait obscur c'etait le sujet de ses remontrances...



Skalpel
Once upon a time
Suite du 5ème volet, l'inquisiteur doit faire admettre ses décisions à un collège de conseillers impériaux, bien que leurs avis ne puissent remmettre en cause ce qu'il veut faire. Je sais que ce n'est pas très fluffique mais chaque inquis s'entoure de personnes, alors pourquoi pas celles là.






Cinquième volet : Conviction, 2ème partie.

Vous, Maître Ag’Tel, Premier Coordonnateur du 5ème Cercle du Mechanicus.

Vous, Prince Tesün, fils de Tyd’Kallen, Haut Seigneur de Terra.

Vous, Diacre Baolen, aux si bons conseils.

Vous, Mère Ellena, dont les éclairages précieux sont un réconfort pour l’homme perdu dans les tumultes du doute.

Et vous-même, Frère-Capitaine… observateur attentif délégué par votre Chapitre.

Vous tous formez à mes yeux l’être humain supérieur qui m’échappe malgré mes efforts, mes quêtes.

Car vous le savez : je suis à la recherche de la perfection faite homme, même si celle-ci parait ne s’être manifesté qu’en Son sein. Ce ne fut qu’une fois, je le crains, mais je ne désespère pourtant pas.

J’ai le regret de vous dire que vous vous êtes trompé, cela me fait mal, croyez moi, de prononcer ces mots.

La situation a atteint un degrés dramatique… en effet de nombreux rapports ne me laissent plus douter…

Vous, Maître Ag’Tel, préconisez la stérilisation des « preuves » et leur étude…

Vous, Prince Tesün, n’admettez pas l’impossibilité de conserver un pouvoir impérial sur cette planète…

Vous, Diacre Baolen, songez à réinvestir les lieux par des Missions, mais ce n’est qu’une perte de temps…

Vous, Mère Ellena, m’avez demandé d’organiser l'émigration des membres sains de la communauté de cette planète… je suis contraint de repousser cette respectable suggestion…

Quant à vous, Frère-Capitaine, je connais vos positions et celles de ceux que vous servez, et si je m’honore de votre aide, il me parait impossible de lancer un assaut pour extirper le mal et ses racines…

Parce que ces racines ne sont pas ancrées dans le sol, elles ne peuvent brûler, en réalité elles n’existent pas vraiment, je suis forcé d’admettre l’inadmissible pour la sauvegarde même de Son Imperium.

Comprenez moi, mes amis, mes chers amis : je pleurerai toutes les larmes de mon corps plutôt que d’être dans l’incertitude quant aux conséquences de mes actes… oui, plutôt des milliards de morts qu’un seul hérétique ou porteur de l’Abomination vivant !

Ce Conseil, ici réuni, doit délibérer du sort de milliards d’individus, certes, mais prenez conscience que ce ne serait là qu’un début si un seul survivant parvenait à s’enfuir, rejoindre une autre planète et donner naissance à une seconde Abomination !

L’ampleur de la tache est bien égale à celle de la sentence que je dois prononcer : je ne vois aucun moyen m’assurant de l’extermination totale de ce fléau…

Aucun, si ce n’est la décision de rendre à la poussière ce qui est né de la poussière.

Le monde qui ouvrira le sacrifice aurait été le premier à souffrir de nos faiblesses, le Princeps Astropathe m’a averti d’un changement dans la modulation psychique dont je vous avais déjà parlé.

Selon lui il dénoterai des sous ondes à caractères douloureux… je sais, ce n’est qu’un avis et une marque de subjectivité interprétative, certes, mais il est pourtant assuré d’avoir bien compris ce qu’il en retourne, pour lui cela ne fait aucun doute… l’Abomination appelle au secours…

Non, non, Maître Ag’Tel… exceptés les enregistrements que vous avez déjà effectué je me dois d’interrompre toute tentative d’observations avancées, je m’en remets entièrement au Princeps sur ces affaires là.

Je sais cela n’a pour vous aucune valeur, mais je vous pris de me croire, de me faire confiance… demandez donc à Ellena ce qu’elle en pense…

Comme vous dîtes, très chère, comme vous dîtes…

Mmmm… non, Maître Ag’Tel, ces variations sont de l’ordre du « sensible », seul un Astropathe pouvait nous éclairer à leur sujet. Vos machines n’auraient sans doute pas pus les interpréter.

A qui s’adressent ces appels ?

Merci, Frère-Capitaine… c’est bien à une flotte ruche… en effet.

Ce que l’on nomme « Patriarche » en pareils cas est une balise qui permet aux Monstruosités de connaître l’endroit et le moment où il leur faut frapper…

Non, je ne connais pas le but de ces manœuvres, ce dont je suis certains c’est que l’empressement avec lequel nos troupes ont pénétrées dans les systèmes de défense de l’Abomination a réduit à néant tout effet de surprise…

S’il vous plait…

Non, Diacre, la situation ne m’échappe en aucun cas, et si vous insinuez que je n’ai pas pris toutes les dispositions pour annihiler cette menace, je vous pris de bien vouloir observer le silence désormais, vous n’êtes qu’un observateur, un conseiller…

Je ne vous menace pas, voyons… j’ai trop de respect pour vous et vos œuvres.

