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Full Version: Scission
La Communauté Francophone du Wargame > Les Wargames d'Ici et d'Ailleurs > Void / Urban War / Metropolis
Evandree
Les éclats de béton et de ferraille rendaient le terrain accidenté. Friable et abîmé par l'artillerie, la route permettait de se cacher dans les cratères, rallongeant le temps sur terre de John Sheridan. Il valait mieux avancer de façon sporadique en profitant des couverts. Combien d'hommes, de femmes ou même d'enfants avait-il vu fauchés par une balle, un éclat d'obus, ou par une mauvaise chute due au souffle d'une explosion. Leur fin était dans le meilleur des cas, brutale, et dans le pire, longue et affreusement douloureuse. Combien de cris, d'appels à l'aide avait-il ignoré pour sauver sa vie.
La sienne, il l'avait passé comme bureaucrate pour le gouvernement. Jusqu'au jour de la scission. Depuis ce jour, il passait son temps à courir et à vivre la peur au ventre. L'arme qu'il portait n'était d'aucun réconfort. Cela faisait plutôt de lui une cible. Mais au moins il était une proie dangereuse. Enfin c'est ce qu'il avait cru...

- Tiens bon. Nous y sommes presque. Je vois la planque. Elle est à moins de cent pas. Tu ne vas pas t'évanouir maintenant alors qu'il y a tout ce qu'il faut là bas pour te soigner. Tiens bon, il le faut.

Ballotté au rythme des avancées de la personne qui l'avait sauvé, il percevait les alentours sous un voile rouge. La poussière et le sang lui collaient au visage. Rendant sa vue floue, comme regardant un autre monde où le soleil serait rouge et suffocant.

- On y est presque. Tiens bon. On voit l'entrée. On sera à l'abris dans pas longtemps. Tiens Bon.

Il s'accrochait à ses paroles depuis qu'une balle l'avait frôlé à la tête. Qui l'avait tiré ? Pourquoi ? Est-ce un accident ? Une balle perdue ? Qui l'avait sauvé ? Son esprit était encore dans le vague. Il devait se concentrer sur l'instant présent. Profiter de ce moment où son cerveau fonctionnait encore un peu pour mettre un pieds devant l'autre. Sauver sa peau. Il avait réussi à survivre, là où tant d'autres étaient morts. Un sentiment de culpabilité l'avait envahie...un temps. Les réactions primaires avaient pris le dessus dès le début de son cauchemar. Fuir. Vivre. Et la peur avait tout recouvert de sa chape de plomb. Etouffant tout peu à peu. Tourner le dos à la Faucheuse. Fuir. Vivre.

- On a fait la moitié du chemin. Courage. On y est presque. Tiens bon.

Tenir bon. Pourquoi ? Vivre ! Un pas. Un autre. Ses pensées se troublaient. Il était plus atteint qu'il ne le pensait. La balle ne l'avait que frôlé pourtant. Alors pourquoi se sentait-il si faible. Il savait son salut proche et pourtant si éloigné. Interminable. Il n'avait vécu que l'interminable et la frayeur depuis ce funeste jour. La scission avait tout précipité. Mettant fin à ce qui lui était chère. Dès l'annonce du gouvernement central, des émeutes avaient éclaté. Un coup d'état avait été fait dans l'ombre. Le peuple s'était embrasé de colère. Enfin c'était l'image qu'il s'était faite au premier abord. Du haut de son bureau, les flammes de la révolte dansaient dans la foule amassée au parvis de la Paix. Des pierres et tout ce qui tombait sous la main des manifestants percutaient les boucliers des forces de l'ordre. Courant en tout sens, la masse sans cesse en mouvement du peuple, se dessinait de plus en plus distinctement des fenêtres du centre administratif de leur planète, Atris. Plus les émeutiers s'approchaient plus la dure réalité s'imposait à lui. Ils ne venaient pas apporter leur colère, ils fuyaient. Quelques courageux tentaient de résister. Mais ils se faisaient impitoyablement faucher par les armes. On tirait sur les civils.

