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> Hermaphrodite
Damned
post 04/11/04 , 21:24
Message #21


Fée du logis
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Je pense, tout comme Skalp, que ma "critique" n'en sera toujours pas une aujourd'hui... (une fois de plus.)

Tu donne toujours une profondeur au fond avec la forme et vice versa, nan vraiment...Que dire...

Merci ? Bravo ? Je t'aurai ?

Damned - Effrayé par tant de talent.


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- Supposez que je sollicite de vous en tant qu'étranger en route vers l'Ouest de chercher ce qui a été perdu, qu'est-ce que vous diriez ?
- Dans ce cas je dirais : d'où venez-vous mon ami ?
- Et je vous répondrais : de l'Est tout en espérant que vous irez transmettre mon message à la Veuve pour le salut de tous ses fils...
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post 07/11/04 , 18:35
Message #22


Boule de poils


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Comme à chaque fois je vous livre la chose à chaud.

Merci pour vos encouragements!



Quatrième volet : La Cité Ruche, 2ème partie.

Nous pénétrions un havre de paix…

Tout n’était qu’ordures et pestilence. Une mer souterraine de détritus, surplombée de pilonnes d’acier rongés par la rouille, arches branlantes, remblais pliés par le poids de l’évolution dont nous ne discernions le lointain plafond.

Voûte aux dimensions stupéfiantes, cage thoracique d’un monstre disproportionné dont chaque côte officiait la lente respiration de l’écroulement et de l’édification.

Nous débouchions d’un tunnel creusé par la main de l’homme dans les amas supérieurs, nous avions traversé chaque couche affalée, retraçant lors de notre avance dans les ténèbres tout le processus d’expansion qui avait suivi l’établissement des premières colonies et donné cet assemblage incertain de gravas somptueux.

Des nuages de gaz passaient devant nous, myriade de formes étranges aux vives couleurs, vapeurs mortelles ou inoffensives qui circulaient dans le silence millénaire à peine troublé par quelque affaissement éloigné, des avalanches grondantes de névés poussés vers un sol inatteignable par le seul poids des ans.

Les monts d’ordures créaient un somptueux spectacle de houle suspendue dans le court du temps, ce temps qui venait s’échoué ici, témoin immonde de sa propre chute depuis les étages supérieurs.

Je fermai l’interrupteur infra rouge, les éblouissantes lumières de la décomposition disparurent, et je regardai depuis le trou d’où nous nous extirpions les uns après les autres le fantastique amoncellement de déchets du Cloaque.

Nous étions parvenu au but de ce nouveau voyage dans les profondeurs de l’humanité, et ce qui nous attendait là n’était que le reflet de l’insolence hautaine de l’être humain, sa propre déjection.

L’obscurité était percée de faisceaux jaunes ou de halos gazeux, mais je ne parvenais pas à en trouver la source : ce tout avarié s’auréolait de sa gloire honteuse, la lumière, ici, n’avait de sens ou de but que celui de se complaire dans le recueillement.

Cathédrale.

C’était bien cela.

Fletcher me dépassa, suivit de trois de mes hommes, pour aller prendre place plus loin, sur une dune instable et sécuriser les lieux.

Je fis signe aux autres de rester à mes côtés.

Partout où nous portions notre regard rien ne trahissait la moindre présence. Pourtant c’est là, parmi ces ondulations disparates que nous avions perdu tout le détachement d’assaut et d’exploration, 45 soldats.

Mais aucune trace, rien. Le Capitaine nous avait prévenu des difficultés des transmissions radios, dus certainement aux masses d’aciers agglomérées au dessus de nous, chape écrasante qui établissait le silence comme seule communication.

Nous parlions avec les mains, le corps, par gestes.

Mais tout cela montrait de la précipitation, de l’angoisse.

Nous étions les premiers sur les lieux, mais devaient nous suivre diverses escouades de Troupes de Choc, ainsi qu’une poignée de Chevaliers Gris, dépêchés pour nous prêter main forte.

Je n’avais pas caché à Fletcher, ni à mes hommes, que j’aurai préféré rejoindre plutôt que d’ouvrir la marche, et nous en avions bien ri. Un moment.

Korgan effleurait les grenades accrochées à sa poitrine, à peine conscient de ses gestes.

Attorones avait la main nonchalamment posée sur le manche de son couteau.

Tarec tripotait le modulateur de fréquences de la radio en opinant du chef, profondément concentré sur le grésillement constant.

Valère s’était assit sur ses talons, genoux pliés entre lesquels il tenait son arme, les mains jointes dans une sorte de prière inquiète.

Mass ‘Yego jouait avec la rotule de l’amplificateur de mouvement de son lance flamme.

Iscko, ce brave Iscko, se balançait un pied sur l’autre, comme toujours lorsque l’on était à l’arrêt.

Fletcher s’occupait les mains en essayant de défaire une barre de fer rouillé de sa gangue de concrétion fossile. Il pesait dessus de tout son poids. Mais il ne quittait pas des yeux les monticules proches ou lointains qui marquaient nos horizons.

Bugren ne cessait de remuer les lèvres, yeux mi clos. Je ne le voyais pas derrière le masque à gaz, mais je me doutai que les prières fusaient.

L’adrénaline.

Cette drogue. Celle du combattant.

Je souri à la première détonation.

Une embuscade.

Je m’élançai dans l’enfer puant le sourire aux lèvres, grimace assassine, observant chaque position tenable, discernant des amas plus frais que d’autres, sachant que derrière se terraient ceux dont les armes nous braquaient.

Je m’arc boutais pour offrir le moins d’accroche possible aux faisceaux et aux balles, mon arme pénétrait mon corps et nous ne faisions plus qu’un alors que nous entrions dans cet espace figé, secoué par endroits par de petites explosions, petits cratères malchanceux d’où s’élevaient une poussière cendreuse.

Malgré mes efforts, une balle me percuta à l’épaule, mais je profitai de l’impulsion pour me jeter à terre et gagner un monticule salvateur.

Je fis signe à Valère de passer à ma droite, les autres m’ayant déjà dépassés par la gauche. Nous nous dispersions.

J’avais repéré 4, peut être 5 des tireurs, et ils étaient à environ 30 mètres de Fletcher, droit devant lui.

Je dégoupillai une première grenade et la balança par-dessus mon abri, juste pour faire diversion.

3 secondes plus tard une lourde explosion provoqua le soulèvement d’une dune, projetant déchets et poussière loin au dessus du sol, j’en profitai pour sortir de là et courir vers Valère.

Quelques lasers percèrent le vaste nuage de cendre suspendue de manière désordonnée.

Je jetai une seconde grenade au travers, au petit bonheur.

Les blocs de détritus roulaient sous mes bottes et je manquai de trébucher.