Les Chevaliers Gris sont déjà prêts à rembarquer.

La plupart des forces d’assauts ont déjà été alertées sur la nécessité de revenir à bord de leurs vaisseaux…

Non, Prince Tesün, nous n’abandonnons pas cette planète, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit !

Pas exactement…

Je veux que chacun d’entre vous m’écoute, désormais.

Je ne vois pas d’autres solutions concernant le cas présent, l’évolution déplorable de l’infection demande une brutale et nette décision, pour ma part celle-ci m’est claire et acceptable…

L’amputation.

Je vous demande de m’appuyer… le temps presse.
Once upon a time
Voici la fin du 5ème volet.




Cinquième volet : Conviction, 3ème partie.

« Aux représentants de l’Ecclésiarchie…

Aux membres de l’Inquisition de Cavossa, au Seigneur Alta’Scion…

Aux archives Xénos, 76ème division…

Aux officiers de la 184ème Flotte, à l’Amiral Targo, aux services de cartographies impériales…

Aux Hauts Seigneurs de Terra.

Nous, Inquisiteur D’Orgini, au nom du Très Saint Empereur, qui nous écoute, nous guide et nous approuve, par Sa Grande Miséricorde, par Sa Sagesse, Sa Gloire Eternelle ; à cette heure de vêpres, en ce premier jour saint du 3ème mois de la Vertu, en ces lieux de calamités et de ténèbres, en ces temps de douleurs et de doutes ; ici, aux abords du soleil Guarna El Alrube Eo Tojka, numéro 1.008, décrétons le monde de Fortuna… Exterminatus.

Ainsi y furent observés la présence de formes de vies Xénos de type Genestealers au nombre estimé de 154, de première catégorie, de 907 de seconde génération, 6.801 de troisième génération, et sans doute prés de 10.000 individus humains, d’apparence, capables d’enfanter.

Ainsi y furent observés les actions de déstabilisations classiques de ce type d’infection, l’assassinat du Gouverneur de cette planète, entre autre, à motiver cette décision.

Ainsi y furent observés des éléments certains de présence psychique désavouée, de tares diverses sur des humains et la propagation d’idées contraires aux Dogmes dans l’esprit de nombreux sujets du Très Saint Empereur.

Ainsi y furent observés les principes théoriques d’ordres psychiques tels que les envois répétés et continus d’ondes cérébrales amplifiées par une forme de vie Xénos fondamentale vers une autre forme de vie Xénos fondamentale.

Ainsi y furent conduites les investigations nécessaires à l’établissement de certitudes non contradictoires, selon le Livre des Abominations et le suivit de ses préceptes, et le rassemblement de preuves concrètes d’infestation Xénos.

Ainsi y furent opérées des manœuvres d’extirpation des différents modèles fondamentaux de l’infection. Malheureusement celles-ci se sont avérées coûteuses en hommes et en matériel, mais les observations précédentes permettent d’établir sans le moindre doute l’existence de ces éléments fondamentaux.

Ainsi, nous, Inquisiteur D’Orgini prenons l’entière responsabilité, sous l’égide du Conseil de Décision, de la déclaration Exterminatus de la planète Fortuna.

L’Empereur, seul, me juge. »

Envoyez cela, quel que soit le nombre de morts parmi vos Astropaths, Princeps.
++ Rendar ++
* clap clap clap *

Standing ovation...

Un récit comme j'aurais adoré écrire mais que je n'arriverais jamais à réaliser avec autant de brio, de justesse et d'originalité que toi...

Mes respects. C'est certainement l'une des plus belles nouvelles qu'il m'ait été donné de lire...

++ Rendar ++
Once upon a time
Que se passe t'il dans le Cloaque? Alors que l'Exterminatus est décrété le sergent aura t'il le temps de s'enfuir? Mais quelles sont ces ombres qui le poursuivent, que veulent elles' Au fond, doit il s'en sortir? (hihihi, j'aime bien faire ça! smilingork )

Indice:
"Si un homme gardait la Porte de l'Enfer, il passerait tout son temps à tourner la clef."
Seyton, La tragédie de Macbeth, Shakespeare.




Sixième volet : Dédale, 1ère partie.

Je dois regagner la surface.

Je dois survivre.

Je dois rejoindre le Capitaine Cafres, je dois le prévenir de ce qui se passe ici, je dois tout lui dire, tout lui avouer, lui raconter comment on s’est fait avoir…

Je dois lui dire tout ce que j’ai vu…

Je n’ai pas une chance, je crois, je crois que je vais crever, qu’ils vont me rattraper, que je vais me faire éventrer, déchiqueter par ce qui court après moi, me chasse.

Je crois que je ne reverrai pas le ciel de cette planète, que je ne vais pas sortir de ce dédale…

Les couloirs s’enchaînent les uns après les autres, je descend, je remonte, je part à gauche puis à droite, je referme les portes coupes feu derrière moi, je traverse des salles désertes où du matériel militaire abandonné est amoncelé…

Se sont ils seulement battus ?