- On va devoir traverser. Tiens bon et baisse la tête. Un tireur embusqué est peut être dans le coin. Espérons que ses tirs nous ratent.

Eviter les tirs. Sûrement ce qu'espéraient les révoltés. Des nuages de poussières en cachaient des poignées. Mais un vent violent évapora la maigre protection. Et c'est avec stupeur qu'une nouvelle fois la réalité le frappa, révélant la nature du brouillard. Du gaz incapacitant ou autre chose de plus dangereux. Tout ce qui avait été engloutie par les brumes était désormais immobile sur le sol. Une terrible impression l'avait alors envahi. Sa famille était sensée être à l'abris et pourtant une angoisse le prenait à la gorge. Il s'était de suite précipité vers son visiophone espérant contre toute attente voir des visages familiers. Pianotant le numéro de chez lui en hâte, tremblant, il sentait son c'ur serré par un étau. Hélas seul le visage d'une inconnue préenregistrée annonçant qu'aucune communication ne pouvait avoir lieu lui parvenait. Criant à pleins poumons pour évacuer ses doutes à la face du monde entier et maudire la guerre, une lumière aveuglante lui blessa les yeux et ce n'est que quelques secondes plus tard qu'une détonation brisa les vitres projetant des éclats partout comme pleins de petits poignards enfoncés dans sa chair.

- A terre !

Une lumière intense. Un bruit assourdissant. Il était projeté au sol. Ecrasé par l'air. Rêvait-il ? Non. Il était allongé. Seul. Il y avait pourtant quelqu'un avec lui un peu plutôt...ou était-ce une réminiscence du passé ? Et ce fut fini. Plus rien. La bourrasque était partie aussi vite qu'elle était venue. Il ne restait qu'un silence pesant perturbé par une petite voix. Un son à peine audible qui répétait inlassablement « on y était presque » Et ce fut le néant. Il avait perdu connaissance. Une puissante lumière l'attira alors vers un lieu inconnu. S'il pouvait encore penser, il l'aurait appelé mort...
Damned
Ca faisait si longtemps... Et le fait de lire de nouveau ta verve, me fait énormément plaisir.

Tout est là, style alterné long/court, action/description, et une trame joliment scénarisé. Ca faisait longtemps que je n'avais pas eu la motivation de lire/critiquer le récit d'un autre. Merci.

Et puis, dans le cas ou te revient la motivation ou "l'illumination", n'hésite pas à poursuivre le récit humoristique de la Garde.

Damned- Sont si brillantes tes chaussures... Hum...
Triz'
Ouais, bon, tu l'as mis dans la section VOID pour me faire plaisir.

Ca serait un GI, ça serait écrit pareil !

Ca serait écrit pareil...

C'est à dire TRES bien écrit...

Que dire de plus.

Des phrases courtes, des changements de ton...

QUOTE
Tenir bon. Pourquoi ? Vivre ! Un pas. Un autre. Ses pensées se troublaient.

J'adore...
Evandree
QUOTE
Et puis, dans le cas ou te revient la motivation ou "l'illumination", n'hésite pas à poursuivre le récit humoristique de la Garde.

Rahhh l'équipe de bras cassés mal chanceux...oui faudrait que je le termine. J'aime pas laisser de l'inachevé enfin j'essaie.

QUOTE
Ca serait un GI, ça serait écrit pareil !

Bah pour l'instant je connais pas trop l'univers de VOID (english, english) alors je me mouille pas trop ;-)

Mais t'inquiète je vais un peu le continuer pour que l'univers ressorte mieux. Déjà il y a des choses à exploiter. Les Suppressors en guise de répréssion de la foule. La VASA qui manipule dans l'ombre le gouvernement, des Junkers qui font cessession, une petite milice, etc enfin c'est des idées à exploiter. Mais je ne jette pas tout d'un coup je laisse le lecteur (et moi même) m'habituer à cet univers qu'il (je) découvre.
ideshta
Que dire....C'est vraiment bien écris...je n'avais encore jamais lu quelque chose de toi...