J’arrachai mon masque à gaz, me foutant bien de savoir si mon heure était venue, et hurlai à mes hommes de décrocher en palier vers une série de piliers instables ancrés à ma droite.

Nous n’avions encore donné aucune réplique, les laissant mariner dans l’incertitude quant à nos effectifs.

Je dépassai Attorones, qui se tenait la jambe, mais continuait d’avancer, l’encourageant à me suivre.

- Merde… Sergent…

- Avance !

Valère s’était relevé pour se précipiter vers un nouvel abri.

L’atmosphère dégoûtante me piquait les yeux et la gorge, je sentais un haut le cœur grossir jusqu’au fond de ma gorge, je le ravalai, je n’avais pas le temps.

Je vis Fletcher traîner Korgan dont l’inertie ne présageait rien de bon.

- Il s’en tirera pas !
- Lâchez le, alors, Fletcher !

Enfin nous nous retrouvions tous derrière les piliers, nous plaquant au sol.

Les impacts soulevaient tout autour de nous des fleurs fragiles de boue aussitôt retombées.

J’observai le corps de Korgan, là, à quelques mètres de moi, et les huit petits trous qui avaient ouverts la voie à des balles de gros calibres.

- Mais qu’est ce qu’i’foutent, bordel !

- Ils nous tirent dessus. L’humour déplacé de Fletcher voilait mal son relatif désarroi.

- Nan, les z’aut’ et ces foutus Ch’veux Gris !

- Tais toi, Iscko, tais toi. Je crachai ma salive brunit par le sang de petits vaisseaux éclatés. De mon nez coulait des secrétions elles aussi mêlées de sang, et je replaçai mon masque comme je le pouvais.

- Ils sont combien, d’après vous ? Bugren avait l’art et la manière de rester calme en toute situation, et nous en apportait une fois encore la preuve. Nous le regardions tous en train de faire tourner bouton de déversement du lance flamme de Mass’Yego tout en observant les lieux autour de lui.

- Je ne sais pas, j’en ai compté 5, au maximum, et vous Fletcher ?

- Environ une quinzaine, mais je peux me tromper.

- Ca en ferait, quoi, vingt ? Au max ? Bof… merci Bugren… j’y vais, Sergent ?

- Non, Mass’, pas encore. Fletcher, vous voyez là bas cet escalier et la plateforme?

- Ouais.

- On va y aller, comme ça on les écarte d’où nous venons, ça laissera peut être le temps aux autres d’arriver. Vous, vous restez là avec Mass’Yego, nous on se charge de les attirer, vous viendrez les arroser quand ils se seront bougé pour nous flinguer.

- Ouais, okay.

- Allez les gars, on se couvre deux par deux jusqu’à mi chemin. Là on décroche tous et on se rejoint sur la passerelle. Il y a pas mal de bidons là-haut, je ne sais pas si vous les voyez…

- Si si… Très bien, Sergent… v’z’ords’…

Je regrettai presque l’absence d’un lance grenade…

- Bon, à trois… Un… Deux…


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"In the Beginning there was Light, but then followed Darkness.. "

"Do you know what ?nemesis? means ?? ?A righteous inflictions of retribution manifested by an appropriate agent?. Personified, in this case, by an horrible cunt : me."


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Huron sombrecoeur
post 07/11/04 , 22:47
Message #23


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C'est magnifiquement écrit et l'action est haletante , tu a décrit le recit dans un rythme qui est celui du mouvement (par mouvement j'entend qu'on s'y croirait) MAIS!! parce que y'a un mais je suis pas d'accord sur le fait que ce soit des Chevaliers gris qui accompagnent les simple milice ou soldat de la planete.

J'explique, ce serai plus vraisemblable que ce soit des Space marine, car les chevalier gris ne sont qu'un chapitre pour lutter contre les abominations du warp. Et bien que ca ne soit pas clairement signalé, j'ai toujorus considéré les chevalier gris comme le bras armé evident contre le chaos et pas les genestealer.

Si l'inquisiteur a décelé une force de genestealer il aurait fait plus probablement appel a des sm,car plus repandu dans l'espace, plutot que de "risquer" de faire décrouvrir les chevaliers gris.

Huron- qui plie l'echine devant le talent.


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Bien que mes gardes doivent se reposer et mes vaisseaux se ravitailler, mes ennemis savent que nos canons ne se tairont jamais.
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post 08/11/04 , 16:02
Message #24


Boule de poils


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Voici la fin du quatrième volet, et si je ne répond pas à Huron c'est que je lui ai répondu par d'autres voies.

Un petit indice:
?? You took my doubts, you took my fears, you lead me through this lake of tears'
So close we are but still apart, not in mind but in your heart'
You?re still someone who can guide me through the lake of tears I cry??
Lake of tears, L'Âme Immortelle, 2002

Bonne lecture!



Quatrième volet : La Cité Ruche, 3ème partie.

« FLETCHER »

Ce ne fut pas même un cri, pas même une sensation, plutôt comme une brûlure violente, totale, consumant toute mon âme dans une seule et complète douleur, explosion innommable de toutes les haines dont un homme est capable lors de sa vie, rassemblées dans une pure énergie destructrice, autodestructrice, parcellant tout autour de moi une pluie de feu.

Le dégoût absolu.

La répugnance pour ses propres actes, comme si cela avait encore un sens, comme si tout cela n’avait jamais eut le moindre sens.

Je soulevais la bouche du lance flamme, désespéré, la gerbe de feu décrivant une lente éjection finale avant de s’écraser sur les formes attroupées au pied de l’escalier.

Il n’y eut aucun hurlement, aucune terreur, tout cela prenait feu sous mes yeux comme autant de brasiers agglomérés et solitaires, formes grondantes dans l’anéantissement des chairs, et je serrai la mâchoire en reculant, mes yeux incrédules ne voulant pas quitter le fabuleux balancement des flammes, danse impropre et hiératique qui envahissait mon univers intérieur, dévastant en même temps que ces corps toutes mes pensées et toutes mes peurs.

Les ténèbres autour de nous prenaient la forme de la mort, se refermant sur nous à mesure que le Prometheum oeuvrait à sa propre extinction, lente et précipitée.

Je prenais Iscko par l’aisselle, le tirant vers moi, le tirant sur l’escalier, vers la passerelle encombrée de bidons.

La somptueuse nappe de feu dévorait toute trace de vie, masse rampante et digestive d’un monde s’entre dévorant pour le compte de je ne sais quelle horreur, inconnue mais bien présente.

Je tournais les yeux vers Mass’Yego, pétrifié par ce qu’il venait d’accomplir, mais bien conscient pourtant de l’inévitable issue de ce qui venait de se passer.