Je passe dans les entrepôts de la défense planétaire, je crois, ou dans des casernements vides, vides…

Ont-ils vu le coup venir ?

Ont-ils eut la chance de mourir dans leur sommeil ?

J’entend loin derrière moi les cris abominable des monstres, et le chuintement sonore des sas rouverts…

Mon armure pèse de tout son poids, mon arme me gène mais je n’ose la laisser derrière moi…

Où sont passés les soldats de cette planète ?

Où sont les hommes du gouverneur, où sont ceux qui auraient du se battre pour leur propre survie, où sont ceux que nous sommes venus sauver !

Je cours dans le sombre labyrinthe formé de coursives, de salles, d’escaliers, de carrefours…

Abandonnés !

Ils ont foutu le camp, tous ont foutu le camp, tout fout le camp…

Je sus abondamment, l’air est irrespirable et mon armure est si lourde…

Ma lampe torche, vissée sous le canon de mon fusil, agite son faisceau droit devant moi, le cercle de lumière blanche éclaire les murs et le sol sans fin, disque pâle que je suis sans savoir vraiment où il veut me mener…

Je suis perdu…

Je suis seul…

Je suis épuisé…

J’ai peur.

Pour la première fois de ma vie, de ma foutu vie, je sens enfin la terreur, la formidable et glaçante terreur.

Je n’ai aucun avenir, ou alors je cours après lui… ou alors c’est lui qui me court après !

Je ne sais pas, et je m’en fous !

Je m’enfuis dans les ténèbres, immortel, je veux croire à ça, car Il ne m’abandonnera pas, Il n’en a pas le droit !

Je me bat pour Lui, et pour ça, pour ce rocher gigantesque perdu dans Son Imperium, pour des gens déjà morts, par la faute des monstres, et par nos mains, aussi…

Je cherche une issue à une histoire qui n’en a plus…

Ce qui me terrifie c’est que c’est ma propre histoire !

Je n’ai plus de mots pour qualifier ce qui se passe là, je n’ai plus la force de l’observer et de l’analyser, je suis perdu dans les méandres infinis où je m’enterre peut être un peu plus à chaque pas !

Je ne réfléchis plus, je ne pense plus, seulement guidé par ma seule terreur, qui elle me comprend, m’enveloppe, m’étouffe, me tue…

Pantin affolé courant dans les ténèbres convulsées de son propre détachement…

Il court, il court le gibier devant ses prédateurs…

Il court, il court le gibier dans sa sinistre cage…

Il court, court, derrière son ombre, sa vie…

Il court et meurt, peut être, de ne plus savoir qui il est, qui ils sont, où il est et où ils sont, qui le rattrape, qui le tue, qui l’embroche, ici, dans sa terreur faite acier et chair, une seule perle de folie hurlant dans son annihilation…

Je jette un regard derrière moi et je les vois…

A quelques mètres, splendides caricatures lascives et souples, aux griffes tendues vers moi, courant elles aussi après moi, nous courons tous après moi, il me semble…

Suis-je devenu fou ?

Je me retourne de moitié en dirigeant mon pistolet vers les immondes créatures, laissant mes jambes filées leur train douloureux…

Haletant et hurlant…

Tout se passe si lentement…

Trois coups partent en une poignée de secondes qui me paraissent si longues…

Seules deux d’entre elles trouvent sur leur passage la chair et l’os des créatures…

Un Genestealer s’effondre sur lui-même, chute et s’enroule dans des convulsions silencieuses, fauché dans sa course…

Mais les autres le dépassent sans même ralentir, ils n’ont d’yeux que pour moi…

Je cherche à aller plus vite, mais mon armure est si lourde, mes jambes ne se soulèvent plus très bien…

Je sais que je ralenti, et cela me terrifie, je veux m’enfuir !

Je prend un couloir à gauche et je me retourne aussitôt en rejetant mon pistolet devenu inutile maintenant, empoigne le canon de mon fusil à la volée, le dirige vers ce qui arrive bientôt…

Apparaissant dans le cercle de lumière une des créatures me jette un effroyable regard inhumain…

Je cri…

Je n’ai pas cessé de crier…

Mais aucun son ne sort plus…

Juste le staccato de mon fusil…

Et les rays de lumière qui percent le cercle de lumière…

La danse folle des griffes qui se referment sur moi…

Je crois que je ne vais pas m’en sortir…

Elle s’écrase sur moi…

Nous ne formons plus qu’un duo inégal, un pantin et son manipulateur, mais je n’ai pas mal…

Je ne sens rien…

Je m’effondre, moi aussi…

Je me terre dans ma propre nuit, je ferme les yeux…

Je ne veux pas voir ce que je suis déjà devenu…
Damned
C'est décidé, je ne ferais plus qu'une critique toutes les deux ou trois suites.
C'est toujours aussi bien, et le peu de critique que l'on pourrait te faire, tu le cible d'entrée de jeu tout y en annotant une justification.
On n'a qu'à lire pour se sentir bercé dans cette histoire, tantôt lente et descriptive de sentiments et autres émotions nous imbibant de la nature de l'histoire et nous permettant l'approche du fluff, tantôt rapide, saccadée par des phrases courtes et pourtant complète, tant sur le style que sur le fond, nous entraînant dans l'action ou le suspense.