Donc, voila je ne vais pas dire plus...

@+

Idesh-Qui dit bravo et qui poste se soir un mini-récit...
Evandree
QUOTE
je n'avais encore jamais lu quelque chose de toi...

Arghhh !!! ;-)

Allez rien que pour toi public voilà les liens où tu peux trouver mes récits. Pour te motiver un peu, disons que dans tous les forums où j'ai posté, j'ai toujours eu de bonnes critiques et au minimum 100 lectures (pour certains la barre des 500 a été dépassé en grande pompe ;-)).

Une histoire de voleurs palpitante où on suit leurs péripéties lors d'un vol audacieux :
http://www.lacfw.net/forums/index.php?showtopic=2683

Les aventures d'un escouade malchanceuse de bras cassés qui déridaient même Damned :
http://www.lacfw.net/forums/index.php?showtopic=2576

Le texte où on ressort essouflé comme après une longue cavalcade. Angoisse, mystère, suspens, aventure, combat interstellaire, torture, évasion, bref tellement de bonnes choses qu'il faut le lire :
On commence par Vision :
http://www.lacfw.net/forums/index.php?showtopic=2336
Et on continue par Evasion :
http://www.lacfw.net/forums/index.php?showtopic=2348
ideshta
Merci maître !!! wink.gif

Je vais lire tout ça..

@+

Idesh

Mod Damned: La lutte contre le sida c'est bien, ne pas déposer ces petites crottes pseudo "manifestante", c'est mieux. Et puis évite les monolignes, dernier avertissement. Merci d'avance.
Evandree
Nuit. Mon horizon est nuit. Aucune forme, ne dérange l'immuable noirceur qui m'entoure. Les ténèbres avalent tout mouvement.
Pourtant la vie est proche. Chuchotante. Indéfinie. Un léger brouha indescriptible s'approche, se dévoile au fur et à mesure. Des voix. Des voix humaines. Rassurante. Repoussant ma solitude et l'ombre infinie.
Que sait ce que cache les ombres, dans les rêves. Mes terreurs d'enfants et d'autres plus réelles, plus mortelles, plus présente à mon esprit. Mon rêve maudit est abrupt. Il est rouge. Une mer de sang, s'échappant d'une plaie béante. Un grand bruit, un cris d'agonie, suivit d'un silence. Et ce flot écarlate qui n'arrête pas de couler. Déversant toute l'horreur de mon acte sur le sol. Grandissant sans cesse. Souillant mon c'ur et mes mains.
Je reste figé détaillant ma victime. Ses traits, cachés par un masque de protection, sont indéfinissables. Rien ne permet de mettre un visage sur l'être devenu cadavre. Même ses cheveux ne sont pas visibles. Un casque recouvre l'intégralité de la tête. Ma mémoire vagabonde, trouvant ressemblance avec l'armure de la caste des samouraïs, très ancienne relique des temps oubliés, présent seulement dans les musées d'histoire antique. Pourquoi je me souviens de cela ? Cet homme, ne vient pas d'une époque révolue mais est ancré dans ce temps. Les armes qu'il porte le prouvent assez.
L'outil de mon infamie lui appartenait et pourtant c'est cela qui l'a tué. Un si petit geste aux si grandes conséquences. Ma famille comprendrait-elle ? Je ne me pardonne pas à moi-même alors pourquoi les autres le feraient.
J'ai réagit d'instinct. Me réveillant dans mon bureau, tailladé en de multiples endroits, hagard, étendu par terre me relevant péniblement. Et je le vois dans l'enchevêtrement de ma porte me regardant fixement, une matraque à la main.
Non, pas moi. Mon bureau. Le fusil sur mes dossiers. Inconsciemment je me précipite pour le récupérer, poussé par un besoin de peur et de doute. Une douleur fulgurante me parcourt le dos, attisant une colère irrépressible. J'oublie toute réflexion et je presse la détente.
Possédé par la folie, je ne réfléchi même pas à mon acte. Détruire. Tuer. Colère. Haine. Les balles traversent son corps par endroits, faisant des traînées dans la pièce. Les impacts le projète quelques pas en arrière. Le temps semble étirer ce moment, dévoilant la scène par flash. Chaque éclair rend le spectacle toujours plus horrible.
Pourtant je ne cesse d'appuyer, d'appuyer, d'appuyer?