Son casque déchiré comme une vulgaire feuille de papier ne tenait que par les lanières de sa cagoule ignifugée, et la balafre qui courait de sa commissure droite à l’oreille dévoilait l’os et les dents, il devait d’être encore en vie à la faible élasticité de sa joue, qui pendait, roulée sur elle-même.

Son propre sang coulait à flot le long de son cou et faisait une petite flaque dans les creux ergonomiques de son masque à gaz pantelant.

Je le poussais de l’épaule et le fit tomber sur la passerelle que je gagnai enfin, tirant une dernière fois Iscko et le rejetant derrière un bidon éventré.

- Qu…qu…qu’est…qu’est ce que j’ai fait !

Je n’avais rien à lui dire, rien ne pouvait justifier cela, il le savait mais ne l’acceptait pas.

- J’ai besoin de toi, Mass’… Iscko a besoin de toi… je m’agenouillais auprès de lui, observant les larges entailles qui ouvrait son armure à bien des endroits, perçants le plastacier si profondément que je devinais sa combinaison au travers, mais mis à part son visage je ne voyais aucune autre blessure.

Il pâlissait au fur et à mesure que son sang coulait à flot sur sa poitrine et entre les rainures de la passerelle.

- Sergent, qu’est ce que j’ai fait !

- Tu l’as tué, je … j’espère.

- Mais qu’est ce que c’était ! Il articulait difficilement, l’angle de sa mâchoire claquait contre le lambeau de joue, et un gonflement apparaissait à l’angle, sous l’oreille.

- Ce… c’est fini, c’est fini… Il éclata en sanglots et ses larmes se mêlaient à son sang, liquéfiant les caillots à peine formés. Je n’en revenais pas de ne pas être touché. C’était des hybrides, Mass’, des hybrides et des Genestealers.

Il secoua la tête, grimaçant. Je passai la main sur son crâne, détachant chaque crochet qui retenait son masque et son casque, libérant les attaches et jetant la ferraille tordue.

Il gémissait.

J’enlevais son doigt de la détente du lance flamme, crispé dessus.

- Calme toi, je vais voir si Iscko a besoin de moi. J’entendais les craquements sinistres de la combustion plus bas, et risquai un regard vers la flaque noire où subsistaient sur des formes allongées quelques flammèches. Rien d’autres.

Me penchant je passais entre les bidons et me voûtais au dessus d’Iscko.

Il était agité de spasmes, son bras gauche absent était un flot continu et faible de sang.

- Tu vas mourir, Iscko, tu vas mourir. Je tirai une dernière fois mon pistolet et approchai le canon de son visage, au niveau du front. Ne t’inquiète pas Iscko, ne t’inquiète pas. Ses yeux révulsés tournaient en billes folles dans leur cavité, il n’y avait rien à faire, rien de plus.

Le coup parti.

Il me restait trois balles dans le chargeur, j’avais encore un chargeur pour mon fusil, Iscko en avait deux autres et Mass’ devait encore avoir un peu de carburant dans son réservoir.

Cela se présentait mal.

Très mal.

Je rangeais le pistolet bolter dans son étui et fouillai Iscko. Son armure présentait une dizaine de longues zébrures, profondes et mortelles, son torse déchiqueté baignait, informe, sous le plastron grand ouvert.

Le silence, en bas, fut brisé par un long hurlement qui se répercuta contre les monts d’ordures, écho inhumain et lugubre.

- Bordel…bordel de merde… et ce con de Fletcher, et ce con de Tarek, merde, ils ont déconnés, vraiment ils ont déconnés… c’était simple pourtant, on décroche, on se barre, on se taille… on laisse ça aux autres, c’est pas à nous de faire ça, pas à nous… j’entendis un rire épuisé derrière moi.

- Sergent, vous parlez tout seul… en me retournant je vis Mass’Yego, adossé à un bidon, le canon de son lance flamme posé en travers sur ses jambes, pâle, pâle comme la mort.

- Non, Mass’, je te parle, je te dis la vérité, vous ne m’avez pas entendu ? J’ai ordonné qu’on décroche, je leur ai dis de courir, mais ces cons y sont allé, va savoir pourquoi, va savoir ce qui leur a prit, ils en avait marre de la vie ? Non, cet abruti de Fletcher n’en fais qu’à sa tête, Tarek ne me respecte pas, il ne m’a jamais aimé, Valère est si bouché qu’il a pas vu le coup venir, et Bugren, ce stupide cul bénit, qui croit toujours être l’image de la perfection avec son foutu Credo, un putain de commissaire, je dis, c’était un putain de commissaire. Il a raté sa vocation celui là. Et Attarones, c’t’idiot, avec sa jambe folle, mais il faut être vraiment con pour aller taquiner ces monstres, vraiment, crois moi, il faut être con… Ah… tu l’as vu comme moi se faire étriper, nan, des tarés, rien que des tarés, t’as bien fais, Mass’, t’as fais ce qu’il fallait. On s’est fait plier, on a pas eut de veine, sur ce coup là.

- Je me sens mal, Sergent, je…

- Je sais ça pu… mais où il a foutu ses balises de détresse, ce con…

- Sergent, j’ai froid…

Un second hurlement, plus proche celui là, vint troubler le silence du Cloaque.

- Ils approchent… qu’est ce que tu dis Mass’ ?

- J’ai froid, Sergent, j’ai froid et j’ai envi de dormir…

- C’était pourtant clair ! On se rejoint sur la passerelle, on les dérouille, mais non, il y en a toujours qui ont quelque chose à y redire !

- Sergent, je crois que je vais dormir…

- Et ce foutu lance roquette, ça j’y ai pas cru sur le moment, nan, je savais pas que des trucs pareils savaient s’en servir, on m’a toujours dit « leur intelligence est à base inférieure de 75 % à la notre, et cela va en s’améliorant avec chaque nouvelle génération. » Mais ils se foutent de qui ! Remarque ça dépend p’t’être depuis quand ça dégénère ici… ah… ça y est, je les ai…. Avec ça on va faire venir les Frangins, illico, ils vont venir nous chercher.

- Sergent, j’y crois pas à vot’ histoire avec les Big Boys, ils viendront plus, le secteur est infesté…

- C’est avec des paroles comme celles là, Mass’, que les peuples meurent, il faut bien avoir de l’espoir, non ? Mass’ ? Pas d’blagues Mass’ ! Merde ! Je me jetai vers lui, il était mort.

Quelques bruits en bas m’alertèrent.

- Ils arrivent Mass’, ils arrivent, me laisse pas tout seul, bordel, me laisse pas seul ici !

J’avais beau le secouer, rien n’y fit, Mass’Yego me regardait toujours, figé, le choc, peut être.

En fait il ne regardait plus rien.

Il regardait sans doute là où les morts regardent, devant eux… en eux.