Non, que dire... Je ne peut que ployer le genou, surtout si à chaque début de texte tu nous mets une phrase en citation.

Sois sur d'avoir ta partie de Scribe sur le site.

Damned - Déjà que j'avais du mal à me motiver pour l'écriture en ce moment...
Huron sombrecoeur
Je ne sais quoi mettre comme commentaires...

Je suis subjugé par tous ces mots qui s'assemblent et forment a merveille des phrases qui sonnent d'un juste...
Once upon a time
Voici la suite du sixième volet. Alors là faut un peu s'accrocher.

(très conceptuel ce texte car il passe mieux si c'est quelqu'un d'autre qui vous le lit à haute voix, normalement.)

Nous allons un peu plus nous enfoncer dans le mystère de cette Cité Ruche. Voir même plus loin encore...

Si vous avez des questions, faut pas hésiter, j'essaye des trucs que je n'ai jamais tenté avant, alors ça peut ne pas être évident.

Indice:
"- C'est l'une des conditions de la santé parfaite. C'est pourquoi nous avons rendu obligatoires les traitements de S.P.V.
- S.P.V?
-Succédané de Passion Violente. Régulièrement, une fois par mois, nous irriguons tout l'organisme avec un flot d'adrénaline. C'est l'équivalent physiologique complet de la peur et de la colère. Tous les effets toniques que produit le meurtre deDesdémone et le fait d'être tuée par Othello, sans aucun des désagréments."
Le Meilleur des Mondes, Aldous Huxley.




Sixième volet : Dédale, 2ème partie.

Pourquoi suis-je encore en vie…

Pourquoi…

Pourquoi me regarde tu ainsi…

Que t’ai-je fait…

Laisse moi… laisse moi…

Va t’en…

Qui es tu…

Que fais tu là…

Pourquoi… pourquoi es-tu là…

Toi.

Où sommes nous ?

Es-tu en vie ?

Respire-tu ?

Non, je ne crois pas, non, c’est impossible…

Ca ne peut pas être ainsi.

Pourquoi ne parle tu pas…

Ne me laisse pas, non…

Ne me laisse pas seul.

Qu’as-tu vu ?

Quelles horreurs as-tu vu…

Quelles horreurs se sont glissées dans la nuit, dans ton sommeil, pour t’effleurer le visage, te caresser…

Non. Laisse moi imaginer… ne me raconte rien, ne me dit rien, je ne veux rien savoir !

Tu as tort !

Tais toi !

Tais toi…

Et pourtant tu ne parles pas…

… je ne t’écoute pas…

Je ne te suis pas, que me dis tu ?

… non, c’est impossible… impossible….

Qui es tu pour me parler ainsi ?

… tu n’as pas le droit… tu n’existes pas… je ne sais pas qui tu es…

Je ne sais pas non plus qui tu es.

… je ne sais pas où je suis… où suis je s’il te plait…

Je ne sais pas qui tu es, ce que tu veux.

… je ne le sais pas non plus… je ne sais rien…

Je ne sais pas où tu veux te rendre, ni où tu te trouves, cela a-t-il vraiment la moindre importance ?

… non… peut être… non…

Tu es fatigué.

… épuisé…

Dors.

NON !

Je ne veux plus dormir, j’ai peur…

Calme toi.

Regarde moi.

… oui…

Ne suis-je pas belle ?

… si… très… mais que fais tu là ?

Je me suis enfuie, comme toi.

C’est impossible…

Je suis armée, ne le vois tu pas ?

… si… bien sûr… mais comment… comment as-tu fait…

Est-ce que cela aussi à la moindre importance ?

… non… enfin si…

Repose toi, mon amour.

… comment ?… oui….

Reposes toi et écoutes moi, écoutes moi bien.

… oui…

Je veux que tu dormes et que tu m’écoutes.

… comment…

Je fais le serment de ne jamais te quitter… de ne jamais plus te quitter.

…ah…

Veux tu me faire le même serment ?

… je vais mourir n’est ce pas ?

Non. Tu ne vas pas mourir.

… pourquoi… pourquoi pas…

Chut… calme toi. Veux tu faire le même serment que moi ?

… je veux bien…

Alors tu t’endormiras et tu m’écouteras, je te le jure, tu m’écouteras jusqu’à la fin de tes jours.



Bien. Nous ne nous quitterons plus, mon amour.

Je te le jure.

… je le jure…

Jusqu’au dernier souffle.

… oui…

Dors mon amour, dors et écoutes moi.
















Où suis-je ?
Huron sombrecoeur
C'est interssant tu t'essaie a un autre style (je pense a un lien psychique entre le soldat qui fuit et le genestealer), cela reste assez flou , ce qui reste dans le style tres elaboré et sous entendu de warhammer 40000 (pour son descriptif de l'univers).
Il faut bien sur connaitre le fluff pour cela et ca permet de s'imaginé un tas de cituation dont une de celle qui est decrite ici.
C'est assez jubilatoire, tu maitrise bien les émotions de tes personnages et souleve des interrogations sur le comportement des protagonistes, leur attitudes , tout cela est bien travaillé et parait "censé" dans son contexte.



huron- t'es vachement bien foutu pour un genestealer tu sait' tu me roule une pelle mon amour?
Once upon a time
J'ai voulu garder le même narrateur pour faire le lien ( jeux de mots vaseux, ça).