- Réveillez-le. Il doit marcher. Les marines vont bientôt arriver.
Triz'
Euh ?...

C'est la suite ?

Toujours aussi agréable.

GOOO OOOOOOON !!!
Evandree
QUOTE
Euh ?...

C'est la suite ?

Rahh c'est sûr que quand j'écris va trouver une chronologie. Vu que mes textes sont souvent en flash-back. En impréssion, plus qu'en description. Bref c'est pas du facile pour le commun des mortels (he l'autre ;-)). Bon je redescend sur terre et je dégonfle mes chevilles (pffffff).

Oui c'est la suite, mais tout va s'éclairer à la fin (je la taperai demain au boulot) ou tu comprendras que c'est la suite. J'en ai un peu plus sur mon dur mais j'ai préféré couper là. Soit je ne donnais rien. Soit je donnais un peu...à vous de voir après ;-)

En tout cas pas de doute c'est sur que ce texte est de moi. On reconnait ma griffe. (hop des peties fleurs que l'on s'envoie)

QUOTE
Toujours aussi agréable.

Avec de la vaseline ça passera mieux (c'est fou ce que j'ose écrire quand je sais que pas grand monde va lire) ;-)
Evandree
Une lumière aveuglante m'éloigne de mon inconscience. J'ai du mal à faire le moindre geste. Si faible. J'arrive, par réflexe, à me protège par mon avant bras. Difficilement. Le contraste est trop puissant pour mes yeux. Où suis-je ? Que se passe t'il ? Qui m'éclaire ? Je rêve ? Vont-ils m'interroger ? Me torturer ? Me tuer ? Ma femme est-elle morte ? Mes enfants ont-ils survécu ?

- Ne craignez rien. Vous êtes en sécurité. On ne vous veut aucun mal.

Paroles réconfortantes. Véritables ? Je m'habitue peu à peu à mon entourage. Des bidons m'entourent. Une odeur d'essence s'en dégage. Acre. Forte. Je me sens si faible. Une douleur lancinante agresse mon cerveau. Je suis en train de défaillir. Mon estomac se rebelle contre cette avalanche de sensations. A quatre pattes, je déglutis. Je n'arrive pas à reprendre mon souffle. J'étouffe. Chaque respiration est brusquement rejetée.

- Ce n'est rien. Respirez. Cela va passer. On vous pose une pastille reconstituante à la base du cou. Vous vous sentirez mieux après.

Calme. Souffle. Inspire. Après des essais interminables, l'air pénètre enfin mes poumons. Je me sens toujours aussi faible. Je sais que l'effet n'est pas immédiat, qu'il faudra plusieurs minutes pour laisser agir le produit. Pourtant je ne me consacre qu'à une seule idée. Je devrais déjà en ressentir les effets bénéfiques. Ma plaie doit être trop importante. Il me faut des soins.

- Penchez votre tête en arrière. On va rincer tout ça.