Je dirigeais son lance flamme vers l’escalier et, incrédule, je positionnai sa main sur la détente, glissant son doigt crispé contre le métal froid et effilé, le jet de feu partit lécher les marches et ceux qui voudraient s’y aventurer.

Je me relevais, et couru, je ne pouvais rien faire de plus, je couru sur la passerelle vers l’ouverture qui me faisait face, ne la quittant pas des yeux, ne regardant pas derrière moi, ou en bas, là où les Genestealers se rassemblaient.

Je voulais sauver ma peau, au pire je me tirerai une balle si cela sentait trop le souffre, mais je ne voulais pas entrevoir cette possibilité.

Je ne voulais pas me battre, c’était inutile…

Je le savais bien, les Chevaliers Gris ne viendraient pas, ni même nos escouades, il n’y avait aucun renfort à attendre, je n’avais pas le temps.

Je savais aussi que le lance flamme ne tiendrait pas bien longtemps les monstres en respect.

Je courais, je courais.

Je regardais droit devant moi, comme les morts me l’avaient appris.


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Huron sombrecoeur
post 10/11/04 , 15:58
Message #25


Feu-Maman Ours
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Tu as le dont d'etre un excellent metteur en scene je me serai cru dans aliens quand ils découvrent les bestioles et qui ya plus aucunes chances...
La tension monte tu fait réagir les protagonistes admirablement ( c'est fou mais c'est tellement réaliste on si croirait ) mais le plus réaliste c'est l'atmosphère qui va crescendo au fur et a mesure qu'on lit, les lignes defilent et le raisonnement de peur et d'aucunes issues possible se révèlent petit à petit. j'ai jouer à spacehulk le jeu video la première version sur pc, et je dois reconnaitre volontier que tu y a mis l'ambiance, la boucherie est pas fini tant qu'il reste un homme... smile.gif


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Kaos
post 10/11/04 , 23:20
Message #26


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Je n'avais pas encore eu l'occasion de lire ton récit.
Je viens de le lire d'une traite, là, et je ne vois qu'une chose à dire:
C'est brillant.

J'ai rarement vu une telle ambiance dans un texte.
Personnellement, ca m'a beaucoup rappelé Cris, de Laurent Gaudé (vous savez, le dernier Goncourt, le frère d'Yvan Gaudé qui bossait chez Joystick...mais ceci est une autre histoire)
Faudra que j'en parle dans la section littérature, d'ailleurs.

Kaos - La question qui se pose maintenant est: y aura-t-il une suite ?


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Once upon a time
post 12/11/04 , 14:40
Message #27


Boule de poils


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Voici la suite, début du cinquième volet où c'est à l'Inquisiteur de se prononcer.

Indice:
"Oui, sois lucide, mon Roi, mon chéri. Ne te tourmente plus. Exister, c'est un mot, mourir est un mot, des formules, des idées que l'on se fait. Si tu comprends cela, rien ne pourra t'entamer."

La reine Marie au Roi, Béranger, Le Roi se meurt, Ionesco.



Cinquième volet : Conviction, 1ère partie.

C’est une inqualifiable erreur, Capitaine.

A-t-on seulement idée de ce qui se passe la dessous ?

Avez-vous seulement songé aux conséquences de vos actes ?

Je doute que cela soit dans vos capacités, nous le saurions, n’est ce pas ?

Taisez vous, vous parlerez lorsque le tribunal se sera réuni, pour le moment je veux que vous preniez conscience de ce qui se joue ici.

Que vous sachiez.

Tout d’abord, je vais vous faire un tableau aussi précis que possible de ce qui nous a fait venir ici.

Ce monde, là dehors, est en perdition.

Mais ce n’est qu’une conséquence, non une cause.

Nous sommes ici pour mâter une rébellion, c’est du moins ce que vous avez cru.

Là encore ce n’est qu’une conséquence.

Vous avez perdu 843 hommes aujourd’hui, mais là aussi ce n’est rien d’autre qu’une conséquence.

Tout n’est que conséquence.

Si je vous avais laissé aux mains des Frères vous mourriez sans avoir la moindre idée véritable de votre destin.

Cela m’aurait fâché.

La cause de ma venue, de votre venue, de leur venue à tous, Capitaine, est profonde et détestable. Elle ne connaît pas la peur, elle ne connaît pas la haine, à peine sait elle compter, sans doute. C’est une infection redoutable, croyez moi.

Il n’y a rien de comparable à ce qui se passe ici, et rien de comparable sera entreprit pour extirper le mal.

Croyez moi.

Des centaines d’hommes sont morts aujourd’hui, des centaines d’hommes qui n’auraient jamais du se trouver là, à ce moment là, si vous m’aviez écouté.

Vous ne répondez qu’à moi, tout le monde ici ne répond que devant moi.

Il est salutaire que vous reconnaissiez vos erreurs.

Mais je veux que vous les compreniez, que vous en compreniez l’ampleur.

Il n’était pas encore décidé du sort de cette planète avant cela, je dois pourtant me résoudre, et cela n’a rien d’agréable.

Comprenez : nous ne sommes pas là pour traiter une vague affaire politique, le gouverneur de cette planète, ses suivants, toute sa famille et toutes leurs familles, ont été retrouvés atrocement mutilés dans leurs loges du Théâtre Impérial.

Cela vous ferait sans doute songer à un coup d’état, mais encore… mais encore…

Oui la grève générale a bien secoué cette planète, oui les manifestations ont été réprimées, comme il se doit, oui des revendications ont été entendus, mais ce n’était rien, rien du tout.

Le pouvoir Impérial a été malmené, certes, les échanges commerciaux ont été interrompus, oui…

Je suis désolé, Capitaine, mais tout cela ne présente rien d’assez alarmant pour qu’un Inquisiteur se déplace, pour que les destroyers de la Flotte nous accompagnent, pour dépêcher un détachement de Chevaliers Gris.

Je vais être plus direct, Capitaine : cette planète est entre les mains de Genestealers… je vois que vous comprenez enfin.

J’ai ordonné l’interruption des échanges commerciaux.

J’ai laissé se dérouler les manifestations diverses et les rébellions légitimes.

J’ai laissé le gouverneur se faire saigner comme un porc.

J’ai laissé le mal grossir pour mieux justifier ce qu’il va advenir de cette planète.

Mais en aucun cas je vous ai laissé entendre qu’il fallait mener ce genre d’incursions.

Pourquoi ?

Pour ne pas alerter l’Abomination.

Pourquoi ?

Pour qu’elle cesse d’envoyer son appel au secours.

A qui ?

Je ne veux pas le savoir, mais je m’en doute.

Comment ?

Par ce même média qui relit l’homme à l’homme à travers la Galaxie.

Tout jusqu’à maintenant se déroulait admirablement bien : l’écho du signal était faible…

Je voulais que cela se passe en douceur : on recueille quelques informations, on fait un peu de grabuge, on admet l’impossibilité de sauver cette planète et ainsi de suite…

Mais non !