C'est que le descriptif est plutot succint concernant la manière dont les stealers font leurs affaires avec les hommes (le baiser, "Stealer's Kiss", superbe chanson, qui s'en souvient, à part moi, peut être, d'un groupe de metal quasi officiel de GW... ça m'est revenu, D-Rock, très finaud dans leur genre)

On part sur les mêmes bases, dont l'hypnose, bien sûr.

QUOTE
t'es vachement bien foutu pour un genestealer tu sait'


'tain ouais!

Bah je vous livre la suite car je pars en vacance dans 2 jours, pour une pitite semaine, et je ne reprendrais pas d'ici là.

Pas d'indice (j'ai pas l'temps, désol)




Sixième volet : Dédale, 3ème partie.

… je me retourne…

C’est la fin du dédale, je suis abruti de tant l’avoir cherchée…

Le bout du tunnel… enfin…

Devant moi, par une large brèche dans la structure de la cité ruche j’aperçois les vaisseaux rassemblés sur le tarmac de l’astroport.

Enfin.

Enfin…

Je m’extirpe des décombres et je peux enfin respirer à l’air libre, l’air empesté du carburant et de la fumée des moteurs…

J’ai soif.

J’ai faim.

J’ai froid.

Je me sens seul.

Perdu.

Un monde nouveau s’ouvre à moi, il me semble, bien que je ne puisse mieux en comprendre la portée…

A l’horizon, à l’ouest et à l’est des nuées tonnantes sont percées de faisceaux épais de lumière crue.

L’éclair ?

Non, ce sont des tirs de batteries. Des lasers de défense, je pense. Des armes orbitales.

Un assaut ?

Mais non, ça n’a pas de sens…

Un bombardement, c’est cela.

Sur le tarmac les transporteurs se soulèvent les uns après les autres, grotesques et indolents monstres de métal, sans aucune grâce.

« Sergent… »

C’est la nuit. Je crois.

Les projecteurs qui éclairent le tarmac sont si puissants…

« Sergent ? »

Comment ? Non, ce n’est rien…

Non, je n’ai pas mal…

Je ne sais pas… peut être… oui c’est cela… tous morts…

Ah, le Capitaine aussi ? Ca n’a pas d’importance… Non, non, pardon, je n’ai rien dit.

Je vous connais n’est ce pas ? Ah, oui, caporal Fletch… non, c’est comment déjà ? Ah, Grejui, c’est ça…

« Sergent ! »

- Quoi !

- Sergent, il faut y aller !

- Pourquoi hurlez vous comme ça !

- Mais les moteurs sergent !

- Ah, oui, les moteurs…

- Vous n’avez pas l’air bien, sergent !

- Je t’en fouterai de ta pitié connard…

- Comment, sergent ?

- Qu’est ce qui se passe, caporal ?

- On part, sergent ! La planète est Exterminatus, les troupes de chocs dégagent !

Ah, c’était donc cela… un soldat me prit par le bras et me guida vers un transporteur surchargé où les hommes s’entassaient les uns sur les autres.

- Votre matricule, sergent !

- Je sais pas… euh… si : 780.FB.12, escouade d’assaut et d’épuration n°3, deuxième compagnie, 784ème bataillon…

- Vous voulez voir un médecin ?

- Non, non… ce n’est rien, je suis un peu désorienté !

- Ca a dérouillé dans vot’secteur, sergent ?

Oui, connard, et plus que tu pourrais en supporter.

- J’ai… j’ai perdu tout mes hommes, caporal.

- Ah… pardon, sergent. La 49ème compagnie est portée disparue, sale journée !

J’te l’fais pas dire, branleur.

- Faites de la place pour le sergent !

- Votre sergent, caporal, où est votre sergent !

- Il est mort, et on a perdu deux aut’gars, aussi !

Les portes se refermèrent, les sas chuintèrent lorsque l’Adepte du Mechanicus enclencha les différentiels de pression… une vague impression de déjà vu.

- On y va les gars, tenez vous bien !

La voix du commandant de bord instaura un silence angoissé.

La machine s’ébroua.

Nous décollions.

J’ai mal, j’ai mal au cœur, j’ai mal à travers chaque veine de mon corps, chaque nerf me renvoie à ma propre douleur, ma propre perte.

Je suis angoissé et calme, j’ai froid et je sus, mes pensées sont empoisonnées, j’ai mal au cœur.

J’ai si mal au cœur.

Qu’est ce que je fous là…

- C’est déjà ça sergent, vous êtes en vie !

Non, sale con, je ne suis pas en vie.

Je suis mort.

Une première fois, c’est tout.
sKaLpeL
QUOTE(Once upon a time @ 18/11/04 , 0:28)
Je suis mort.

Une première fois, c'est tout.
*



magnifique...




