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Full Version: Deux histoires d'ours en peluche
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Vongal Panse d'Erain
Je vous soumets ces deux courts textes que je viens d'écrire en espérant qu'ils vous plaise sleep.gif
Je manque cruellement d'inspiration pour les deux titres, alors si vous avez des idées n'hesitez pas



Premier texte :

Le général me hurlait dans les oreilles tandis qu'en face, sur l'autre rive du fleuve, crépitait la fusillade. Les balles sifflaient autour de nous. Couché en travers du trottoir, le colonel ne bougeait plus. Son casque troué reposait dans le caniveau. Penché sur lui, un médic secouait la tête. Il avait renoncé à déchirer l'emballage du pansement, l'avait remis dans sa musette.

« Vous m'entendez ? »
Mon casque me gênait. Un fracas de vagues m'emplissait le crâne.

« L'écran de fumée est trop mince ! aboyait le général. Tant que les renégats y verront quelque chose, nous ne passerons pas ! Avant de tenter la traversée, il faut absolument incendier ces maisons le long de la berge et ce temple là ! Prenez toute l'essence que vous pourrez et allez-y ! Faites vite ! »

Mon peloton de Valhalliens s'abritait comme il le pouvait en contrebas du quai, prêt à lancer l'assaut. J'arriverais juste à temps pour contremander l'ordre initial. Me faufilant entre les chars à l'arrêt, j'avais traversé la rue au petit trop. Décapitée, une statue à la gloire de l'empereur me fit présager le pire. Derrière elle, deux soldats firent vomirent d'un pavillon des gerbes de flammes rousses. Les boiseries du balcon brûlaient comme de l'amadou. Avant de jeter l'allumette, pris de pitié, un de mes hommes avait évacué d'une chambre d'enfant les deux ours en peluche qui s'y cachaient. Dans le jardin, assis côte à côte sous une tonnelle, les deux rescapés tournaient le dos au brasier et leurs yeux vitreux portaient un regard triste sur la rive opposée de la rivière d'où émanaient les fureurs de la guerre.
Il me restait à traverser le chemin de halage. Les bolts striaient l'air de leurs hurlements brefs. Profitant d'une accalmie, j'allais enfin m'élancer pour rejoindre le groupe quand, brutalement arrachée au sol, ma botte droite se déroba. Le ciel se renversa, je tombai sur le dos. Le bord du casque me meurtrit la nuque. Il me sembla que j'allais perdre connaissance. En tournant la tête, j'aperçus un des deux ours en peluche. L'autre avait disparu. Le dossier du banc était brisé?



Deuxième texte
Des spectres avançaient le front bas, la mine sombre. Aucun d'eux n'avaient encore prit conscience qu'ils étaient sortis de l'enfer. Ca et là traînait sur quelques visages un sourire crispé et immobile. Ce sourire aurait pu passer pour de la joie si les yeux de ces hommes n'avaient pas transmis toute la peur et toute l'horreur de leur condition.
Même les officiers de propagande de l'empereur ; ces chiens qui habituellement entraînaient si bien les troupeaux de moutons à l'abattoir, semblaient avoir perdu leur fougue et leur passion.
La colonne pénétra, telle une procession funéraire dans la communauté agricole dévastée qui devait lui service de cantonnement.

Elle s'engagea dans la rue principale, encadrée par les visages durs et froids des grands hommes représentés sur les affiches de propagande qui couvraient les murs. Curieusement pas un soldat ne leva les yeux pour puiser dans l'image de ces hommes la force qu'ils prétendaient incarner. Curieusement aucun ne trouva de réconfort dans les slogans qui prétendaient les fortifier. La plupart baissèrent les yeux ou fixèrent l'horizon pour tenter d'échapper à leur réalité.