Il a fallut que vous vous fassiez remarquer, que vous nous vendiez en réalité !

Ah, l’ambition… excès de zèle, oui !

Vous rendez vous compte que j’ai regardé la situation se dégrader, et je l’ai même, dans une certaine mesure, un peu aider.

Depuis des années cette planète meurt lentement de cette inqualifiable infection.

Depuis des années je guette l’instant précis où mon action sera décisive.

Ici même, à bord de ce vaisseau, se trouvent divers éléments infectieux, des hommes et des femmes qui ont tenté de répandre le mal, de le propager.

La quarantaine que j’ai imposé a sans doute provoqué l’accélération du processus de prolifération, mais que valent face à cela les vies de milliards d’êtres humains : rien, je vous le dit, rien du tout.

Pourquoi me suis-je arrogé le droit de monter pareille machination ?

Afin de convaincre les sceptiques du bien fondé de mes actes.

Ainsi, là, quelque part sur ou dans cette planète une chose hurle son appel sinistre à des forces lointaines dont elle espère la venue.

Et nous ne savons où elle se terre, d’où part ce cri puissant.

Cela n’avait aucune importance tant que je maîtrisai la situation, que j’ordonnançai la manipulation qui devait nous permettre de faire venir les croiseurs de la Flotte sans éveiller le moindre soupçon, et tout cela est perdu…

Je vous le dis, Capitaine, tout cela est perdu.

L’onde psychique aveugle même l’Astronomican, et quelque part quelque chose se tourne vers nous…

Je vous laisse, Capitaine, je vous laisse face à vos juges… mais je voulais que vous sachiez.

Gardes !


--------------------
"In the Beginning there was Light, but then followed Darkness.. "

"Do you know what ?nemesis? means ?? ?A righteous inflictions of retribution manifested by an appropriate agent?. Personified, in this case, by an horrible cunt : me."


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Huron sombrecoeur
post 12/11/04 , 17:02
Message #28


Feu-Maman Ours
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C'est magnifique... Quand on connait l'etendu du patriarche et la suite on saisit les subtilités , et les raisons de cet inquisiteur d'avoir laisser tout cela se produire^^. J'ai rien à dire, c'est d'une logique . De plus, on est plaquer d'arguments qui font qu'on ne peut etre que d'accord avec ce raisonnement...





huron-la suite


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Bien que mes gardes doivent se reposer et mes vaisseaux se ravitailler, mes ennemis savent que nos canons ne se tairont jamais.
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Damned
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Message #29


Fée du logis
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" Gloups "

-C'était une intervention du comité des Scribes en colère, contre le monopole stylistique et littéraire des gens hautement talentueux.-

En bref: Magnifique...

Damned - Je l'aurais...Je vous le dit...Quoi la porte ? Ok...Je sors..


--------------------
- Supposez que je sollicite de vous en tant qu'étranger en route vers l'Ouest de chercher ce qui a été perdu, qu'est-ce que vous diriez ?
- Dans ce cas je dirais : d'où venez-vous mon ami ?
- Et je vous répondrais : de l'Est tout en espérant que vous irez transmettre mon message à la Veuve pour le salut de tous ses fils...
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sKaLpeL
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Message #30


Dangereux hérétique


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attention, je regle mon pinaillateur au niveau 9 :

[PINAILLE lev=9]

4eme volet, partie 1 :
Tes phrases sont TROP longues au début...
Des que le rythme accelere, les phrases raccourcissent, et c'est tant mieux...

4eme volet, partie 2:
belle description des sentiments du gars, meme s'il ca fait un peu fouilli et qu'il faut le lire deux fois pour tout saisir...

5eme volet :
hum c'est un peu obscur tout ca, quel est le role du capitaine dans tous ce merdier ?

[/PINAILLE]

c'est excellent, j'adore et j'attend la suite...


Skalpel
un bon critique adapte le niveau de pinaillage au niveau du scribe...


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Ne cherche pas le Savoir, car il te détruira...
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post 12/11/04 , 19:50
Message #31


Boule de poils


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Réponse du mouton à la laitière (cherchez pas je suis un peu fatigué...).

QUOTE
4eme volet, partie 1 :
Tes phrases sont TROP longues au début...
Des que le rythme accelere, les phrases raccourcissent, et c'est tant mieux...


C'était le but, qu'on sente un peu comme l'éveil ou l'ébranlement d'une machine de guerre, et l'épuisement des hommes aussi.

QUOTE
4eme volet, partie 2:
belle description des sentiments du gars, meme s'il ca fait un peu fouilli et qu'il faut le lire deux fois pour tout saisir...


Je crois que tu veux dire "3ème" partie et je crois que tu as raison, c'est un peu le bordel...

QUOTE
5eme volet :
hum c'est un peu obscur tout ca, quel est le role du capitaine dans tous ce merdier ?


En fait c'est le capitaine qui a décidé de l'envoie des hommes dans le cloaque, l'Inqui lui explique toute l'erreur de ses décisions (pas celles de l'Inquis, celles du capitaine) et il lui indique qu'il va passer au tribunal de l'Inquisition pour avoir voulu trop bien faire. Les Patriarches, lorsqu'ils sont prêts, envoyent des signaux psychiques, etc... et l'Inquis ne veut pas que ceux ci soient alarmants.

Once, pas en forme, la crève guete...


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post 12/11/04 , 20:09
Message #32





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QUOTE(Once upon a time @ 12/11/04 , 18:50)
Once, pas en forme, la crève guete...


Ha, ca c'est ce que tu écris lorsque tu n'es pas en forme... je comprends alors... wink.gif

Bon ben, contrairement a SkalpeL j'avais compris dès le départ a qui l'Inquisiteur parlais mais je voudrais te féliciter pour la mise en scène mettant bien en transparence l'âme sans pitié ni morale aucune de l'inqui...

Très bon récit une fois de plus... Pas besoin de monter le pinaillometre a un niveau plus élevé, je crois que cela ne servira à rien...

Damn' toi aussi y te donne envie de ne plus poster de récits sur ce forum ???

Snif...

++ Rendar ++

++ Edit pour le Skalp... Ce que je voulais dire c'est a qui et POURQUOI wink.gif

Loin de moi l'idée de dénigrer tes capacités intellectuelles hein :P ++


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sKaLpeL
post 14/11/04 , 1:50
Message #33


Dangereux hérétique


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QUOTE
Bon ben, contrairement a SkalpeL j'avais compris dès le départ a qui l'Inquisiteur parlais


merci Rendar... :D
j'avais compris qu'il parait au cpitaine, ce qui me semblait obscur c'etait le sujet de ses remontrances...