Skalpel
mono-mot, mais j'ai des circonstances atténuantes....
Once upon a time
Dur dur de s'y remettre, surtout avec des frayeurs d'ordis...

Pitit nidice:

?But under war-broken trees,
Dreams come fast'
?And once I saw winds devouring men'?
Elend, winds devouring men 2003





7ème volet : Exterminatus, 1ère partie.

La silhouette de l’Holy Archidiacr apparut dans le hublot du transporteur, irréel, en surimpression sur la page d’encre de l’espace, ses flancs d’acier et de marbre luisaient en ce jour impitoyable et impossible.

Les batteries d’artillerie pulsaient sporadiquement : salve après salve les arcs d’énergie traçaient de longues enfilades subites et mortelles entre une planète et ses bourreaux.

D’autres bâtiments de guerre déversaient eux aussi leurs brûlants cantiques dans le silence oppressant de l’espace, spectaculaire mise en scène, grandiose et miséricordieuse mise à mort.

Ce furent les premières harmonies du premier requiem…

Dans l’appareil les hommes avaient cessé de vociférer et de se plaindre, les blessés de gémir et de grogner, les choqués de pleurnicher ou de pleurer, nous frémissions tous devant le formidable déploiement de violence méthodique du bombardement planétaire.

Je serrai le poing.

Je sentais une force me glacer l’âme, une perte immense dont je ne savais au fond trouver le point limite, ni le commencement ni la fin…

Je voguai sur les mers hostiles et méprisables de l’humanité…

Je voyageai dans les ondes brutales de l’agressivité et de l’incrédulité, reniant pour un instant tout ce que j’avais été, tout ce dont j’avais désiré la réalisation, tout ce à quoi j’avais servi, rien ne subsistait entre moi et le néant, et il m’absorbait, m’absorbait, m’absorbait…

- Vous saignez, Sergent.

Je regardai l’homme à côté de moi, un jeune homme au visage fermé, impassible, éclairé par les pulsations des lasers qui nous frôlaient de quelques kilomètres…

- Sergent, vos oreilles.

Des pulsations… des battements clairs… rouges, des battements…

- Sergent ? Médecin…

… des battements de cœurs… de cœurs… de milliards de cœurs…

- Médecin ! Vite !

… je tombe… je tombe dans le néant… et j’écoute le pouls de l’univers…

- Qu’est ce que c’est…

- Ici… on dirait une hémorragie.

… ils se penchent sur moi, dans ce monde de sang…

- Oui, c’est cela… relevez lui la tête… non, pas autant !

… je laisse la douce musique des battements du cœur m’envahir…

« Tenez, prenez son bras, je lui fait une injection… il me faut un infirmier ! Tenez ça, vous… »

… les battements du cœur…

« Vous le connaissez ? Personne ne le connaît ? »

… mon propre cœur…

« On arrive bientôt, docteur… »

… et tu es là…

« Il fait une hémorragie… Tu peux prendre deux doses de 2 milligrammes de sioctamine… écartez vous ! »

… je vogue dans les mers insondables de la peur…

« Cette table… approchez là ! »

… avec toi…

« Mais il est fiévreux… vous l’avez trouvé où celui là ? »

…Incipit lexio tenebrarum...

... c’est cela...

« Bah j’sais pas moi… »

… mer démontée…

« Bon, il faut le stabiliser… »

… machine de colère…

« Il est blessé ? »

… regarde…

« Non… »

Regarde.
Huron sombrecoeur
Que dire...
Once upon a time
Suite mais pas fin d'Hermaphrodite, il était temps quand même:




7ème volet : Exterminatus, 2ème partie.

Il y eut un premier requiem, le chant roulant des batteries d’artillerie du bord, le lourd vaisseau de guerre semblait trembler à chaque salve, la structure même du bâtiment paraissait se tordre sous les reculs successifs, et sa masse se déplaçait légèrement, comme je pouvais le deviner par le hublot de l’infirmerie.

La planète toute entière se retrouvait sous le bombardement incessant de la Flotte Impériale, des chapelets flamboyants traversaient son sol et son atmosphère, tumeurs ardentes et dévastatrices, dans le silence de cette longue nuit, à peine troublé par les détonations lointaines des canons et les infâmes bruits de succion des tubes de torpilles.

Je tenais dans la main droite une amulette, une chaîne d’argent, magnifique, à laquelle pendait le redoutable aigle impérial, et gravé à son dos, mon matricule.

Mes oreilles bourdonnaient parfois, mes yeux me brûlaient, je manquais de sucre, l’hémorragie me laissait pantelant sur le bord de ma couchette, faible, si faible…

Je ne ressentais plus rien.

Je ne ressens rien…

Je ne pense plus.

Je suis vide.

Complètement vide…

Les doses d’Atiaphine agissent sans discontinuer, prodiguées par un goutte à goutte qui devient petit à petit obsédant, hypnotique.

Mes voisins hurlent.

Je ne les entends pas, je les vois, bouches ouvertes sur des horreurs crispées, des corps enserrés par les liens de leur souffrance effrayante, la terreur au fond de leurs yeux ne me parlent qu’à peine, et ils me fixent de leur folie insondable, l’infirmerie est un étalage sans fin de lits et de chairs déchiquetées, où le sang se mêle aux abominables brûlures et plaies : un bataillon entier, peut être, d’âmes en peine…

Je leur souris…

Serein.