J'exécute. Plus par apathie que par engouement. Un liquide frais tombe sur mon visage. Nettoyant la puanteur et la crasse. De l'eau. J'en avale quelques gorgées. Je n'avais pas ressentis la soif jusqu'alors. Le fait de reprendre mes esprits sûrement. Le froid me revigore. Je trouve enfin la force de parler.
- Qui...Qui êtes-vous ?
- Des amis. Vous aurez vos réponses plus tard. En route. On doit bouger. L'entrepôt va bientôt être pris d'assaut.
- Mais que?
Evandree
- Capitaine nous les avons repérés. Neuf signaux.
- La zone est bouclée ?
- Ils sont fait comme des rats.
- Très bien lancez l'assaut.
- A vos ordres !
Evandree
- Sergent nous avons confirmation.
- Très bien. Connexion avec les équipes d'interventions bleu et rouge. Violet reste en couverture.
- Bleu et rouge en position et en liaison.
- Assaut simultané par les trois points prévus dans dix secondes. Dix. Neuf. Huit. Sept. Six. Cinq. Quatre. Trois. Deux. UN ! ... Vous êtes cernés, rendez vous ! C'est la VAS...
Evandree
- Capitaine nous avons perdu la liaison. Une explosion a ravagé l'entrepôt. Trois équipes d'interventions sur quatre ne répondent plus.
- Mettez-moi en liaison.
« C'est un véritable enfer ici. Nous ne pouvons pas approcher. La chaleur est trop intense. Il nous faut des secours d'urgence. Merde ! Un de nos hommes est brûlé vif. Mais abattez-le ! Il est trop tard pour lui. Mais tirez ! »
- Faîtes évacuer. Je veux une inspection complète de la zone dès que l'incendie sera maîtrisé. Je veux pouvoir expliquer la mort de mes hommes à leur famille ! Et retrouvez-moi les cadavres de nos cibles !
Evandree
Rahhhhh voilà que je recommence à couper mes récits en pleins milieu. Mais cette fois-ci c'est parce que j'ai pas écris plus (j'ai de courtes pauses quand je bosse). Mais la semaine prochaine vu que je passe en décalé le soir (3615 MAVIE) alors j'aurais du temps ;-)

Aller quand il sera fini je rameuterai du monde ;-) Car là il y a pas encore grand chose (encore que c'est plus que certains récits...;-)). En tout cas j'espère Triz' que VOID ressort un peu plus maintenant. C'est dur de sortir du formatage 40k...(bah oui les chefs sont humanistes dans VOID, enfin plus que dans 40k)
Evandree
Un bourdonnement continu se répercutait le long des parois. Ce bruit provenait d'un réseau de faisceaux d'énergie sous l'eau croupie. Tout ce qui atteignait les égouts et coulait par le fleuve d'immondices était irrémédiablement conditionné. Toute matière traversant les barrières énergétiques, disposées tous les cent mètres, se désolidarisait moléculairement, pour devenir un liquide.
Cela facilitait grandement le transport par les canaux souterrains. Depuis l'invention de ce système, la zone où circulait les déchets, était interdite à tout être humain non autorisé, car il était ensuite impossible de récupérer le matériel génétique du flux pour reconnaître une personne en cas « d'accident ». Les barrières permettaient de faire taire et d'effacer rapidement toute trace des « gêneurs ».
Cette particularité expliquait que les bouches d'égouts soient scellées et que les murs soient blindés, pour éviter que l'on y fasse disparaître un cadavre. Le gouvernement n'appréciait pas trop de partager ses moyens de « retraitement ». Mais pour les cartels, l'argent ouvrait toutes les portes ou, en l'occurrence, tous les accès au sous-sol de la ville.
Des robots s'occupaient de la maintenance et de la sûreté mais il arrivait parfois qu'une assistance manuelle soit nécessaire. Des postes de survie étaient placés à chaque embranchement majeur pour entreposer le matériel de réparation, des combinaisons de secours, des bombonnes d'oxygène et des masques respiratoires. Il était courant d'y trouver aussi des chargements illégaux, mais les pots de vins assuraient le silence des techniciens. Depuis la scission certains vendaient leur service et offraient un moyen à peu près sûr d'échapper aux patrouilles.
C'était le cas d'Iroshi. Il avait obtenu un bon prix pour attendre un groupe de neuf hommes et les conduire en un lieu qui lui était encore inconnu. Il ne connaissait pas son « employeur » et ses « colis », mais cela était une assurance vie. S'il ignorait tout on n'avait pas besoin de le faire taire et tant que l'argent serait là il ne poserait pas de questions c'était-il dit, mais là quelques éclaircissement s'imposaient.
Le sol sous ses pieds tremblait. Des fissures se créaient et s'agrandissaient. Et une vague déferlante de bruit le rendait sourd à tout autre son. Seule une bombe pouvait produire cet effet. Et si l'explosion avait eu lieu dans l'entrepôt, comme il le pensait, pour couvrir la fuite de ses clients cela voulait dire qu'ils étaient poursuivis. La déflagration était trop importante pour ne pas s'accompagner de gros ennuis.
Des gens capable de rayer de la carte tout un bâtiment, ne s'encombraient pas d'un guide si l'envie leur en prenait. De plus ce n'était certainement pas la garde civile qui devait les cerner là haut. Engraisser la bonne personne suffisait. Qui pouvait s'acheter des explosifs pouvait largement s'offrir des officiers et fermer leurs yeux et oreilles. Cela planait dans l'air. Des problèmes étaient à ses trousses. Complicité contre un organisme gouvernemental valait le cachot à vie, ou plutôt jusqu'à la mort.