Quittant l'avenue principale la colonne s'engagea dans une rue plus étroite. Un homme leva la tête et fixa son regard à un lambeau d'un ancien rideau à fleur qui battait au vent à travers une fenêtre détruite. Le peloton déboucha sur une petite place abandonnée. Au centre de celle-ci une frêle silhouette de cuivre arpentait un grand socle carré.
Un soldat tourna la tête pour regarder la silhouette, puis deux, puis comme hypnotisé tous s'approchèrent de la fragile statue. Elle représentait une petite fille en robe, la tête alourdie par deux grandes couettes, et mouillé par une larme qu'elle tentait de retenir vainement. Cette petite silhouette traînait derrière elle, dans la poussière, un ours en peluche dont un des yeux était représenté par un bouton et dont l'autre avait été arraché.
Les hommes se rapprochèrent, les sourires figés se transformèrent en grimace. A la sortie de leur calvaire, ces hommes qui avaient connu tous les péchés de la terre, levèrent sur le supplice de l'enfant sacrifié, des yeux qui avaient vécu et compris les mystères de la souffrance.

Un vieux soldat passa sa main sur la tête de la statue, un officier politique enleva son gant et tenta vainement d'essuyer le sanglot qui perlait sur le doux visage. Puis soudain ces spectres qui gisaient plus qu'ils ne vivaient reprirent courage et commencèrent à dégager le socle de l'enfant.
L'inscription avait été censurée par les autorités qui l'avaient recouvert d'une planche de bois. Cette planche deux soldats l'arrachèrent. Une torche fut allumée, et tous ce rapprochèrent pour lire les lettres presque effacées.
Quarte mots étaient gravés, ces mots furent bientôt murmurés par toutes les lèvres. Les grimaces se transformèrent en masques de douleur et bientôt les hommes levèrent la tête et lancèrent des imprécations, vers le ciel fermé, de quoi donner honte à l'Empereur.

Le bruit attira l'attention de l'adeptus arbitre et bientôt des hommes vêtus de noir qui semblaient mener avec eux les ténèbres arrivèrent. Une silhouette en manteau de cuir au revers marqué de crânes, fit un geste sec et les hommes en noir firent évacuer violemment les alentours de statue. Ils durent traîner certains hommes de la colonne qui s'étaient effondrés les yeux fixés vers la terre, sachant qu'ils n'avaient plus rien à espérer du ciel.
Le justicier de l'empereur s'approcha de la statue et fixa son regard dans celui de la petite fille puis dans celui de son ours en peluche. Il sorti son épée et décapita la frêle silhouette. Regardant l'inscription il ne put lire à haute voix les mots que d'autre avaient hurler. Il jeta un morceau d'étoffe sur l'enfant mutilé, prit la torche que les soldats de la colonne avaient allumée, et y mit le feu.
Cette torche qui avait mit le feu au monde plutôt que de l'éclairer, propagea sa flamme et bientôt la fumée du brasier s'éleva pour nourrir le sanguinaire dieu de l'Imperium. La chaleur dégagée du sacrifice de l'humanité fit rougeoyer l'inscription de cuivre qui révéla une dernière fois aux hommes de la colonne son message : « Que Maudite Soit La Guerre ».
Huron sombrecoeur
Deux texte qui ont un reflet très réaliste et très, mmmh, opposé sur la guerre.
Je constate que l'ours en peluche y a une place atendrissante, qui nous ramène forcément à l'enfance.
A tout ce qu'il y a de bien a cette periode, et le texte parle de la guerre, et survole tout ce qu'il y a de dur pour ces hommes qui la font.

J'ai trouvé mignon le texte sur les deux ours, qui rapporcher dans ce carnage avait quelques chose de proche à l'enfance.

Pour le deuxième texte, sur la petite statue de cuivre, je le trouve le passage de la découverte de cette statue et ce qui s'en suit (surtout la fin avec, " QUE MAUDITE SOIS LA GUERRE") un terrible hommage a ses hommes de 39/45 qui ont fait la guerre pour la paix et qui ont horriblement souffert, oui pendant un petit court instant je me suis dis que peut etre ce texte imaginaire avait eu un reflet dans notre histoire.

Enfin en tout cas c'est quelques chose de bien triste qui reflete tout le mélange d'emotion que pourrait peut etre appoorter un conflit :x

Merci pour la lecture.
le roi louis
Très beaux textes court et concis, on sent une émotion. J'aime beaucoup wub.gif

Un petit monoligne pour encourager les belles plumes
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