Skalpel


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post 15/11/04 , 19:42
Message #34


Boule de poils


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Suite du 5ème volet, l'inquisiteur doit faire admettre ses décisions à un collège de conseillers impériaux, bien que leurs avis ne puissent remmettre en cause ce qu'il veut faire. Je sais que ce n'est pas très fluffique mais chaque inquis s'entoure de personnes, alors pourquoi pas celles là.






Cinquième volet : Conviction, 2ème partie.

Vous, Maître Ag’Tel, Premier Coordonnateur du 5ème Cercle du Mechanicus.

Vous, Prince Tesün, fils de Tyd’Kallen, Haut Seigneur de Terra.

Vous, Diacre Baolen, aux si bons conseils.

Vous, Mère Ellena, dont les éclairages précieux sont un réconfort pour l’homme perdu dans les tumultes du doute.

Et vous-même, Frère-Capitaine… observateur attentif délégué par votre Chapitre.

Vous tous formez à mes yeux l’être humain supérieur qui m’échappe malgré mes efforts, mes quêtes.

Car vous le savez : je suis à la recherche de la perfection faite homme, même si celle-ci parait ne s’être manifesté qu’en Son sein. Ce ne fut qu’une fois, je le crains, mais je ne désespère pourtant pas.

J’ai le regret de vous dire que vous vous êtes trompé, cela me fait mal, croyez moi, de prononcer ces mots.

La situation a atteint un degrés dramatique… en effet de nombreux rapports ne me laissent plus douter…

Vous, Maître Ag’Tel, préconisez la stérilisation des « preuves » et leur étude…

Vous, Prince Tesün, n’admettez pas l’impossibilité de conserver un pouvoir impérial sur cette planète…

Vous, Diacre Baolen, songez à réinvestir les lieux par des Missions, mais ce n’est qu’une perte de temps…

Vous, Mère Ellena, m’avez demandé d’organiser l'émigration des membres sains de la communauté de cette planète… je suis contraint de repousser cette respectable suggestion…

Quant à vous, Frère-Capitaine, je connais vos positions et celles de ceux que vous servez, et si je m’honore de votre aide, il me parait impossible de lancer un assaut pour extirper le mal et ses racines…

Parce que ces racines ne sont pas ancrées dans le sol, elles ne peuvent brûler, en réalité elles n’existent pas vraiment, je suis forcé d’admettre l’inadmissible pour la sauvegarde même de Son Imperium.

Comprenez moi, mes amis, mes chers amis : je pleurerai toutes les larmes de mon corps plutôt que d’être dans l’incertitude quant aux conséquences de mes actes… oui, plutôt des milliards de morts qu’un seul hérétique ou porteur de l’Abomination vivant !

Ce Conseil, ici réuni, doit délibérer du sort de milliards d’individus, certes, mais prenez conscience que ce ne serait là qu’un début si un seul survivant parvenait à s’enfuir, rejoindre une autre planète et donner naissance à une seconde Abomination !

L’ampleur de la tache est bien égale à celle de la sentence que je dois prononcer : je ne vois aucun moyen m’assurant de l’extermination totale de ce fléau…

Aucun, si ce n’est la décision de rendre à la poussière ce qui est né de la poussière.

Le monde qui ouvrira le sacrifice aurait été le premier à souffrir de nos faiblesses, le Princeps Astropathe m’a averti d’un changement dans la modulation psychique dont je vous avais déjà parlé.

Selon lui il dénoterai des sous ondes à caractères douloureux… je sais, ce n’est qu’un avis et une marque de subjectivité interprétative, certes, mais il est pourtant assuré d’avoir bien compris ce qu’il en retourne, pour lui cela ne fait aucun doute… l’Abomination appelle au secours…

Non, non, Maître Ag’Tel… exceptés les enregistrements que vous avez déjà effectué je me dois d’interrompre toute tentative d’observations avancées, je m’en remets entièrement au Princeps sur ces affaires là.

Je sais cela n’a pour vous aucune valeur, mais je vous pris de me croire, de me faire confiance… demandez donc à Ellena ce qu’elle en pense…

Comme vous dîtes, très chère, comme vous dîtes…

Mmmm… non, Maître Ag’Tel, ces variations sont de l’ordre du « sensible », seul un Astropathe pouvait nous éclairer à leur sujet. Vos machines n’auraient sans doute pas pus les interpréter.

A qui s’adressent ces appels ?

Merci, Frère-Capitaine… c’est bien à une flotte ruche… en effet.

Ce que l’on nomme « Patriarche » en pareils cas est une balise qui permet aux Monstruosités de connaître l’endroit et le moment où il leur faut frapper…

Non, je ne connais pas le but de ces manœuvres, ce dont je suis certains c’est que l’empressement avec lequel nos troupes ont pénétrées dans les systèmes de défense de l’Abomination a réduit à néant tout effet de surprise…

S’il vous plait…

Non, Diacre, la situation ne m’échappe en aucun cas, et si vous insinuez que je n’ai pas pris toutes les dispositions pour annihiler cette menace, je vous pris de bien vouloir observer le silence désormais, vous n’êtes qu’un observateur, un conseiller…

Je ne vous menace pas, voyons… j’ai trop de respect pour vous et vos œuvres.

Les Chevaliers Gris sont déjà prêts à rembarquer.

La plupart des forces d’assauts ont déjà été alertées sur la nécessité de revenir à bord de leurs vaisseaux…

Non, Prince Tesün, nous n’abandonnons pas cette planète, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit !

Pas exactement…

Je veux que chacun d’entre vous m’écoute, désormais.

Je ne vois pas d’autres solutions concernant le cas présent, l’évolution déplorable de l’infection demande une brutale et nette décision, pour ma part celle-ci m’est claire et acceptable…

L’amputation.

Je vous demande de m’appuyer… le temps presse.


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Message #35


Boule de poils


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Voici la fin du 5ème volet.




Cinquième volet : Conviction, 3ème partie.

« Aux représentants de l’Ecclésiarchie…

Aux membres de l’Inquisition de Cavossa, au Seigneur Alta’Scion…

Aux archives Xénos, 76ème division…

Aux officiers de la 184ème Flotte, à l’Amiral Targo, aux services de cartographies impériales…

Aux Hauts Seigneurs de Terra.

Nous, Inquisiteur D’Orgini, au nom du Très Saint Empereur, qui nous écoute, nous guide et nous approuve, par Sa Grande Miséricorde, par Sa Sagesse, Sa Gloire Eternelle ; à cette heure de vêpres, en ce premier jour saint du 3ème mois de la Vertu, en ces lieux de calamités et de ténèbres, en ces temps de douleurs et de doutes ; ici, aux abords du soleil Guarna El Alrube Eo Tojka, numéro 1.008, décrétons le monde de Fortuna… Exterminatus.