- C'est quoi ce bordel ! Je devais vous faire traverser la ville pour je ne sais où. Et voilà qu'en réalité je vous aide à fuir après un attentat !

- Vous avez été bien payé. Mais si vous voulez marchander votre utilité ce n'est pas le moment.

L'homme qui lui avait répondu était crasseux. De la suie et de la poussière lui collait au visage. Une barbe brune lui mangeait le visage et une capuche lui recouvrait la tête. Rien ne permettait de l'identifier. Pourtant, il lui semblait l'avoir déjà vu. Un petit quelque chose lui était familier?

- Comme pour mettre fin à votre contrat. Je serais'très désappointé.

Une menace enrobée de miel. Les plus dangereuses. Iroshi sentait qu'il avait de très gros problèmes. Et il ne voyait pas comment y échapper. Il devait gagner du temps.

- Je veux juste savoir où vous allez et qui vous fuyez.

- Au centre administratif et pour qui nous suis'

La main de l'homme se reposait nonchalamment sur un autopistol. Pas de questions supplémentaires ou alors il serait transformé en pulpe par les barrières énergétiques. Le message était clair. Pourtant Iroshi avait besoin de savoir dans quel pétrin il s'était fourré. Il ne pouvait pas sortir à l'air libre sans connaître l'organisation qui les recherchait. Qui sait si elle ne voudrait pas lui mettre la main dessus ?

- J'ai besoin de savoir à qui vous avez?diminué les effectifs. Chaque organisation à des moyens et des accès différents pour aller où nous nous rendons. Des passages sont sûrs et d'autres non. Et tout cela dépend des moyens mis pour vous retrouver.

- Considérez les comme important. Plus de palabres. Guidez-nous.

Iroshi fulminait intérieurement. Cet homme donnait moins d'informations qu'une porte de prison. Pourquoi avait-il accepté ce contrat ? Transporter des marchandises c'était bien payé. Alors pourquoi avait-il eu besoin d'agrandir son « panel de services », comme il le disait si souvent. Il connaissait la réponse. Aussi simple que courante. L'argent. Hélas, ce qui est fait est fait. Il avait empoché le magot, il devait maintenant les emmener.

- Très bien allons-y. On va considérer que vous avez toute la planète aux fesses et la VASA qui vous a dans le collimateur.

Un sourire perla sur l'un des visages du groupe. Si Iroshi l'aurait aperçu il aurait compris que ses propos n'étaient peut être pas si exagérés'
Triz'
QUOTE
En tout cas j'espère Triz' que VOID ressort un peu plus maintenant.

Oui...

QUOTE
C'est la VAS...


Au début j'ai pensé à ça :

QUOTE
Avec de la vaseline ça passera mieux (c'est fou ce que j'ose écrire quand je sais que pas grand monde va lire) ;-)


Mais en fait non...

QUOTE
On va considérer que vous avez toute la planète aux fesses et la VASA qui vous a dans le collimateur.


Triz' - Alors alors alors ??!! Qu'est-ce qu'ils on fait ?! Qu'est-ce qu'ils ont faiiiiiit ??!!
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