texte, pour l'instant, que j'avais posté à l'époque sur le défunt forum "La Cave A Médium". Plutôt que de risquer de le perdre, je me suis dit que ce serait mieux de le copier ici."Cela faisait prés de deux semaines que Rorm Wagesman errait sans but. Il avait épuisé toutes ses provisions depuis prés de deux jours maintenant. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il ne devait pas s'arrêter, ne pas céder au sommeil, sinon, ils le rattraperaient.
Il n'arrivait toujours pas à comprendre ce qui s'était passé deux semaines plus tôt.
Cela faisait prés d'un an qu'il était en garnison sur cette planète de second ordre. Vaméran VII n'était qu'un petit monde agricole, sans aucune valeur stratégique, dont peu de personnes dans l'Impérium devaient connaître l'existence.
Après 15 ans passés dans le 3ème Vamérien, au sein de la glorieuse Garde Impériale, il en avait vu des guerres, des campagnes sur des mondes tellement éloignés que même les vaisseaux les plus rapides mettaient des mois à atteindre au travers du Warp. Il pensait avoir tout vu, tout combattu, des humains, simples rebelles, pirates ou adorateurs des sombres puissances de la ruine. Il avait affronté le mutant et le xéno avec bravoure, il n'avait jamais fuit, et avait amplement mérité son grade de sergent.
Grièvement blessé lors de son dernier combat contre ces satanés Eldars, l'Empereur les maudissent tous, il avait été posté voilà près d'un an maintenant dans ce poste reculé le temps de sa convalescence.
Il eut un sourire amer en se rappelant son impatience de retourner au combat, avec ses frères d'armes, plutôt que de végéter dans des tâches routinières avec de vieux soldats qui n'attendaient que leur mise à la retraite.
Oui, il avait ardemment prié l'Empereur de le sortir de cet ennui et de lui offrir un peu d'action. Mais il ne se serait jamais attendu à ça.
C'était pourtant une belle journée, qui s'annonçait aussi terne et ennuyeuse que les précédentes lorsque étaient apparus les premières traînées lumineuses dans le ciel. Intrigué, il s'était aussitôt dirigé vers la station de détection orbitale et avait été projeté par le souffle de l'explosion qui avait dévasté le bâtiment.
Et aussitôt, l'enfer s'était déchaîné. Un incroyable mitraillage, à la précision chirurgicale telle qu'il en avait rarement vu. Encore sonné, au sol, à moitié enfouis sous des décombres, il avait assisté au carnage systématique qui s'en était suivit. Les soldats de garnison, plus habitués à la rédaction de rapport qu'au combat se firent tous abattre jusqu'au dernier dés les premières minutes de ce simulacre de combat.
Et puis, il les vit. Oh, bien sur, il avait, comme tout soldat, entendu parler de ces guerriers légendaires, des exploits de tout ces héros et de leur faits d'armes à peine croyables, mais jamais il n'en avait vu en vrai. Si bien qu'il en était venu à douter de l'existence même de ces êtres exceptionnels.
Mais la, le doute ne lui était pas permis. Ces soldats en armures, gigantesques, ces armements, cette efficacité, il avait devant lui l'élite suprême militaire : des Spaces Marines.
Mais pourquoi attaquer une garnison de la garde ? Et puis, l'un des guerriers retira son casque et poussa un hurlement sinistre. Mais ce n'est pas ce cri qui lui glaça les os, mais bien de constater que les cornes n'étaient pas qu'une décoration du casque du guerrier mais qu'elles sortaient belles et bien de son crâne. Et que dire de son teint écarlate, et des crocs que sa bouche n'arrivait pas à contenir ? Il ne pu qu'étouffer le gémissement qui lui montât au lèvres lorsqu'il vit le guerrier soulever le corps d'un des soldats blessés, le lever sans aucun effort au dessus de sa tête renversée et lui arracher la tête d'une simple rotation du poignet et laisser couler le sang sur son visage déformé par une parodie de sourire extatique. Au bord de l'évanouissement, Rorm détourna la tête de ce spectacle intolérable mais cela ne lui permis que de constater que les autres guerriers se livraient également à ce rituel impie.
Le doux voile noir de l'inconscience finit enfin par l'emmener loin de ce spectacle.
Lorsqu'il se réveilla, il lui fût impossible de savoir combien de temps s'était écoulé. La première chose qui s'imposa à lui fût qu'il faisait nuit. Il s'extirpa de sa cachette en grognant et réalisa brutalement qu'il était maintenant à découvert. S'attendant à une mort brutale d'un instant à l'autre, il réalisa qu'il était seul. Le poste de garnison n'était plus qu'un désert de ruines fumantes.
Son instinct de soldat le poussa à récupérer tout ce qui pouvait être utile à a survie et s'éloignât de ce lieu maudit aussi vite qu'il le pu.
Depuis, il n'avait rencontré âme qui vive. Il n'avait pas osé s'arrêter et encore moins s'accorder le moindre repos.
Perdu dans ces sombre pensés, il s'endormit en marchant, sans s'en rendre compte. Il fût brutalement réveillé en percutant violement un obstacle. Avant de s'évanouir, il n'eut que la sensation de quelque chose d'immense et de bleue qui remplissait tout son champs de vision.
Lorsqu'il repris conscience, il hurla de frayeur en se croyant capturé par les guerriers qui avaient attaqué sa garnison. Il essaya en vain de se débattre mais fût maintenu par une poigne d'une incroyable puissance.
Il entendit une voix déformée par les hauts parleurs du casque du guerrier qui lui faisait face qui s'emblait s'adresser à lui. ??Sergent ! Sergent ! Reprenez-vous !??. Le guerrier enleva son casque et toute crainte abandonna immédiatement Rorm tant le visage qui le regardait rayonnait de noblesse et de grandeur.
Rorm Wagesman ne devait jamais oublier les mots que le noble guerrier lui adressa. ??Vous n'avez plus rien à craindre Sergent, vous êtes en sécurité dorénavant. Je suis le capitaine Cadmius, de la 7ème compagnie du chapitre des Ultra-Marines. Nous avons détecté le bref message de détresse émis par votre garnison juste quand nous traversions ce système, et nous avons accouru aussi vite que possible pour vous porter secours. Nous avons vu ce qui reste de votre garnison Sergent. Dites-moi ce qui s'est passé !??
Rorm ne pu retenir ses larmes et s'effondra sur ces genoux, ne pouvant résister au flot d'émotions contradictoires qui le traversaient et à ce soulagement brutal après ces deux semaines de privation et de terreur incessante. Le Capitaine continua de le soutenir par les épaules, alors que tous les membres de son escouade enlevaient leur casque et inclinaient la tête en signe de recueillement, pleinement conscient des épreuves traversées par ce simple sergent."