Certains se détournent d’un mouvement brusque…

D’autres ne me quittent pas, ils se raccrochent à moi…

Aveugles…

Muets…

Inconscients en réalité de leur état…

Un médecin passe parmi nous et le suit comme la mort un prêtre affublé des robes du Credo, et ils prodiguent les soins du corps et de l’esprit en bon ordre.

Des infirmiers poussent des cadavres des lits souillés et posent à leur place de nouveaux amas humains…

Un homme s’approche de moi, je le regarde.

Un infirmier, qui me débranche du goutte à goutte, qui range le long tuyau transparent et enlève l’aiguille de mon bras, une longue aiguille…

Il me fait signe de me redresser, de me mettre sur un fauteuil roulant, taché de sang, il m’aide, un peu…

Il me pousse dans les rangs massacrés, je tends la main à ceux qui me tendent la main, je les regarde, je leur souris, mais nous ne nous attardons pas, nous nous frôlons des doigts seulement…

Nous sortons de l’infirmerie, les couloirs qui suivent sont encombrés de cadavres au milieu desquels des mouvements trahissent une sorte de vie nerveuse… et des vivants, aussi, qui gémissent, la peau du visage, des membres, pantelante ou trouée, presque liquéfiée…

Nous gagnons les quartiers de vie, et je sais qu’il me mène à ma couche dans le dortoir de mon unité… je vais être bien seul… tout seul…

Il me dépose sur ma couchette, et me tend une petite gélule blanche, comme du plâtre : « …un calmant… », me dit-il…

Je suis seul…

Je tourne la tête sur l’oreiller, je regarde les autres couchettes, vides, mal fagotées, de mes camarades… laissées tel quel depuis notre départ.

Je pose l’amulette sur mon torse et je respire l’air de cette pièce fermée, où je ne sens plus l’odeur des chairs calcinées, des déjections, des hommes…

Rien qu’une trace d’encens…

Une infime trace d’encens…

La pièce aveugle, avec sa froide lumière tombante, s’efface et je vois se dessiner les soubresauts d’une agonie planétaire, je l’imagine, d’une certaine manière, je l’imagine…

Je ferme les yeux.

Je me laisse entraîner par la faible nuit glacée de mes paupières, j’entre dans les songes éveillés où se mêlent l’horreur abjecte de l’infirmerie et les splendides flamboiements de l’Exterminatus entr’aperçu…

Un fondu de chair et de roc, un ballet de corps et de brasiers, l’enfer ouvert sur nous, sur moi, qui m’aspire dans ses profondeurs…

Et le visage, le visage fin, délicat, de cette femme qui m’a prit la main, m’a mené hors de cette salle où Il m’a dévoré…

Je sombre… de nouveau.

Je sombre dans un sommeil hurlant et secret, c’est mon âme qui hurle de cette gorge serrée, sèche, douloureuse, un souffle puissant et retenu qui me perce le torse mais refuse de sortir…
Huron sombrecoeur
Impressionnant je m'attendais a une fin qui serait etonnante et je ne suis pas deçu. C'est tres bien écrit on y adhere tout de suite. Bien que tu emploi des mots qui dise ce qu'il pense, cela nous suggere, nous propose de deduire ce qui lui arrive tu melange sens propre et figuré c'est tres troublant^^
Damned
Il est indiscutable que tu possèdes l'art de manier le lecteur en ton sens. Nombreux sont ceux à faire des récits ou suites purement macabres, donnant lieux à des atmosphères lourdes et sans intérêts, choses qui plombent un récit.
Dans ton cas, tu en viens à nous immerger dans le malheur et l'ambiance de la planète en feu, chose qui est d'autant remarquable que je viens à peine de me réveiller et qu'il ne m'est pourtant en rien difficile d'y adhérer.
Le style est parfait, la redondance de certaines expressions de sentiments donne de l'épaisseur à tes propos « Je suis seul... », L'histoire commence à s'éclaircir, en bref yabon.

Si j'avais des critiques à faire, je te dirais de revoir par certains moments la ponctuation, qui à certains endroits reste douteuse.

J'attends donc la vraie suite et fin.

Bien à toi,

Damned - Bientôt 700 lectures... Rien que ça.
Once upon a time
QUOTE
je te dirais de revoir par certains moments la ponctuation, qui à certains endroits reste douteuse.


Et le pire c'est que c'est vrai... faut que je me relise calmement des fois... le sommet ayant été ateint en suivant une virgule d'un "et" un brin malheureux.

La fatigue certainement.

Et non ce n'est pas fini! Que devient cette "femme" mystérieuse rencontrée par notre sergent, jusqu'où le mèneront les sinistres décisions de D'Orgini et ce maudit Inquisiteur y survivra t'il'

Le 41ème millénaire sortira t'il grandi de cette histoire?

Suite, ici, de l'Exterminatus.