Ainsi y furent observés la présence de formes de vies Xénos de type Genestealers au nombre estimé de 154, de première catégorie, de 907 de seconde génération, 6.801 de troisième génération, et sans doute prés de 10.000 individus humains, d’apparence, capables d’enfanter.

Ainsi y furent observés les actions de déstabilisations classiques de ce type d’infection, l’assassinat du Gouverneur de cette planète, entre autre, à motiver cette décision.

Ainsi y furent observés des éléments certains de présence psychique désavouée, de tares diverses sur des humains et la propagation d’idées contraires aux Dogmes dans l’esprit de nombreux sujets du Très Saint Empereur.

Ainsi y furent observés les principes théoriques d’ordres psychiques tels que les envois répétés et continus d’ondes cérébrales amplifiées par une forme de vie Xénos fondamentale vers une autre forme de vie Xénos fondamentale.

Ainsi y furent conduites les investigations nécessaires à l’établissement de certitudes non contradictoires, selon le Livre des Abominations et le suivit de ses préceptes, et le rassemblement de preuves concrètes d’infestation Xénos.

Ainsi y furent opérées des manœuvres d’extirpation des différents modèles fondamentaux de l’infection. Malheureusement celles-ci se sont avérées coûteuses en hommes et en matériel, mais les observations précédentes permettent d’établir sans le moindre doute l’existence de ces éléments fondamentaux.

Ainsi, nous, Inquisiteur D’Orgini prenons l’entière responsabilité, sous l’égide du Conseil de Décision, de la déclaration Exterminatus de la planète Fortuna.

L’Empereur, seul, me juge. »

Envoyez cela, quel que soit le nombre de morts parmi vos Astropaths, Princeps.


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post 15/11/04 , 23:18
Message #36





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* clap clap clap *

Standing ovation...

Un récit comme j'aurais adoré écrire mais que je n'arriverais jamais à réaliser avec autant de brio, de justesse et d'originalité que toi...

Mes respects. C'est certainement l'une des plus belles nouvelles qu'il m'ait été donné de lire...

++ Rendar ++


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post 16/11/04 , 13:36
Message #37


Boule de poils


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Que se passe t'il dans le Cloaque? Alors que l'Exterminatus est décrété le sergent aura t'il le temps de s'enfuir? Mais quelles sont ces ombres qui le poursuivent, que veulent elles' Au fond, doit il s'en sortir? (hihihi, j'aime bien faire ça! smilingork )

Indice:
"Si un homme gardait la Porte de l'Enfer, il passerait tout son temps à tourner la clef."
Seyton, La tragédie de Macbeth, Shakespeare.




Sixième volet : Dédale, 1ère partie.

Je dois regagner la surface.

Je dois survivre.

Je dois rejoindre le Capitaine Cafres, je dois le prévenir de ce qui se passe ici, je dois tout lui dire, tout lui avouer, lui raconter comment on s’est fait avoir…

Je dois lui dire tout ce que j’ai vu…

Je n’ai pas une chance, je crois, je crois que je vais crever, qu’ils vont me rattraper, que je vais me faire éventrer, déchiqueter par ce qui court après moi, me chasse.

Je crois que je ne reverrai pas le ciel de cette planète, que je ne vais pas sortir de ce dédale…

Les couloirs s’enchaînent les uns après les autres, je descend, je remonte, je part à gauche puis à droite, je referme les portes coupes feu derrière moi, je traverse des salles désertes où du matériel militaire abandonné est amoncelé…

Se sont ils seulement battus ?

Je passe dans les entrepôts de la défense planétaire, je crois, ou dans des casernements vides, vides…

Ont-ils vu le coup venir ?

Ont-ils eut la chance de mourir dans leur sommeil ?

J’entend loin derrière moi les cris abominable des monstres, et le chuintement sonore des sas rouverts…

Mon armure pèse de tout son poids, mon arme me gène mais je n’ose la laisser derrière moi…

Où sont passés les soldats de cette planète ?

Où sont les hommes du gouverneur, où sont ceux qui auraient du se battre pour leur propre survie, où sont ceux que nous sommes venus sauver !

Je cours dans le sombre labyrinthe formé de coursives, de salles, d’escaliers, de carrefours…

Abandonnés !

Ils ont foutu le camp, tous ont foutu le camp, tout fout le camp…

Je sus abondamment, l’air est irrespirable et mon armure est si lourde…

Ma lampe torche, vissée sous le canon de mon fusil, agite son faisceau droit devant moi, le cercle de lumière blanche éclaire les murs et le sol sans fin, disque pâle que je suis sans savoir vraiment où il veut me mener…

Je suis perdu…

Je suis seul…

Je suis épuisé…

J’ai peur.

Pour la première fois de ma vie, de ma foutu vie, je sens enfin la terreur, la formidable et glaçante terreur.

Je n’ai aucun avenir, ou alors je cours après lui… ou alors c’est lui qui me court après !

Je ne sais pas, et je m’en fous !

Je m’enfuis dans les ténèbres, immortel, je veux croire à ça, car Il ne m’abandonnera pas, Il n’en a pas le droit !

Je me bat pour Lui, et pour ça, pour ce rocher gigantesque perdu dans Son Imperium, pour des gens déjà morts, par la faute des monstres, et par nos mains, aussi…

Je cherche une issue à une histoire qui n’en a plus…

Ce qui me terrifie c’est que c’est ma propre histoire !

Je n’ai plus de mots pour qualifier ce qui se passe là, je n’ai plus la force de l’observer et de l’analyser, je suis perdu dans les méandres infinis où je m’enterre peut être un peu plus à chaque pas !

Je ne réfléchis plus, je ne pense plus, seulement guidé par ma seule terreur, qui elle me comprend, m’enveloppe, m’étouffe, me tue…

Pantin affolé courant dans les ténèbres convulsées de son propre détachement…

Il court, il court le gibier devant ses prédateurs…

Il court, il court le gibier dans sa sinistre cage…

Il court, court, derrière son ombre, sa vie…

Il court et meurt, peut être, de ne plus savoir qui il est, qui ils sont, où il est et où ils sont, qui le rattrape, qui le tue, qui l’embroche, ici, dans sa terreur faite acier et chair, une seule perle de folie hurlant dans son annihilation…

Je jette un regard derrière moi et je les vois…

A quelques mètres, splendides caricatures lascives et souples, aux griffes tendues vers moi, courant elles aussi après moi, nous courons tous après moi, il me semble…

Suis-je devenu fou ?