Indice:

"Seigneur, nous ferions bien de conseiller notre suzerain de sorte que cette affaire se termine à son honneur. Il ne fait pas de doutes qu'ils ont vraiment mérité la mort. Si la condamnation est définitive, de la grâce, il n'en est plus question! Que Monseigneur leur accorde sa grâce et sa clémence... S'il supprime les deux enfants, on dira de lui beaucoup de mal."

Le conte de Floire et Blanchefleur, Robert d'Orbigny, traduit par Jen-Luc Leclanche.



7ème volet : Extermintus, 3ème partie

Il fait froid, les vitres brisées ne me protègent pas du vent.

Depuis les riches appartements dévastés du Gouverneur, je regarde, tout en bas, le tarmac de l’astroport en proie à l’agitation et à l’urgence.

Tu es l’un de ces petits points qui se rapprochent des transports en partance.

D’autres transports passent à ma hauteur, leurs réacteurs éclatants léchant parfois le fait et les parois de la cité-ruche, brûlant l’air de leurs vagues vibrantes… leurs canons ne cessant de pilonner les cloisons endommagées de la ville…

Je te suis des yeux et du cœur, tiré par des soldats affolés, paniqués par l’Exterminatus tombant de ce ciel en furie.

Il fait si froid…

Je passe mes mains sur mes bras, sur mes épaules, tentant de chasser les frissons glacés qui me couvrent, des frissons de peur aussi…

En moi, au fond de mon ventre, je ressens l’œuvre de la vie jouer ses douces harmonies, mais il est trop tard, je le sais, pour que l’enfant à venir voit un jour la surface de cette planète…

Des rideaux de feu déchirent les horizons.

A l’est la cité-ruche de Jergonen.

A l’ouest les splendeurs des palais de Forna, et les camps de la Défense Planétaire…

Au loin la route de Kor’Alzëia ne mène plus qu’à un brasier incessant…

Ca se rapproche…

Je regarde ton transport hésiter, se refermer et décoller, c’est l’un des derniers…

Il s’élève lourdement dans l’atmosphère, décrivant une sorte d’arc de cercle en tournant sur lui-même, passe bientôt à ma hauteur…

Je lui fais un signe…

Peut être me regarde tu…

Peut être que non…

D’autres transports quittent le tarmac, mais l’un d’entre eux se repose lourdement, une défaillance mécanique certainement…

Je reviens au ventre d’acier qui t’emmène, monstre grotesque et maladroit qui perce bientôt la couche nuageuse de cette impossible nuit qu’éclaire de sa toute puissance ignoble l’Exterminatus.

Je suis l’Hermaphrodite, l’asexué, le père et la mère, stérile et fécond, je suis l’Hermaphrodite… asexué… père… mère… stérile… fécond…l’Hermaphrodite…mère… fécond… l’Hermaphrodite… l’Hermaphrodite…

Au revoir…

Un tir orbital atteint l’astroport peu de temps après, effaçant dans sa course aveugle un transport en route et celui qui ne parvenait pas à décoller, fondant toutes ces formes sous mes yeux…

La chaleur du laser provoque une violente bourrasque et les vents brûlants de cette tempête m’atteignent de plein fouet…

Je sens bien cette soudaine chaleur, mais en même temps je ne crois pas qu’elle me pénètre au même instant, je ne crois pas que l’air que j’inspire me déchire la gorge et entre dans les alvéoles de mes poumons…

Je ne le crois pas…

Mais c’est cela.

Ce n’est qu’un court instant durant lequel mes yeux disparaissent, s’effondrent sur eux-mêmes…

Durant lequel mon corps tout entier s’effondre sur lui-même…

Je ne crois pas avoir mal…

Je ne le sens pas…

Je ne le sens plus…

Je suis toute entière absorbée par ton image, par ton souvenir, et la peur qui m’étreint n’est rien comparée à la douleur de ton départ, tu me laisse seule… ici…

La réminiscence disparaît enfin, mon cerveau fond sous la vague de chaleur, je le sais, mais je n’y crois pas…

Je suis persuadée que tu le sais, toi…

Je me laisse aller.

Je suis l’Hermaphrodite, fécond, je suis le père et la mère… l’Hermaphrodite… l’Hermaphrodite…père…fille et fils stérile…mère… Hermaphrodite… asexué… stérile…l’Hermaphrodite…mère…père…fécond… l’Hermaphrodite…la fille et le père… l’Hermaphrodite…la mère et le fils… l’Hermaphrodite…


Ici, ailleurs…

L’Hermaphrodite…

Lui et moi.

Lui et toi.

Toi… et moi.

Je me laisse emporter par la mort…

Pourquoi y résister…

Pourquoi.

Tout cela n’est qu’un court instant.

Un faible instant.

Un instant d’éternité…
BLITZ_147
Salut à tous.

J'ai lu beaucoup de récit sur ce forum et je les trouve d'excellente qualité.

Cependant, je suis litérallement subjugé par cette fantastique rédaction que tu nous as pondu Once.

A présent, j'ai presque honte de poster mes écrits ^^ (sur d'autres forums)

Je n'ai qu'une chose à dire : Bravo et continue ainsi. Tu fais des heureux

Pour la gloire de l'Empereur !
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