Je me retourne de moitié en dirigeant mon pistolet vers les immondes créatures, laissant mes jambes filées leur train douloureux…

Haletant et hurlant…

Tout se passe si lentement…

Trois coups partent en une poignée de secondes qui me paraissent si longues…

Seules deux d’entre elles trouvent sur leur passage la chair et l’os des créatures…

Un Genestealer s’effondre sur lui-même, chute et s’enroule dans des convulsions silencieuses, fauché dans sa course…

Mais les autres le dépassent sans même ralentir, ils n’ont d’yeux que pour moi…

Je cherche à aller plus vite, mais mon armure est si lourde, mes jambes ne se soulèvent plus très bien…

Je sais que je ralenti, et cela me terrifie, je veux m’enfuir !

Je prend un couloir à gauche et je me retourne aussitôt en rejetant mon pistolet devenu inutile maintenant, empoigne le canon de mon fusil à la volée, le dirige vers ce qui arrive bientôt…

Apparaissant dans le cercle de lumière une des créatures me jette un effroyable regard inhumain…

Je cri…

Je n’ai pas cessé de crier…

Mais aucun son ne sort plus…

Juste le staccato de mon fusil…

Et les rays de lumière qui percent le cercle de lumière…

La danse folle des griffes qui se referment sur moi…

Je crois que je ne vais pas m’en sortir…

Elle s’écrase sur moi…

Nous ne formons plus qu’un duo inégal, un pantin et son manipulateur, mais je n’ai pas mal…

Je ne sens rien…

Je m’effondre, moi aussi…

Je me terre dans ma propre nuit, je ferme les yeux…

Je ne veux pas voir ce que je suis déjà devenu…


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Damned
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C'est décidé, je ne ferais plus qu'une critique toutes les deux ou trois suites.
C'est toujours aussi bien, et le peu de critique que l'on pourrait te faire, tu le cible d'entrée de jeu tout y en annotant une justification.
On n'a qu'à lire pour se sentir bercé dans cette histoire, tantôt lente et descriptive de sentiments et autres émotions nous imbibant de la nature de l'histoire et nous permettant l'approche du fluff, tantôt rapide, saccadée par des phrases courtes et pourtant complète, tant sur le style que sur le fond, nous entraînant dans l'action ou le suspense.

Non, que dire... Je ne peut que ployer le genou, surtout si à chaque début de texte tu nous mets une phrase en citation.

Sois sur d'avoir ta partie de Scribe sur le site.

Damned - Déjà que j'avais du mal à me motiver pour l'écriture en ce moment...


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post 16/11/04 , 15:29
Message #39


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Je ne sais quoi mettre comme commentaires...

Je suis subjugé par tous ces mots qui s'assemblent et forment a merveille des phrases qui sonnent d'un juste...


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Boule de poils


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Voici la suite du sixième volet. Alors là faut un peu s'accrocher.

(très conceptuel ce texte car il passe mieux si c'est quelqu'un d'autre qui vous le lit à haute voix, normalement.)

Nous allons un peu plus nous enfoncer dans le mystère de cette Cité Ruche. Voir même plus loin encore...

Si vous avez des questions, faut pas hésiter, j'essaye des trucs que je n'ai jamais tenté avant, alors ça peut ne pas être évident.

Indice:
"- C'est l'une des conditions de la santé parfaite. C'est pourquoi nous avons rendu obligatoires les traitements de S.P.V.
- S.P.V?
-Succédané de Passion Violente. Régulièrement, une fois par mois, nous irriguons tout l'organisme avec un flot d'adrénaline. C'est l'équivalent physiologique complet de la peur et de la colère. Tous les effets toniques que produit le meurtre deDesdémone et le fait d'être tuée par Othello, sans aucun des désagréments."
Le Meilleur des Mondes, Aldous Huxley.




Sixième volet : Dédale, 2ème partie.

Pourquoi suis-je encore en vie…

Pourquoi…

Pourquoi me regarde tu ainsi…

Que t’ai-je fait…

Laisse moi… laisse moi…

Va t’en…

Qui es tu…

Que fais tu là…

Pourquoi… pourquoi es-tu là…

Toi.

Où sommes nous ?

Es-tu en vie ?

Respire-tu ?

Non, je ne crois pas, non, c’est impossible…

Ca ne peut pas être ainsi.

Pourquoi ne parle tu pas…

Ne me laisse pas, non…

Ne me laisse pas seul.

Qu’as-tu vu ?

Quelles horreurs as-tu vu…

Quelles horreurs se sont glissées dans la nuit, dans ton sommeil, pour t’effleurer le visage, te caresser…

Non. Laisse moi imaginer… ne me raconte rien, ne me dit rien, je ne veux rien savoir !

Tu as tort !

Tais toi !

Tais toi…

Et pourtant tu ne parles pas…

… je ne t’écoute pas…

Je ne te suis pas, que me dis tu ?

… non, c’est impossible… impossible….

Qui es tu pour me parler ainsi ?

… tu n’as pas le droit… tu n’existes pas… je ne sais pas qui tu es…

Je ne sais pas non plus qui tu es.

… je ne sais pas où je suis… où suis je s’il te plait…

Je ne sais pas qui tu es, ce que tu veux.

… je ne le sais pas non plus… je ne sais rien…

Je ne sais pas où tu veux te rendre, ni où tu te trouves, cela a-t-il vraiment la moindre importance ?

… non… peut être… non…

Tu es fatigué.

… épuisé…

Dors.

NON !

Je ne veux plus dormir, j’ai peur…

Calme toi.

Regarde moi.

… oui…

Ne suis-je pas belle ?

… si… très… mais que fais tu là ?

Je me suis enfuie, comme toi.

C’est impossible…

Je suis armée, ne le vois tu pas ?

… si… bien sûr… mais comment… comment as-tu fait…

Est-ce que cela aussi à la moindre importance ?

… non… enfin si…

Repose toi, mon amour.

… comment ?… oui….

Reposes toi et écoutes moi, écoutes moi bien.

… oui…

Je veux que tu dormes et que tu m’écoutes.

… comment…

Je fais le serment de ne jamais te quitter… de ne jamais plus te quitter.

…ah…

Veux tu me faire le même serment ?

… je vais mourir n’est ce pas ?

Non. Tu ne vas pas mourir.

… pourquoi… pourquoi pas…

Chut… calme toi. Veux tu faire le même serment que moi ?

… je veux bien…

Alors tu t’endormiras et tu m’écouteras, je te le jure, tu m’écouteras jusqu’à la fin de tes jours.

…

Bien. Nous ne nous quitterons plus, mon amour.

Je te le jure.

… je le jure…

Jusqu’au dernier souffle.

… oui…

Dors mon amour, dors et écoutes moi.
















Où suis-je ?


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"In the Beginning there was Light, but then followed Darkness.. "

"Do you know what ?nemesis? means ?? ?A righteous inflictions of retribution manifested by an appropriate agent?. Personified, in this case, by an horrible cunt : me."


"Je crois que vous m'avez mal sous-estimé" George W. Bush
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